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Potagers d'antan

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Archives de catégorie : Fleurs alimentaires ancestrales

Fleurs ancestrales alimentaires cultivées au Québec.

Fleurs d’antan: la capucine

08 dimanche Juil 2018

Posted by Michel in Fleurs alimentaires ancestrales, Fleurs d'antan

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Illustration botanique de la capucine

Originaire de la cordillère des Andes, entre la Bolivie et le Pérou, la petite capucine (Tropaeolum minus), nasturtium en anglais, fût apportée en Europe aux alentours de 1580. Accolée par les gens des surnoms inexacts de « cresson d’Espagne » et « cresson des Indes » augurant de l’origine du pays par lequel la plante immigrante avait traversé, les Quechuas l’utilisait à la fois comme plante alimentaire et médicinale. Par exemple, Elisabeth Christina von Linné (1743-1782), botaniste et fille de Carl von Linné (1707-1778), père de notre système de classification moderne des plantes, découvrit qu’en mangeant les fleurs ou les feuilles, elle pouvait combattre le scorbut. Depuis, on lui a trouvé d’autres vertus notamment comme tonifiant du cuir chevelu, anti-irritant et antibactérien. Quant à elle, la grande capucine (tropoeolum majus) a été supposément introduite en Hollande en 1684 dans le jardin du comte de Beverning près de Leyde par l’empire colonial néerlandais où, par la suite, on la cultivera surtout dans les jardins de monastères.

D’ailleurs, elle tire son nom vulgaire de l’apparence de sa fleur en forme de « capuce », soit le nom du capuchon taillé en pointe porté par certains moines. Les histoires racontent qu’elle débute vraiment sa période de gloire à la cour du roi de France avec Louis XIV (1638-1715) où ce dernier l’offre en bouquets à Madame de Maintenon (1635-1719), sa fleur favorite. Mère de ses enfants non officieux et femme très pieuse, le roi attentionné savait qu’elles poussaient autour des églises et des jardins de curé; d’où l’attention.

De plus, la couleur de la fleur jouait un rôle important dans la symbolique sentimentale. Par exemple, le blanc se voit synonyme de pureté, le jaune la déclaration du premier amour, l’orange à une volonté de séduction et le rouge à l’amour ardent.

Jeune fille déguisée devant des capucines retombantes (origine et date inconnues)

À l’époque, on l’a aussi comparé à l’ouvrière comme en témoigne cette petite histoire tirée de la Bibliographie Catholique, revue critique des ouvrages de religion, de philosophie, d’histoire, de littérature, d’éducation, etc . (1857, p.144)

Babet à bien des occupations diverses; il n’est pas impossible qu’elle ait oublié d’arroser sa plante, qu’elle néglige de la remplacer à temps par une nouvelle graine. Bah!, bah!, dit la capucine. Ne t’inquiète pas de moi chère enfant, si tu manques un ou deux matins à me donner de l’eau, je serai patiente comme tu es patiente, j’attendrai et tu ne me verras pas la mine moins joyeuse. Je travaillerais aussi fort comme tu travailles, jetant moi-même la graine en terre sans que tu y mettes la main. Que ferais-je de plus pour toi? Tu n’es pas seulement couturière Babet, tu es cuisinière aussi. Et bien! Cueilles mes boutons, prends mes graines, mets-moi en salade, baigne-moi dans le vinaigre, changes-moi en conserve; ce n’est pas assez d’orner ta fenêtre, de réjouir tes yeux, je veux encore donner du piquant à ton dîner.

Capucines grimpantes avec Gordon Eby vers 1910 (photo: semencier du patrimoine no. 31.1)

De fait, tout ou presque de la plante se mange. Les feuilles dans la salade goûtent le cresson piquant, les fleurs le radis et les boutons floraux marinés remplacent les câpres. Ce n’est donc pas un hasard si nos anciens catalogues de semences canadiens d’avant 1910 l’incluaient dans la section des légumes. Vivace en terre d’origine, elle se cultive aisément comme annuelle en région nordique à partir de semis directs. Disponible dans de nombreux coloris, on retrouve des variétés retombantes pour les balconnières, naines pour vos platebandes ou rocailles et grimpantes pour les tonnelles, galeries, clôtures ou encore les treillis. Vous plantez la graine et c’est tout. Vous ai-je dis qu’elle éloignait aussi les pucerons de votre potager? Tout un spécimen. Plantez-la donc autour de votre potager. Une autre merveilleuse plante multi-usage pour la construction d’un aménagement d’un « ancien jardin » comme en témoigne la photo ci-contre.

La nigelle ou poivre de la Nouvelle-France

03 dimanche Avr 2016

Posted by Michel in Fleurs alimentaires ancestrales

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Nigelle ou cumin noir (photo: naturallifeenergy.com)

Nigelle ou cumin noir (photo: naturallifeenergy.com)

Louise Saint-Pierre, (photo: ipir.ulaval.ca)

Louise Saint-Pierre, (photo: ipir.ulaval.ca)

En janvier 2014, nous recevions une belle attention de la part d’un de nos lecteurs (Mario Racine): des graines de nigelle (nigella sativa). Transmises par sa cousine Julie Drolet en 2005, cette dernière les avait obtenues de Louise Saint-Pierre, autrefois enseignante à l’université Laval dans un cours intitulé « Alimentation et pratiques alimentaires« . Ça voyage hein! Madame Saint-Pierre, propriétaire du « Potager de la Nouvelle-France » jusqu’en 2000, prenait soin d’apporter régulièrement des échantillons de son jardin pour illustrer à ses étudiants les aliments oubliés et consommés depuis le début de la colonie française. Madame Drolet avait eu la brillance d’esprit d’en conserver quelques graines et d’en reproduire chaque année.

Avec l’intention d’écrire un article sur cette plante sans date précise, le déclic se fit la semaine dernière suite à l’achat d’un mélange d’épices (ras el hanout) dans lequel s’inscrivait la nigelle comme premier ingrédient. Il n’y a pas de hasard nous sommes-nous dit. En passant, une erreur dans l’impression de l’étiquette du produit s’est glissée donnant lieu de croire à l’utilisation de la « nigette » mais ça n’existe pas.

Cultivée depuis l’antiquité, il en existe une vingtaine d’espèces originaires d’Eurasie mais seulement quelques-unes se consomment comme épices sous l’appellation « cumin noir ». Chez-nous, elle nous accompagne depuis le début de la colonie française et elle apparaît parfois sous les surnoms populaires anglais de « Love-in-the-mist » ou « Devil-in-a-bush ». Offerte au Québec de manière commerciale via les catalogues de semences depuis les années 1900 sous la variété « miss Jekyll », aucune mention n’indique que les graines pourraient se manger.

Par exemple, la compagnie Reenie’s, dans son catalogue de 1902, fait référence, « a une curieuse plante au feuillage finement découpé et à une fleur bleue singulière. Très jolie comme fleurs coupées« . Pour sa culture, rien de plus facile. Simplement déposer des graines à la surface du sol en plein soleil ou la mi-ombre lorsque tout risque de gel est passé. La germination survient environ une semaine après. Vous devriez vous attendre à obtenir des massifs d’un peu plus de un pied de hauteur (30 cm). Lorsque les fleurs seront fanées, des capsules se formeront contenant les précieuses semences. Attendez qu’elles soient devenues brunes avant de les récolter (en automne). Conservez-les dans une enveloppe de papier pour éviter tout contact avec l’humidité. Pour un consommation en cuisine, n’oubliez pas de moudre comme le poivre; éternuements en moins. Une consommation réduite est suggérée car légèrement toxique en fortes doses.

Il est finalement très important, après intervention de quelques lecteurs, de ne pas confondre la Nigelle de Damas bleue (nigella damascena) non comestible (voir ici-contre) versus la Nigelle blanche (nigella sativa).

 

ANECDOTE: Lorsqu’on cultive une plante pour la première fois, qu’on ignore son comportement et surtout s’il n’existe aucune info connue sur elle …. on l’isole. En effet, n’ayant aucune idée de son allure, de l’apparence des pousses et de la manière dont elle va réagir chez-soi (ex: est-ce une plante envahissante? / se ressème t-elle par elle-même? / a qu’elle hauteur va t-elle pousser? / etc.), il est essentiel qu’elle ne se mélange pas avec vos autres plantes stables. On s’est si souvent fait prendre qu’avec le temps, on a fini par comprendre. En fonction des cultivars et de votre lieu de rusticité, certaines nigelles sont connues pour se ressemer (jusqu’à -20 degrés Celsius).

La bourrache, une ancienne plante compagne idéale

09 vendredi Sep 2011

Posted by Michel in Fleurs alimentaires ancestrales

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Bourrache (image: http://louiselagace-naturopathe.blogspot.com/)

Nous avons de nombreux textes en banque.
Pourtant, ils ne sont pas à notre goût. Pas aujourd’hui en tous cas.

En attendant qu’ils le soient, nous prenons une pause de légumes et de fruits anciens pour vous entretenir  d’une incontournable dans notre jardin-potager: la bourrache… de son nom latin Borago officinalis.

En effet, c’est une compagne extraordinaire pour attirer les insectes polinisateurs. Installez-là à côté de vos fruits et légumes requérant d’être butinés pour en augmenter le rendement.

C’est autant plus vrai que selon le proverbe anglais « un jardin sans bourrache est comme un cœur sans courage« , celle-ci les protégerait et les encouragerait même à se développer davantage dû à la silice. Mythe ou réalité? En plein soleil dans un sol bien drainé, elle fera des merveilles. Ses belles fleurs bleues sont comestibles et peuvent s’intégrer comme garniture de salade, dans des glaçons, parfumer les vins d’été, etc. Il existe une foule de recettes pour l’apprêter.

Outre l’aspect alimentaire, les apothicaires d’antan avaient un grand intérêt à sa culture car elle servait à préparer des huiles émollientes, cicatrisantes, agissant contre le vieillissement de la peau mais aussi des remèdes anti-inflammatoires des voies respiratoires.

De plus, elle se ressème à chaque année, n’a pas d’insectes nuisibles mis-à-part les limaces qui dévorent les jeunes pousses.

Toutefois, une fois implantée et au nombre de plantatules qui pousseront, elles n’auront jamais le temps de tout bouffer. Il y en aura continuellement car elle est très prolifique. Faites donc attention où vous l’installerez. Vous devrez simplement la contrôler en arrachant les jeunes pousses si elle devient trop envahissante. Utilisez des gants car contrairement à ses feuilles douces, ses tiges, hérissées de petits poils, piquent au toucher. Elle tolère la sécheresse, se contente d’un sol pauvre, fleurit abondamment et agrémente votre potager pour le plaisir des yeux. Une fois poussée la première année, on a vraiment plus rien à faire! Elle est toute désignée pour le jardinier paresseux. Supporte mal la transplantation par contre.

Bonne fin de semaine!

L’iris Mount-Royal

24 jeudi Mar 2011

Posted by Michel in Fleurs alimentaires ancestrales

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Iris Mount Royal (image: http://www.historia.tv)

Bien que ce blogue se concentre surtout sur les fruits et légumes rares du Québec, nous croyons important y inclure, de temps à autre, des fleurs créées dans notre belle province. 

Vous retrouverez donc, à l’occasion, un article sur de véritables joyaux tout aussi rares et issus de notre beau patrimoine horticole . Alors, petit congé de fruits et légumes aujourd’hui et hop!, nous commençons avec l’iris.

L’iris est considérée la fleur des artistes et celle des poètes; elle est délicate et légère entre toutes les fleurs de nos jardins, et c’en est bien la plus élégamment découpée – et dites s’il est une fleur plus gracieuse et plus belle. Les rois de France l’ont choisie pour leur drapeau et en ont fait la fleur de lys ou de Loys (puisque c’est un Louis qui l’a prise pour emblème).

C’est en ces termes que Dupuy & Ferguson présentent, en 1928, leurs 118 cultivars d’iris et ce, sans compter les iris de Sibérie, Japonais et de Suze (deuil). Peut-on se surprendre d’un tel engouement pour cette fleur au début du siècle passé? Ce sont des champs entiers dédiés à la culture de ce bulbe qui étaient, chaque année, offerts aux jardiniers.

Frederick Cleveland Morgan (1881-1962) image: http://www.historiatv.com

Créé en 1927 par Frederick Cleveland Morgan (1881 – 1962) ce dernier était botaniste mais surtout connu comme propriétaire des magasins Cleveland Morgan & cie rachetés par la Baie d’Hudson en 1960. Vous la retrouverez encore chez certains collectionneurs et encore aujourd’hui, 84 ans plus tard, au domaine familial situé à Pierrefonds/Senneville à Montréal. Très rare!

Cette vivace (rustique en zone 3) d’une hauteur de 80 cm fleurit en mai. Installez-la au soleil dans un sol léger et bien drainé et elle vous le rendra bien.

Tournesol Sonja

06 mercredi Oct 2010

Posted by Michel in Fleurs alimentaires ancestrales

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Tournesol¨"Sonja"

Cette variété supposément originaire du centre Nord des États-Unis, s’est retrouvée parmi les fleurs cultivées en Nouvelle-France. Un document de 1917 (Buffalo Bird Woman’s garden. Agriculture of the Hidatsa Indians) montre qu’avant l’arrivée des premiers Européens sur le continent, les amérindiens Hidatsa du Minnesota en faisait la culture. La plante aurait par la suite transitée vers le Québec avec les échanges commerciaux. Bien qu’à notre avis, elle ne soit pas rare ou en danger d’extinction, nous sommes très surpris de n’en retrouver presque nul part; d’où notre désir d’en partager ces caractéristiques uniques.

En effet, ce cultivar ne dépasse pas 6 pieds. Il produit de nombreuses fleurs sur un même plant qui peuvent être coupées. Ses feuilles sont larges et il forme de magnifiques massifs sans que la base des plants soit dégarnie à la fin de l’été.  Tige très robuste au vent.

Plantez directement en terre en plein soleil après que tout risque de gel soit passé… c’est tout.

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