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Potagers d'antan

~ – Découvrez les fruits et légumes rares du Québec –

Potagers d'antan

Archives de catégorie : Biodiversité

Carte postale de février 2018

03 samedi Fév 2018

Posted by Michel in Biodiversité, Carte postale du mois, Outils de références

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Je vais vous faire un aveu. Mon vrai gagne-pain se situe à des lunes de l’agriculture ou du jardinage. En vérité, depuis maintenant plus de 20 ans, j’exerce un métier à temps plein tout aussi magnifique et valorisant comme conseiller d’orientation. Surpris? Oubliez les écoles. Mon lot quotidien consiste à donner un sens à la vie professionnelle d’une clientèle démunie, voire très défavorisées. J’en ai rencontré des milliers. Ils ont tous un point en commun. Ils se sentent perdus et veulent être rassurés quant à de meilleures perspectives d’avenir pour eux. Dans ce sens, j’ai adapté mon style d’intervention il y a de nombreuses années pour me concentrer sur leur potentiel. J’amène chaque individu à reprendre conscience de la recette de leur succès pour qu’il la reproduise vers un choix de carrière car, trop souvent, elle est cachée derrière leurs peurs, échecs ou mauvaises opinions d’eux-mêmes. Cette technique qu’on appelle « orientée vers les solutions » fût déterminante dans ma pratique et contribua à augmenter de manière significative mon taux de réussite. Pour quelle raison cette confession et quel lien avec le sujet de notre blogue?

Et bien simplement qu’avec les tonnes d’informations auxquelles nous nous abreuvons ou qu’on nous suggère, il y a trop souvent une enflure des problèmes aux détriments des solutions. Comment ne pas perdre espoir devant tant de catastrophes naturelles, conflits armés, réchauffement climatique, perte de biodiversité, collusion (et j’en passe) si, en contre-poids, aucune emphase n’est mise à conscientiser la population avec autant d’énergie aux initiatives, parfois toutes petites, pour les résoudre. On en vient à se forger une carapace d’évitement ou un « je-m’en-foutisme » total.

C’est pourquoi, devant le froid, la grippe et la fatigue du mois de février, je vous suggère un documentaire lumineux gratuit produit en 2015 intitulé « DEMAIN« . Gagnant de l’Oscar du meilleur documentaire 2016, l’histoire parcours dix pays en proposant des points de vue et des solutions optimistes face à des défis sociaux et environnementaux de notre temps notamment celui de l’agriculture.

De fait, il existe des initiatives adaptées, fonctionnelles et pleines de bon sens qui, malheureusement, demeurent cachées derrière la masse de titres tape-à-l’œil des mauvaises nouvelles. On vous montre ici-bas un extrait pour vous titiller mais vous pouvez cliquez sur le lien ci-haut pour vous dirigez vers la production intégrale. Ça fait du bien à l’âme.

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La perte de biodiversité à la ferme

06 mercredi Déc 2017

Posted by Michel in Biodiversité

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Poule Chantecler (image: moulindespionniers.com)

En temps normal, mon sujet de prédilection tourne autour du monde végétal alimentaire et plus spécifiquement celui des fruits et légumes ancestraux du Québec. Je fais un petit détour en cette fin d’année pour porter votre regard du côté de la basse-cour.

En effet, il y a 10 ans, l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) exprimait déjà une urgence d’agir en soulignant qu’entre 2000 et 2007 « une race domestique d’animaux de ferme a disparu tous les mois ». Dans son rapport, le sous-directeur général de la FAO, Alexandre Müller, mentionnait:

 

Le temps presse pour un cinquième des races de bovins, caprins, porcins, équins et volailles du monde. D’autant que l’inventaire des races est incomplet dans de nombreuses parties du monde.

10 ans plus tard cette perte de diversité se poursuit.

De fait, le même organisme souligne en 2016 dans un deuxième Rapport sur l’État des ressources zoogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde que:

quelque 17 pour cent (soit 1 458) des races d’animaux d’élevage sont actuellement menacées d’extinction, tandis qu’on ignore tout simplement l’état de risque de nombreux autres (58 pour cent) à cause du manque de données sur la taille et la structure de leurs populations. Près de 100 races d’animaux de ferme ont disparu entre 2000 et 2014.

Cheval canadien (image: breedsavers.blogspot.com)

Mais, il est encore temps d’agir. Pour cela, il existe une fondation canadienne très peu connue au Québec appelée « Rare Breeds Canada » (site uniquement en anglais… pour le moment). Située au Manitoba, elle a pour mission de sensibiliser les canadiens à leur patrimoine agricole et, par le biais de l’éducation et du marketing de niche, de les impliquer dans la conservation des races de bétail et de volailles menacées. Pour cela, les responsables comptent:

  • Sauver et augmenter la population de ces races canadienne ayant une importance historique et qui risque de disparaître. 
  • Éduquer le public de l’importance de ce sauvetage et de la nécessité de les maintenir en tant que groupe génétique pour une utilisation future dans un monde en évolution rapide.
  • Stabiliser et augmenter le nombre de spécimens de manière à améliorer leur valeur commerciale.
  • Réintégrer des races n’existant plus au Canada.

En haut: Cheval suffolk punch. En bas (de gauche à droite): vache canadienne, oie pilgrim, chèvre angora, cochon Hampshire et poule speckled

Pour vous montrer la richesse de ce monde, j’ai cru pertinent vous montrer ci-dessus quelques magnifiques représentants. Évidemment, il en existe beaucoup d’autres mais ces quelques images font foi qu’une telle diversité s’avérerait une véritable perte pour toute l’humanité.

Poule Dominique (image: ubilio.com)

Saviez-vous que?:  
Outre la poule Chantecler, le cheval canadien et la vache canadienne, trois dignes représentants également menacés de notre patrimoine québécois, figure également la race unique de poule appelée anciennement « Dominique » et mieux connue aujourd’hui sous les noms anglais de « Dominicker ou Pilgrim Fowl ». Conçu à l’époque de la Nouvelle-France, ce poulet est considéré comme la plus ancienne race d’Amérique du Nord. Après la création de la race Plymouth Rock à partir de la génétique des « Dominiques » dans les années 1870, sa popularité déclina graduellement jusqu’en 1950. À partir des années 50, ils étaient devenus si rares qu’ils furent presque considérés comme disparus. Au pire de son histoire (dans les années 70), l’American Livestock Breeds Conservancy, un organisme américain de protection des animaux d’élevage en voie de disparition, l’a même classé au statut de «critique» avec moins de 500 oiseaux en Amérique du Nord. En raison d’un regain d’intérêt aux États-Unis, la race à fait un retour et elle est maintenant inscrite sur la liste  » à surveiller », indiquant un moindre risque d’extinction.

Une 4e bibliothèque de semences à Montréal

14 mardi Nov 2017

Posted by Michel in Biodiversité

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Après l’inauguration de la première bibliothèque de semences en 2015, voici que l’idée fait son chemin.

En effet, après celle d’Ahuntsic, Atwater et de Rosemont Petite-Patrie, une quatrième a ouvert ses portes le 20 septembre 2017 dans le quartier Centre-Sud ou l’Arrondissement Ville-Marie grâce aux 5 stagiaires de Katimavik. Rappelons que la mission première se veut « d’emprunter gratuitement (pour les citoyens de Centre-sud) des semences de plantes potagères et fleurs comestibles à pollinisation libre ». Pour cela, ils demandent aux emprunteurs, si possible, de remettre quelques mois plus tard des semences des variétés empruntées une fois la récolte terminée. Pour les novices, des ateliers sur les techniques de récolte des semences sont offerts gratuitement. Consulter leur page Facebook. Ceci, dans le but précis de garder en vie les graines et surtout d’offrir à d’autres la chance de les cultiver les années subséquentes. Rien n’empêche d’en remettre davantage pour permettre à plus de gens d’en profiter.

3 des 5 stagiaires de Katimavik: (De gauche à droite): Isabelle Gareau, Caroline Lemieux-Houle et Marie Legivre

Justement, pour commencer du bon pied, Madame Amelie Fraser P., chargée de mobilisation citoyenne – projet Quartier nourricier, invite toute la population, peu importe votre lieu de résidence, à contribuer en lui envoyant des semences à pollinisation libre. Envoyez-lui le tout au: 2187 Larivière, Montréal, (Québec) H2K 1P5. Vous pouvez aussi la rejoindre pour obtenir davantage d’information au 514.523.9220, par télécopieur au 514.523.2653 ou par courrier électronique à info@quartiernourricier.org. Pour en savoir davantage, consulter la page web créée à cet effet. Félicitations pour ce merveilleux projet.

La « Apple Biodiversity Collection »

13 mercredi Sep 2017

Posted by Michel in Biodiversité, Outils de références

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À Kentville, en Nouvelle-Écosse, se cache un véritable trésor vivant méconnu du public appelé « l’Apple Biodiversity Collection » (traduction libre: la collection bio diversifiées de pommes). À partir d’une collaboration entre Agriculture Canada et l’université Dalhousie, se retrouve la plus grande collection de pommiers du monde… rien de moins. Depuis l’été 2011, le personnel a greffé exactement 1309 différents cultivars de pommes au porte-greffe M9 en trois exemplaires. La plupart de ces cultivars de pomme proviennent de la collection hébergée par leurs collaborateurs situés à Genève et New York.

Toutefois, ils ont également inclus des centaines de lignées provenant de programmes d’élevage canadien, en mettant fortement l’accent sur les variétés développées au cours des 100 dernières années par l’Atlantic Food et Horticulture Research Center à Kentville, en Nouvelle-Écosse.

En outre, ils possèdent plus de 100 types de pommiers sauvages (Malus sieversii) d’Asie centrale ayant été prélevés par une équipe de scientifiques de la « United States Department of Agriculture » (USDA). Dans cette super pouponnière, l’équipe de chercheurs maintien à la fois la biodiversité végétale mais ils étudient aussi cette biodiversité à l’intérieur même des fruits. Avec cette information, ils obtiennent non seulement des connaissances fondamentales sur la biologie des pommes, mais ils déterminent aussi la manière d’utiliser cette information pour créer des cultivars réussis encore plus efficaces nécessitant moins d’intrants chimiques. Consultez leur banque de données pour vous rendre compte des noms évocateurs qu’on pouvait leur attribuer tels « Belle fleur de France », « Champagne Rainette », « Doux Normandie », « Grosse Mouche » ou encore « Jaune du désert », « Médaille d’or » et « Noël des champs ».

Carte postale de janvier 2017

24 mardi Jan 2017

Posted by Michel in Biodiversité, Carte postale du mois

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Il existe plus de 4,000 espèces d’abeilles indigènes en Amérique du Nord, dont près de 800 au Canada. Auriez-vous cru aussi à l’existence de 250 espèces de bourdons dans le monde, dont une quarantaine au Canada? Cette fantastique biodiversité soutient de riches écosystèmes naturels tels les déserts, les forêts, les prairies jusqu’aux dunes côtières. Chaque espèce d’abeilles et de bourdons est unique et vitale puisqu’adaptée à son milieu. Découvrez cette récente vidéo de moins de 2 minutes (ici-bas) produite par « Biological diversity » montrant justement les visages et les formes variées du royaume des abeilles de l’Amérique du nord.

Par ailleurs, depuis 2006, les recherches montrent une baisse significative de leur nombre à cause, entre autre, des pesticides, pathogènes, virus, monoculture et de la perte d’habitat. Mais, ces facteurs menacent aussi tous les autres pollinisateurs indigènes (guêpes, papillons diurnes et nocturnes, mouches, oiseaux, coléoptères, chauves-souris, etc.). C’est pas compliqué, plus de pollinisateurs et notre alimentation ainsi que notre style de vie devrait se transformer radicalement. Un peu partout sur la planète, on s’organisme pour faire prendre conscience de leur importance mais surtout de leur immense contribution. En fin de compte, nous sommes tous inter-reliés.

Saurons-nous ressusciter ces betteraves fourragères? (Partie 1)

22 samedi Oct 2016

Posted by Michel in Biodiversité

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Betteraves à sucre White jumbo et leviathan

Betteraves à sucre White jumbo et Leviathan

Il y a quelques semaines, j’ai mis la main sur de « possibles découvertes ». Je pèse ici mes mots car je ne veux créer aucune attente et encore moins donner de faux espoirs. L’exploration du monde végétal, surtout la recherche d’anciennes variétés disparues, se parsème d’embûches, d’échecs et de déceptions.

En effet, grâce à un antiquaire américain, j’ai reçu non pas une mais deux boîtes encore remplies de graines de betteraves fourragères « Leviathan » et « Jumbo white », distribuées par Reenie’s. Cette entreprise de semences de Toronto (1870-1961) a eu pignon sur rue, entre autre à Winnipeg, Vancouver et Montréal avant d’être achetée après 91 ans par une autre compagnie ontarienne, Steele Briggs Seed Company. Appelée « wurzel » (en allemand) ou « mangel » (en anglais), ce dernier mot se veut si vieux qu’il a disparu des dictionnaires modernes.

De fait, la particularité de ces légumes, très populaires à l’époque, se résume incontestablement à leurs dimensions gigantesques. De véritables monstres maraîchers; d’où leurs références à des noms évoquant le gigantisme. Par exemple, une seule racine peut atteindre le poids honorable de plus de 5 livres. Imaginez la quantité d’énergie requise pour récolter un plein champs à force d’homme. L’image ci-dessous reflète la tâche colossale accomplie par nos ancêtres. Quelle cargaison!

Récolte de betteraves (1918)

Récolte de betteraves (1918)

Par ailleurs, nous tentons encore de retracer certaines infos afin d’estimer de manière la plus juste possible l’année où ces boîtes ont été offertes aux agriculteurs, Effectivement. il y a des distinctions importantes entre elles. On sait qu’elles sont très vieilles. Peut-être même près de 100 ans. On vous reviendra là-dessus.

D’autre part, il est pertinent de se rappeler qu’au début du siècle passé le bétail s’utilisait dans une foule d’activités (transport, labourage, alimentation humaine, etc.). Par conséquent, la quantité d’animaux à nourrir chaque jour s’avérait énorme. La betterave fourragère, comparativement à la betterave potagère (ou de table), constituait une source alimentaire économique et nutritive en compllément au foin. Par exemple, dans son catalogue de 1938, Hector L. Déry décrivait que

..la betterave fourragère facilite tellement la digestion et l’assimilation de la nourriture chez les animaux qu’elle tient en santé et par là augmente la valeur nutritive de toutes les autres nourritures absorbées en même temps.

De plus, dans son catalogue de 1918, deux ans après que l’entreprise Rennie ait ouvert un centre à Montréal, on décrit ladite « Jumbo White sugar » (voir photo ici-bas) comme:

… si merveilleuse et productive…elle est aussi plus nutritive plus riche en sucre et plus pesante que n’importe quelle autre racine fourragère. Jugeant par les résultats des essais très étendues que nous avons conduits pendant plusieurs années, nous sommes entièrement convaincus que cette betterave est d’une valeur fourragère immense. Les racines éléphantines sont d’une couleur blanc crème près du sol, changeant au vert vert et vert plus foncé autour du collet.

Betterave Jumbo White (1918)

Betterave Jumbo White (1918)

Publicité parue dans le journal "The Equity" le 2 avril 1925

Publicité parue dans le journal « The Equity » le 2 avril 1925

Quoi qu’il en soit, la question est surtout de savoir: Sont-elles encore viables? Sachez qu’une semence de betterave conserve une durée germinative d’environ 4 à 5 ans. Et comme je n’ai pu recevoir d’infos sur la manière dont elles ont été entreposées, il y a de très fortes chances pour qu’aucune ne germe. Je n’arrive pas à me résigner à faire un test de germination. Imaginez si la seule et unique graine encore viable se retrouvait parmi ce test. Je ne me le pardonnerai jamais.

Et qui plus est, je n’ai pas l’espace disponible (environ 10 000 pieds carré) pour semer des milliers de graines probablement non viables. Mais si ça fonctionnait, une seule plante parviendrait à ressusciter une lignée peut-être disparue depuis des décennies. Quelle fantastique nouvelle ça serait. En attendant, on vous tiendra au courant.

Pour en savoir plus sur la betterave fourragère, consultez ce site français ou l’article « le retour de la betterave à sucre » du Bulletin des agriculteurs paru en 2012.

Gagnante de notre concours des fêtes 2015

07 jeudi Jan 2016

Posted by Michel in Biodiversité, Curiosités au potager

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Nous félicitons Madame Stéphanie Myriam Rochon, gagnante de notre concours des fêtes 2015. Elle s’est méritée des semences de courge Canada Crookneck, une variété rare de courge amérindienne. Madame Rochon profitera de la nouvelle saison d’été pour l’intégrer dans son futur « projet de ferme tinctoriale, une initiative écologique de plantes colorantes et de plantes à fibre destinées à la fabrication locale et artisanale de teinture, de textile, de papier et de matériel d’art graphique ».

Nous en profitons du même coup pour vous dire combien nous avons apprécié tous les bons mots reçus en même temps que vos réponses. Nous les lisons tous et même si cela ne vous donnait aucune chance supplémentaire, nous n’en revenons pas de votre support. Vous êtes de plus en plus nombreux à participer et, on avoue, difficile à berner.

En effet, une grande majorité ont donné la bonne réponse concernant notre petit quizz dans lequel on vous invitait à identifier le légume utilisé dans la confection de l’éponge exfoliante qu’on retrouve souvent dans les pharmacies (voir photo ici-bas à gauche). Et la réponse est…. la courge luffa ou loofah (en arabe).

Luffa séché versus Luffa en croissance.

Luffa séché versus Luffa en croissance (photo à droite: la fibre végétale)

L’idée de cette question nous a « poppé » à la suite d’un devoir de fin d’année de mon fils en maternelle.

En effet, il s’est vu demander de présenter une collection de 100 objets. Et tel père, tel fils, il a décidé de concentrer ses efforts sur la présentation de 100 sortes de semences provenant d’autant de plantes. Depuis septembre 2015, il amasse patiemment toutes sortes de graines. Et, pour l’encourager, Geneviève Bergeron, une charmante agronome et propriétaire de l’entreprise la fibre végétale, lui a remis des graines de ce légume plutôt inusité qu’elle produit commercialement depuis l’été dernier. Selon son site:

Les éponges de luffas vendues au Québec proviennent principalement d’Asie ou du Moyen-Orient en grande partie, et même si elles sont souvent certifiées biologiques, elles sont souvent traitées de façon à éviter l’importation d’organismes indésirables. Elles sont par ailleurs compactées et livrées par conteneur, ce qui fait qu’elles voyagent longtemps avant d’arriver dans votre maison!

En effet, les espèces Luffa acutangle et aegyptiaca Mill. (il en existe plusieurs autres espèces) peuvent se consommer avant maturité mais c’est la dernière citée qui procure cette texture naturelle aux gants de crin. Une vidéo ici-bas (en anglais seulement) vous montre justement la manière de récolter le légume une fois séché sur le plant. Originaire des régions subtropicales et tropicales (peu de sources se risquent à déterminer une région précise) mais plusieurs évoquent l’Afrique de l’ouest, l’Asie, la Malaisie ou le Pacifique. De son état naturelle il y a plusieurs centaines d’années, la courge se serait dispersée un peu partout avec l’aide de l’homme sous le vocable « éponge des blancs ». Aujourd’hui, on lui donne le surnom de courge-torchon puisqu’elle s’utilise dans moult contextes notamment en cosmétique, dans le transport de marchandise, la fabrication de cordage temporaire ou de filtre, la mode, comme éponge à récurer, etc. Biologique et versatile, elle se jette au compost après usage.

Au Québec, la production d’éponges à titre personnel se fera sous abris à cause du climat puisqu’elle ne parviendra pas à maturité. À cause de cela, sa faible rentabilité économique la rend une curiosité dans nos potagers. Pour la consommation humaine, faites des semis intérieurs 5-6 semaines avant de repiquer au jardin. Les graines prennent entre 2 et 3 semaines pour germer. À PRÉVOIR POUR ALLER PLUS VITE: Avant de semer, faites tremper vos graines dans l’eau chaude pendant 20 minutes entre 45 et 55 degrés Celsius et dans l’eau tiède pendant 24 heures. On la replantera après tout risque de gel (mais idéalement à une température de 15 degrés Celsius) dans un sol irrigué, léger et riche en matières organiques. N’oubliez pas les treillis; c’est une grimpante. Espacez de 40 à 100 cm entre les plants et de 1.5 à 2 mètres entre les rangs. Elle fera sensation à des températures dépassant les 25 degrés Celsius mais vous devrez arroser par moments de sécheresse. Pour consommation humaine récolter jeune (15-20 cm de long). Sinon, pour la production d’éponges, laissez jaunir et sécher sur le plant le plus longtemps possible. Cela permettra un assèchement complet de la chair et facilitera son épluchage. Si ce n’est pas possible rentrez les fruits à l’intérieur jusqu’en décembre dans un endroit chaud, sec et aéré. Au moment de la transformation, vous sentirez sa légèreté. La pelure et les graines devraient s’arracher facilement. Dans le cas contraire, frappez sur les rebords d’une chaudière haute pour expulser le surplus de semences demeurées enfermées. Coupez vos éponges à la longueur voulue. TADAM! Vous venez de vous sauvez beaucoup de 6.00$ (+ taxes) pour un bout de 10 cm d’éponge exfoliante.

IMPORTANT: Les graines de cette courge sont considérées potentiellement nocives. Éviter de consommer.

Provender: une start-up québécoise au service de la biodiversité

21 jeudi Mai 2015

Posted by Michel in Biodiversité

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Provender

La fonction première d’un fruit ou d’un légume n’est-elle pas de « nourrir »?  Simpliste comme raisonnement, non!

Pourtant, comment se fait-il qu’il n’y ait pas plus de choix dans les épiceries, les restaurants et les marchés d’alimentation? Depuis le temps qu’on fait des recherches et fournissons des exemples sur ce blogue, ce n’est pourtant pas le choix qui manque il me semble. Et bien la raison est très simple.

En effet, les agriculteurs ne parviennent pas toujours à trouver des débouchées. Croyez-vous qu’il vaille la peine de semer des tomates rares s’il n’y a aucune demande? Qu’ils ont le temps de faire la tournée des magasins pour sensibiliser les consommateurs au goût de cette tomate? De prendre le risque de ne rien vendre et tout jeter? Le feriez-vous? Nous non plus! Trop risqué! C’est pourquoi, on se retrouve encore et encore avec les mêmes céleris, piments, patates, etc. Mais tranquillement, ça change.

De gauche à droite:  Jeff Aldrich, Kyra Kristof et Caithrin Rintoul (image:  Alain Wong)

De gauche à droite: Jeff Aldrich, Kyra Kristof et Caithrin Rintoul (image: Alain Wong)

De fait, il existe maintenant un outil formidable en français pour jumeler producteurs et chefs cuisiniers: Provender. Depuis 2013, cette compagnie québécoise, créée par Caithrin Rintou, Jeff Aldrich et Kyra Kristof, jumelle deux partenaires naturels en facilitant offre et demande via un marché virtuel. Pour le moment, près de 100 restaurants et 200 fermiers y sont membres… et ce n’est qu’un début. Par exemple, le fermier prend des photos de ses récoltes disponibles et les publient sur le site. Par la suite, les chefs passent leurs commandes directement en sélectionnant les produits souhaités. Les denrées sont livrées habituellement le lendemain. Wow! Fraîcheur garantie! Un petit vidéo ici-bas (en anglais seulement…. c’est pas ma faute!) vous démontre le processus de la terre à l’assiette.

Avec cette curiosité qu’on maintenant les clients de restos pour les nouveautés, textures, goûts et curiosités, ainsi que le désir des chefs de travailler de nouvelles matières, il devient plus facile d’offrir de la diversité; réduisant du même coup le gaspillage. En 2015, une nouvelle fonction appelée « menu planning » ou « potager personnel » offrirait aux propriétaires de restos de publier des demandes spéciales aux cultivateurs pour l’an prochain; leur permettant de prévoir à l’avance ses semailles et ses revenus. En ciblant des besoins très spécifiques concernant légumes anciens, indigènes ou exotiques (dont l’offre est habituellement rare ou irrégulière), le « projet favorisera la biodiversité et ramènera la culture d’aliments oubliés au Québec ». Et réduisant ce perpétuel questionnement sur les débouchés et revenus. 

En attendant que le projet franchisse éventuellement une autre étape (pas encore dans les cartons de l’entreprise) en rejoignant le consommateur, le concept est tellement intéressante qu’un financement de 800 000$ leur a été octroyé en 2014 pour conquérir les marchés de l’Ontario et des États-Unis.

 

Les plateformes de financement alternatives (mise à jour)

30 mercredi Avr 2014

Posted by Michel in Biodiversité

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Crowfounding

Vous avez un projet en tête. Disons développer un jardin potager communautaire et une ferme biologique avec le concours des enfants à Ambinanifaho à Madagascar.

Toutefois, il vous manque un peu d’argent. C’est souvent le cas. Avec toute votre meilleure volonté du monde, les institutions financières vous expliquent qu’il leur est impossible de vous prêter de l’argent par manque de solvabilité, absence de garantie  et toute une série de raisons capitalistes. Bredouille vous revenez à la maison tout en sachant au fond de vous que votre idée est excellente et mériterait une chance.

Heureusement pour vous, il existe de nouvelles possibilités telles que les plateformes de financement alternatives (appelées « crowdfunding » en anglais). Qu’est-ce que c’est?

Dans sa plus simple expression, disons qu’un lieu virtuel permet à toute personne, groupe, organisme à but non lucratif (etc.) avec un projet de se mettre en communication avec la communauté Web afin que ceux-ci puissent contribuer à la concrétisation de votre projet…. un financement participatif quoi!

Parmi les plus populaires mentionnons: kickstater (en anglais), octopousse, écobole, arizuka ou encore kisskissbankbankmais il y en a plusieurs autres. Il existe aussi des versions québécoises telles écloïd et yoyomolo mais il semblerait que ce type de prêt serait bloqué par l’Autorité des Marchés Financiers pour les entreprises québécoises désireuses d’y avoir recours.

Ce sont donc des milliards qui financent toutes sortes d’initiatives qui, sans cet appui de gens comme vous et moi, n’auraient peut-être jamais pu se réaliser.

Par exemple, Eva Wissenz vous invite à devenir  coéditeur d’une édition française d’un livre sur les semences qui s’appellerait « Ceux qui sèment – Graines de  résistance » (voir vidéo ici-bas). Distribuée dans toute la francophonie, le sujet y traitera de l’importance de la conservation des semences face à la mainmise de l’agro-business sur cette pratique séculaire. Vous souhaitez contribuer ou participer de manière plus active, vous avez jusqu’au 28 décembre 2013. Celle-ci a décidé de jeter son dévolu par ce type de financement via babeldoor.

Finalement, il y aura parution du livre le 5 juin 2014. Voici ici-bas la page couverture et le lien pour les personnes intéressées à le commander. Madame Eva Wissenz nous a gentiment informé qu’il y a eu une mention de notre intervention pendant la campagne de levées de fonds. Merci!

 

Ceux qui sèment, graines de résistance

 

 

 

 

Après le slow food…. le slow money

17 mercredi Avr 2013

Posted by Michel in Biodiversité

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Woody Tasch (source: www.greenmoneyjournal.com/)

Woody Tasch (source: http://www.greenmoneyjournal.com/)

Vous connaissez le mouvement Slow food?
Cette organisation fondée en Italie en 1989 est maintenant établie dans plus de 150 pays à travers le monde, dont plusieurs communautés au Québec.

Au départ, elle a été lancé pour contrer la montée constante du « fast-food », la vie de plus en plus rapide des gens, la diminution de la qualité des aliments, la disparition graduelle des traditions gastronomiques locales, la perte de plaisir de la bonne bouffe et de l’engagement qu’elle crée envers la communauté et son environnement.

En 2008, cette philosophie a inspiré Woody Tasch dans une version « économique » qu’il a intitulé Slow Money.

De fait, il estime qu’aujourd’hui l’argent circule trop rapidement. Les titres d’entreprises sont échangés à des vitesse folles au gré de décisions à court terme. Il propose une alternative pour investir: moins obsédé par le rendement rapide, mais plus soucieux de financer l’économie locale et en particulier l’agriculture.

In soil we trust

Le type d’investissement proposé par Woody Tash peut générer « un modeste 3%, peut-être 6% certaines années ». Mais derrière tout ceci réside un « dividende » plus payant: la diversité.

Dans cette période d’agriculture industrielle intensive, où l’on sème la même variété de légume sur d’immenses superficies, où des millions de cochons sont produits avec les mêmes spécifications génétiques, « les petites fermes locales sont l’ultime refuge ». Elles préservent les semences traditionnelles et les espèces rares; elles ré-énergisent le sols avec des matières organiques et contribuent à mettre sur pied des marchés locaux en mettant en lien direct producteurs et consommateurs.

Voici en traduction libre, ses 6 principes:

  1. Ramener l’argent à une échelle terre-à-terre.
  2. Ralentir la circulation de l’argent – pas toute, bien sûr, mais suffisamment. Les entreprises sont trop grosses et la finance est devenue trop complexe.
  3. Le 20e siècle fut l’époque « d’Acheter bas / Vendez haut »  tout en remettant les gestes philanthropiques à plus tard. Le 21e siècle sera l’ère du développement du capital construit autour de principes tels la non-violence, la capacité de prise en charge, le soin des autres et ce, adapté à son milieu.
  4. Apprendre à investir en partant du principe que la nourriture, les fermes et la fertilité des sols sont importants. Nous devons relier les investisseurs aux lieux où ils vivent en créant des relations vitales et de nouvelles sources de capitaux pour les petites entreprises alimentaires.
  5. Rendre hommage à la nouvelle génération d’entrepreneurs, de consommateurs et d’investisseurs qui nous montrent la manière de changer l’optique de se « tuer à l’ouvrage » en moyen de « gagner sa vie » (adaptation libre de « Making A Killing to Making a Living »).
  6. Commençons à reconstruire notre économie à partir du sol, en nous demandant:
  • Que serait le monde si nous investissions 50% de nos actifs dans un rayon de 80 kilomètres de notre lieu de résidence?
  • Que ferions-nous si une nouvelle génération d’entreprises donnait 50% de ses profits?
  • Que se passerait-il s’il y avait 50% plus de matière organique dans le sol qu’il y a 50 ans?

Même si cette belle vision relève de l’utopie pour l’instant, des centaines voire des milliers de personnes à travers le monde s’y intéressent. Pour les gens bilingues, nous avons inclus une entrevue (30 minutes en anglais seulement) de Woody Tasch expliquant son concept.

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