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Potagers d'antan

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Potagers d'antan

Archives de catégorie : Production de vos semences

Comment produire vos bleuetiers à partir de semences.

05 lundi Juil 2021

Posted by Michel in Production de vos semences

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Voici une méthode par étape très économique et en images pour obtenir beaucoup de plants de bleuets. La machine à consommation nous fait oublier qu’on peut démarrer ses pousses chez-soi à partir de ses propres semences. Ce que vous acheter réellement chez les pépiniéristes et les centres jardins…. c’est du temps. Des plants plus matures et prêts à produire. Pour les patients-es comme moi, vous pouvez très bien vous contenter d’acheter un contenant de bleuets de votre épicier en spécial à 1.67$ au lieu d’un pot de bleuet d’un litre à plus de 15.00$.

Première remarque, ACHETER QUÉBÉCOIS (image 1). Oui à 100% pour l’achat local mais aussi parce que les plants pourront s’adapter à notre climat. Également, les fruits d’ici n’auront subi aucune irradiation comme ceux d’outre-frontière. Ce processus sanitaire consiste à éliminer tout élément pathogène (bactérie, champignon, virus, insectes, etc.) pouvant mettre en danger nos propres cultures mais il détruit en même temps la vie à l’intérieur de la semence. Pour ma part, je choisis des fruits d’un plant qui m’intéresse en allant faire une auto-cueillette chez un agriculteur et je peux ainsi voir les cultivars à maturité (productivité, hauteur des buissons, grosseur des fruits, etc.). Néanmoins, si vous récoltez des fruits où plusieurs variétés de côtoient, attendez-vous à une possible hybridation. La méthode par bouturage (voir vidéo en bas complètement de l’article) s’avérera plus pertinent pour vous. Mais, si ça ne vous dérange pas, allez-y gaiement.

Deuxième remarque: STRATIFIER VOS SEMENCES. Pour cela, vos bleuets devront passer 3 semaines au congélateur. Ceci pour simuler une période de dormance comme en hiver. Davantage de temps s’avère inutile et quelques fois même dommageable. Juste à mettre vos fruits dans un sac hermétique allant au congélateur et le tour est joué.

Par la suite, décongeler vos fruits. Transvidez-les dans un mélangeur avec 4 tasses d’eau (image 2). Lors du broyage (pas plus de 10 secondes), la pulpe aura tendance à aller vers le haut contrairement aux semences viables plus lourdes, qui elles, iront vers le bas (image 3). Enlever le surplus d’eau et de pulpe. Verser vos semences dans un pots en verre et ajoutez-y de l’eau pour rincer (image 4 et 5). Encore une fois, vider le surplus d’eau pour séparer les résidus afin de ne conserver que les semences viables au fond du contenant. Répétez l’exercice jusqu’à satisfaction (image 6), c’est-à-dire lorsqu’il ne restera que les semences viables au fond (image 7). L’opération du mixage n’aura pas brisé les graines car trop petites pour les lames. Elles passent au travers. Les adeptes de smoothies aux petits fruits comprendront maintenant pourquoi les graines de fraises ou de framboises ne parviennent pas à être détruites dans le processus pour finir par se loger entre les dents. Vous êtes maintenant prêts pour l’étape de la germination.

Pour cela, humidifier juste assez un papier essuie-tout (image 8) et insérez-le dans un sac refermable bien à plat (image 9). Prenez une cuillère à table de semences et répartissez-les de manière uniforme dans votre sac (image 10). Étalez-les avec vos doigts si vous avez de la difficulté (image 11). Gare, ça tache les doigts. Refermez le sac. Maintenant, déposez-le dans un endroit chaud à la noirceur (ex: un garde-manger). Vous devriez commencer à voir poindre des pousses 2 à 3 semaines plus tard. Vous n’aurez qu’à les planter dans un mélange composé d’une part égale de compost, vermiculite et mousse de tourbe. Au moment de planter à l’endroit final, investissez dans votre sol pour garantir votre succès. Vous êtes prêts à débuter votre bleuetière. Pas cher non!

Étapes pour démarrer vos plants de bleuets à partir des semences.

Finalement, comme ce n’est pas tout le monde qui souhaite démarrer des centaines de plants et ce, peu importe la raison, vous pouvez procéder à partir des tiges de vos propres spécimens. C’est un peu plus de travail. Ce n’est pas toujours garanti mais vous gagnerez du temps sur une première récolte. Je vous laisse donc sur cette vidéo si cette technique de reproduction vous inspire davantage. Celle-ci est en anglais car les vidéos en français ne montrent pas très bien cette technique. L’important, c’est d’expérimenter et de s’amuser!

Comment reproduire et conserver vos semences de cerise de terre

10 mercredi Juil 2019

Posted by Michel in Production de vos semences

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Cerises de terre (image: https://practicalselfreliance.com)

Pour les gens disposant d’un bon espace cultivable, laissez-vous tenter par la cerise de terre (Physalis pruinosa), aussi appelée « husk cherry » ou « ground cherry » en anglais. Je sais… un peu tard pour traiter du sujet en juillet me direz-vous. Voyez-le plutôt comme si vous preniez de l’avance pour l’an prochain. Ça vous laissera le temps de planifier. Effectivement, à maturité, cette annuelle rampante peut mesurer environ un mètre de diamètre et autant en hauteur. Considérant qu’on recommande un minimum de 8 plants pour une production de semences personnelles (40 pour les semenciers), ceci pour assurer une diversité génétique, je comprend qu’elle ne trône pas en tête de liste des choix du jardin. C’est dommage car, sans qu’il n’y paraisse, elle nous côtoie au Québec depuis très très longtemps; aux alentours de 1860 pour être plus précis. Pour vous donner un exemple, on la mentionne le 15 mars 1866 à Sainte-Anne-de-Lapocatière dans l’édition numéro 10 de La Gazette des campagnes / Journal du cultivateur et du colon.

Toutefois, la plante commencera à vraiment être connue au Québec à partir du milieu des années 1940 lorsqu’elle apparaîtra dans les catalogues de semences de la province sous l’appellation française, « alkekenge » ou, en anglais, « golden husk » et « ground cherry ». Vivace de son lieu d’origine (Pérou) jusqu’au nord-est des États-Unis, elle se ressèmera l’année suivante si vous oubliez de tout récolter. Et surtout, ne jeter aucun fruit au compost. S’ils résistent aux hivers, les graines germeront et vous aurez un beau talus de cerises de terre la saison estivale suivante.

Au départ, on la transformait surtout en confitures de luxe de par son goût exotique de groseille et mangue comparé à aujourd’hui, où on la mange surtout fraîche. Aussi appelée « amour en cage », il est important de ne pas la confondre avec d’autres proches parentes telles les Physalis « peruviana », « ixocarpa et philadelphica » ainsi que « alkekengi ». Surveillez l’info sur les sachets pour ne pas vous trompez. Sinon, demandez-le auprès des grainetiers. De toute façon, vous devrez vous assurer d’un espace d’isolement de 200 à 1500 mètres entre chaque variété pour ne pas favoriser la pollinisation croisée. C’est pas mal de distance. Allez jaser avec vos voisins au printemps pour leur poser la question, à savoir, s’ils en plantent. Ça apaise de se dire qu’on pourra récolter en toute quiétude.

Pour commencer, faites des semis intérieures entre 8 et 9 semaines avant la date du dernier gel de votre région. Attendez quand même que le sol se soit réchauffé. Dans mon coin, avec un sol argileux, je cultive sur butte de 15 cm. Les fruits ont tendance à grossir davantage comparativement au ras le sol. Ah oui! Elle tolère super bien la sécheresse mais conservez le sol des plants humide (mais pas détrempé) de la plantation des graines jusqu’à la fin de la floraison. Outre l’espace, veillez au bon drainage du sol et une position plein soleil. Gourmande, amendez d’un compost décomposé (5 cm d’épaisseur environ). Laissez environ 45 centimètres entre les plants et 60 cm entre les rangées. Du moment de la plantation jusqu’à la récolte, prévoyez entre 75 et 90 jours jours de maturité. Aucun tuteur nécessaire puisque rampante. Youppi! Ça de moins à faire. Il existe de nombreuses ressources sur le net pour les étapes de l’entretien et pour en prendre soin. Suivez ce lien pour des détails supplémentaires (maladies, insectes indésirables, boost de production…).

(Image 1: Récolte de cerises de terre)

Par la suite, sélectionnez uniquement vos plus beaux spécimens, soit ceux répondant aux caractéristiques du cultivar mais aussi ceux ayant résisté aux aléas du climat et de son environnement. Lorsque prêts (vers la fin août au Québec), les fruits réchauffés tomberont directement sur le sol. À petite échelle, la majorité des gens les ramasseront à la main. Avec plusieurs plants, servez-vous d’un appareil à pulsation d’air pour pousser les petits fruits sur une bâche, disposée préalablement devant le plant (voir image 1). Faites-vous aider pour soulever les branches. Plus facile et efficace. Faites-les ensuite sécher quelques jours à l’air libre dans un abris au sec. Remisez-les dans un bac. De manière surprenante, vous pourrez les conserver ainsi plusieurs semaines à l’abris de l’humidité. Pour les déguster, ne vous fiez pas à une enveloppe verte en croyant qu’elle n’est pas mûre. Sur le marché, ces fruits sont déclassés juste pour l’esthétisme. Quel gaspillage! Très  souvent, vous y découvrirez une belle petite bille ronde jaune à orange dorée. Privilégier-les pour vos semences. Prenez les fruits mûrs, jetez les enveloppes séchées au compost et déposez-les dans un malaxeur. Le nombre de fruits à récolter dépend du nombre de semences que vous souhaitez conserver. Pour une utilisation personnelle, prenez une bonne poignée de chaque plant conservé. Pour les semenciers, c’est évidemment beaucoup plus. Ajouterez ensuite le double en eau dans un réservoir à mélangeur (Voir image 2) Fermez le couvercle et malaxer pendant environ une dizaine de secondes. Les graines minuscules passeront au travers des lames et les semences viables se déposeront au fond (Voir image 3).

(Image 2: Récolte de semences avant de passer au mixeur)

Image 3: Récolte de cerise de terre après avoir passé au mixeur)

À partir de là, il y a deux écoles de pensée:

PREMIÈRE ÉCOLE: Du récipient du mélangeur, retirez la pulpe et les graines non viables flottant sur le dessus. Ajoutez de l’eau claire au besoin. Videz tranquillement l’eau du dessus dans l’évier jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un tout petit peu d’eau au fond du récipient. Ensuite, aidez-vous d’un papier essuie-tout pour percoler l’eau restante (voir image 5). Déposez sur une feuille de papier ciré en répartissant les graines pour le séchage à l’air ambiant. Après 3-4 jours, elles deviendront sèches. Frottez-les ensemble pour les séparer.

(Image 4: Récolte de semences de cerise de terre après éclaircissement à l’eau le mélange)

(Image 5: Assèchement des semences de cerise de terre par percolation avec un essuie-tout)

DEUXIÈME ÉCOLE: Avec le contenu du mélangeur, couvrez d’une pellicule plastique et laissez fermenter pendant 48 heures à la température ambiante. Passez à l’eau claire la pâte sous un tamis à mailles très très fines. Faites sécher sur un papier ciré pendant quelques jours pour ensuite les frottez et les ensacher.

Dans chacun des cas, ça fonctionne. Inscrivez donc l’année de récolte et le nom de la variété. Entreposez dans un endroit sec et à l’abris de la lumière. Elles se conserveront entre 3 et 8 ans.

Comment produire et conserver vos semences d’artichaut

18 dimanche Nov 2018

Posted by Michel in Production de vos semences

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Semences d’artichaut (image: semencemag.fr)

Lorsque j’ai vu mon voisin agriculteur labourer son champ dans la neige ce matin, j’ai béni les cultures permanentes. Dans ce cas-ci, je devrais plutôt écrire semi-permanente car on doit refaire des semis après 4 ou 5 ans à cause de l’épuisement du sol et de la plante. Quand même, c’est mieux qu’à chaque année.

En effet, l’artichaut mériterait une plus grande présence au jardin. Peu valorisé par nos papilles gustatives québécoises, j’en vois très très très rarement dans les jardins modernes même s’il se cultive depuis des siècle partout sur la planète. Avis aux producteurs de semences, cultivez une seule variété par année pour éviter la pollinisation croisée. Les abeilles capotent sur les immenses fleurs. 25 grammes de semences produiront environ 500 plants. Un sachet de 1 gramme devrait contenir aux alentours de 25 semences. Détail super important… vernalisez-les, c’est-à-dire qu’elles devraient subir une période de 3 à 4 semaines au froid au réfrigérateur ou dans un endroit entre 2 et 4 degrés Celsius (ex: garage non chauffé).

Pour cela, semer en caissette à 2 cm de profondeur et 5 cm de distance dans un terreau humide pour semis. Déposer un papier ciré sur le dessus et attendez 4 semaines. Pour donner une idée du début de ce processus au Québec en zone 5b (comme chez-nous), on estime entre la fin février-début mars ou 4 mois avant la transplantation au jardin pour les régions plus froides ou chaudes.

Par la suite, mettre à la lumière à une température près de 20 degrés Celsius le jour et 10 la nuit.  Repiquer en pots de 3 pouces (7.5 cm) après l’apparition des vraies feuilles ou en caissette (12 à 15 plants par caissette), puis plus tard, en pots de 5 pouces (12.5-15 cm) dans un terreau de croissance. Acclimatez en mai pour planter définitivement vers le milieu de juin; parfois avant pour les pressés car la plante résiste aux faibles gels. Songez à espacer vos plants de 80 cm car, comme la photo ici-bas l’indique, ça devient gros. C’est beau hein! Vous devriez profiter des premières fleurs dès la première année puisqu’un plant arrive à maturité entre 80 et 120 jours. Pour les retardataires, semer en caissette directement au jardin à l’automne suivant. Par expérience, assurez-vous juste de planter à un endroit exempt de mauvaises herbes. Pour les plants n’ayant pas produit, tailler les feuilles, déraciner et installer dans un bac humide rempli de terre au frais (ex: caveau à légumes). Replanter la racine au printemps suivant. Sinon pour les régions moins rigoureuses (changements climatiques obligent), tard à l’automne, débarrasser la plante des tiges qui ont fleuri. Couper au ras du sol aussi près que possible la racine. Butter et recouvrir les pieds de feuilles sèches ou de paille pour les protéger du froid. Enlevez-les au printemps. Ils repartiront.

Plant d’artichaut (photo: jardineravecjeanpaul.fr)

Par ailleurs, pour les producteurs de semences, on récolte les semences de cette  bisannuelle (à la deuxième année de plantation) lorsque la grosse fleur aura produit un genre de « plumet blanc ». Récoltez pour les faire sécher complètement dans un endroit sec et ventilé. À l’étape de la cueillette, dans un sac de papier, écraser la base de la fleur avec un outil plat dur (ex: petite planche de bois) pour libérer les graines. Vous aurez besoin de tamiser les détritus parmi les semences cette étape complétée. Insérer dans un sac en papier avec la date et le nom du cultivar. Entreposer dans un endroit sec à l’abris de la lumière. Vos semences devraient se conserver pendant 7 ans.

MISE À JOUR (19 novembre 2018): Après plusieurs questions des lecteurs, il est important de spécifier qu’il est quand même très difficile de produire des semences d’artichaut sous notre climat nordique. À titre d’exemple, la ferme « la fille du Roy« , spécialisée dans l’auto-cueillette de cette fleur-légume, mentionne qu’il arrive qu’entre 20 et 85% des plants ne produisent aucune fleur la première année.  Non protégées avec un bon très bon paillis, elles meurent à l’automne. La sélection de variétés demeurent la meilleure option pour l’avenir; d’où l’importance de continuer à renforcer les plants.

Comment produire et préserver vos semences de ciboulette

20 samedi Jan 2018

Posted by Michel in Production de vos semences

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Pour les personnes désireuses de rentabiliser leur potager, un petit coin de terre, un balcon ou simplement un rebord de fenêtre, je vous suggère de cultiver des fines herbes. À leur prix actuelle en épicerie (environ 5.00$ pour 3 petits paquets) vous rentrerez vite dans votre argent si en plus, vous choisissez des vivaces. Pour les débutants ou les « paresseux », la culture de la ciboulette se veut très facile. Elle s’adapte à plein d’endroit, requiert un minimum d’entretien et résiste à la sécheresse. Il en pousse même dans mon stationnement remplie de gravier et sur les bords des rangs asphaltés de campagne près de chez-moi. Une fois levée, on l’oublie et on récolte.

Par ailleurs, qu’on les appellent ciboulette, ciboule commune (Allium schoenoprasum) ou encore ciboulette à l’ail, ciboulette chinoise ou ciboule de Chine (Allium tuberosum), deux plantes distinctes, elles appartiennent toutes les deux à la sous-famille des allioidées, c’est-à-dire membre du club de l’oignon, de l’ail et du poireau. Miam! C’est pour cette raison qu’il est très important de respecter les distances d’isolement de 400 et 1500 mètres entre les variétés du même groupe pour ne pas qu’il y ait pollinisation croisée par les insectes.

Ciboulette commune (image: rustica.fr)

De fait, les fleurs formant de belles boules rondes quasi parfaites attirent les butineurs car leur intermédiaire demeure essentiel pour la pollinisation et la production des graines. Pour assurer un minimum de biodiversité, les sources suggèrent entre 15 et 120 plants. Ça fait, je vous le concède, de fameuses rangées difficiles à contenir pour un petit espace. Mais, le coup d’œil en vaut la peine en période de floraison. Pour cela, planter les graines directement au jardin (au ras du sol) au printemps dès que le sol se travaille et ce, espacées de 5 à 10 cm. Recouvrir d’une fine couche de terre et tasser un peu avec la main ou le pied pour qu’il y ait un bon contact avec le sol. Arroser d’une fine pluie et tenir le sol légèrement humide jusqu’à la germination. Garder 20 et 25 cm entre les rangs. 2 semaines après la levée, éclaircir aux 10 cm et enlever les mauvaises herbes. Des semis intérieurs sont possibles pour garnir vos plates-bandes plus rapidement.

Pour produire vos semences, vous n’avez qu’à attendre l’apparition des boules de fleurs séchées, tige comprise. Vous verrez apparaître les graines toutes noires, dodues et très dures parmi les fleurs séchées. Elles auront tendance à tomber toutes seules par l’action du vent. Lors de leur prélèvement, il arrive très fréquemment qu’elles tombent à côté et, au printemps suivant, il y a de fortes chances que d’autres rejetons fassent leur apparition. Faites des heureux autour de vous en leur offrant.

Ciboulette chinoise ou à l’ail (image: jardinage.ooreka.fr)

Ainsi donc, couper les tiges rigides avec les fleurs séchées et déposez-les dans un gros bac en plastique avec couvercle refermable (ex: plat à légumes Tupperware). Rempli au trois-quarts, fermer votre plat et secouer-le avec vigueur. Le frottement dégagera les graines qui tomberont au fond du plat. Répéter l’exercice à une ou deux reprises pour être sûr d’avoir tout prélevé. Soulever ensuite le couvercle pour jeter les tiges et les fleurs séchées au compost. Nous utilisons par la suite deux passoires avec des treillis différents; l’une pour filtrer les gros débris et le deuxième pour les petites particules de poussière, les minuscules graines et les brindilles. Installez-vous ensuite à l’extérieur par temps calme et souffler très doucement sur les graines restantes pour enlever les petits résidus de feuilles séchées restantes.

Finalement, insérer votre récolte dans une enveloppe opaque en papier avec le nom et la date de récolte. Remiser dans un endroit sombre, sec et aéré. La durée de conservation de vos semences variera entre 1 et 2 ans.

Comment produire et conserver vos semences de melon

18 mercredi Oct 2017

Posted by Michel in Production de vos semences

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Semences de melon d’eau (image: juicing-for-health.com)

J’avoue humblement que la culture du melon exige des connaissances techniques et pratiques qui me font souvent défaut. En terme de taux de réussite, la sélection manuelle se trouve parmi les plus bas du royaume végétal à cause de la petite dimension des fleurs à féconder. J’ai beau tenter l’expérience chaque année, je suis rarement satisfait. Absence de temps pour arroser ou contrôler les maladies, manque de motivation pour la fécondation manuelle, surveillance des indésirables deviennent autant de tracas rendant l’expérience déplaisante. Si l’envie vous prend cette année de récolter vos propres semences, sachez que le chemin est plutôt ardu. Mais, qui sait! Il y a peut-être un expert du melon en vous.

Culture du melon de Montréal sous chassis

Au départ, pour la production de semences, il existe de petites différences entre melon d’eau (pastèque), melon à confire et cantaloup. Dans les deux premiers cas, on exige de 6 à 20 spécimens pour assurer une biodiversité comparativement à un minimum de 8 plants pour le troisième. Même chose concernant la durée de conservation des graines des melons à confire et des melons d’eau qu’on estime entre 4 et 6 ans tandis qu’on évalue entre 5 et 8 ans pour le cantaloup.

Melon citron (citrulus lanatus)

De plus, vous devrez porter une attention très spéciale de ne pas croiser les melons avec la même famille. Par exemple, les melons d’eau et les melons à confire, citrulus lanatus, devront se distancer entre 400 et 1500 mètres. Même chose concernant les melons brodés, melons miel, melons Casaba et cantaloups de la famille des cucumis melo qui pourraient se croiser s’ils ne sont pas isolés eux aussi entre 400 et 1500 mètres. Vous pourriez ainsi produire côte-à-côte un melon à confire (citrulus lanatus) et un melon miel (cucumis melo) sans danger. Faites seulement attention au concombre arménien, aussi appelé concombre serpent car, bien qu’identifié sous l’appellation « concombre » il n’est en fait qu’un melon appartenant à la famille des cucumis melo.

Ainsi donc, la meilleure manière de s’assurer de la pureté de vos graines consistera à poser une ceinture de chasteté autour des fleurs femelles et mâles (voir photo ci-dessous). Pour cela, choisissez les plants en santé les plus vigoureux. Le soir venu, repérez les fleurs mâles et femelles prêtes à éclore le matin suivant. Apposez-leur un ruban adhésif qui se décollera aisément et ce, pour les tenir fermés. Faites attention à la marque d’adhésif car plusieurs peuvent décoller sous l’effet de la rosée ou de l’humidité. Pour contrecarrer cette possibilité, certains vont envelopper uniquement les fleurs femelles avec un genre de sac en tissus léger qui, lorsque fécondées, vont les enlever une fois les fruits bien formés.

Différence entre fleur mâle (en haut) et femelle (en bas) (images: jardinierparesseux.com)

Par la suite, le lendemain, prenez du pollen d’une fleur mâle et, avec l’aide d’un coton-tige, féconder les fleurs femelles d’un autre plant. Évitez de prendre du pollen du même plant. Ceci dans le but de mélanger la génétique et empêcher de reproduire des tares non désirées. Les sources suggèrent même de multiplier l’application de pollen de multiples plants mâles pour gagner en biodiversité. Rattachez ensuite les rubans des fleurs femelles pour empêcher qu’un autre insecte s’introduise réduisant à zéro vos efforts. Une fois cette étape faite, surveillez l’évolution des fruits et aussi des plants. Ne soyez pas déçu si vous échouez. Il y a 80% d’avortements naturels prévisibles pour les cucumis melo contrairement au melon d’eau où l’inverse se produit, c’est-à-dire entre 50 et 75% de chances de réussite. Pour augmenter votre rendement:

  • conservez un taux d’humidité du sol constant mais pas détrempé;
  • poliniser les premières fleurs à éclore;
  • fertiliser le sol avec un bon amendement de compost car la plante est gourmande
  • éliminer tous les fruits du même plant non polinises à la main;
  • poliniser vers la fin de l’avant-midi car la fleur nécessite de la chaleur.

Pollinisation manuelle (image: semences-partage.net)

En fait, tout est question d’observation. Pour la récolte, ayez soin d’identifier les fruits sélectionnés avec un ruban de couleur. J’ai trop souvent omis cette opération en me fiant à ma seule mémoire. Je l’ai tellement regretté car la nature prend un malin plaisir à tout changer. Pour les visuels comme moi, je vous propose une vidéo pour mieux comprendre, une suggestion très pertinente de Sylvain, un de nos lecteurs.

Au moment de la récolte, les fruits des cucumis melo devront se séparer facilement de leur tige tandis que les melons d’eau iront au-delà de leur consommation humaine. Les semences continueront leur maturation à l’intérieur des fruits. Pour cela, il est suggéré de les rentrer dans la maison quelques semaines avant de les ouvrir. En principe, plus vous attendez, meilleur sera le résultat. Mais l’odeur et les mouches rendent parfois cette étape difficile à gérer auprès de votre famille. Pour éviter les commentaires désobligeants et même menaçant de vos proches, il y a des batailles sur lesquelles je m’avoue vaincu.

Donc, ouvrez le fruit. Rincer les graines à l’eau claire. Installez-les sur une surface à l’air libre (ex:papier ciré). Faire sécher jusqu’à ce que la semence casse sous la tension des doigts. Insérer dans une enveloppe en papier opaque en inscrivant le nom du cultivar et l’année de la récolte. Ranger dans un endroit sec, aéré et au frais.

En me relisant, je comprends beaucoup mieux pourquoi je redoute chaque année le moment de la préservation des semences de melon. Mais au final, si personne autour de chez-vous ne cultive de melons, le mieux reste encore de laissez faire la nature et de garder les plus beaux sujets.

Comment reproduire et conserver vos semences de gourgane

25 samedi Mar 2017

Posted by Michel in Production de vos semences

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Gourgane Petite du Lac Saint-Jean

Très ancienne légumineuse apportée par les premiers colons, la gourgane a quasiment disparu du paysage québécois avec l’arrivée de la pomme de terre. Les seules régions ayant poursuivi sa culture furent celles de Charlevoix et du Saguenay Lac Saint-Jean. Pourquoi ne pas l’inscrire sur la liste de vos plantes à semer cette année? Légume très facile, il possède la particularité de s‘adapter à tous types de sols irrigués, pourvu de conserver une humidité constante. Une autre de ses caractéristiques particulières consiste aussi au fait qu’elle se sème très tôt au printemps (entre le 15 au le 20 avril). Capable de germer à partir de 3.3º Celsius, les jeunes semis peuvent même supporter un gel jusqu’à -3º Celsius.

Toutefois, pour votre premier semis direct, enfouissez-la à une profondeur de 10 cm pour la protéger. Après le dernier gel, vous pourrez alors la planter à 5 cm de profondeur. Vous pourrez même semer jusqu’à 5 semis successifs pour en manger tout l’été; soit à chaque 15 jours. Mesurant jusqu’à 1 mètre ½ de hauteur, elle n’a pas besoin de tuteur. Mais, par expérience et ce, pour une petite surface, ne l’installez pas en zone de grands vents sinon, elle se couchera. Distancez de 75 cm entre les rangs et 10 cm entre les plants. Elle viendra à maturité après 90 jours. À noter que la plante se fait attaquer par le puceron. Si l’infestation devient majeure, utiliser un insecticide naturel à base de tabac ou d’ail.

Par contre, pour une consommation fraîche (ex: pour la soupe à la gourgane… voir recette ici-bas), récoltez au 3/4 de sa maturité (environ après 68 jours). Vous verrez alors de belles fèves blanches un peu verdâtre. Vous pourrez aussi les congeler pour un repas ultérieur. 

Par ailleurs, si vous souhaitez conserver vos graines pour l’année suivante, assurez-vous qu’il n’y ait pas d’autres cultures de gourganes à moins de 1.5 kilomètres. Vous aurez aussi intérêt à poursuivre leur maturité au-delà des 90 jours soit jusqu’au moment où la plante se desséchera totalement. Vous verrez les cosses noircir (vraiment très noir) et, par un après-midi ensoleillé, sans pluie depuis quelques jours, vous ramènerez les cosses dans la maison. Écossez et déposez dans un pot en vitre (ex: pot Masson). Les semences seront beaucoup plus foncées, presque brun noir. Une pellicule se colle aussi autour de la graine. Elle partira en séchant. Il m’arrive quelques fois d’attendre quelques jours pour être certain qu’elles soient totalement sèches en les laissant dans un bol. Si l’ongle de votre pouce s’imprime sur la graine, c’est mauvais signe. Laissez-la encore durcir. Enfin, entreposez vos pots dans un endroit au frais à l’abri de la lumière en inscrivant le nom du cultivar et la date de récolte. Dans de bonnes conditions, vos graines se conserveront entre 5 et 7 ans. 

Comment cultiver et reproduire vos semences de chervis

25 vendredi Nov 2016

Posted by Michel in Production de vos semences

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Qu’est-ce que le chervis (Sium sisarum L.)?

Et bien pour vous l’illustrer, comparez-le à une sorte de mottes de longues carottes blanches minces plutôt asymétriques (voir photo ci-dessous). Originaire d’Asie occidentale et centrale, on le consomme pelé, coupé dans un ragoût ou un bouilli. Il est important de se rappeler qu’anciennement le repas se préparait tôt et mijotait toute la journée sur la cuisinière ou dans la marmite au feu. C’est un légume-racine coriace, amer qu’on déconseille apprêté comme légume frais. Mais il gagne beaucoup en saveur et en tendreté lorsqu’il cuit longtemps en l’intégrant, par exemple, dans des mijotés. Pour un goût plus sucré, récoltez-le après le premier gel, cela concentrera les saveurs.

Chervis (racines et feuillage) images: droite botanica-suisse.org / gauche: Jacques-brisant.fr

Chervis (racines et feuillage) images: droite botanica-suisse.org / gauche: Jacques-brisant.fr

Qui plus est, il a la particularité, s’il n’est pas récolté durant la première année, de faire des semences chaque saison vers la fin de l’été. Si elles demeurent sur le plant, elles vont tomber par le vent à côté du plant-mère et se ressemer ça et là. Soyez vigilant si ça vous arrive, déracinez complètement dès qu’il apparaît en-dehors de son lieu de culture.

Quoi qu’il en soit, c’est une racine vivace peu exigeante de la famille des apiaceaes tolérant les milieux humides voires détrempés, une véritable amie pour les jardiniers paresseux. Utilisez-la en permaculture sans problème. En ce qui a trait à la multiplication des semences, commencez par semer en automne au ras-du-sol et ce, à peine recouvert car les  graines ont besoin d’une période de gel pour germer. Espacez vos rangées de 50 cm. Des l’apparition des premières pousses, éclaircissez aux 30 cm entre les plants. Il produira à la fin de l’été une grosse motte de 40 cm diamètre environ qui, si elle est mal déterrée, se régénérera au printemps suivant.

Graines de chervis

Graines de chervis

En effet, le petit bout de racine laissé en terre se fortifiera pour aussitôt, le milieu de l’été venu grandir jusqu’à 1.5 mètre de hauteur où les ombelles attireront une foule d’insectes butineurs. Si vous souhaitez augmenter le nombre de plants-mère, divisez la souche au printemps.

Par la suite, deux options s’offrent à vous:

  1. Attendez à la fin septembre, coupez les tiges par vent calme et rentrez-les (ex: dans un garage ventilé) les têtes vers le bas pour attendre la fin du processus de maturité. Sinon, par manque d’espace vous pouvez;
  2. Attachez les hautes tiges encore en terre pour éviter leur affaissement dû au fort vent et ainsi risquer de voir les graines s’éparpiller sur le sol. En fait, on vous suggère d’exécuter cette étape dès la mi-juin à l’aide de tuteurs pour permettre aux tiges de pousser bien droites et évitez qu’elles tombent sur les cultures à proximité. Attendez un après-midi d’une journée calme et ensoleillé pour récolter vos semences directement sur le plant et éviter l’étape du séchage. Attendez qu’elles affichent une apparence très brunes et dodues (début octobre). Même avec toutes vos précautions, ne soyez pas surpris d’en échapper par terre.

Pour notre part, nous options pour la première option. Nous coupons les ombelles directement dans une chaudière et par la suite, les égrenons au-dessus d’un bol devant la télé. Une fois cette étape complétée, on passe le tout dans un tamis de cuisine aux mailles serrées pour éliminer la saleté et les poussières. Conservez-les dans un sachet de papier opaque à l’abris de la lumière et de l’humidité. Elles se conserveront pour une durée maximale de 3 à 4 années.

Saviez-vous que? De nombreux anciens ouvrages français font mention qu’il ne faut pas utiliser les graines de la plante la première année. Voici quelques ouvrages dont ont a retracé le renseignement:

  • Pierre Joseph Buchoz, Dictionnaire universel des plantes, arbres et arbustes de la France, Volume 1, 1770 – (Le chervis) « monte en graine dès la première année mais cette graine ne vaut rien il ne faut recueillir que celle qui vient sur des pieds de deux ans« .
  • Jean Baptiste Francois Rozier, Cours complet d’agriculture: théorique, pratique, économique, et de médecine , 1783. « La plante graine dans le mois de septembre pour les pays méridionaux & par conséquent plus tard en Flandre. La graine de la première année ne vaut pas celle de la seconde & autant qu’il est possible on ne doit semer que celle-là« .
  • de Combles, L’ École Du Jardin Potager,  Volume 1, 1794.  (Travaux de septembre) « Couper les tiges à graines des chervis de l’année, qui ne donnent de bonnes que la seconde année« .
En fait, la plante doit produire sa racine la première année et par la suite, produire ces semences. Au Québec, vous ne devriez pas avoir ce genre de problème. 

 

 

L’art de conserver vos semences longtemps

07 vendredi Oct 2016

Posted by Michel in Production de vos semences

≈ 1 commentaire

Mme Letourneau à Saint-Roch-des-Aulnais en 1987

Vous avez décidé de récolter vos semences cette année. Félicitations!

En plus, pour vous aider, vous vous êtes référés à notre section « comment préserver vos semences ». Re-Félicitations! Protégez maintenant vos nouveaux trésors en vous assurant de leur viabilité à long terme, soit jusqu’au moment de les replanter. En passant, il n’y a pas nécessairement de grandes précautions à prendre si vous les réutilisez à l’intérieur de 2 ans.

En effet, tout ce que vous aurez besoin pour assurer leur pérennité à court terme sera un contenant opaque rangé dans un endroit frais, sombre, sec et exempt de ravageurs.

Toutefois, si vous croyez qu’elles seront au repos plus longtemps (ex: mise sur pied de votre propre banque de semences rares) quelques étapes supplémentaires seront nécessaires pour assurer leur viabilité à longue échéance. On vous donne ici-bas, quelques trucs pour y arriver.

Astuce 1: Maintenir des conditions fraîches

Gardez continuellement à l’esprit d’éloigner vos graines des rayons du soleil et surtout maintenez leur lieu d’entreposage à une fraîcheur constante. Considérez un placard froid, un sous-sol ou une chambre sur le côté nord de votre maison qui restera frais toute l’année. La congélation est aussi possible mais vos graines devront être aussi sèches que les chemises de l’archiduchesse.

Entreposage des pommes

Astuce 2: Maintenir des conditions sèches

Toutes les graines ont besoin d’eau pour germer incluant une température favorable à leur croissance. Assurez-vous qu’elles ne germeront pas en évitant de les entreposer dans un endroit humide. Prenez également soin de vérifier qu’elles sont sèches avant de les sceller dans un récipient.

De fait, l’humidité devient un facteur particulièrement important si vous les congelez ou réfrigérez. Des semences trop humides pourriront dans le réfrigérateur ou elles subiront des dommages irréversibles dû au gel au congélateur. Bien qu’une méthode à l’air libre soit habituellement suffisante, l’utilisation de gel de silice s’avère une solution intéressante si vous manquez de temps ou croyez le séchage insuffisant. Vos semences seront sèches lorsqu’elles:

  • Casseront d’un coup sec (ex: citrouille, concombre, melon, courgette)
  • S’imprimeront légèrement de l’ongle de votre pouce en pressant fortement (ex: haricot, gourgane, pois)
  • Deviendront souples au centre mais légèrement rigides sur les bords (ex: tomate, poivron, cerise de terre)
  • Seront dures, de formes rondes ou sphériques allant de brunes à noires (ex: navet, radis, betterave)

Écossage et mise en conserve des haricots (1957)

Astuce 3: Protéger vos semences

Dans le merveilleux monde de la conservation des semences, on se voit un jour ou l’autre confronté aux indésirables (rongeurs, insectes, moisissures, etc). Choisissez donc un lieu d’entreposage suffisamment proche pour y jeter un œil de manière régulière. Les bocaux en verre ou des contenants métalliques peuvent en outre protéger les semences contre ces envahisseurs.

Qui plus est, il est important de considérer l’aspect ventilation.

De fait, si votre lieu de remisage se veut frais et sec à l’année, vous pourrez sans problème conserver vos graines dans des sacs en papier ou des enveloppes. Ces deux types de contenants s’avèrent très utiles pour laissez respirer votre lot de semences à cause des gaz générés par l’humidité et la chaleur des graines entreposées durant le processus de remisage. C’est une tactique gagnante lorsqu’on est pas certain de la teneur en humidité des graines.

Toutefois, certaines variétés ne répondent pas aussi bien aux conditions évoquées précédemment simplement parce que leur taux de germination diminue rapidement. Pour vous aider, on vous a justement inséré une liste non exhaustive de fruits et légume populaires et la durée (en année) de la longévité de leur semence. Le % indique qu’après l’année indiquée, le taux de germination diminue de 50%

  • MELON: 6
  • CONCOMBRE: 10
  • COURGE: 6
  • HARICOT: 4 (50%)
  • POIS: 3 (50%)
  • GOURGANE: 6
  • POIREAU: 3 (50%)
  • OIGNON: 2 (50%)
  • ASPERGE: 5
  • MAÏS SUCRÉ 3 (50%)
  • AUTRES MAÏS: 5 À 10
  • POIVRON: 3 (50%)
  • TOMATE: 4 À 10
  • CERISE DE TERRE: 3 À 10
  • AUBERGINE: 7
  • CAROTTE: 3
  • TOURNESOL: 7
  • RADIS: 5
  • CÉLERI: 8 (50%)
  • LAITUE: 3
  • RUTABAGA: 5
  • CHOU: 4 À 5
  • BETTERAVE: 6 (50%)

La congélation se veut une alternative très intéressante pour assurer une germination à beaucoup plus long terme. Avec ces mesures mises en place, vous serez quasi garant d’un succès et conserverez vos trésors encore longtemps et ce, pour la postérité et les enfants de demain.

Comment reproduire et conserver vos semences d’asperge

22 dimanche Mai 2016

Posted by Michel in Production de vos semences

≈ 1 commentaire

Graines d'asperge (image: http://2.bp.blogspot.com)

Graines d’asperge (image: http://2.bp.blogspot.com)

L’idée d’une aspergeraie vous plaît? Sachez qu’avant de manger la première asperge, vous attendrez facilement trois ans. Deux moyens s’offrent à vous pour débuter: par griffes ou par graines. Dans le premier cas, ça va un peu plus vite car vous achetez de jeunes racines ayant au moins deux ans d’âge comparativement au deuxième où vous commencez à partir de semis (directs ou intérieurs).

Par ailleurs, cette dernière méthode, beaucoup plus économique, vous permettra d’en produire énormément, de contrôler la qualité des plants, d’accéder à plus des variétés sur le marché mais exige un bonne dose de patience et d’étapes. Si la première voie vous séduit, la vidéo ici-bas vous  montre la manière de planter vos « griffes ». Il est important de déterminer l’emplacement final exact car la plante est vivace. et produira de nombreuses années.

Si vous adoptez l’option des semis, suivez les instructions sur l’emballage ou sinon, faites tremper vos graines 24 heures avant de semer directement au jardin. À cette étape, vous n’avez pas à planter à l’emplacement final car vous ne faites que produire le plant. Ça vous laisse une chance de travailler les tranchées qui les accueilleront l’année suivante.

Ainsi, dans un petit sillon d’environ 10 cm de profondeur et à 5 cm de distance, on recouvre les graines de 5 cm de terre. AVERTISSEMENT: Ne faites pas comme bon nombre de débutants (comme nous la première fois) qui plantent trop proche. Ça devient très difficile d’éclaircir par la suite sans tout arracher. Les gros doigts ne sont d’aucune utilité car ce ne sont que de minces fils verts émergeant du sol.

Fleurs d'asperge (source: http://www.lestaxinomes.org)

Fleurs d’asperge (source: http://www.lestaxinomes.org)

Par ailleurs, tout dépendant de votre zone de rusticité, vous pouvez aussi prendre de l’avance en faisant des semis intérieurs. Les sources suggèrent 6 semaines avant la transplantation au potager. N’oubliez pas, comme toute plante dorlotée à l’intérieur, de les acclimater une semaine ou deux (on est jamais trop prudent), pour leur donner un maximum de chances de reprise. En passant, les graines prennent du temps pour germer; quelquefois jusqu’à deux semaines et cela, en fonction du cultivar.

Par la suite, une fois vos plantules levées, éclaircissez à tous les 10 cm en recouvrant la minuscule tige jusqu’à 10 cm. À partir de là, le désherbage est important puisque l’asperge, comme bien des plantes maraîchères à cette étape de leur développement, n’aime pas la compétition.

Au printemps suivant, aussitôt les « turions » levés, déterrez-les et transplantez-les à leur emplacement décisif. Vos rangs devraient avoir près de 120 cm de distance et laissez 50 cm entre vos plants. Revisionner la vidéo ici-haute pour cette étape.

Fruits d'asperge (source: http://www.usaquitaine.fr)

Fruits d’asperge (source: http://www.usaquitaine.fr)

Qui plus est, on l’oublie trop souvent mais l’asperge consommée n’est qu’une tige immature qui, si elle n’est pas coupée, s’allongera en une très longue tige fine d’où jaillira des minuscules fleurs (voir image ici-haute). On ne produira des semences qu’avec la pollinisation des insectes sur des variétés dites « dioïques » produisant une proportion quasi égale de plants femelles et mâles. Vous devrez vous assurez qu’aucune autre production d’asperges ne soient faites dans un rayon de près de 2 km. AYOYE! C’est loin hein! Les fleurs, une fois fécondées, se transformeront en fruits rouges contenant 6 graines. ATTENTION: LES BAIES SON TOXIQUES. NE PAS CONSOMMER CAR ELLES CONTIENNENT DE LA SOPONINE! Attendez en fin de saison pour les récolter. Laissez-les sécher à l’intérieur pendant quelques jours avant de les frotter pour en dégager leur contenu. Utiliser un plateau pour cette opération car il y y une foule de détritus qui tomberont (pelure, pellicule sèches, etc.). Nettoyer le tout à l’eau claire. Jeter les déchets et faites sécher sur le même plateau quelques jours. Ensacher dans un sac de papier qui sera entreposé dans un endroit sec à l’abris de l’humidité. N’oubliez d’inscrire le nom de la variété et l’année de récolte. Les graines ont un pouvoir germinatif de plusieurs années (5 ans et plus) mais à partir de cet âge, le taux de germination diminuera de 50%.

Comment reproduire et conserver vos pommes de terre

01 mardi Déc 2015

Posted by Michel in Production de vos semences

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Un des mes souvenirs gastronomiques d’enfance m’amène automatiquement à penser à la pomme de terre. Rissolée, frite, en fricassée, au four, pillée, revenue avec du gras de lard mais surtout bouillie. Il y en avait pratiquement à chaque repas et apprêtées de toutes les manières. Je me souviens de l’unique formule de politesse de ma mère pour mettre fin à une conversation: « Faut que j’aille éplucher mes patates ». J’ai longtemps banni ce tubercule de mon alimentation une fois quitté la maison; trop associé à des repas hebdomadaires plutôt ternes. Je n’en veux absolument pas à mes parents puisque c’était un légume-phare de l’époque.

En effet, vivant en campagne au début de 1970, peu de moments dans l’année nous amenaient une diversité gustative dans nos assiettes. 35 ans plus tard, j’ai redécouvert son goût en y ajoutant mon grain de sel, notamment en variant les cultivars et en calmant mes ardeurs quant à sa fréquence dans notre menu. J’ai même commencé à en planter il y a quelques temps, histoire de faire plaisir à mon beau-père. Je crois aujourd’hui l’avoir suffisamment puni et décidé de faire définitivement la paix avec ce légume qui nous accompagne au Québec depuis le milieu du 18ème siècle.

Source: goodlifepermaculture.com

Image: goodlifepermaculture.com

Pour cela, je vous dresse ici-bas la technique pour en reproduire et les conserver avec en prime, un lien vers un excellent texte en français de Bob Wildfong pour multiplier encore davantage le nombre de variétés sans devoir vos astreindre à entreposer de gigantesques quantités dans votre chambre froide. Lisez aussi un de nos anciens articles pour une production accrue sur un même espace.

De même, il existe une autre manière originale d’en cultiver sans labour, une vraie petite révolution en marche qu’on décrira éventuellement dans un article futur. Pour vous donner une idée, on vous joint une vidéo pour vous montrer le concept.

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