Depuis les années 1980, au printemps et à l’automne, l’arboriculteur Yves Auger arpente les Appalaches à la recherche des pommiers de nos ancêtres (écossais, anglais, français et aussi ceux sur les sites des communautés religieuses). Souvent cachés sur des terrains abandonnés, ces spécimens ont grandi à l’état sauvage et leur apparence en dit long sur leur résistance et leur potentiel commercial. « S’ils ont pu survivre des centaines d’années dans des endroits inhospitaliers, la génétique est là! » explique t-il dans la capsule de l’émission « secrets de jardinage » qu’on vous suggère ici bas et offert par la télé-communautaire des Bois-Franc.
De fait, souvent nos aïeux plantaient des pépins de pomme dans l’espoir qu’un jour, ils puissent récolter de beaux fruits. Malheureusement, il est improbable qu’en semant les graines d’une variété, nous puissions obtenir la même. C’est ainsi que, de manière imprévue, les plants ont pu générer des rejetons uniques aux caractéristiques diverses (rusticité, grosseur, couleur, goût des fruits, maturité précocité, défenses naturelles contre des maladies…). Et c’est ce qui motive ce « chasseur de pommiers anciens ». En les retrouvant dans leur environnement naturel, il peut les comparer aux autres à proximité. Si l’un d’entre eux montre les signes recherchés, il revient sur les lieux au printemps suivant pour y prendre des boutures. Jusqu’à maintenant, il a pu retrouver une centaine de cultivars perdus comme par exemple, la RUBI, un pommier apportés par les premiers colons. Résistant au feu bactérien et à la tavelure, les fruits, récoltés en octobre, s’avèrent juteux, croquants et sucrés. On les multiplie depuis 2016 dans un verger expérimental situé au pied des Appalaches et maintenant labellisé bio depuis 2013. Pour ceux que ça intéresse, on les nomme souvent du nom des familles chez qui on a prélevé des boutures. Les Belle d’Isabelle, McKillop, Verte délicieuse, Rouge d’autrefois, Sophie, Jaune d’autrefois et Rouge des Bois-Franc revivront grâce à cet homme.
Œuvrant pour le Centre d’Expertise et de Transfert en Agriculture Biologique et de Proximité (CETAB+) du cégep de Victoriaville, Monsieur Auger a publié en 2013 un document intitulé « Variétés ancestrales et biodiversité au potager » dans lequel il explique les avantages d’utiliser d’anciennes variétés dans les vergers actuels.
Saviez-vous que? Vous pouvez acheter en vente directe, lorsqu’il y a des surplus, les trouvailles découvertes par Monsieur Auger au kiosque de la ferme-école les mercredis de 11 h à 18 h et les jeudis de 15 h à 18 h, au Cégep de Victoriaville, côté du Boulevard Jutras. Ce verger historique, appelé « Verger des Frères du Sacré-Coeur » et cultivé de manière extensive intègrera bientôt un centre d’interprétation.
Merci mr Richard pour le lien sur le verger des Frères Notre-dame-des-champs, quel hazard, j’y ai fait du bénévolat la saison derniere, j’habite à côté. C’est en y travaillant et en dégustant ces pommes que j’ai découvert votre blog en fouillant sur le net. On y retrouve en majorité de la Melba mais il y a aussi de la jaune transparante, la Duchesse d’Oldenberg, qui a été très populaire cette année. Un gros pommetier pour faire de la gelée de pommette. Il y a aussi quelques pommier de Cortland d’ancienne génération,un peu différente de celle d’aujourd’hui. Quelques variétés comerciales et d’autres qui ont été envoyés a des spécialistes pour les identifier. Cet automne, j’ai donc fait comme mr Auger et j’ai partis a la recherche de variété unique que l’on peut retrouver dans notre municipalité. Mes recherches ont porté fruits et ce printemps on récoltera les greffons de ces pommiers pour en faire des greffes et dans quelques années on pourra y déguster ces fruits uniques. La plupart des pommiers du verger on été planté en 1933. Encore merci de partager votre passion.
pour les intéressés, allez voir la page Facebook https://www.facebook.com/Verger-Patrimonial-du-T%C3%A9miscouata-114886809145588/
si cela peu être intéressant pour vous il y as plein de pommier sauvages dans la région de Ste- Marcelline dans Lanaudière sur le rang du pied de la montagnes remarquable au printemps sutout
Bonjour Monsieur Saint-Georges,
merci de votre suggestion. Il me fait plaisir de la publier pour les intéressés et pour nos archives.
En effet, lorsque nous serons prêts, nous irons faire un tour dans ce coin.
Merci encore!
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN
Bonjour Monsieur Auger,
Je demeure dans les Appalaches et sur mon terrain se trouve un pommier âgé, selon certains il aurait plus de 80 ans. Ses pommes sont veinées de rose. Je crois fortement que c’est celle que mon père appelait : »La Saint-Laurent ». Elle est délicieuse et vraiment parfumée en fin de saison (octobre).
Constatant qu’une ouverture au coeur de l’arbre se développe depuis quelque temps, je désire conserver cette variété rare.
Comment puis-je faire pour réussir à reproduire cette variété avec moins d’un cours 101 en botanique ? Quel est le meilleur temps pour bouturer ?
Bonjour Chantal,
vous devriez contacter directement Monsieur Auger à son travail pour qu’il puisse répondre à votre question.
Rejoignez-le au 819-758-6401 poste 2787.
Merci Michel.
Je continuerai à lire vos articles que je viens tout juste de découvrir.par un hasard dès plus heureux.
Bonne continuité pour notre plus grand plaisir !
CG