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Potagers d'antan

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Potagers d'antan

Archives de catégorie : Personnages liés à l’agriculture au Québec

Individus actuels ou passés ayant contribué au développement de l’agriculture au Québec

Décès de Percy Schmeiser, un agriculteur hors de l’ordinaire

14 mercredi Oct 2020

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Percy Schmeiser (1931-2020) Image: http://www.rightlivelihoodaward.org

Décédé à l’âge de 89 ans, le fermier saskatchewanais Percy Schmeiser s’est distingué comme étant l’homme ayant tenu tête à Monsanto, un combat juridique qui a fait le tour du monde.

Cette bataille, malheureusement perdue pour lui en cour Suprême du Canada, l’opposait à l’un des brevets de l’entreprise et un de ses organismes génétiquement modifié: le Roundup Ready Canola. Pendant 6 ans, il lutta contre « le droit des entreprises à breveter non seulement des semences, mais les générations futures des plantes qu’elles produisent ».

Le petit contre le puissant

Tout commence le 6 août 1998. Monsanto lance une poursuite contre l’agriculteur de la petite municipalité de Bruno et allègue à l’agriculteur de faire pousser son canola génétiquement modifié dans ses champs. Au départ, cette variété brevetée avait été conçue pour résister à l’herbicide Roundup et devenir, du même coup plus forte et généreuse.

Pour sa défense, Schmeiser explique que, pollinisé par le vent et par accident, ce canola se serait retrouvé mélangé à ses cultures, des graines cultivées l’année précédente. Par ce hasard naturel, ce canola « modifié » serait devenu indissociable de ses anciens versus ses nouveaux grains. Dès lors, une bataille pour la propriété intellectuelle s’engage entre les deux partis… David contre Goliath. De la cour fédérale du Canada en passant par la Cour d’appel fédérale, la cause se termine en Cour Suprême du Canada en 2004 (avec un verdict serré de 5 contre 4) où chacun des paliers donneront raison à Monsanto. Avec un verdict de culpabilité, la Cour lui reconnaît d’avoir « planté des graines de Monsanto sur ses terres et d’avoir violé les lois sur les brevets ». Elle ajoute que «Monsanto peut exercer son brevet sur les générations futures des plantes issues de ses semences génétiquement modifiées ».

Néanmoins, aucun dommages et intérêts n’est remis à l‘entreprise car, à l’unanimité, la Cour Suprême spécifie « qu’il n’a pas profité des modifications génétiques du canola OGM organisme génétiquement modifié de Monsanto, puisqu’il n’a jamais répandu l’herbicide Roundup dans ses champs ».

Une victoire dans la défaite

Malgré un verdict en sa défaveur, l’agriculteur aura quand même attiré le regard du monde entier sur un phénomène nouveau en agriculture, c’est-à-dire les OGM (Organismes génétiquement modifié) et les problèmes qu’ils peuvent générer auprès des agriculteurs. Son histoire aura même inspiré la création en octobre 2020 d’un long métrage intitulé par son nom « Percy », interpreté par l’acteur Christopher Walken. Pour en savoir davantage sur l’histoire de cet homme, consulter sa biographie (en anglais seulement).

Père Louis-Marie Lalonde (1898-1978), premier docteur en biologie canadien-français d’Harvard

22 dimanche Sep 2019

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Père Louis-Marie Lalonde (image: Archives Abbaye cisterciennes Notre-Dame du Lac L300 PD125)

Vous connaissez sûrement l’herbier Marie-Victorin. Dans un de mes petits quiz sympathique en 2018, vous aviez été quasiment unanime à le reconnaître sur une photographie inédite. Mais saviez-vous qu’un autre herbier de la flore québécoise l’avait précédé? Intitulé « Flore-Manuel de la Province du Québec », il recelait pas moins de 75 000 spécimens dans un ouvrage de 319 pages. Édité en 1931, 4 ans avant le populaire « Flore Laurentienne », on l’a malheureusement oublié de notre mémoire collective. Mais, par chance, on peut encore le consulter sur Internet via l’université Laval, lieu où, en 1963, son principal architecte l’a légué: le père Louis-Marie Lalonde, trappiste cirstercien d’Oka. Outre sa première vocation de moine ayant débuté en 1917 pour, quatre ans plus tard, être ordonné prêtre, rien ne laissait présager l’éclosion de cette passion comme chercheur-professeur en sciences naturelles.

En effet, ses supérieurs décidèrent de l’envoyer étudier à l’Institut botanique de l’Université de Montréal où il devint un disciple et ami du frère Marie-Victorin, ecclésiastique de la communauté des Frères des Écoles Chrétiennes. Durant ses études et ses voyages avec lui, il rencontrera le professeur-émérite et directeur de l’herbier Gray (le plus grand herbier du monde à l’époque), Merritt Lyndon Fernald, à l’Université Harvard aux États-Unis. Ce voyage scellera sa destinée car il décidera d’y rester pour compléter sa formation. Selon le texte tiré de l’homélie de ses funérailles écrit par Dom Fidèle Sauvageau, abbé de Notre-Dame-du-Lac (1964-1990), ce dernier y mentionnera:

Il obtint en 1925 une Maîtrise en sciences naturelles et en 1928, il revenait de l’université d’Harvard avec son doctorat en Biologie. C’était la première fois qu’un canadien-français et qu’un prêtre catholique recevait un tel diplôme à cette université.

Aussitôt (1925), il commencera ses travaux d’herborisation avec Marie-Victorin et Rolland-Germain (1881-1972) par un voyage aux îles Mingan et à l’Île d’Anticosti. Son but, mieux garnir son herbier actuel en parcourant surtout le Québec méridional.

L’agronome T. Proulx en compagnie du père Louis-Marie Lalonde, trappiste, professeur de génétique et de botanique ainsi que fondateur de «La Revue d’Oka» en juin 1950 (image: Fonds du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine)

De fait, responsable du Laboratoire de botanique de l’Institut Agricole d’Oka depuis 1923, ses prédécesseurs lui avaient laissé un herbier d’environ 1000 spécimens. Dès lors, il cumulera des responsabilités d’enseignant en génétique et botanique (pendant 40 an), chercheur-auteur, professeur ainsi que fondateur-scientifique de la « revue d’Oka » dans laquelle on offre des cours par correspondance. Pour citer quelques-une de ses œuvres, j’irai avec « Le botaniste amateur en campagne » (3 éditions de 1920, 1939, 1953), « Le genre Trisetum en Amérique » (1928)  et un texte romancé intitulé « un zouave à la Trappe » (1941), un titre hors norme pour l’époque. Lors d’une conférence de presse le 24 septembre 1963 où il y dévoila son intention de léguer l’entièreté de sa collection (100 000 spécimens) à l’Université Laval, il résuma sa passion ainsi:

… le naturaliste passe sa vie à lire le plus beau des livres, celui de la nature. Il apprend à voir, à sentir, à goûter et à aimer toutes ces choses merveilleuse… Il joue un rôle dans son milieu familial, d’abord en cultivant et en faisant apprécier cette belle nature, ces fleurs, ces arbres etc.

Il ajoutera:

On s’habitue de plus en plus à voir les machines tout faire mais elles ne pourront jamais parvenir à aimer, à admirer et à apprécier la beauté et la délicatesse d’une fleur, d’une herbe ou d’un arbre.

Père Louis-Marie Lalonde avec son herbier à l’institut agricole d’Oka en juin 1950 (image: Fonds du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine)

Pour l’ensemble de son oeuvre l’ayant fait rayonner à l’internationale, il recevra de l’Université Laval un doctorat honorifique en agronomie, le premier accordé depuis la fondation de la faculté d’agriculture depuis son installation à la cité universitaire. À la fin de sa carrière de 40 ans (entre 1923-1962), on lui devra, outre son herbier, plus de 50 travaux de recherche, des publications scientifiques dans plusieurs revues reconnues notamment dans le Rhodora journal, publié depuis 1899.

Père Louis-Marie Lalonde (image: Le Soleil, 24 septembre 1963)

Saviez-vous que?
Pourquoi se souvient-on seulement de l’herbier de Marie-Victorin? Il aurait, semble-t-il, existé à l’époque une rivalité entre les étudiants de Marie-Victorin et ceux de Lalonde concernant celui qui éditerait en premier leur herbier. Bien qu’elle n’ait pas atteint les deux principaux intéressés, force est d’admettre que la personnalité de Marie-Victorin mais aussi la réalisation du Jardin Botanique de Montréal n’ont pas fait le poids contre Lalonde, beaucoup plus discret. Pour en savoir davantage sur l’homme, consultez le texte intitulé « Humble moine et grand savant… Le Père Louis-Marie Lalonde« . Et pour celles et ceux se demandant « À quoi ça sert un herbier? », je vous invite à lire le texte « échantillon du passé« . 

Carte postale de mars 2019

03 dimanche Mar 2019

Posted by Michel in Carte postale du mois, Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Bouillage de l’eau d’érable (source: musée McCord)

Agathe de Saint-Père (1657-1748), aussi appelée Seigneuresse Madame de Repentigny, figure parmi les personnages méconnues de l’histoire du Québec. Souvent mentionnée dans les anciens écrits comme une femme d’affaires redoutable, on lui doit, outre la mise sur pied de la première manufacture de tissus au Canada et l’invention de la catalogne, la commercialisation du sirop d’érable grâce à l’amélioration de sa technique de fabrication.

En effet, la méthode rudimentaire autochtone consistait à récolter la sève d’érable à l’aide d’entailles dans lesquelles on insérait une « goutterelle » (aussi nommée « coin » ou « goudrille ») juste au-dessus d’un « cassots » d’écorce ou d’un pot en terre cuite. Une fois récoltée, on la faisait geler pour ensuite enlever le couche de glace formée sur le dessus et en concentrer la saveur; cela a quelques reprises. Ce « sirop d’érable » non concentré, nommé en langue autochtone « pimi », servait surtout à humidifier leurs yeux pour contrer l’effet d’assèchement de la fumée des feux dans leurs habitations et comme liquide fortifiant pour le corps.

Toutefois, grâce à la venue des chaudrons en fer, la technique de bouillage de l’eau d’érable utilisée jusqu’à la fin du 19e siècle, s’améliora beaucoup. On l’exécutait à l’extérieur suspendu à un tronc d’arbre et, en un seul printemps, deux hommes pouvaient confectionner près de 200 livres de « sucre du pays ». On l’acheminait en grande partie en Europe à l’élite française où il fera son entrée à la Cour du roi Louis XIV sous forme de bonbons qu’on faisait fondre dans la bouche car on le considérait, entre autre, par les médecins de l’époque, comme un médicament. Et pour cela, il devint très populaire et tout aussi attendu chaque année. Plus tard, pour diminuer la perte de la chaleur et protéger la cuisson, on construira des abris. Ainsi naquit ce qu’on appellera aujourd’hui « la cabane à sucre ». Pour en savoir davantage sur l’histoire de l’érable, consultez le site des producteurs et productrices acéricoles du Québec. Bonne partie de sucre!

Partie de sucre, Piedmont (Québec) vers 1895 (image: Anonyme – Don de M. Raymond Cherrier) source: Musée McCord

Décès de René Paquet (1930-2019)

12 samedi Jan 2019

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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René Paquet (photo: fondation René Paquet)

Je tiens à souligner, le 5 janvier dernier, le décès d’un des pionniers de l’horticulture ornementale au Québec, Monsieur René Paquet, à l’âge de 88 ans. Agronome et architecte paysagiste de profession, il a, entre autre, été l’instigateur des Floralies internationales de Québec à deux reprises et président de la Fédération des sociétés d’horticulture et d’écologie du Québec pendant près de 10 ans entre 1991 et 2010. Mes sincères condoléances à sa famille et aux proches.

Pour la postérité, il laisse la fondation René Paquet pour l’horticulture et l’écologie; laquelle est destinée à:

… contribuer à l’avancement de l’horticulture et de l’écologie en supportant financièrement des initiatives concrètes réalisées par des citoyens de tous âges et en appuyant la recherche appliquée dans ses deux domaines d’intervention privilégiés.

En sa mémoire, vous pouvez y faire un don en écrivant à la Fondation René Paquet 4545, Pierre de Coubertin, Montréal H1V 0B2 ou par courriel à fsheq@fsheq.com. Pour plus de renseignements, 514 252-3010.

Gagnante de notre concours de fin d’année 2018

12 samedi Jan 2019

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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(Source: Centre régional d’archives de Lanaudière: fonds Joseph Mercure)

Pour commencer, BONNE ANNÉE!!!!!!!
Je vous souhaite la santé physique, mentale, financière et la main verte pour 2019.

Je souhaite également féliciter la gagnante de notre concours de fin d’année 2018, Hélène Valence. Elle se mérite des semences d’une tomate ancestrale introuvable, la Rose Italienne, une variété unique de notre terroir québécois. Vous avez été réellement très nombreuses et nombreux à participer. Je suis toujours surpris par l’engouement suscité par ce genre de quiz et surtout par la précision des réponses. Vraiment pas facile de vous en passer une.

En effet, je vous demandais de vous baser sur la photographie inédite ici-haute et de nommer le personnage en habit religieux avec, comme indice, son influence québécoise sur le monde végétal. La quasi majorité avez répondu le frère Marie-Victorin (1885-1944) alias Conrad Kirouac (de son nom laïc), membre de l’Institut des Frères des écoles chrétiennes. Accompagné de son père, Cyrille Kirouac (1863-1921) nous estimons cette image prise aux alentours 1901, année où il entre en noviciat au Mont-de-La-Salle, noviciat des frères à Maisonneuve (Montréal) à l’âge de 16 ans. Mais toutes informations plus précises demeurent appréciées. Pour les personnes désireuses d’en apprendre davantage sur le personnage, consultez la généalogie de 135 pages du frère Marie-Victorin alias Conrad Kirouac de l‘Association des familles Kirouac inc.

Encore une fois… merci de me lire.

William Warnock, premier canadien créateur de citrouilles géantes

03 mercredi Oct 2018

Posted by Michel in Événements et perfectionnement, Outils de références, Personnages liés à l'agriculture au Québec

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William Warnock et ses filles, Iris May et Isabelle Grace, la plus grosse citrouille du monde en 1930 (photo: Huron Shores Museum)

Avec le retour de l’automne, les citrouilles réapparaissent un peu partout pour annoncer la venue prochaine de l’Halloween. À les regarder, je me suis demandé par quels concours de circonstances certains spécimens avaient pu devenir si énormes? Il est loin le temps où, grosses comme une balle de baseball, les paresseux géantes de l’Amérique du Sud, s’en nourrissaient au sol. Vous vous en douterez, la contribution de l’homme y a joué un rôle déterminant.

En effet, cet intérêt pour la culture des grosses courges remonte au 19e, un siècle faste pour la dispersion des cucurbitaceas « maxima » à travers le monde.

De fait, les semences ramenées par les capitaines des navires américains via les Antilles et l’Amérique du Sud se retrouvent dans les petits jardins de ces derniers ou remis à des tiers. Parmi ceux-ci, James J.H. Gregory, un cultivateur de Marblehead au Massachusetts, introduisit la courge Hubbard sur le marché de l’oncle Sam en 1854. Vague quant à ses origines, il explique avoir reçu ses graines d’Elizabeth Hubbard, les ayant elle-même obtenues d’un capitaine de bateau du nom de Knott Martin. Avouant n’avoir jamais mangé de courge si bonne, Gregory la nomma en l’honneur de la dame. Aux alentours de 1847, en Amérique et en Angleterre, on voit aussi apparaître une souche de ces Hubbards, encore plus grosse, surnommée  « Mammoth » (Mammouth en français). Pesant souvent plus de 100 livres, c’était, selon le magazine « The Gardeners Assistant » (octobre 1857), « la plus grosse connue au monde ».

Comment faire pousser des grosses citrouilles par Wm Warnock – version anglaise –

On y lit d’ailleurs (en traduction libre): « qu’avec un compost très riche, plantés dans une grande quantité de fumier et dans des conditions climatiques favorables, les fruits atteignent souvent le cap des 120 livres ». Lors d’une exposition à Sutcombe en 1857, dans le Devonshire en Angleterre, on y expose un spécimen de 245 livres. Pour l’époque, c’était le plus lourd jamais enregistré. On arrivait même à le préserver pendant les longs mois d’hiver à condition de l’entreposer dans un endroit sec, aéré et suspendu par un très fort filet.

Par la suite, l’Europe se désintéresse progressivement  de ces « géants ». Au contraire, en Amérique du Nord, les nouveaux records encouragent les férus de cette culture marginale en contribuant à préserver les stocks de semences vivantes. Dans cette vague de passionnés, William Warnock, le premier canadien à marquer l’histoire mondiale du 20e siècle avec une nouvelle variété de courges géantes de type « mammoth ». Supposément de la souche « gros potiron jaune de Paris » obtenue d’Henry David Thoreau, le premier à produire des courges géantes en Amérique du Nord (gagnant au Middlesex Show de 1857 avec un poids de 123.5 livres), il domestiquera davantage la souche.

En effet, dans l’un de leurs catalogues de 1883-1884, le semencier américain « Burpees » fait référence aux dimensions énormes d’une courge d’un producteur canadien de Goderich en l’Ontario, fracassant records après records. Petit fabricant de voitures canadiennes et machiniste / agriculteur, il se distingue avec des échantillons inédits comme on le voit ici-bas. En plus de cultiver cette plante pour nourrir sa famille, ses connaissances acquises de génération en génération, il parvient à perfectionner son art et sélectionne un des plus gros cultivars au monde.

Citrouilles géantes du jardin de William Warnock / année inconnue (photo: Reuben Sallows)

Son premier moment de gloire survient en 1900 où il se rend à Paris lors de la Foire mondiale pour y présenter un fruit pesant 400 livres. Pour cet exploit, il reçoit une médaille en bronze  d’environ 2 1/2 pouces. Autre fait intéressant, notre gagnant réussi à dépasser de 17 livres son record précédent de 1893.

William Warnock de retour de la foire avec ses courges d’exposition en 1898 (photo: Susan Glousher, arrière, arrière petite fille de William Warnock)

Catalogue Reenie 1906 page 27

Loin de s’arrêter, il surpasse encore une fois sa propre marque de 3 livres à la Foire mondiale de St-Louis de 1903. Intéressée, l’entreprise de semences canadienne, « Rennie » lui achète sa citrouille pour en vendre les graines 25¢ le sachet, incluant le secret pour « faire pousser des courges géantes » sous le nom de « Rennie’s Mammoth Green squash ». Selon le livre « Backyard Giants: The passionate heartbreaking and glorius quest to grow the biggest pumpkin ever« , il faudra attendre 73 ans (1976) pour pulvériser ce record avec une citrouille de 451 livres, une marque établie par Bob Ford, un citoyen de Pennsylvanie.

Catalogue canadien Reenie de 1913

Pour les personnes intéressées par le sujet, la Great Pumpkin Commonwealth (GPC) réunit la majorité des concours de citrouilles géantes dans le monde. On y dénombre une quarantaine de sites officiels de pesée dont celui du potirothon de Gentilly. L’apogée de cet événement converge vers le « Weigh off Day », soit la pesée officielle, habituellement prévue vers le premier samedi du mois d’octobre. Si ce genre d’attrait vous attire, sachez qu’elle survient à la dernière semaine de septembre pour celle de Gentilly et la régate en début octobre. Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’on n’a cessé d’atteindre de nouveaux records pour aujourd’hui voir un nouvel exploit inégalé en 2016 avec un fruit de 2624 livres. Ayoye! Jusqu’où va t-on aller?

Record du monde de la plus grosse citrouille 2624 livres en 2016 (photo: bigpumpkins.com)

Saviez-vous que?  La médaille de bronze gagnée par William Warnock se veut identique à celle remise aux sportifs gagnants des Jeux Olympiques de Paris en 1900. Pour le prouver, vous remarquerez le nom du récipiendaire au bas de la pièce à droite.

Médaille gagnée en 1900 par William Warnock lors de la Foire mondiale de Paris (image: Susan Glousher)

Les oignons de Beauport

19 mercredi Sep 2018

Posted by Michel in Légumes du Québec, Outils de références, Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Durant le Régime français et ce, pendant tout le 18e siècle, l’activité économique principale de la Seigneurie de Beauport se résume à l’agriculture. Vers le dernier quart du 19e siècle, la proximité de la ville de Québec poussent les agriculteurs du rang Saint-Joseph à délaisser peu à peu leur mode de vie d’auto-suffisance. Ils conservent l’élevage, une activité traditionnelle, mais mettent de côté la culture du blé pour la remplacer par celle de la culture maraîchère pour fournir les marchés de Québec.

Lavage des légumes chez les Dubeau, 1949 (source: Collection famille Dubeau)

À partir de 1930, ils se consacrent exclusivement à la production de légumes et le paysage agricole se transforme. Bye laiteries, clôtures de perche, bergeries, poulaillers et porcheries. Les granges se reconvertissent pour la préparation des légumes récoltés tels: choux, pommes de terre, laitues pommées, carottes et surtout les « petits oignons », très, très, très en demande. Il est important de préciser que les petits oignons, appelés faussement « échalotes », sont en réalité des oignons verts. Les conditions particulières du rang Saint-Joseph rend cette culture tout à fait adaptée.

En effet, des lots de terres trop étroits et de faibles superficies (en moyenne, 2 arpents de front sur 22 de profondeur) ne permettent aucun élevage laitier rentable et encore moins une culture de céréales.

Chez David Drouin, vers 1940 (source: Collection famille Dubeau)

Par contre, le bon drainage et la qualité de la terre encourage la culture des légumes. En plus, un versant exposé au sud et un ensoleillement maximum permet un réchauffement accru du sol. L’écoulement du ruisseau Rouge et de la rivière Beauport en facilite l’irrigation pendant les période de sécheresse.

Enfin, il est important de souligner l’excellente capacité d’adaptation et le dynamisme de plusieurs familles de jardiniers-maraîchers comme celles les Marcoux, Binet, Mailloux, Drouin, Lortie, Dubeau, Larochelle, Dubé, Jobin, Parent, Renaud et Filteau qui contribuent à la réputation de leurs produits.

Justement, selon l’ouvrage « Découvrir Québec, arrondissement Beauport » Monsieur Réjean Binet, l’un des membres de l’une de ces familles, explique en 1962:

La modernisation et l’expansion des fermes maraîchères étaient plus ou moins généralisées dans tout le voisinage […] à cette époque, on appelait les jardiniers de notre région “les oignons de Beauport”, sans doute parce que beaucoup de maraîchers se spécialisaient dans la culture des “petites échalotes” qu’on appelait aussi “petits oignons”. C’était donc l’époque où nous avons commencé à vraiment optimiser l’utilisation de toute la terre et même à louer des parcelles de terre afin d’augmenter la superficie en culture […].

Pour en savoir davantage sur la magnifique histoire agricole de Beauport, consultezle bel ouvrage historique « Découvrir Québec, arrondissement Beauport« .

Le rang Saint-Joseph à la jonction de la rue Seigneuriale vers 1925 (source: Collection Famille Dubeau)

Édouard-André Barnard (1835-1898), grand éducateur agricole

04 lundi Juin 2018

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Édouard-André Barnard (photo: Wikimedia commons)

2018 marque le 120e anniversaire du décès de Édouard-André Barnard (baptisé Edward André Benjamin). Pourquoi souligner cet anniversaire?

En fait, Barnard fût à l’origine de moults changements qui, encore aujourd’hui, touchent le monde agricole québécois. Né à Trois-Rivières en 1835, il interrompt ses études au séminaire de Nicolet en 1851 pour devenir commis-marchand à Trois-Rivières, puis à Montréal, avant de revenir s’occuper des terres de son père malade aux prises avec des difficultés financières. En 1867, il complète des études en droit tout en poursuivant l’exploitation agricole familiale. Un détour déplaisant dans l’armée d’une année le ramène chez-lui pour poursuivre ses expérimentations à la ferme. À partir de là, il devient correspondant pour l’hebdomadaire « Semaine Agricole » pour en devenir le rédacteur en chef. Il commence, du même coup, à offrir des conférences sur l’agriculture; une activité remarquée par Louis Archambeault, commissaire de l’Agriculture et des Travaux publics de la province de Québec. Ce dernier lui propose en 1871 un poste d’agent d’immigration pour l’Europe; qu’il accepte. L’objectif de cette mission étant de « faire venir de bons agriculteurs francophones et catholiques de France, Belgique et de Suisse« . À son retour, on l’attitre au poste d’agent de colonisation et il parcours les régions rurales pour offrir des rencontres de groupes sur l’art de bien cultiver. Cette tâche aura, selon toute vraisemblance, ouvert la voie à un réseau de conférenciers agricoles faisant la promotion du savoir agronomique.

On lui doit d’ailleurs l’implantation de la culture de la betterave à sucre pour diminuer la dépendance au sucre importé. À la création de la Confédération en 1867 et le remplacement de la Chambre d’agriculture du Bas-Canada par le Conseil d’agriculture de la province de Québec, il encourage beaucoup la mise sur pied des cercles agricoles. Établis dans chaque paroisse, le gouvernement n’en reconnaîtra la pertinence qu’en 1894, un événement qui, avec du recul, a permis le lancement d’un grand mouvement coopératif et de modernisation. En 1876, Bernard obtient le poste de directeur de l’agriculture du département de l’Agriculture et des Travaux publics et, par la même occasion, la responsabilité d’une nouvelle publication intitulée « Journal d’agriculture ». En combinant ces deux fonctions, cela lui laisse toute la latitude à ces idées de réformes par l’éducation.

Toutefois, l’une de ses plus grande contribution demeurera le développement de l’industrie laitière. Par ses actions, on voit une croissance fulgurante des exportations du beurre et du fromage amenant une nouvelle prospérité dans les campagnes en 1882. Il vante justement les qualités laitières de la vache canadienne et lui attitre un statut de « race pure ». Il devient également l’instigateur de la première école, celle des Ursulines de Roberval (1891-1895) dont la mission consiste à instruire les futures conjointes des cultivateurs aux secrets de l’économie domestique agricole. Avec la venue d’un nouveau gouvernement conservateur, celui d’Honoré Mercier, on le nomme secrétaire du Conseil d’Agriculture. Cette démotion ne l’empêche pas d’élaborer les règlements du Mérite agricole en 1890. Cet ordre reprend la pratique des concours de fermes organisés par les sociétés d’agriculture de comté sous les auspices du Conseil d’agriculture et s’inspirera de la loi française de Jules Méline ayant créé le Mérite agricole en 1883.

École Ménagère, Ursulines de Roberval, Lac St. Jean 19–? (Image: Bibliothèque et Archives Nationales du Québec)

Toutefois, d’après Barnard lui-même, qui travaille à ce projet depuis plusieurs années, la ressemblance s’arrête au nom car, dans le cas français, c’est une distinction honorifique et discrétionnaire offerte par le gouvernement pour couronner une longue et fructueuse carrière agricole, alors qu’au Québec il s’agit d’un concours avec un jury indépendant qui visite les exploitations.

Manuel d’agriculture de Édouard-André Barnard (1875)

À la fin de 1893, Barnard rédige l’ouvrage majeur de sa vie intitulé « Manuel d’agriculture« . Ses multiples causeries agricoles et son expérience personnelle l’aident à pondre l’un des premiers ouvrages d’agronomie typiquement québécois au service de l’agriculture. S’ensuit la publication d’un deuxième livre, la « Colonisation bien faite ». Sous son influence et celle du clergé, ils convaincront la mise sur pied d’une formation universitaire en agronomie; dont les premiers bacheliers graduent en 1913. Il travaillera jusqu’à sa mort en 1898 en combinant une présidence au sein de la Société générale des éleveurs d’animaux de pure race du Québec (entre 1895-1898), une présence comme secrétaire de la Société des bons chemins (1895) et l’invention (non breveté) d’un nouvel engrais chimique. Vous ais-je aussi dit qu’avec sa conjointe, Amélie Chapais (fille de Jean-Charles Chapais) ils avaient eu 14 enfants (dont 3 morts en bas âge). Wow! Quelle vie!

Pour en savoir davantage sur l’homme, consultez sa biographie plus détaillée.

Yves Auger, chasseur de pommiers ancestraux

10 samedi Fév 2018

Posted by Michel in Agrotourisme patrimonial, Fruits du Québec, Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Yves Auger (photo: CETAB+)

Depuis les années 1980, au printemps et à l’automne, l’arboriculteur Yves Auger arpente les Appalaches à la recherche des pommiers de nos ancêtres (écossais, anglais, français et aussi ceux sur les sites des communautés religieuses). Souvent cachés sur des terrains abandonnés, ces spécimens ont grandi à l’état sauvage et leur apparence en dit long sur leur résistance et leur potentiel commercial. « S’ils ont pu survivre des centaines d’années dans des endroits inhospitaliers, la génétique est là! » explique t-il dans la capsule de l’émission « secrets de jardinage » qu’on vous suggère ici bas et offert par la télé-communautaire des Bois-Franc.

De fait, souvent nos aïeux plantaient des pépins de pomme dans l’espoir qu’un jour, ils puissent récolter de beaux fruits. Malheureusement, il est improbable qu’en semant les graines d’une variété, nous puissions obtenir la même. C’est ainsi que, de manière imprévue, les plants ont pu générer des rejetons uniques aux caractéristiques diverses (rusticité, grosseur, couleur, goût des fruits, maturité précocité, défenses naturelles contre des maladies…). Et c’est ce qui motive ce « chasseur de pommiers anciens ». En les retrouvant dans leur environnement naturel, il peut les comparer aux autres à proximité. Si l’un d’entre eux montre les signes recherchés, il revient sur les lieux au printemps suivant pour y prendre des boutures. Jusqu’à maintenant, il a pu retrouver une centaine de cultivars perdus comme par exemple, la RUBI, un pommier apportés par les premiers colons. Résistant au feu bactérien et à la tavelure, les fruits, récoltés en octobre, s’avèrent juteux, croquants et sucrés. On les multiplie depuis 2016 dans un verger expérimental situé au pied des Appalaches et maintenant labellisé bio depuis 2013. Pour ceux que ça intéresse, on les nomme souvent du nom des familles chez qui on a prélevé des boutures. Les Belle d’Isabelle, McKillop, Verte délicieuse, Rouge d’autrefois, Sophie, Jaune d’autrefois et Rouge des Bois-Franc revivront grâce à cet homme.

Pomme RUBI (image: la terre de chez-nous)

Œuvrant pour le Centre d’Expertise et de Transfert en Agriculture Biologique et de Proximité (CETAB+) du cégep de Victoriaville, Monsieur Auger a publié en 2013 un document intitulé « Variétés ancestrales et biodiversité au potager » dans lequel il explique les avantages d’utiliser d’anciennes variétés dans les vergers actuels.

Saviez-vous que? Vous pouvez acheter en vente directe, lorsqu’il y a des surplus,  les trouvailles découvertes par Monsieur Auger au kiosque de la ferme-école les mercredis de 11 h à 18 h et les jeudis de 15 h à 18 h, au Cégep de Victoriaville, côté du Boulevard Jutras. Ce verger historique, appelé « Verger des Frères du Sacré-Coeur » et cultivé de manière extensive intègrera bientôt un centre d’interprétation.

L’abbé Maurice Proulx (1902-1988)

05 mercredi Juil 2017

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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L’abbé Maurice Proulx

Peu connu de notre histoire québécoise, l’abbé Maurice Proulx, fils d’agriculteur, se veut un pionnier de notre 7e art. Prêtre catholique, il touchera également durant sa vocation ecclésiastique à l’agronomie, le service social et, durant les années 1930, au cinéma de manière autodidacte. Touche-à-tout, il deviendra élève et proche collaborateur du premier ministre libéral Joseph-Adélard Godbout où, il sera, pendant 20 ans, le cinéaste officiel du gouvernement unioniste de Maurice Duplessis. « Créateur d’images » de son temps, il mettra en valeur les réalisations du chef. Avec  son regard de cinéaste, il jettera aussi un des rares points de vue engagé, mais franc, sur la société agricole et rurale québécoise de l’après-guerre.

L’abbé Proulx filme un homme se préparant à semer, entre 1940 et 1950. (source: Société historique de la Côte-du-Sud)

Patrimoine national depuis 1977, on dira de lui que:

…son oeuvre cinématographique unique demeure l’une des seules fenêtres visuelles et sonores aujourd’hui disponibles sur le Québec d’autrefois. …. la caméra de l’abbé Proulx permet de mieux comprendre cette société un peu trop «noircie» par la mémoire.

Pour les personnes intéressées à connaître encore davantage la contribution et l’histoire de l’homme, consultez un extrait du livre biographique intitulé « dans la caméra de l’abbé Proulx ». Pour vous donner une idée d’un de ses documentaires, je vous suggère la vidéo ici-bas. D’autres références visuelles vous attendent sur la chaîne YouTube des archives nationales du Québec.

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