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Archives de catégorie : Plantes comestibles indigènes au Québec

Le haricot de terre

25 jeudi Mai 2017

Posted by Michel in Plantes comestibles indigènes au Québec

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Haricot de terre (image: tc permaculture.com)

Haricot de terre (image: tc permaculture.com)

Haricot de terre (image: unbherbarium.ca)

Le haricot de terre (Amphicarpaea bracteata), indigène au Québec, est rustique jusqu’en zone 3. Annuel, il se ressème et peut presque se considérer comme une vivace. Surnommé en anglais « american hog peanut », il s’utilise à la fois comme couvre-sol et nourriture comestible pour les humains et, à l’époque, pour les porcs. Originaire du centre et de l’est de l’Amérique du Nord, on en fait peu mention dans les livres d’histoire malgré qu’il fût aussi consommé, semble t-il, de façon marginale par les amérindiens. Par exemple, les Pawnees, une tribu amérindienne du Kansas et du Nebraska, avaient l’habitude de laisser les rats déterrer les tubercules à leur place.

Haricot de terre

Haricot de terre

Toutefois, au fur et à mesure de sa redécouverte, on réalise sa versatilité.

En effet, son utilisation en permaculture fait en sorte qu’il devient très intéressant dans l’avenir.

De fait, c’est l’une des rares plantes fixatrices d’azote tolérant les endroits ombragés.

De plus, bon couvre-sol, il tolère toutes sortes de sols  (vaseux, humides, drainés, alcalins et semi-drainés). D’une longueur entre 90 et 120 cm à maturité, sa floraison (entre août et septembre) attire toutes sortes  d’insectes polinisateurs, oiseaux et papillons du jardin.

Fleurs de haricot de terre (image: nhgardensolutions.wordpress.com)

Par ailleurs, son nom latin « Amphicarpaea » dérivé du grec, décrit sa capacité à produire « deux types de graines » différents. Pour bien comprendre, il produit deux fleurs distinctes. La première, de couleur lilas pâle, peut se croiser et contenir une à quatre semences (non comestible). La deuxième, fermée et auto fécondée, s’enfoncera dans la terre (comme l’arachide) et engendrera un gros pois (comestible). Si cueillie jeune, le légume sera tendre et pourra se manger cru. Je ne suis pas encore rendu à ce stade. Si récolté en fin de saison, ils devront être cuits comme n’importe quel autre haricot. Pourra se sécher pour consommation ultérieure en hiver. Pour la plantation au printemps suivant, simplement réhydrater 24 heures à l’avance avant de planter.

Pour vous en procurer, vous pourriez faire de l’auto-cueillette dans la forêt mais elle se confond souvent avec d’autres plantes toxiques. Donc, pas toujours évident de s’y retrouver. Mais, selon nos recherches intensives, la seule entreprise canadienne à pouvoir vous en vendre se situe en Ontario sous le nom de « Norton Naturals » (site en anglais seulement). Et leurs stocks, sont très limités.

Saviez-vous que? On est un peu en retard sur la nouvelle mais 2016 à été décrété année internationale des légumineuses par l’Assemblée Nationale des Nations-Unies. La chaîne de télévision Explora dresse justement un dossier spécial sur ce légume si important dans la vie de millions de personnes sur la planète.

Le salsifis d’Amérique

14 vendredi Oct 2016

Posted by Michel in Plantes comestibles indigènes au Québec

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Rhizomes d'heliantis (photo: bioalaune.com)

Rhizomes de salsifis d’Amérique (photo: bioalaune.com)

Cousin du topinambour, vous reconnaîtrez l’hélianthe (Helianthus scrofuleux) aussi appelé hélianthi, héliantis ou « salsifis d’Amérique » par sa belle floraison du début septembre ressemblant à un petit tournesol. Et son nom n’est pas sans raison car les mots grecs « helios » signifient « soleil » et anthos « fleur ». De sa haute tige de plus de 1.6 mètre à maturité (200 jours après sa plantation), cette variété indigène au Québec, de la famille des asteraceaes, s’est retrouvée couramment dans l’alimentation automnale des amérindiens.

Heliantis (photo: gerbeaud.com)

Salsifis d’Amérique en fleurs (photo: gerbeaud.com)

De fait, malgré son goût subtil et sa texture fine qu’on compare à celui du topinambour ou de l’artichaut, il occasionne malheureusement des gaz intestinaux dû à sa forte concentration en inuline; un inconfort pouvant s’éviter si vous changez l’eau à la mi-cuisson. Récoltés vers la fin octobre et ce, jusqu’aux premières neiges, le rhizome, de forme allongé, s’épluche très bien une fois cuit.

Il est toutefois important de noter qu’il se conserve assez mal à l’air libre. C’est la principale raison de son absence sur les étals des marchés. Consommez-le rapidement (à l’intérieur de 2 jours) en gratin, purée ou en sauté. Évidemment, vous pouvez également les semer en automne ou au printemps comme plante d’ornement très décorative. Si c’est le cas, plantez-la dans un milieu exposé au soleil dans un sol profond et frais à une profondeur de 15 cm distancée de 70 cm.

En effet, son caractère prolifique exige certaines précautions. Installez-la dans un endroit définitif entourée  d’un coupe-bordure assez profond pour restreindre son expansion. Très peu exigeant à entretenir, apportez-y du compost lors de la mise en terre et butter lorsque la plante atteindra environ 20 cm. L’oidium a tendance à apparaître vers la fin de la saison mais elle n’aura aucune incidence sur la production. Si vous n’avez pas comme nous une panoplie de chats pour chasser les rongeurs, ces derniers peuvent causer des tords irréparables. Par exemples les rats et mulots les déterrent durant la saison froide pour de nourrir. Les lièvres quant à eux se régaleront des jeunes pousses à répétition entraînant automatiquement l’épuisement de sa réserve d’énergie et, sa mort.

Néanmoins, une fois installé, vous en aurez pour très longtemps et vous n’aurez plus jamais besoin d’en replanter. Une culture pour les jardiniers paresseux.

Le cenellier

10 jeudi Mai 2012

Posted by Michel in Plantes comestibles indigènes au Québec

≈ 7 commentaires

Cenellier (image: http://www.pepinieriste.ca)

Le cenellier, aussi appelé aubépine (Crataegus), est un arbre indigène de petite taille (environs 3 mètres et plus). Il en existe plus d’une centaine d’espèces. La taille, la couleur et la saveur de leurs fruits comestibles (cenelles) diffèrent selon chacune. Ils poussent  en troncs multiples et fait à noter, il ne sont guères appréciés par les  pomiculteurs car ils  transmettent la rouille du génévrier aux  pommiers. Ils n’y sont pas atteints mais deviennent des agents de transmission du champignon. Les oiseaux adorent les cenelles et c’est probablement l’une des raisons qui expliquent pourquoi on en retrouvent un peu partout dans la nature sauvage; les graines non digérées étant dispersées ça et là dans les déjections. Très  décoratif par sa floraison, munissez-vous de gants épais lors de la  récolte car ils possèdent de fortes épines. AYOYE! Vous vous en rappellerez longtemps et c’est l’une des bonnes manières de les reconnaître.

En 1749, Pehr Kalm (1716-1779) faisait l’éloge dans son journal personnel, Travels into America (1748-1751), d’une des espèces (crataegus tomentosa) pour ses fleurs blanches odorantes et son fruit qu’il commenta comme « excellent à manger lorsqu’il est mûr ».

En 1785, Manasseh Cutler (1742-1823) écrivait quant à lui qu’un « spiritueux ardent » pouvait être distillé à partir du jus de cenelles. 

85 ans plus tard, en 1870, Edward Palmer (1829-1911)  faisait mention dans son rapport Food Products of the North American Indians (1870) que les autochtones mangeaient surtout les baies crues ou mêlées avec des cerises à grappes et des fruits de l’amélanchier broyés, inclus dans des gâteaux. Séchés, ces derniers pouvaient les consommer plus tard en hiver. 

Piéride de l’aubépine (image: 365photo.over-blog.com)

Quoi qu’il en soit, en fonction de l’espèce, vous pourrez facilement les planter jusqu’en zone 3 sans difficulté. Une belle addition à votre jardin sans entretien car mis-à-part les chenilles de la Piéride de l’aubépine (voir ci-contre) et celles des papillons de jour, il ne semble pas avoir d’autres ravageurs ou maladies. Disponible, entre autre, à la Pépinière fruitière rustique & ancestrale.

L’amélanchier ou la « petite poire sauvage »

10 vendredi Fév 2012

Posted by Michel in Plantes comestibles indigènes au Québec

≈ 4 commentaires

Amélanchier (source: http://www.fermedesaintemarthe.com/)

L’amélanchier (amelanchier laevis) est le premier arbuste indigène typiquement québécois qu’on a planté chez-nous. Pourquoi?

  1. C’est le premier à fleurir au printemps. Ça égait vraiment une devanture de maison. 
  2. Il produit des fruits comestibles disponibles dès le mois de juillet. Attendez qu’ils soient rouges très foncés, pourpres ou noirs (en fonction de la variété) avant de les cueillir. Si vous n’êtes pas sûr, les oiseaux vous indiqueront quand les consommer car ils en raffolent. On doit installer un filet de protection sinon, ils goberaient tout. Anciennement et quelques fois encore aujourd’hui, on rencontre dans les campagnes des gens qui vous parleront de la « petite poire sauvage ». Même si le fruit est rond, c’est de celui-ci qu’on parle. Il était très apprécié avant les années 1960 et par la suite, il s’est fait oublier.
  3. À l’automne, le feuillage est carrément grandiose. Passant du rouge, au orange, au jaune. WOW!
  4. Il se plante dans tous les types de sols, jusqu’en zone 2. Selon le cultivar, il grandira entre 1 et 5 mètres (3 à 15 pieds).
  5. Il va aussi bien à la mi-ombre, qu’au soleil.
  6. Il pousse lentement mais ça rend son bois beaucoup plus résistant.
  7. Il n’a jamais été malade ou attaqué par des insectes selon nos observations.
  8. Et pour compléter le tout…. Un gros zéro d’entretien. Après ça, quoi demander de mieux!

Disponible dans une majorité de pépinières.
Pour en savoir plus ou connaître des recettes pour apprêter les fruits, consultez le site « Coureur des bois« .
Bonne fin de semaine!

Le raisin d’ours

13 vendredi Jan 2012

Posted by Michel in Plantes comestibles indigènes au Québec

≈ 1 commentaire

Il y a quelques années, une finissante à la technique en horticulture ornementale nous a dessiné un plan d’aménagement paysager, entre autre, pour la façade de notre vieille maison. C’était son projet de fin d’études.

Dans notre cas, nous lui avions demandé de respecter le caractère ancestrale de la maison, c’est-à-dire d’utiliser des plantes corespondant à la fin du 20e siècle et de surcroît y intégrer des plantes indigènes comestibles.

Lors de sa présentation, nous avions été intringué par le raisin d’ours (Arctostaphylos uva-ursi) qu’elle avait utilisé comme arbuste d’ornement (15 à 30 cm de hauteur) et couvre-sol. Nommé ainsi par l’affection que porte l’ours à ce fruit, les amérindiens en fumait aussi les feuilles et l’écorce comme du tabac. Ils le nommait kinnikinick. Les baies peuvent se manger mais comme plusieurs aliments de la forêt, il y a des certaines contre-indications. Par exemple, certains ouvrages font état qu’il est non recommandé pour ceux souffrant d’insuffisance rénale et les femmes enceintes.  Se savoure mieux séché, en compote ou en confiture. Si l’envie vous prend d’en apprêter, consultez le blogue Les Folles-Avoines : Plantes comestibles et utiles du Québec. Vous y trouverez justement quelques recettes l’utilisant. Il n’est pas à jour depuis 2007 mais il contient de l’information pertinente sur une foule de nos plantes comestibles.

Le saviez-vous? Vous pouvez demander (avec contribution volontaire) aux étudiants finissants de 3e année de la technique de paysage et commercialisation en horticulture ornementale de vous préparer vos plans. Vous devez, en début d’année scolaire (en août), faire votre proposition auprès de l’enseignant responsable du programme qui évaluera si votre projet respecte des critères précis. N’oubliez pas, l’étudiant sera noté sur cet exercice et il doit faire  la preuve qu’il maîtrise des concepts appris durant sa formation. S’il est accepté, votre demande sera remise aux étudiants n’ayant aucun projet ou à ceux éveillant leur intérêt. Il se peut tout de même que personne ne vous choississe. Ne vous fixez donc pas trop d’attentes.

Bonne fin de semaine.

Le mûrier blanc

21 mercredi Sep 2011

Posted by Michel in Plantes comestibles indigènes au Québec

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Mûrier blanc (source: http://en.wikipedia.org)

Introduit au Québec via la Chine supposément vers la fin du 18e siècle et ce,  pour la production de la soie, le mûrier blanc (Morus alba) s’est rapidement naturalisé un peu partout en Amérique du Nord par l’intermédiaire des oiseaux.

En effet, ceux-ci rafolent de ses fruits et les graines ont été répandues par les déjections car non assimilées par leur organisme.

Par ailleurs, il en existe plusieurs variétés et ce dernier pourrait s’hybrider avec d’autres mûriers sauvages. Sur ce, certains mettent en garde justement sa propagation qui metterait en péril le mûrier rouge (Morus rubra), une espèce indigène qu’on ne rencontrait seulement maintenant qu’au Sud de l’Ontario.

Fruits du mûrier blanc (source: http://www.treecanada.ca)

Ainsi, on retrouve des fruits mûrs blancs, roses, mauves et même presque noirs. Ils sont délicieux mais ils doivent être consommés frais et rapidement. Très appréciés à l’époque par les autochtones, vous devez prendre garde car immatures, ceux-ci contiennent des hallucinogènes.  C’est bon à savoir n’est-ce pas!

Qui plus est, utilisé par les entreprises de fabrication de la soie car les feuilles sont très appréciés des vers à soie, d’anciens écrits font état de la facilité à laquelle cette industrie aurait pu s’implanter là où il abondait.

Toutefois, en 1748, Peter Kalm (1716-1779), explorateur et botaniste, explique ses réserves en mentionnant que:

Il ne serait pas utile de mettre sur pied des usines de soie, car la main-d’oeuvre coûte cher (en parlant de la Nouvelle-France). Un homme gagne de dix-huit pences à trois shillings (entre 15 et 20 cents) et davantage pour une journée de travail et les femmes sont payées de façon semblable.

Néanmoins, l’arbre pouvant atteindre jusqu’à 15 mètres de hauteur se cultive facilement jusqu’en zone 3. Préférant les sols très bien drainés, il supporte les sols très pauvres, secs, la pollution et il serait une piste intéressante pour la production de petits fruits dans des régions où il y a des terres incultes. Les fruits servent à la confection de confitures, tartes, gelées, dans des muffins, gâteaux, les pains et les jeunes pousses tendres peuvent aussi être bouillis et mangés comme légumes très savoureux.

Disponible à la pépinière ancestrale à l’adresse suivante: http://www.pepiniereancestrale.com

 

La patate en chapelet

03 mercredi Août 2011

Posted by Michel in Plantes comestibles indigènes au Québec

≈ 61 commentaires

Patates en chapelet

L’apios americana ou de son nom commun, la patate en chapelet est un tubercule vivace comestible indigène au Québec.  Pourquoi cette appellation?

Et bien, la raison en est fort simple. Tout comme les boules du chapelet, les racines rondes sont reliées entre elles par une mince racine qui fait songer à un cordon. Rien ne vous empêche de réciter une prière en les récoltant. Hi!, Hi!, Hi!

Toutefois, cette fabiacée porte également le nom de « haricot sauvage »  puisque la fleur produit une fève comestible.

Autrefois, c’était une plante consommée en abondance par les amérindiens et on la retrouve encore aujourd’hui sous le vocable « patate ou pomme de terre des indiens ».

Dans son livre de 1916, Iroquois, foods and food preparation, l’auteur,  Frederick Wilkerson Waugh (1872-1924) fait justement la mention suivante:

Roots of various wild and cultivated plants were evidently used extensively and a few, such as the wild potato, the artichoke, and the pepper-root, are still eaten by some of the older people.

Apios americana en fleurs (source: inconnue)

De plus, une étude faite en 1976 par J.A.E Seabrook et L.A Dionne sur la génétique de l’apios américana, prétend que les premiers colons européens en auraient aussi beaucoup mangés au début de la colonie. Très nutritive (3 fois plus de protéine que la pomme de terre), elle n’a jamais été domestiqué mais les autochtones protégeaient son habitat naturel afin de pouvoir en récolter les années subséquentes.

Facile de culture, elle n’a besoin d’aucun engrais, de compost ou de matières organiques. Productive (environ 2 kilos par plant), c’est une grimpante qui pourra atteindre jusqu’à 5 mètres de hauteur. Vous pouvez soit planter un tubercule ou une graine pour qu’elle pousse. Aime les sols légers plutôt chaud… même acide. Le moment de la récolte sera venue, à la 2e année de plantation, en automne, lorsque les tiges commenceront à se dessécher.

Par contre, lorsque la plante sera établie depuis plusieurs années, vous pouvez déterrer les racines qui seront à la surface de la terre. N’a besoin d’aucune protection hivernale car rustique jusqu’en zone 3.

Disponible chez: Norton Natural, native & perennial vegetable (site ontarien en anglais seulement)

(04 mai 2015): NOUS VOULONS REMERCIER CHALEUREUSEMENT MADAME MARIELLE OLIVIER ET SON CONJOINT DE NOUS AVOIR APPORTÉ DE NOMBREUX TUBERCULES. Nous espérons, grâce à eux, redistribuer cette richesse de notre patrimoine à toutes les personnes intéressées.

Patates en chapelet (de chez Madame Marielle Olivier)

Patates en chapelet (de chez Madame Marielle Olivier)

L’Aronia

14 mardi Juin 2011

Posted by Michel in Plantes comestibles indigènes au Québec

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L’Aronia (image: http://www.jardiniere.net)

Marcel Racine, attaché de la Commission des Écoles Catholiques de Montréal du Jardin Botanique, écrivit dans un article du Devoir, le 29 mai 1937, une chronique pour répondre aux  questionnements des lecteurs sur les véritables noms de certaines plantes à partir de leurs noms vulgaires qu’on leur donnait à l’époque.

Avec la collaboration du frère Marie-Victorin, il invitait également la population à fournir leurs réponses selon leur expérience. 

Ils reçurent entre autre la question concernant le « poirats », terme utilisé à l’époque pour désigner ce fruit (voir image ci-contre). Une des réponses reçues provenait d’une religieuse de Saint-Arsène (au Témiscouata) décrivant cet arbustre fruitier indigène au Québec.

Les fruits, de saveur douce comme des petites poires (d’où leur nom), sont semblables à ceux du sorbier et disposés en touffes. Ils sont noirs au point de servir de terme de comparaison « noir comme poirats ». On en trouve aussi sur la rive nord du fleuve à Bersimis, à Rivière Pentecôte et à Moisie.
Le frère Marie-Victorin rajouta qu’en fait, le Poirats est le fruit de l’Aronia Melanocarpa qu’on surnomme aussi « Gueule noire ».
 
Qui plus est, les anglophones l’appelle Black Chokeberry faisant référence aux oiseaux qui s’étouffent en avalant les baies. Celles-ci peuvent être utilisées en jus ou pour confectionner des confitures si elles sont sucrées. 
 
En effet, le goût est plutôt astringent comparativement à la description faite par la religieuse un peu plus haut. 
 
Qui plus est, les fruits renferment beaucoup de vitamines C et servent comme colorant alimentaire. L’arbuste est résistant jusqu’à -35 degrés celsius (même plus bas encore) et est idéal comme brise-vent car il mesure à maturité entre 2 et 4 mètres. Si vous ne mangez pas les fruits, les oiseaux s’en chargeront car ils en raffolent. Vous devrez utiliser un filet comme protection. Tolère une foule de types de sols sauf les terrains détrempés. Vous pourriez même l’installer à la mi-ombre où il donnera aussi de bons rendements mais s’il est en plein soleil, son feuillage éclatant vous charmera en automne.

L’ail des bois

11 mercredi Mai 2011

Posted by Michel in Légumes du Québec, Plantes comestibles indigènes au Québec

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Ail des bois (image: http://piedsnusformations.blogspot.com)

Un jour où nous avions des problèmes de tuyauterie, quelle ne fût pas notre surprise d’entendre notre plombier nous entretenir de semences du patrimoine en voyant nos petits plants de tomates anciens pousser au sous-sol.

Sur le même sujet, il renchérit en nous disant: « J’ai de l’ail des bois. Si t’en veux, je peux t’en donner. J’en fait pousser plein chez-nous » nous dit-il. Comme nous étions, dans ce temps-là, à nos premières armes en matière de plantes indigènes comestibles et curieux d’en savoir davantage, nous avons accepté la proposition. C’est fou le nombre de personnes qui s’intéressent au jardinage sous toutes ses formes.

Évidemment, la vente d’ail des bois est strictement interdite. La cueillette intensive en milieu sauvage l’est tout autant.

En fait, vous pouvez en récolter en milieu naturel, pour votre usage personnel, maximum 50 bulbes par année.

Rien toutefois, ne vous empêche d’en faire la culture chez-vous. Cette règlementation veut surtout protéger l’espèce contre la surexploitation de la ressource.

En effet, un bulbe met jusqu’à 7 ans pour se reproduire.  Pierre Gingras en fait justement une bonne description dans sa chronique radiophonique du 28 avril 2011 à Radio-Canada. Il y a tellement de sites qui décrivent cette plante que nous ne souhaitons pas trop nous attarder. Mais pour pour une marinade d’ail des bois, nous vous suggérons un blogue hyper intéressant (article du 19 mai 2009)  sur l’auto-cueillette des plantes indigènes au Québec. Vous y verrez une expérience de fermette autosuffisante à Ulverton depuis plusieurs années très instructive et bourré de trucs qu’on peut faire avec presque rien. Et si ça vous tente d’aller encore plus loin, ils offrent des formations sur les plantes comestibles et médicinales.

Le Paw Paw

10 lundi Jan 2011

Posted by Michel in Fruits du Québec, Plantes comestibles indigènes au Québec

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Prononcez POW POW!

Oui mesdames et messieurs, vous pouvez planter cet arbre aux allures tropicales pouvant survivre jusque dans les régions zonées 4 (-25 degrés celsius) car il est indigène du sud du Québec.

Personne ou presque ne le connaît et encore moins en cultive. Il m’a été présenté il y a environ 5 ans lors d’une conférence sur les espèces hoticoles en devenir. Rien ne semble l’attaquer que ce soit insecte ou maladie.

Atteignant 3 mètres à maturité, il est idéal pour les petits espaces derrière la maison.

Fleur de paw paw (photo; François Lebel)

Cependant, certains mesurent jusqu’à 10 mètres de hauteur dans les régions plus au sud. Il adore l’ombre partielle mais assurez-vous qu’il ait les racines dans un sol où vous aurez ajouté une bonne dose de matières organiques. Gardez la terre constamment humide sans pour autant qu’il soit détrempé. Les grandes pluies du printemps sont excellentes.

Fleur de paw paw fertilisée (photo: François Lebel)

Pour cela, ne lésinez pas sur le paillis à la base (ex: copeaux de bois).  Le fruit d’un poids de 150 à 450 grammes se compare à un mélange de banane, mangue et ananas. Il se récolte vers la fin septembre lorsqu’il tombe par terre. Il est suggéré de planter un deuxième arbre pour sa pollinisation qui se fait par le vent et d’autres insectes. Il est curieux de noter que les abeilles ne sont pas attirées par les fleurs qui apparaissent tôt au printemps. Bon potentiel commercial car productif.

 N’oubliez pas de lire le commentaire de François Lebel qui cultive cette variété au Québec depuis 2004. Nous le remerçions pour les belles photographies. Disponible à la pépinière Grange verte ou en commande spéciale auprès de votre pépinériste, mais si vous choississez cette dernière option, vous allez payer des frais supplémentaires pour l’intermédiaire.
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