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Potagers d'antan

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Potagers d'antan

Archives de catégorie : Personnages liés à l’agriculture au Québec

Individus actuels ou passés ayant contribué au développement de l’agriculture au Québec

Yves Gagnon, semencier et pionnier de la culture biodiversifiée

20 samedi Nov 2021

Posted by Michel in Biodiversité, Outils de références, Personnages liés à l'agriculture au Québec, Vieux trucs de jardinier

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Je peux me vanter de posséder encore la première version du livre de Yves Gagnon intitulé  « Introduction au jardinage écologique ». Éditée en 1984, on est loin des belles publications modernes avec images et pages glacées mais outre l’aspect visuel, le contenu intéresse davantage.

En effet, déjà il exposait ses observations et expérimentations vécues depuis son adolescence au sujet de la santé du sol et des plantes, la planification du potager, la pratique du jardinage et finalement la conservation des aliments. Il y allait même de commentaires incisifs destinés au monde de l’agroalimentaires et de leurs conséquences sur notre santé et l’environnement. Avant d’écrire sur une personne significative dans le monde de l’horticulture ou de l’agriculture, je m’intéresse au déclic ayant produit l’étincelle qui allait la propulser vers son chemin de vie, sa vocation. La prise de conscience de Yves Gagnon ressemble tellement à celle qu’on vit collectivement aujourd’hui; un visionnaire pour l’époque. Je vous écris un passage de cet éveil tiré de l’ouvrage. L’histoire remonte aux années 1950 après qu’il ait travaillé (des semences à la récolte) dans une ferme de fruits et légumes en Colombie-Britannique pendant 5 saisons. Il fût ainsi un témoin privilégié des changements à venir. Il décrit:


… à cette époque, les producteurs n’avaient pas beaucoup de problèmes avec les insectes, l’équilibre écologique était intact et dès que se manifestait une épidémie d’insectes, la plupart du temps, des prédateurs apparaissaient comme par magie, l’enrayant rapidement. Tous les étés, se tissaient des cocons de chenilles dans les branches de certains arbres. La situation n’était jamais dramatique mais le cultivateur devait couper ces branches et les brûler.

Un jour, un agent vendeur de produits chimiques vint voir les cultivateurs et leur proposa de sauver du temps en vaporisant un insecticide dans les arbres pour tuer les chenilles. Comme les cultivateurs devaient passer quatre à cinq jours par été dans les vergers à couper les branches infestées, la proposition de l’agent leur sourit; ils achetèrent le produit suggéré et le vaporisèrent dans leurs vergers. Comme par magie, les chenilles moururent…. ainsi que d’autres insectes … et des oiseaux.

Quelques années passèrent et le scénario se répéta jusqu’à ce qu’une variété d’insectes commence à se développer très rapidement; ces insectes faisaient beaucoup de tort aux nouvelles pousses. Notre agent de produits chimiques revint avec un autre produit qui enraya immédiatement le problème. Le temps passa… et un papillon devint très résistant à ce nouvel insecticide; il abimait les pommes. On dut augmenter les doses de poison et accentuer les fréquences de vaporisation. À cette époque, on commençait déjà à utiliser les engrais chimiques afin d’augmenter la production. Avec les années, comme le sol s’appauvrissait, les arbres s’affaiblirent et devinrent malades.

On introduisit alors les fongicides, puis les herbicides, d’autres insecticides et puis finalement des hormones de tous genres. Aujourd’hui, certains vaporisent leurs vergers plus de 30 fois avec au moins 10 produits différents. Mais les arbres s’en portent-ils mieux? La réponse bien sûr est négative! Les arbres sont tous malades; leurs feuilles sont jaunâtres en plein été; les pommes sont fragiles et les insectes de plus en plus nombreux et résistants. Où cela nous mènera-t-il?


37 ans plus tard… Où cela nous a-t-il mené? Ça ne vous rappelle pas l’histoire récente de l’agronome lanceur d’alertes Louis Robert? Ce qui me renverse dans cette publication consiste aux thèmes qui font encore davantage de sens aujourd’hui tels l’agriculture intensive sur petites surfaces, les amendements, le séchage naturel, la culture biologique, etc. Y’a pas à dire, beaucoup de réponses à nos problèmes agricoles actuels peuvent encore s’inspirer des anciens écrits.

Exemples du contenu du livre de Yves Gagnon  « Introduction au jardinage écologique ».

Vous aimeriez connaître un peu mieux l’homme? Voici ici-bas un reportage du 28 novembre 2020 d’environ 10 minutes à l’émission « La semaine verte ». Vous entendrez les propos de l’un des semenciers québécois précurseur de la sauvegarde du patrimoine génétique et de la culture biodiversifiée au Québec. C’est à lui qu’on doit notamment le sauvetage de la tomate Savignac.

Pour des versions plus récentes de ses oeuvres, consultez son site Internet. Sachez que je n’ai reçu aucun montant d’argent ni faveur pour cette suggestion.

Histoire du Jardin Daniel A. Séguin

18 dimanche Juil 2021

Posted by Michel in Outils de références, Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Pour le 25e anniversaire du Jardin Daniel A. Séguin, la Fondation en horticulture ornementale de l’Institut Technologie Agricole (ITA) de Saint-Hyacinthe a donné le mandat à l’historien, Gilles Bachant, de dresser le parcours du lieu. Considéré parmi les 10 plus beaux jardins du Québec, parcourez les étapes chronologiques de cette aventure débutée sur les terrains de l’École de laiterie (1903-1985), pour se transformer en jardin pédagogique (1966-1995), en Jardin Daniel A. Séguin (1995-2019) et finalement en jardins-écoles (2005-…). Avec beaucoup d’illustrations, l’ouvrage veut rendre également un hommage aux rêves devenus réels de ses bâtisseurs soit celui d’offrir aux étudiants un milieu éducatif « plus grand que nature ».

Il est important de souligner que tout l’argent recueilli suite à la vente du livre sera destiné à assurer la continuité du Jardin, comme souhaité par ses bâtisseurs. Quantité limitée. Premier arrivé, premier servi. On comprendra le coût relativement élevé de 48.99$ plus taxes. Une belle lecture estivale et une manière de contribuer à une belle initiative. Et si l’envie vous prend, la visite en vaut la peine. Aucune rétribution ne m’a été versé pour cette suggestion.

La grelinette d’André Grelin (1906-1982)

03 lundi Mai 2021

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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André Grelin et son brevet d’invention

André Grelin et son brevet d’invention (Images: odysseebio.com)

Le vrai printemps se pointe enfin. Un de mes anciens professeurs d’université, Jacques Limoges, prétendait qu’il existe 6 saisons au Québec: l’hiver, l’été, l’automne chaud, l’automne froid, le printemps froid et le printemps chaud. Nous voici donc aux portes du printemps chaud. Pour les jardiniers et agriculteurs, cette période de l’année rime avec les labours. Ainsi, j’ai cru pertinent de vous entretenir d’un de mes outils préférés découvert il y a presque 20 ans: la grelinette. Elle m’accompagne tout le long de la saison de jardinage (entre mars et novembre). Elle me permet d’aérer la terre sans la retourner comme le ferait un motoculteur. Cela préserve l’écosystème du sol. Quasi sans entretien outre le nettoyage annuel et le huilage des manches, elle se transporte partout, économise mon dos, sans consommation d’énergie, durable (vous l’aurez à vie) et évidemment une facilité d’utilisation extrême. Ceci en fait un instrument privilégié en agriculture biologique, notamment en micro-agriculture biointensive mais aussi pour tous les petits espaces. Voici justement ici-bas une vidéo de 30 secondes dans laquelle on voit Jean-Martin Fortier, un jardinier-maraîcher populaire au Québec, en faire une démonstration. On se sert de son poids pour planter les dents dans la terre et les bras pour rehausser la motte. Pas mal moins fatiguant.

Dans mon cas, je dois me rappeler d’alterner mes coups de jambes sinon courbatures assurées le lendemain matin. De soulever quelques coups, ça va mais des centaines de fois, comme chez-moi, ça donne des crampes.

Par ailleurs, derrière la simplicité de ces outils, on oublie trop souvent la persévérance et l’ingéniosité de leurs inventeurs. Dans ce cas-ci, on attribut le crédit à André Grelin, horticulteur et pépiniériste français (1906-1982) et son fils, Olivier. L’histoire débute réellement en 1928 lorsque André Grelin inaugure son entreprise d’horticulture et pépinière à Arbin, près de Chambéry. En 1956, il gagne le 1er prix du concours Lépine pour son invention.

Olivier Grelin (image: Olivier Born)

Toutefois, ce n’est qu’en septembre 1963 que son brevet fût officiellement enregistré auprès de l’Office européen des brevets, sous la référence FR1378114. À partir de 1984, le brevet tombe dans le domaine publique et vous en retrouvez maintenant un peu partout offerte surtout par de petites entreprises. Achetez local et encouragez vos petits fabriquant.

Depuis cette époque, 3 types de grelinette sont apparus:

  1. À 3 dents: Pour les petites surfaces (50 à 100m carré) ou pour les travaux intercalaires de binage après des semis ou des plantations, rosiers, sous les arbres, massifs, rosiers ou les haies.
  2. À 4 dents: Pour les moyens et grands espaces. Parfait pour le travail en terrain de toute nature et même en friches. Suggérée pour les terres lourdes et plus facile à manipuler pour les personnes avec moins de force physique.
  3. À 5 dents: Pour les grands espaces en sol léger. Déconseillé pour les sols lourds car les manches risques de s’abîmer, voire fendre.

Le petit-fils d’André-Grelin, Thibault, a pris la relève de l’entreprise Graines Grelin Frères et il vous fait la démonstration de ces trois déclinaisons ici-bas. Pour ma part, après de nombreux commentaires partagés avec de fervents vendus à cet instrument, deux principaux bémols: le prix et les poignées. Ici au Québec, pour un modèle à 4 dents, on s’en tire rarement en bas de 200.00$ canadiens. Mais, si bien entretenue et surtout, bien utilisée, elle vous durera toute une vie. Habituellement, l’instrument est de bonne qualité. Là où le bât blesse souvent se situe au niveau des poignées.

 

En effet, les modèles proposés ont très souvent des manches qui, lorsque le sol devient moins travaillé, nous donne la désagréable impression qu’ils vont casser si on force trop. Dans mon cas, j’ai eu la chance d’acheter la mienne d’un vieux bricoleur aujourd’hui décédé ayant réglé ce problème. Les manches sont ainsi plus large à la base faisant augmenter le poids de l’instrument mais je n’ai jamais eu cette impression de sentir le manche vouloir craquer. D’autres commentaires négatifs recueillis proviennent aussi de la fixation du manche à la base fourchue. Elle aurait tendance à se détacher car mal vissée. Bref, pour le prix, mieux vaut payer un peu plus cher pour de la qualité au lieu de se retrouver avec un instrument médiocre en voulant épargner un peu.

Les manches de ma grelinette après un gros travail dans le jardin.

PS. WordPress a changé son interface pour l’écriture des articles. J’en suis à me l’approprier entre le jardin, le boulot, la vie familiale, les demandes et les imprévus. Soyez indulgents sur la mise en page. Bonne semaine!

Décès de Percy Schmeiser, un agriculteur hors de l’ordinaire

14 mercredi Oct 2020

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Percy Schmeiser (1931-2020) Image: http://www.rightlivelihoodaward.org

Décédé à l’âge de 89 ans, le fermier saskatchewanais Percy Schmeiser s’est distingué comme étant l’homme ayant tenu tête à Monsanto, un combat juridique qui a fait le tour du monde.

Cette bataille, malheureusement perdue pour lui en cour Suprême du Canada, l’opposait à l’un des brevets de l’entreprise et un de ses organismes génétiquement modifié: le Roundup Ready Canola. Pendant 6 ans, il lutta contre « le droit des entreprises à breveter non seulement des semences, mais les générations futures des plantes qu’elles produisent ».

Le petit contre le puissant

Tout commence le 6 août 1998. Monsanto lance une poursuite contre l’agriculteur de la petite municipalité de Bruno et allègue à l’agriculteur de faire pousser son canola génétiquement modifié dans ses champs. Au départ, cette variété brevetée avait été conçue pour résister à l’herbicide Roundup et devenir, du même coup plus forte et généreuse.

Pour sa défense, Schmeiser explique que, pollinisé par le vent et par accident, ce canola se serait retrouvé mélangé à ses cultures, des graines cultivées l’année précédente. Par ce hasard naturel, ce canola « modifié » serait devenu indissociable de ses anciens versus ses nouveaux grains. Dès lors, une bataille pour la propriété intellectuelle s’engage entre les deux partis… David contre Goliath. De la cour fédérale du Canada en passant par la Cour d’appel fédérale, la cause se termine en Cour Suprême du Canada en 2004 (avec un verdict serré de 5 contre 4) où chacun des paliers donneront raison à Monsanto. Avec un verdict de culpabilité, la Cour lui reconnaît d’avoir « planté des graines de Monsanto sur ses terres et d’avoir violé les lois sur les brevets ». Elle ajoute que «Monsanto peut exercer son brevet sur les générations futures des plantes issues de ses semences génétiquement modifiées ».

Néanmoins, aucun dommages et intérêts n’est remis à l‘entreprise car, à l’unanimité, la Cour Suprême spécifie « qu’il n’a pas profité des modifications génétiques du canola OGM organisme génétiquement modifié de Monsanto, puisqu’il n’a jamais répandu l’herbicide Roundup dans ses champs ».

Une victoire dans la défaite

Malgré un verdict en sa défaveur, l’agriculteur aura quand même attiré le regard du monde entier sur un phénomène nouveau en agriculture, c’est-à-dire les OGM (Organismes génétiquement modifié) et les problèmes qu’ils peuvent générer auprès des agriculteurs. Son histoire aura même inspiré la création en octobre 2020 d’un long métrage intitulé par son nom « Percy », interpreté par l’acteur Christopher Walken. Pour en savoir davantage sur l’histoire de cet homme, consulter sa biographie (en anglais seulement).

Père Louis-Marie Lalonde (1898-1978), premier docteur en biologie canadien-français d’Harvard

22 dimanche Sep 2019

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Père Louis-Marie Lalonde (image: Archives Abbaye cisterciennes Notre-Dame du Lac L300 PD125)

Vous connaissez sûrement l’herbier Marie-Victorin. Dans un de mes petits quiz sympathique en 2018, vous aviez été quasiment unanime à le reconnaître sur une photographie inédite. Mais saviez-vous qu’un autre herbier de la flore québécoise l’avait précédé? Intitulé « Flore-Manuel de la Province du Québec », il recelait pas moins de 75 000 spécimens dans un ouvrage de 319 pages. Édité en 1931, 4 ans avant le populaire « Flore Laurentienne », on l’a malheureusement oublié de notre mémoire collective. Mais, par chance, on peut encore le consulter sur Internet via l’université Laval, lieu où, en 1963, son principal architecte l’a légué: le père Louis-Marie Lalonde, trappiste cirstercien d’Oka. Outre sa première vocation de moine ayant débuté en 1917 pour, quatre ans plus tard, être ordonné prêtre, rien ne laissait présager l’éclosion de cette passion comme chercheur-professeur en sciences naturelles.

En effet, ses supérieurs décidèrent de l’envoyer étudier à l’Institut botanique de l’Université de Montréal où il devint un disciple et ami du frère Marie-Victorin, ecclésiastique de la communauté des Frères des Écoles Chrétiennes. Durant ses études et ses voyages avec lui, il rencontrera le professeur-émérite et directeur de l’herbier Gray (le plus grand herbier du monde à l’époque), Merritt Lyndon Fernald, à l’Université Harvard aux États-Unis. Ce voyage scellera sa destinée car il décidera d’y rester pour compléter sa formation. Selon le texte tiré de l’homélie de ses funérailles écrit par Dom Fidèle Sauvageau, abbé de Notre-Dame-du-Lac (1964-1990), ce dernier y mentionnera:

Il obtint en 1925 une Maîtrise en sciences naturelles et en 1928, il revenait de l’université d’Harvard avec son doctorat en Biologie. C’était la première fois qu’un canadien-français et qu’un prêtre catholique recevait un tel diplôme à cette université.

Aussitôt (1925), il commencera ses travaux d’herborisation avec Marie-Victorin et Rolland-Germain (1881-1972) par un voyage aux îles Mingan et à l’Île d’Anticosti. Son but, mieux garnir son herbier actuel en parcourant surtout le Québec méridional.

L’agronome T. Proulx en compagnie du père Louis-Marie Lalonde, trappiste, professeur de génétique et de botanique ainsi que fondateur de «La Revue d’Oka» en juin 1950 (image: Fonds du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine)

De fait, responsable du Laboratoire de botanique de l’Institut Agricole d’Oka depuis 1923, ses prédécesseurs lui avaient laissé un herbier d’environ 1000 spécimens. Dès lors, il cumulera des responsabilités d’enseignant en génétique et botanique (pendant 40 an), chercheur-auteur, professeur ainsi que fondateur-scientifique de la « revue d’Oka » dans laquelle on offre des cours par correspondance. Pour citer quelques-une de ses œuvres, j’irai avec « Le botaniste amateur en campagne » (3 éditions de 1920, 1939, 1953), « Le genre Trisetum en Amérique » (1928)  et un texte romancé intitulé « un zouave à la Trappe » (1941), un titre hors norme pour l’époque. Lors d’une conférence de presse le 24 septembre 1963 où il y dévoila son intention de léguer l’entièreté de sa collection (100 000 spécimens) à l’Université Laval, il résuma sa passion ainsi:

… le naturaliste passe sa vie à lire le plus beau des livres, celui de la nature. Il apprend à voir, à sentir, à goûter et à aimer toutes ces choses merveilleuse… Il joue un rôle dans son milieu familial, d’abord en cultivant et en faisant apprécier cette belle nature, ces fleurs, ces arbres etc.

Il ajoutera:

On s’habitue de plus en plus à voir les machines tout faire mais elles ne pourront jamais parvenir à aimer, à admirer et à apprécier la beauté et la délicatesse d’une fleur, d’une herbe ou d’un arbre.

Père Louis-Marie Lalonde avec son herbier à l’institut agricole d’Oka en juin 1950 (image: Fonds du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine)

Pour l’ensemble de son oeuvre l’ayant fait rayonner à l’internationale, il recevra de l’Université Laval un doctorat honorifique en agronomie, le premier accordé depuis la fondation de la faculté d’agriculture depuis son installation à la cité universitaire. À la fin de sa carrière de 40 ans (entre 1923-1962), on lui devra, outre son herbier, plus de 50 travaux de recherche, des publications scientifiques dans plusieurs revues reconnues notamment dans le Rhodora journal, publié depuis 1899.

Père Louis-Marie Lalonde (image: Le Soleil, 24 septembre 1963)

Saviez-vous que?
Pourquoi se souvient-on seulement de l’herbier de Marie-Victorin? Il aurait, semble-t-il, existé à l’époque une rivalité entre les étudiants de Marie-Victorin et ceux de Lalonde concernant celui qui éditerait en premier leur herbier. Bien qu’elle n’ait pas atteint les deux principaux intéressés, force est d’admettre que la personnalité de Marie-Victorin mais aussi la réalisation du Jardin Botanique de Montréal n’ont pas fait le poids contre Lalonde, beaucoup plus discret. Pour en savoir davantage sur l’homme, consultez le texte intitulé « Humble moine et grand savant… Le Père Louis-Marie Lalonde« . Et pour celles et ceux se demandant « À quoi ça sert un herbier? », je vous invite à lire le texte « échantillon du passé« . 

Carte postale de mars 2019

03 dimanche Mar 2019

Posted by Michel in Carte postale du mois, Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Bouillage de l’eau d’érable (source: musée McCord)

Agathe de Saint-Père (1657-1748), aussi appelée Seigneuresse Madame de Repentigny, figure parmi les personnages méconnues de l’histoire du Québec. Souvent mentionnée dans les anciens écrits comme une femme d’affaires redoutable, on lui doit, outre la mise sur pied de la première manufacture de tissus au Canada et l’invention de la catalogne, la commercialisation du sirop d’érable grâce à l’amélioration de sa technique de fabrication.

En effet, la méthode rudimentaire autochtone consistait à récolter la sève d’érable à l’aide d’entailles dans lesquelles on insérait une « goutterelle » (aussi nommée « coin » ou « goudrille ») juste au-dessus d’un « cassots » d’écorce ou d’un pot en terre cuite. Une fois récoltée, on la faisait geler pour ensuite enlever le couche de glace formée sur le dessus et en concentrer la saveur; cela a quelques reprises. Ce « sirop d’érable » non concentré, nommé en langue autochtone « pimi », servait surtout à humidifier leurs yeux pour contrer l’effet d’assèchement de la fumée des feux dans leurs habitations et comme liquide fortifiant pour le corps.

Toutefois, grâce à la venue des chaudrons en fer, la technique de bouillage de l’eau d’érable utilisée jusqu’à la fin du 19e siècle, s’améliora beaucoup. On l’exécutait à l’extérieur suspendu à un tronc d’arbre et, en un seul printemps, deux hommes pouvaient confectionner près de 200 livres de « sucre du pays ». On l’acheminait en grande partie en Europe à l’élite française où il fera son entrée à la Cour du roi Louis XIV sous forme de bonbons qu’on faisait fondre dans la bouche car on le considérait, entre autre, par les médecins de l’époque, comme un médicament. Et pour cela, il devint très populaire et tout aussi attendu chaque année. Plus tard, pour diminuer la perte de la chaleur et protéger la cuisson, on construira des abris. Ainsi naquit ce qu’on appellera aujourd’hui « la cabane à sucre ». Pour en savoir davantage sur l’histoire de l’érable, consultez le site des producteurs et productrices acéricoles du Québec. Bonne partie de sucre!

Partie de sucre, Piedmont (Québec) vers 1895 (image: Anonyme – Don de M. Raymond Cherrier) source: Musée McCord

Décès de René Paquet (1930-2019)

12 samedi Jan 2019

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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René Paquet (photo: fondation René Paquet)

Je tiens à souligner, le 5 janvier dernier, le décès d’un des pionniers de l’horticulture ornementale au Québec, Monsieur René Paquet, à l’âge de 88 ans. Agronome et architecte paysagiste de profession, il a, entre autre, été l’instigateur des Floralies internationales de Québec à deux reprises et président de la Fédération des sociétés d’horticulture et d’écologie du Québec pendant près de 10 ans entre 1991 et 2010. Mes sincères condoléances à sa famille et aux proches.

Pour la postérité, il laisse la fondation René Paquet pour l’horticulture et l’écologie; laquelle est destinée à:

… contribuer à l’avancement de l’horticulture et de l’écologie en supportant financièrement des initiatives concrètes réalisées par des citoyens de tous âges et en appuyant la recherche appliquée dans ses deux domaines d’intervention privilégiés.

En sa mémoire, vous pouvez y faire un don en écrivant à la Fondation René Paquet 4545, Pierre de Coubertin, Montréal H1V 0B2 ou par courriel à fsheq@fsheq.com. Pour plus de renseignements, 514 252-3010.

Gagnante de notre concours de fin d’année 2018

12 samedi Jan 2019

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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(Source: Centre régional d’archives de Lanaudière: fonds Joseph Mercure)

Pour commencer, BONNE ANNÉE!!!!!!!
Je vous souhaite la santé physique, mentale, financière et la main verte pour 2019.

Je souhaite également féliciter la gagnante de notre concours de fin d’année 2018, Hélène Valence. Elle se mérite des semences d’une tomate ancestrale introuvable, la Rose Italienne, une variété unique de notre terroir québécois. Vous avez été réellement très nombreuses et nombreux à participer. Je suis toujours surpris par l’engouement suscité par ce genre de quiz et surtout par la précision des réponses. Vraiment pas facile de vous en passer une.

En effet, je vous demandais de vous baser sur la photographie inédite ici-haute et de nommer le personnage en habit religieux avec, comme indice, son influence québécoise sur le monde végétal. La quasi majorité avez répondu le frère Marie-Victorin (1885-1944) alias Conrad Kirouac (de son nom laïc), membre de l’Institut des Frères des écoles chrétiennes. Accompagné de son père, Cyrille Kirouac (1863-1921) nous estimons cette image prise aux alentours 1901, année où il entre en noviciat au Mont-de-La-Salle, noviciat des frères à Maisonneuve (Montréal) à l’âge de 16 ans. Mais toutes informations plus précises demeurent appréciées. Pour les personnes désireuses d’en apprendre davantage sur le personnage, consultez la généalogie de 135 pages du frère Marie-Victorin alias Conrad Kirouac de l‘Association des familles Kirouac inc.

Encore une fois… merci de me lire.

William Warnock, premier canadien créateur de citrouilles géantes

03 mercredi Oct 2018

Posted by Michel in Événements et perfectionnement, Outils de références, Personnages liés à l'agriculture au Québec

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William Warnock et ses filles, Iris May et Isabelle Grace, la plus grosse citrouille du monde en 1930 (photo: Huron Shores Museum)

Avec le retour de l’automne, les citrouilles réapparaissent un peu partout pour annoncer la venue prochaine de l’Halloween. À les regarder, je me suis demandé par quels concours de circonstances certains spécimens avaient pu devenir si énormes? Il est loin le temps où, grosses comme une balle de baseball, les paresseux géantes de l’Amérique du Sud, s’en nourrissaient au sol. Vous vous en douterez, la contribution de l’homme y a joué un rôle déterminant.

En effet, cet intérêt pour la culture des grosses courges remonte au 19e, un siècle faste pour la dispersion des cucurbitaceas « maxima » à travers le monde.

De fait, les semences ramenées par les capitaines des navires américains via les Antilles et l’Amérique du Sud se retrouvent dans les petits jardins de ces derniers ou remis à des tiers. Parmi ceux-ci, James J.H. Gregory, un cultivateur de Marblehead au Massachusetts, introduisit la courge Hubbard sur le marché de l’oncle Sam en 1854. Vague quant à ses origines, il explique avoir reçu ses graines d’Elizabeth Hubbard, les ayant elle-même obtenues d’un capitaine de bateau du nom de Knott Martin. Avouant n’avoir jamais mangé de courge si bonne, Gregory la nomma en l’honneur de la dame. Aux alentours de 1847, en Amérique et en Angleterre, on voit aussi apparaître une souche de ces Hubbards, encore plus grosse, surnommée  « Mammoth » (Mammouth en français). Pesant souvent plus de 100 livres, c’était, selon le magazine « The Gardeners Assistant » (octobre 1857), « la plus grosse connue au monde ».

Comment faire pousser des grosses citrouilles par Wm Warnock – version anglaise –

On y lit d’ailleurs (en traduction libre): « qu’avec un compost très riche, plantés dans une grande quantité de fumier et dans des conditions climatiques favorables, les fruits atteignent souvent le cap des 120 livres ». Lors d’une exposition à Sutcombe en 1857, dans le Devonshire en Angleterre, on y expose un spécimen de 245 livres. Pour l’époque, c’était le plus lourd jamais enregistré. On arrivait même à le préserver pendant les longs mois d’hiver à condition de l’entreposer dans un endroit sec, aéré et suspendu par un très fort filet.

Par la suite, l’Europe se désintéresse progressivement  de ces « géants ». Au contraire, en Amérique du Nord, les nouveaux records encouragent les férus de cette culture marginale en contribuant à préserver les stocks de semences vivantes. Dans cette vague de passionnés, William Warnock, le premier canadien à marquer l’histoire mondiale du 20e siècle avec une nouvelle variété de courges géantes de type « mammoth ». Supposément de la souche « gros potiron jaune de Paris » obtenue d’Henry David Thoreau, le premier à produire des courges géantes en Amérique du Nord (gagnant au Middlesex Show de 1857 avec un poids de 123.5 livres), il domestiquera davantage la souche.

En effet, dans l’un de leurs catalogues de 1883-1884, le semencier américain « Burpees » fait référence aux dimensions énormes d’une courge d’un producteur canadien de Goderich en l’Ontario, fracassant records après records. Petit fabricant de voitures canadiennes et machiniste / agriculteur, il se distingue avec des échantillons inédits comme on le voit ici-bas. En plus de cultiver cette plante pour nourrir sa famille, ses connaissances acquises de génération en génération, il parvient à perfectionner son art et sélectionne un des plus gros cultivars au monde.

Citrouilles géantes du jardin de William Warnock / année inconnue (photo: Reuben Sallows)

Son premier moment de gloire survient en 1900 où il se rend à Paris lors de la Foire mondiale pour y présenter un fruit pesant 400 livres. Pour cet exploit, il reçoit une médaille en bronze  d’environ 2 1/2 pouces. Autre fait intéressant, notre gagnant réussi à dépasser de 17 livres son record précédent de 1893.

William Warnock de retour de la foire avec ses courges d’exposition en 1898 (photo: Susan Glousher, arrière, arrière petite fille de William Warnock)

Catalogue Reenie 1906 page 27

Loin de s’arrêter, il surpasse encore une fois sa propre marque de 3 livres à la Foire mondiale de St-Louis de 1903. Intéressée, l’entreprise de semences canadienne, « Rennie » lui achète sa citrouille pour en vendre les graines 25¢ le sachet, incluant le secret pour « faire pousser des courges géantes » sous le nom de « Rennie’s Mammoth Green squash ». Selon le livre « Backyard Giants: The passionate heartbreaking and glorius quest to grow the biggest pumpkin ever« , il faudra attendre 73 ans (1976) pour pulvériser ce record avec une citrouille de 451 livres, une marque établie par Bob Ford, un citoyen de Pennsylvanie.

Catalogue canadien Reenie de 1913

Pour les personnes intéressées par le sujet, la Great Pumpkin Commonwealth (GPC) réunit la majorité des concours de citrouilles géantes dans le monde. On y dénombre une quarantaine de sites officiels de pesée dont celui du potirothon de Gentilly. L’apogée de cet événement converge vers le « Weigh off Day », soit la pesée officielle, habituellement prévue vers le premier samedi du mois d’octobre. Si ce genre d’attrait vous attire, sachez qu’elle survient à la dernière semaine de septembre pour celle de Gentilly et la régate en début octobre. Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’on n’a cessé d’atteindre de nouveaux records pour aujourd’hui voir un nouvel exploit inégalé en 2016 avec un fruit de 2624 livres. Ayoye! Jusqu’où va t-on aller?

Record du monde de la plus grosse citrouille 2624 livres en 2016 (photo: bigpumpkins.com)

Saviez-vous que?  La médaille de bronze gagnée par William Warnock se veut identique à celle remise aux sportifs gagnants des Jeux Olympiques de Paris en 1900. Pour le prouver, vous remarquerez le nom du récipiendaire au bas de la pièce à droite.

Médaille gagnée en 1900 par William Warnock lors de la Foire mondiale de Paris (image: Susan Glousher)

Les oignons de Beauport

19 mercredi Sep 2018

Posted by Michel in Légumes du Québec, Outils de références, Personnages liés à l'agriculture au Québec

≈ 4 commentaires

Durant le Régime français et ce, pendant tout le 18e siècle, l’activité économique principale de la Seigneurie de Beauport se résume à l’agriculture. Vers le dernier quart du 19e siècle, la proximité de la ville de Québec poussent les agriculteurs du rang Saint-Joseph à délaisser peu à peu leur mode de vie d’auto-suffisance. Ils conservent l’élevage, une activité traditionnelle, mais mettent de côté la culture du blé pour la remplacer par celle de la culture maraîchère pour fournir les marchés de Québec.

Lavage des légumes chez les Dubeau, 1949 (source: Collection famille Dubeau)

À partir de 1930, ils se consacrent exclusivement à la production de légumes et le paysage agricole se transforme. Bye laiteries, clôtures de perche, bergeries, poulaillers et porcheries. Les granges se reconvertissent pour la préparation des légumes récoltés tels: choux, pommes de terre, laitues pommées, carottes et surtout les « petits oignons », très, très, très en demande. Il est important de préciser que les petits oignons, appelés faussement « échalotes », sont en réalité des oignons verts. Les conditions particulières du rang Saint-Joseph rend cette culture tout à fait adaptée.

En effet, des lots de terres trop étroits et de faibles superficies (en moyenne, 2 arpents de front sur 22 de profondeur) ne permettent aucun élevage laitier rentable et encore moins une culture de céréales.

Chez David Drouin, vers 1940 (source: Collection famille Dubeau)

Par contre, le bon drainage et la qualité de la terre encourage la culture des légumes. En plus, un versant exposé au sud et un ensoleillement maximum permet un réchauffement accru du sol. L’écoulement du ruisseau Rouge et de la rivière Beauport en facilite l’irrigation pendant les période de sécheresse.

Enfin, il est important de souligner l’excellente capacité d’adaptation et le dynamisme de plusieurs familles de jardiniers-maraîchers comme celles les Marcoux, Binet, Mailloux, Drouin, Lortie, Dubeau, Larochelle, Dubé, Jobin, Parent, Renaud et Filteau qui contribuent à la réputation de leurs produits.

Justement, selon l’ouvrage « Découvrir Québec, arrondissement Beauport » Monsieur Réjean Binet, l’un des membres de l’une de ces familles, explique en 1962:

La modernisation et l’expansion des fermes maraîchères étaient plus ou moins généralisées dans tout le voisinage […] à cette époque, on appelait les jardiniers de notre région “les oignons de Beauport”, sans doute parce que beaucoup de maraîchers se spécialisaient dans la culture des “petites échalotes” qu’on appelait aussi “petits oignons”. C’était donc l’époque où nous avons commencé à vraiment optimiser l’utilisation de toute la terre et même à louer des parcelles de terre afin d’augmenter la superficie en culture […].

Pour en savoir davantage sur la magnifique histoire agricole de Beauport, consultezle bel ouvrage historique « Découvrir Québec, arrondissement Beauport« .

Le rang Saint-Joseph à la jonction de la rue Seigneuriale vers 1925 (source: Collection Famille Dubeau)

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