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Potagers d'antan

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Archives de catégorie : Personnages liés à l’agriculture au Québec

Individus actuels ou passés ayant contribué au développement de l’agriculture au Québec

Édouard-André Barnard (1835-1898), grand éducateur agricole

04 lundi Juin 2018

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Édouard-André Barnard (photo: Wikimedia commons)

2018 marque le 120e anniversaire du décès de Édouard-André Barnard (baptisé Edward André Benjamin). Pourquoi souligner cet anniversaire?

En fait, Barnard fût à l’origine de moults changements qui, encore aujourd’hui, touchent le monde agricole québécois. Né à Trois-Rivières en 1835, il interrompt ses études au séminaire de Nicolet en 1851 pour devenir commis-marchand à Trois-Rivières, puis à Montréal, avant de revenir s’occuper des terres de son père malade aux prises avec des difficultés financières. En 1867, il complète des études en droit tout en poursuivant l’exploitation agricole familiale. Un détour déplaisant dans l’armée d’une année le ramène chez-lui pour poursuivre ses expérimentations à la ferme. À partir de là, il devient correspondant pour l’hebdomadaire « Semaine Agricole » pour en devenir le rédacteur en chef. Il commence, du même coup, à offrir des conférences sur l’agriculture; une activité remarquée par Louis Archambeault, commissaire de l’Agriculture et des Travaux publics de la province de Québec. Ce dernier lui propose en 1871 un poste d’agent d’immigration pour l’Europe; qu’il accepte. L’objectif de cette mission étant de « faire venir de bons agriculteurs francophones et catholiques de France, Belgique et de Suisse« . À son retour, on l’attitre au poste d’agent de colonisation et il parcours les régions rurales pour offrir des rencontres de groupes sur l’art de bien cultiver. Cette tâche aura, selon toute vraisemblance, ouvert la voie à un réseau de conférenciers agricoles faisant la promotion du savoir agronomique.

On lui doit d’ailleurs l’implantation de la culture de la betterave à sucre pour diminuer la dépendance au sucre importé. À la création de la Confédération en 1867 et le remplacement de la Chambre d’agriculture du Bas-Canada par le Conseil d’agriculture de la province de Québec, il encourage beaucoup la mise sur pied des cercles agricoles. Établis dans chaque paroisse, le gouvernement n’en reconnaîtra la pertinence qu’en 1894, un événement qui, avec du recul, a permis le lancement d’un grand mouvement coopératif et de modernisation. En 1876, Bernard obtient le poste de directeur de l’agriculture du département de l’Agriculture et des Travaux publics et, par la même occasion, la responsabilité d’une nouvelle publication intitulée « Journal d’agriculture ». En combinant ces deux fonctions, cela lui laisse toute la latitude à ces idées de réformes par l’éducation.

Toutefois, l’une de ses plus grande contribution demeurera le développement de l’industrie laitière. Par ses actions, on voit une croissance fulgurante des exportations du beurre et du fromage amenant une nouvelle prospérité dans les campagnes en 1882. Il vante justement les qualités laitières de la vache canadienne et lui attitre un statut de « race pure ». Il devient également l’instigateur de la première école, celle des Ursulines de Roberval (1891-1895) dont la mission consiste à instruire les futures conjointes des cultivateurs aux secrets de l’économie domestique agricole. Avec la venue d’un nouveau gouvernement conservateur, celui d’Honoré Mercier, on le nomme secrétaire du Conseil d’Agriculture. Cette démotion ne l’empêche pas d’élaborer les règlements du Mérite agricole en 1890. Cet ordre reprend la pratique des concours de fermes organisés par les sociétés d’agriculture de comté sous les auspices du Conseil d’agriculture et s’inspirera de la loi française de Jules Méline ayant créé le Mérite agricole en 1883.

École Ménagère, Ursulines de Roberval, Lac St. Jean 19–? (Image: Bibliothèque et Archives Nationales du Québec)

Toutefois, d’après Barnard lui-même, qui travaille à ce projet depuis plusieurs années, la ressemblance s’arrête au nom car, dans le cas français, c’est une distinction honorifique et discrétionnaire offerte par le gouvernement pour couronner une longue et fructueuse carrière agricole, alors qu’au Québec il s’agit d’un concours avec un jury indépendant qui visite les exploitations.

Manuel d’agriculture de Édouard-André Barnard (1875)

À la fin de 1893, Barnard rédige l’ouvrage majeur de sa vie intitulé « Manuel d’agriculture« . Ses multiples causeries agricoles et son expérience personnelle l’aident à pondre l’un des premiers ouvrages d’agronomie typiquement québécois au service de l’agriculture. S’ensuit la publication d’un deuxième livre, la « Colonisation bien faite ». Sous son influence et celle du clergé, ils convaincront la mise sur pied d’une formation universitaire en agronomie; dont les premiers bacheliers graduent en 1913. Il travaillera jusqu’à sa mort en 1898 en combinant une présidence au sein de la Société générale des éleveurs d’animaux de pure race du Québec (entre 1895-1898), une présence comme secrétaire de la Société des bons chemins (1895) et l’invention (non breveté) d’un nouvel engrais chimique. Vous ais-je aussi dit qu’avec sa conjointe, Amélie Chapais (fille de Jean-Charles Chapais) ils avaient eu 14 enfants (dont 3 morts en bas âge). Wow! Quelle vie!

Pour en savoir davantage sur l’homme, consultez sa biographie plus détaillée.

Yves Auger, chasseur de pommiers ancestraux

10 samedi Fév 2018

Posted by Michel in Agrotourisme patrimonial, Fruits du Québec, Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Yves Auger (photo: CETAB+)

Depuis les années 1980, au printemps et à l’automne, l’arboriculteur Yves Auger arpente les Appalaches à la recherche des pommiers de nos ancêtres (écossais, anglais, français et aussi ceux sur les sites des communautés religieuses). Souvent cachés sur des terrains abandonnés, ces spécimens ont grandi à l’état sauvage et leur apparence en dit long sur leur résistance et leur potentiel commercial. « S’ils ont pu survivre des centaines d’années dans des endroits inhospitaliers, la génétique est là! » explique t-il dans la capsule de l’émission « secrets de jardinage » qu’on vous suggère ici bas et offert par la télé-communautaire des Bois-Franc.

De fait, souvent nos aïeux plantaient des pépins de pomme dans l’espoir qu’un jour, ils puissent récolter de beaux fruits. Malheureusement, il est improbable qu’en semant les graines d’une variété, nous puissions obtenir la même. C’est ainsi que, de manière imprévue, les plants ont pu générer des rejetons uniques aux caractéristiques diverses (rusticité, grosseur, couleur, goût des fruits, maturité précocité, défenses naturelles contre des maladies…). Et c’est ce qui motive ce « chasseur de pommiers anciens ». En les retrouvant dans leur environnement naturel, il peut les comparer aux autres à proximité. Si l’un d’entre eux montre les signes recherchés, il revient sur les lieux au printemps suivant pour y prendre des boutures. Jusqu’à maintenant, il a pu retrouver une centaine de cultivars perdus comme par exemple, la RUBI, un pommier apportés par les premiers colons. Résistant au feu bactérien et à la tavelure, les fruits, récoltés en octobre, s’avèrent juteux, croquants et sucrés. On les multiplie depuis 2016 dans un verger expérimental situé au pied des Appalaches et maintenant labellisé bio depuis 2013. Pour ceux que ça intéresse, on les nomme souvent du nom des familles chez qui on a prélevé des boutures. Les Belle d’Isabelle, McKillop, Verte délicieuse, Rouge d’autrefois, Sophie, Jaune d’autrefois et Rouge des Bois-Franc revivront grâce à cet homme.

Pomme RUBI (image: la terre de chez-nous)

Œuvrant pour le Centre d’Expertise et de Transfert en Agriculture Biologique et de Proximité (CETAB+) du cégep de Victoriaville, Monsieur Auger a publié en 2013 un document intitulé « Variétés ancestrales et biodiversité au potager » dans lequel il explique les avantages d’utiliser d’anciennes variétés dans les vergers actuels.

Saviez-vous que? Vous pouvez acheter en vente directe, lorsqu’il y a des surplus,  les trouvailles découvertes par Monsieur Auger au kiosque de la ferme-école les mercredis de 11 h à 18 h et les jeudis de 15 h à 18 h, au Cégep de Victoriaville, côté du Boulevard Jutras. Ce verger historique, appelé « Verger des Frères du Sacré-Coeur » et cultivé de manière extensive intègrera bientôt un centre d’interprétation.

L’abbé Maurice Proulx (1902-1988)

05 mercredi Juil 2017

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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L’abbé Maurice Proulx

Peu connu de notre histoire québécoise, l’abbé Maurice Proulx, fils d’agriculteur, se veut un pionnier de notre 7e art. Prêtre catholique, il touchera également durant sa vocation ecclésiastique à l’agronomie, le service social et, durant les années 1930, au cinéma de manière autodidacte. Touche-à-tout, il deviendra élève et proche collaborateur du premier ministre libéral Joseph-Adélard Godbout où, il sera, pendant 20 ans, le cinéaste officiel du gouvernement unioniste de Maurice Duplessis. « Créateur d’images » de son temps, il mettra en valeur les réalisations du chef. Avec  son regard de cinéaste, il jettera aussi un des rares points de vue engagé, mais franc, sur la société agricole et rurale québécoise de l’après-guerre.

L’abbé Proulx filme un homme se préparant à semer, entre 1940 et 1950. (source: Société historique de la Côte-du-Sud)

Patrimoine national depuis 1977, on dira de lui que:

…son oeuvre cinématographique unique demeure l’une des seules fenêtres visuelles et sonores aujourd’hui disponibles sur le Québec d’autrefois. …. la caméra de l’abbé Proulx permet de mieux comprendre cette société un peu trop «noircie» par la mémoire.

Pour les personnes intéressées à connaître encore davantage la contribution et l’histoire de l’homme, consultez un extrait du livre biographique intitulé « dans la caméra de l’abbé Proulx ». Pour vous donner une idée d’un de ses documentaires, je vous suggère la vidéo ici-bas. D’autres références visuelles vous attendent sur la chaîne YouTube des archives nationales du Québec.

William Ewing (1843-1913)

06 samedi Mai 2017

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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W.E Ewing & cie (1897)

Au début du siècle dernier, les couvertures des catalogues gratuits de la compagnie de semences montréalaise Ewing se distinguaient de ceux de leur époque par leur coloris et leur graphisme; des œuvres d’art en soi. Ce sont probablement les seuls témoins restant de cette entreprise et des gens y ayant œuvré notamment son fondateur William Ewing. Il fait certes parti des premiers bâtisseurs québécois (et canadiens) majeurs du réseau des semenciers de la fin du 19e siècle.

Né en septembre 1843 à Sterling en Écosse, il arrive en 1865 à Montréal où il travailla pendant 4 ans auprès de la pharmacie « Kerry Brothers & Crathern co. » Presbytérien et unilingue anglais, il marie Catherine Kinross Graham (1856-1944) en 1883 ayant elle-même immigré d’Écosse en 1862. Ils eurent 5 enfants dont deux d’entre eux reprirent le flambeau à la mort de leur père (Thomas Graham Ewing et William Ewing).

Catalogue Ewing 1928

En 1869, William Ewing (père) fondera avec son frère Archibald, la « Ewing Brothers Seed Merchants ». Sise sur la rue McGill, en face de la place d’Youville, l’entreprise déménagea, à sa 8e année, juste un peu plus loin au 142-146 McGill (coin des rues St-Maurice et St-Henri). Le premier changement de nom surviendra en 1883 après la fin du partenariat entre les deux frères en 1882. William s’associera dès lors avec James Henry Davison et William Graham pour la relancer sous le nom « William Ewing & Company ». Selon le livre « Industries of Canada, city of Montreal » de 1882, on y décrivait les activités commerciales comme:

…importing and growing choice vegetable and flower seeds and do a large business in heavy seeds as clover and timothy and seed grain of all descriptions which find their way to every section of Canada. The house is one of the largest concerns of the kind in the Dominion and sends out each year several millions packages of seeds all of which are recommended as reliable guaranteed to be as represented.

(Traduction libre): Importation d’une variété sans cesse croissante de semences de légumes et de fleurs ainsi que la vente en gros de trèfle, thimothy (une graminée européenne pour pelouse) et céréale de tout type qui trouveront preneur dans toutes les régions du Canada. Cette maison est l’une des plus grosses du genre dans tout le Dominion et elle envoi plusieurs millions de sachets de graines chaque année garanties fiables et recommandables.

Cette information se voit corroborée par une liste de prix de « gros » de 1892 en notre possession où l’on peut y retrouver justement les montants exigés. Par exemple, pour une once (28 grammes) de semences de melon de Montréal cultivées directement sur l’île, on demandait 0.30$; une grosse somme en comparaison à 0.60$ pour une livre (453 grammes) de graines de melon citron (melon pour les conserves).

Dans la préface de son catalogue de 1897 (voir image ci-haute), il explique (nous avons écrit intégralement le texte):

Nous sommes heureux de constater que d’année en année nos affaires ont toujours augmentées en volume. Nous sommes pour ainsi dire les seuls fournisseurs de graines qui aient suppléer le plus grand nombre de Merchands canadiens, Fermiers, Jardiniers et Amateurs depuis 1889 sans interruption. L’exactitude et le soin que nous avons pris à remplir les commandes de nos pratiques, expliquent le succès croissant de nos affaires.

Le journal Le Devoir du jeudi 8 mai 1913 explique que l’un de ses collaborateurs, James Henry Davison, découvre William Ewing à sa résidence montréalaise au 100, rue Sherbrooke, suite à une « syncope du cœur » (arrêt cardiaque) à l’âge de 69 ans. Et c’est à partir du 15 décembre 1913 que la compagnie sera constituée en corporation sous le nom « The William Ewing Co., Limited ». (source: The Gazette 1913-1914, p.1988) jusqu’à sa fermeture en 1963. La transaction, sous forme de vente d’actions, aura exigé un investissement de 250 000$ de la part des acquéreurs (James Henry Davidson, William McWilliam, Catherine Kinross Graham, Thomas Graham Ewing et William Ewing) soit environ 5.5. millions en dollars canadiens d’aujourd’hui. Je lève mon chapeau à cet immigrant parti de rien.

À noter: N’ayant pu obtenir de photographie de l’homme, nous serions reconnaissants aux lecteurs ayant cette information de nous en faire parvenir pour le bénéfice des lectrices et lecteurs.

 

NOUS TENONS À INFORMER QUE MALGRÉ TOUTES NOS RECHERCHES, LES DATES ET ANNÉES DE NOS SOURCES HISTORIQUES NE CONCORDAIENT PAS TOUJOURS ENTRE ELLES. MÊME SI ELLE SONT, SELON NOUS, TRÈS PROCHES, ELLES DEMEURENT QUAND MÊME APPROXIMATIVES ET NE PEUVENT ÊTRE JUGÉES COMME OFFICIELLES. NOUS AJUSTERONS ET AJOUTERONS LES INFOS AU FUR ET À MESURE DE LEUR CONFIRMATION.

 

2016: 50e de la Yukon Gold, première pomme de terre canadienne

02 vendredi Sep 2016

Posted by Michel in Fruits et légumes du Canada, Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Pommes de terre Yukon Gold (image: www.plant.uoguelph.ca)

Pommes de terre Yukon Gold (image: http://www.plant.uoguelph.ca)

Il y a certaines variétés de fruits et légumes qu’on côtoie depuis si longtemps et ce, presqu’à tous les jours qu’on croirait qu’ils sont là depuis toujours. C’est presque le cas de cette ontarienne conçue à l’université de Guelph en 1966 par les chercheurs Norman Thompson et Garnet (Gary) Johnston (1916-2000), une des premières à avoir été développé pour la consommation de masse. Comme à notre habitude, en faisant quelques recherches, nous sommes tombés sur une foule d’histoires la concernant. Qui dit vrai? L’une des particularités lorsqu’on se retrouve en face d’une variété créée par des organismes gouvernementaux, c’est qu’on a juste à consulter les registres officiels de l‘agence d’inspection des aliments du Canada.

Garnet Richard Johnston (Image: université de Guelph)

Garnet Richard Johnston (Image: université de Guelph)

Toutefois, grâce à une lettre écrite en 1998 par Garnet Richard Johnston concernant l’historique de ce cultivar a beaucoup facilité nos questionnements. Ainsi, l’histoire débute en Ontario au début des années 1950 à la station de recherche de Harrow, un centre régional d’essai de la pomme de terre. A cette époque, les agriculteurs immigrants font des pressions pour qu’on développe une variété de pomme de terre à chair jaune telle qu’ils la cultivait dans leur région natale (Allemagne et Belgique). Plutôt incertain du potentiel d’une telle demande, le hasard fait en sorte que vers la fin de 1959, Monsieur Johnston met la main sur des tubercules très goûteux à chair très jaune apportés par un étudiant péruvien en provenance de Cuzo. Le père de ce dernier possédait une grande plantation de pomme de terre et vendait sa production au marché de Lima. Une année plus tard lors d’un colloque, Monsieur Johnston rencontre Roman Ross de la « Wisconsin Potato Introduction Station » et apprend qu’elle est cultivée à Sturgeon Bay en Ontario et qu’on lui attribut plusieurs noms à travers le monde tels: Amarillas, Careta, Yema de huevo, etc. Monsieur Ross lui envoie quelques spécimens en lui suggérant quelques possibilités d’hybridations pour l’améliorer. En y réfléchissant bien, Monsieur Johnston se dit:

Why not try to create a potato variety with normal size, shallow eyes, globular shape and yellow flesh. (Extrait tiré d’une copie d’une lettre de Gary Johnston en 1998 écrit à un collègue qui lui raconte l’histoire du Yukon Gold dans ses propres mots)

(Traduction libre): « Pourquoi ne pas créer une variété de pomme de terre de taille normale, aux yeux peu profonds, de forme globulaire tout en étant de chair jaune ». Il choisi donc comme sujet d’expérimentation le cultivar Norgleam du Dakota du Nord possédant toutes les caractéristiques décrites plus haut. Et dès 1966, le croisement fût fait sous l’appellation G6666.

Pomme de terre Yukon Gold (image: agence d'inspection des aliments du Canada)

Pomme de terre Yukon Gold (image: agence d’inspection des aliments du Canada)

Par la suite, durant la première année, de nombreux champs d’essais furent semés et l’un d’eux, le 4e (G666-4y) fût choisi afin d’être expédié vers six sites de cultures différents pour y être étudiés pendant 3 ans. Au moment de l’enregistrement du cultivar, Monsieur Johnston suggéra le nom de Yukon en référence à la ruée vers l’or au Yukon et au fleuve du même nom.

De plus, Charlie Bishop, un de ses collègues, lui suggéra d’y ajouter le mot « Gold » en référence à la couleur du tubercule. La Yukon Gold venait de naître. Pour sa commercialisation, le créateur misa sur une bonne dose de publicité. L’article du Harowsmith, un magazine national avec son titre “There’s Gold in these hills” (Traduction libre: Il y a de l’or dans ces collines) lui donna un bon coup de pouce.

Cependant, après maintes interviews à la télévision, à la radio et d’autres parutions dans des publications papiers tant canadiennes qu’américaines, le vrai départ survenu après que 2 grands producteurs de l’Ontario imprimèrent YUKON GOLD en grosses lettres sur leurs emballages de pommes de terre de 10 livres vendus et distribués dans de nombreux supermarchés.

Et finalement, les clients en redemandèrent. C’est ainsi que la pomme de terre Yukon Gold a été la première variété de pommes de terre d’élevage canadien à être promu, emballé et commercialisé sous son propre nom. Elle est devenue aujourd’hui la préférée des chefs cuisiniers adorant sa texture, sa couleur et son goût presque beurré. Versatile, on la consomme surtout en purée mais elle se consomme aussi frites, rissolées, bouillies ou au barbecue.

Saviez-vous que? Monsieur Johnston fût un hybrideur de pommes de terre tellement prolifique qu’il fut nommé membre honoraire à vie de la Potato Association of America. Outre la Yukon Gold, il a aidé à concevoir d’autres variétés telles la Huron, Nipigon, York, Rideau, Trent, Simcoe, Longlac, Conestoga, Eramosa , Saginaw Gold, Red Gold, Ruby Gold, Temagami et Royal Gold. Parmi celles-ci neuf d’entre elles sont encore cultivées par des grainetiers de l’Ontario. La Yukon Gold quant à elle fût la version la plus réussie et est devenue extrêmement populaire au Canada, en Europe, dans une majorité des pays du Pacifique et aux États-Unis. À titre d’anectode, il est intéressant de conclure que durant le mandat du président américain Bill Clinton, sa conjointe, Hillary Clinton, avait déclaré lors d’un souper officiel offert à la Maison-Blanche en l’honneur du président chinois, que tous les aliments du menu provenaient des États-Unis.

Toutefois, un journaliste observateur du New York Times avait noté que les pommes de terre s’avéraient être des Yukon Gold, une création canadienne. La Maison-Blanche a dû rectifier le tir en publiant un communiqué afin de s’excuser de l’erreur et rectifier les faits.

Pour en savoir davantage sur la biographie de Monsieur Gary Johnston, consulter le lien suivant.

Gagnante de notre concours estival 2016

28 dimanche Août 2016

Posted by Michel in Outils de références, Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Jacques-Ferdinand Verret (image: gauche: xxx droit: edithbedard.ca)

Jacques-Ferdinand Verret (image: gauche: xxx droit: edithbedard.ca)

Rénovation du magasin Verret en 1905 (image: Mes souvenirs tome II 1883-1888)

Rénovation du magasin Verret en 1905 (image: Mes souvenirs tome II 1883-1888)

Nous voudrions féliciter Madame Brigitte Émond, gagnante de notre concours estival 2016. Elle s’est méritée des semences de fraises blanches des alpes, une très ancienne variété qu’on cultivait au Québec avant 1900. Vous avez été nombreux à y participer et le prix se voulait dans la lignée de l’époque du personnage qu’on vous demandait d’identifier: Jacques-Ferdinand Verret. L’entreprise, plus connue dans la région de Charlesbourg sous le nom « Verret », y a tenu pignon jusqu’en 1962 et ce, pendant 106 ans. Le personnage fût une figure importante ayant remporté la cravate de « Commandeur d’honneur de l’ordre du Mérite agricole et le diplôme de très grand mérite spécial de la province de Québec » pour services rendus à l’agriculture et à l’apiculture le 1er septembre 1945 (voir photo prise lors de l’événement en haut à droite).

Catalogue du magasin Verret 1894 (image: Mes souvenirs tome II 1883-1888).

Catalogue du magasin Verret 1894 (image: Mes souvenirs tome II 1883-1888).

En effet, né le 21 avril 1860 à Charlesbourg, il commence à travailler pour le magasin général de son père, Jacques Verret, dès l’âge de 14 ans. Entreprise qu’il rachètera en 1900 au décès de celui-ci. Quelques années auparavant (1888) le commerce ajoutera le commerce des graines, une spécialité qu’il affectionnera plus particulièrement. Il parcoura l’Ontario et Vancouver ainsi que l’Europe pour y acheter ses semences afin de les revendre par la suite aux canadiens français par correspondance et via son entreprise. Il décèdera le 5 juillet 1946 après avoir laissé derrière lui une œuvre écrite unique, c’est-à-dire deux tomes relatant ses mémoires.

(Source: éditionshuit.com)

(Source: éditionshuit.com)

De fait, de 19 à 28 ans et de 52 à 86 ans, il prit minutieusement soin d’inscrire chaque jour le résumé de sa journée en y incluant ses états d’âme mais aussi les évènements marquant de sa vie et de l’actualité (tant personnelle que générale). Intitulé « Mes souvenirs », l’œuvre tient en deux tomes tellement il y a de l’information. La période du changement de vocation de l’entreprise familiale en grainerie devient un moment charnière où il cesse d’écrire son journal jusqu’au moment où il se lance en apiculture le 2 janvier 1912, sa deuxième grande carrière. Il le rédigera fidèlement jusqu’au 28 mai 1946, quelques semaines avant son décès le 5 juillet de la même année. On consent qu’une telle biographie attirera les fans d’histoire du genre et se veut un outil de références de cette époque d’un point de vue d’un acteur impliqué. C’est loin d’une lecture légère de chevet dans laquelle s’entremêle mortalité, guerres, incendies, épidémie mais aussi esprit de famille, persévérance, débrouillardise, résilience et réussite. Elle nous remet en contact avec un passé pas si lointain dans lequel on réalise le fossé entre la vie parfois très rude d’autrefois et la qualité de vie et les facilités qu’on a aujourd’hui.

Pour en apprendre davantage sur le personnage, je vous invites à consulter les sites suivants: le musée virtuel du Canada et Edith Bédard, mon arbre.

Bâtisse Verret a l'abandon (image:

Bâtisse Verret a l’abandon (image:

Bonne Saint-Jean-Baptiste!

24 vendredi Juin 2016

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Iris versicolore (image: ouellette001.com)

Iris versicolore (image: ouellette001.com)

En cette journée de la Saint-Jean-Baptiste, nous avons voulu souligner l’événement à notre façon.

De fait, depuis le 21 janvier 1948, la province de Québec s’est dotée d’un drapeau officiel nommé le fleurdelisé. Outre ce fort symbole, l’iris versicolore, le bouleau jaune et le harfang des neiges sont aussi devenus trois emblèmes importants. Adoptée en 1999 par la Loi sur les emblèmes et le drapeau du Québec, l’iris versicolore représente « l’importance de l’eau et des milieux humides pour l’équilibre de la nature » et la diversité culturelle de notre nation. Comme notre devise s’intitule « je me souviens« , je me suis justement rappelé qu’il existait une panoplie de fleurs conçues en l’honneur de personnalités connues d’ici, décédées ou encore vivantes, ayant marquée la vie des québécoises et québécois. Je vous en dresse seulement quelques-unes mais il en existe d’autres. N’hésitez pas à en rajouter dans la section commentaires. Bonne Saint-Jean-Baptiste!

Frère André: Commercialisée depuis 2003, cette fleur aux pétales d’un camaïeu de violet se retrouve encore dans quelques-unes des jolies plates-bandes de l’Oratoire Saint-Joseph.

Iris Frère André (image: associationdesjardinsduquebec.com et saltandlighttv.org)

Iris Frère André (image: (à droite) associationdesjardinsduquebec.com et (à gauche) saltandlighttv.org)

Jean-Pierre Ferland: Lancée officiellement en mai 2004 au Manoir historique Rouville Campbell de Mont-Saint-Hilaire en compagnie de Judith Richard et Yvon Deschamps, les deux anciens propriétaires des lieux. Il est intéressant de noter qu’avant d’être appelé ainsi, le rosier avait été prénommé « Yellow Mellow ». Lors de son lancement, un montant sur chacune des ventes avaient été versé au Chaînon, un organisme qui vient en aide aux personnes ayant des difficultés d’hébergement, une cause que tient encore à cœur aujourd’hui ce poète-compositeur.

Rosier Jean-Pierre Ferland (image: la Presse et Radio-Canada)

Rosier Jean-Pierre Ferland (image: (à droite) la Presse et (à gauche) Radio-Canada)

Céline Dion: Rosier créé au milieu des années 1990 par la pépinière J.C. Bakker & Son, une entreprise ontarienne spécialisée dans la production de rosiers. L’hybride a séduit le couple Angélil-Dion après plusieurs mois de négociation. Un don de 1$ par rosier vendu avait été remis à la Fondation canadienne pour la fibrose kystique. Une anecdote sur le sujet fait état qu’un jour un jeune garçon, sachant son frère atteint de la maladie, avait pu comprendre son état lorsqu’on lui avait traduit le mot « cystic fibrosis » (en anglais) par « sixty-five roses » (65 roses).

Rosier Céline Dion (image: phase.com et 20minutes.fr)

Rosier Céline Dion (image: (à droite) phase.com et (à gauche) 20minutes.fr)

Marie-Victorin: En 1998, cela aura pris 11 ans à Agricuture Canada à l’Assomption pour créer ce rosier hybride inclus dans une série de nouveaux rosiers intitulée « explorateurs », des plantes rustiques adaptées à de nombreuses régions froides du Québec et résistants aux maladies. On y compte notamment d’autres créations aux noms célèbres tels « Champlain » ou « de Montarville ».

Rosier Marie-Victorin (image: (en haut)  radio-canada (en bas) mlpaysagiste.com)

Rosier Marie-Victorin (image: (en haut) radio-canada (en bas) mlpaysagiste.com)

 

Alacrity, les 100 ans de la première tomate canadienne

01 dimanche Mai 2016

Posted by Michel in Fruits et légumes du Canada, Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Tomate Alacrity (source: catalogue Dupuy & Ferguson, 1916, p.25)

Tomate Alacrity (source: catalogue Dupuy & Ferguson, 1916, p.25)

2016 marquera un événement passé inaperçu dans l’actualité: le centenaire de la première tomate canadienne.

En effet, la tomate rouge Alacrity créée par la Ferme expérimentale du Dominion à Ottawa (aujourd’hui, Ferme expérimentale centrale), témoigne encore aujourd’hui, qu’à l’époque, il n’existait pas de variétés adaptées au climat froid nordique. Pour remédier à la situation, on avait misé sur une plante ayant une maturité plus précoce de 10 jours comparée à sa plus proche rivale américaine.

De plus, elle offre en quantité des fruits rouges ronds (voir image) d’environ 4 à 8 onces. Selon la traduction libre de la version anglaise du catalogue de 1916, Dupuy & Ferguson, la seule compagnie québécoise à offrir des semences lors de son année de lancement:

La totalité de la récolte peut être recueillie généralement environ trois semaines à partir du moment où le premier fruit mûrit.

William T. Macoun (source: Ottawa's farm: a history of the Central Experimental Farm)

William Terril Macoun (source: Ottawa’s farm: a history of the Central Experimental Farm)

En fait, cette nouvelle venue n’a pas été la seule découverte de l’institution fédérale.

En effet, vers 1900, Sir William Saunders, le premier directeur de la Ferme expérimentale reçu le mandat d’améliorer voire créer des spécimens (animaux et végétaux) ayant des cycles de développement plus courts ou une résistance accrue aux rigueurs du climat. C’était une des conditions « sine qua none » pour aider à la colonisation de l’est et du nord du Canada. Mais à qui doit-on au juste la création de cette tomate?

Et bien! Parmi l’équipe de travail, se trouvait un homme du nom de William Terril Macoun (1869-1933) qui, sans le savoir, deviendra l’un des plus célèbres horticulteurs canadien de son temps. On lui devra notamment la sélection des pommes Melba et Lobo, encore sur nos tablettes d’épiceries.

Catalogue Dupuy & Ferguson (1916)Par contre, au début du 20e siècle, la sélection se fait à tâtonnement et l’approche génétique en est aussi à ses balbutiements. Macoun s’inspire des découvertes faites sur la tomate par un américain, Alexander Livingstone, un semencier avant-gardiste. Son sujet initial fût justement l’une des tomates créées par ce dernier; la Stone. Introduite en 1889, sa popularité dans le nord des États-Unis, sa fiabilité, sa relative précocité, sa couleur rouge et sa forme ronde devint la référence idéale pour l’horticulteur. Mais il aura fallu 10 ans (1915) pour que Macoun obtienne la première candidate définitive qu’on appela Alacrity. En raison de l’urgence dû à la première guerre mondiale, on offrit les graines directement aux agriculteurs en 1915 via le réseau émergent des centres de recherche agricole du Canada. Mais dès 1916, elle pu être offerte au grand public. Pour la première fois, le Canada pouvait se vanter de posséder une tomate issue de son terroir. Pour les intéressés, vous pouvez vous procurer des graines de cette tomate historique chez plusieurs semenciers canadiens notamment Prairie Garden Seeds et Greta’s Organic Gardens.

Saviez-vous que? Il existe un jardin commémoratif en l’honneur de William T, Macoun. Créé en 1933-34 sur le site de sa résidence, il travailla à la Ferme expérimentale de 1888 jusqu’à la fin de sa vie en 1933. Il conçu et développa outre des souches de plantes résistantes au climat canadien, de magnifiques cultivars de fleurs pour embellir les jardins.

Résidence officielle de William T. Macoun (source: Archives Nationale du Canada/PA-136870)

Résidence officielle de William T. Macoun (source: Archives Nationale du Canada/PA-136870)

Liz Christy, mère du premier jardin communautaire

13 samedi Fév 2016

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Liz Christy en 1973 dans son jardin de Lower Esast side (photo: Donald Loggins)

Liz Christy dans le premier jardin communautaire de Lower East side à New York en 1973 (photo: Donald Loggins)

Il y a quelques années, lors de l’un de nos voyages de vacances familial, nous avions élus domicile aux résidences du Collège St-Paul à Ottawa. Juste au bas de la fenêtre, un immense potager communautaire luxuriant faisait office de bienvenue aux nombreuses familles ethniques qui, comme nous, préféraient un tarif hôtelier super abordable. En le visitant, je me demandais où cette idée avait pris racine.

Pour remonter à la naissance du mouvement des jardins communautaires, il faut reculer au choc pétrolier de 1973 qui suivi le choc monétaire de 1971. Les bourses tombent, le chômage augmente et le dollar américain se voit dévalué. À New York et plus précisément à Houston Bowery, au lieu de les entretenir, certains propriétaires d’immeubles décrépis préfèrent les abandonner à la municipalité. Comme la ville n’a pas les ressources financières et maints édifices menacent de s’écrouler, ils sont rasés par mesure de sécurité. On voit ainsi se multiplier les terrains vagues non entretenus.

C’est donc dans cette atmosphère de plus en plus terne qu’une femme, Liz Christy, décide de réunir des amis pour réagir. Leur but: remettre du vert au cœur de la ville. Le défi paraît colossal.

En effet, les terrains en friches sont grillagés. Comment atteindre cet objectif de reverdissement si on ne peut accéder aux terrains. Qu’auriez-vous fait à leur place? Le groupe eut alors l’idée géniale de créer des « bombes de graines » (“seeds bomb” en anglais). Envoyées ça et là à travers le grillage, l’ingéniosité du système fait en sorte qu’avec la pluie et munies de leur réserve de compost, les plantes (fleurs, légumes, arbres, fines herbes…) poussaient et se resemaient pour repeupler rapidement de manière attrayante un espace à l’abandon.

Par la suite, ils plantèrent des arbres, peignirent du lierre sur les façades pour faire comprendre aux gens l’intérêt de réinsérer de la nature dans l’urbain. Au fil du temps et des actions, le mouvement recruta d’autres adeptes à travers la ville jusqu’à ce qu’ils aient assez d’activistes pour réaliser le premier jardin communautaire de l’histoire. Liz Christy réunit tout le monde sous l’effigie du drapeau des « Green Guerillas ». Le mouvement prit de l’ampleur; ce qui encouragea d’autres personnes de tous les horizons et de tous les âges à travailler ensemble et créer leurs propres jardins communautaires. Les « Green Guerilla » apportait aide et soutien à tous les nouveaux groupes mais la responsabilité revenait aux gens de chacun des quartiers de se rencontrer et de décider des actions à faire.

Début du jardin de Liz Christy (source: nycgovparks.org)

Début du jardin de Liz Christy (source: nycgovparks.org)

En général, les premières bases des jardins se construisaient avec l’aide d’objets récupérés. On estime à 1973 la date du premier jardin communautaire de l’histoire et qui porte depuis 1986 le nom de sa fondatrice : Liz Christy. Situé à l’angle nord est de Houston street et Bowery street dans Manhattan, un loyer symbolique de 1$ par mois avait été exigé par la municipalité avant d’accorder aux « Green guerilla » l’autorisation de replanter cet espace. Après un an de travail et d’embellissement, le mot s’est rapidement passé entre les habitants estomaqués des résultats impressionnants réalisés avec presque rien.

Jardin Liz Christy (photo: greenguerilla.org)

Jardin Liz Christy (photo: greenguerilla.org)

L’emplacement devint rapidement un lieu de rencontre, de cours, et d’expérimentations. Les jardins communautaires se propagèrent à travers la ville. 30 ans plus tard, la ville de New York comptait plus de 1000 jardins communautaires où les habitants cultivaient, plantaient, fêtaient le printemps ou l’Halloween, organisaient des rencontres, festivals, se mariaient, offraient des cours de jardinage et redonnaient aux enfants une autre dimension avec la nature et la nourriture. Certains jardins sont devenus de véritables trésors cachés au sein de la ville et ils produisent près d’une tonne de fruits et légumes par an, d’autres ont même leurs ruches. Et depuis 40 ans, l’idée se propagea à des milliers et des milliers d’autres villes partout dans le monde.

Cependant, le statut de la majorité de ces jardins n’est nullement acquis, laissant planer l’ombre qu’un jour, il pourrait être repris car trop souvent, ils sont enregistrés comme “espaces vacants” par le zonage. C’est pour cette raison que l’association des Green Guerrilla a conservé leur nom « belliqueux »; histoire de ne pas perdre de vue que chaque jardin est un combat contre l’urbanisation!

N’est-ce pas merveilleux qu’une seule personne ait pu en inspirer autant d’autres par le monde et qu’à travers elle le merveilleux ait surgit. Pour une autre histoire de ce genre, lisez notre ancien article intitulé: l’homme qui plantait des pommiers. Vous aussi pouvez faire une différence et qui sait, engendrerez-vous un futur mouvement planétaire.

Jardin de Liz Christy (photo: LIZ CHRISTY COMMUNITY GARDEN)

Jardin de Liz Christy 40 ans plus tard (photo: LIZ CHRISTY COMMUNITY GARDEN)

 

Le temple de la renommée de l’agriculture du Québec

21 samedi Fév 2015

Posted by Michel in Outils de références, Personnages liés à l'agriculture au Québec

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Le temple de la renommée de l'agriculture du Québec

Depuis 1991, le Temple de la renommée de l’agriculture du Québec met en valeur les personnes dont la contribution exceptionnelle a permis l’avancement de l’agriculture au Québec. Honorés dans le cadre d’un banquet suivant l’assemblée générale annuelle, cette occasion ce veut un moment où, habituellement 3 récipiendaires, verront leurs photographies et réalisations exposées pour la postérité sur les murs de Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe.  Depuis 23 ans, 70 hommes et femmes ont déjà pris part à ce « mur des célébrités » que vous pouvez consulter dans la section « hommage aux artisans » de leur site Internet.

Ainsi, pour être sélectionnés, les élus auront dû démontrer dans leur mise en candidature leur rôle et l’impact positive de leurs actions au sein du monde agricole et cela, sur une période prolongée. Le comité de sélection étudie chacun des dossiers soumis avant le 1er mai de la même année. Reconnus par leurs pairs mais souvent inconnus par le public en général, il est intéressant de constater les multiples talents dont ont fait preuve ces individus et ce, dans les multiples sphères de l’agriculture.

En effet, on ne touche pas uniquement à la production laitière ou bovine mais aussi l’acériculture, l’horticulture, l’agronomie,  la culture maraîchère, l’enseignement, la muséologie, etc.

Bref, toutes les sphères de l’agriculture avec un grand A s’y retrouve. Une belle trouvaille pour les amateurs d’histoire récente.

Hommage aux artisans

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