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Potagers d'antan

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Potagers d'antan

Archives mensuelles : juillet 2011

Comment reproduire et conserver vos semences de betterave

29 vendredi Juil 2011

Posted by Michel in Production de vos semences

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Graines de betterave (image: http://fr.123rf.com)

À cause de leur pollen extrêmement léger, la betterave peut se polliniser avec la betterave à sucre, la betterave fourragère, la bette à carde et d’autres betteraves potagères. La distance d’isolement recommandée se situera entre 3 et 8 kilomètres.

Ainsi à l’automne, récoltez les plus belles racines (bien formées, exemptes de meurtrissures et/ou de maladies apparentes). Il y a de multiples raisons pour cela:

  1. Il y a malgré tout des chances qu’il y ait des pertes pendant l’entreposage durant l’hiver.
  2. La betterave à besoin d’autres plants pour produire des semences.
  3. Cela assure une diversité génétique.

Tige florale de betterave (image: http://encyclo.voila.fr)

Nous n’avons trouvé aucune documentation indiquant le nombre de racine-mères à conserver ou à planter pour assurer la meilleure diversité génétique possible.  Chez-nous, c’est minimum 7 mais plusieurs experts s’entendent pour dire que plus il y en aura, mieux se sera.

Habituellement, elles seront mises en chambre froide et pour notre part, nous les enterrons dans du sable pour éviter qu’elles ne se dessèchent.

Lorsque le printemps sera de retour, plantez-les espacées de 30 à 60 centimètres (ça dépend de la grosseur de vos cultivars) en carré et ce, jusqu’au collet. Par inadvertance, nous avions laissé le col d’une betterave hors du sol et il avait pourri durant l’été. Ouachhhh! Dégueulasse. Mais les insectes avaient adoré.

Vous verrez par la suite apparaître une hampe florale pouvant atteindre facilement 1,2 mètre de hauteur. Tuteurez. Ne soyez pas surpris car il y aura de nonbreuses tiges sur la même.

Vous pouvez dès lors, cueillir les glomérules (graines) au fur et à mesure  lorsqu’elles tourneront au brun pâle, seront sèches et bien dodues ou encore, coupez les tiges au ras du sol pour les suspendre dans un endroit sec et aéré.

Ceci, afin qu’elles poursuivent leur maturation à l’abris des intempéries. C’est aussi plus facile de récolter les graines lorsque vous aurez deux minutes au lieu d’attendre qu’elles brunissent au jardin.

Frottez pour retirez les semences et débarassez-vous des débris avec un tamis. Ensachez-les dans une enveloppe brune en inscrivant le nom de la variété. Gardez-les au frais à l’abris de la lumière. Vos semences devraient se conserver pour une période de 4 à 5 ans mais pourraient déjà perdre 50% de leur potentiel de germination dès la 6e année.

Bonne fin de semaine!

La persévérance au jardin de la vie

28 jeudi Juil 2011

Posted by Michel in Non classé

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Je me suis rendu au potager hier en fin d’après-midi.

J’ai dû le délaisser pendant deux semaines pour diverses raisons.

Inutile de vous dire que la nature s’organise en l’absence du jardinier. Les mauvaises herbes poussent. Les oiseaux se régalent de fraises, framboises et bleuets. Les insectes passent à l’attaque. Les fines herbes vivaces envahissent des espaces non colonisés.

En le revisitant, cela m’a fait penser à une maxime « un succès instantané, c’est 20 ans de travail acharné ». Je me suis du coup, remémoré ses débuts. D’une grosseur de 10 par 15 pieds, il est maintenant rendu plusieurs centaines de fois plus grand. Et il reste encore de la place. J’ai un objectif d’espace à combler et je m’y tient. Chaque année, je gagne du terrain.  Je suis en voie d’atteindre mon but. Ça fera bientôt 9 ans que j’y travaille.

En passant, je vais vous révéler un secret acquis au cours de mes 15 ans de vie professionnelle comme conseiller d’orientation. Il m’aide non seulement dans mon travail mais aussi dans ma vie personnelle: se fixer un objectif à court terme réalisable.

Rien ne vous empêche d’avoir un vue d’ensemble d’un projet plus gros comme celui que je vise en agrandissant ma parcelle de terrain cultivable. D’autres investiront leurs énergies à l’obtention d’un diplôme, perdre du poids, courir un demi-marathon, amasser de l’argent pour l’achat d’une maison, apprendre une langue, etc. L »important c’est de subdiviser. Un sous-objectif pourrait se réaliser en une semaine, une journée ou même une heure. La durée n’est pas importante en soi.

Par contre, il est primordial qu’il puisse se concrétiser rapidement en allant dans le sens du projet visé et ce, pour garder la motivation et sentir cette satisfaction en soi après l’avoir accompli. C’est le chemin parcouru qui,à la fin, aura de la valeur et non la destination.

Par exemple, j’ai rencontré un jour un père de famille soucieux de l’avenir de son fils. Avec tout le sérieux du monde, il m’avait révélé qu’il ne souhaiterait jamais qu’il passe au travers les épreuves qu’il avait eues à endurer pour réussir. Âgé de 23 ans, son garçon n’avait aucun but dans la vie outre dépenser l’argent du père au grand dam de ce dernier. Que puis-je faire implorait-il?

Pour l’aider, je l’amena sur la manière dont il avait réussi à devenir un homme d’affaires prospère, état dont il était fier. Ayant commencé à travailler à 15 ans, il avait cumulé toutes sortes de boulots ingrats jusqu’à devenir, au fil du temps, un entrepreneur aguerri avec les responsabilités et le statut social asoociés. Au fil de la conversation, il comprit que ses épreuves l’ont amené à développer toutes sortes de compétences et d’expérience aujourd’hui fort utiles dans son domaine. Au lieu de les voir comme des épreuves, il s’est aperçu qu’au contraire, elles étaient une richesse. Elles l’avaient préparé à sa carrière actuelle. En protégeant son fils, il le privait de l’opportunité de créer ses propres erreurs, de s’améliorer, de se découvrir en tant qu’homme. Quel choc pour lui de comprendre qu’au lieu de l’aider, il lui nuisait.

Bon nombre de gens désirent le succès immédiat sans y mettre les efforts ou souhaient protéger les leurs à l’extrême en pensant bien faire? Est-ce réellement une bonne chose?

Ainsi, me fixer l’objectif d’arracher un carré de mauvaises herbes durant 30 minutes n’est pas banal en soi. Cela m’apprend à connaître mon terrain, son sol, le type de mauvaises herbes qui y poussent, les moyen de les contrôler, la réaction des plants semés, le nombre d’heure d’ensoleillement, etc. Mon terrain m’instruit sur mon niveau de patience, ma tolérance, ma résiliance, mon ignorance, sur son intéraction avec ce qui l’entoure. C’est pourquoi, je persévère car  pour certains se sera perçu comme un torture, un fardeau, un recommencement perpétuel.

Dans mon cas, mon potager est mon guide. Il m’instruit, m’enrichit, me nourrit. Et après 20 ans de travail acharné, il m’aura sûrement autant « cultivé » que moi.

Avis de recherche: La pomme Bourassa

27 mercredi Juil 2011

Posted by Michel in Avis de recherche

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Pomme Bourassa (image: Elliott's Fruit Book)

Pendant presque 150 ans (entre 1740  et  1885) nombre de témoignages font référence à la pomme Bourassa, fruit du patrimoine du Québec.

C’est le cas de la mention de P. Potier (1743) citant qu’elle est assez bien connue pour donner son nom aux variétés de pommes de types grises. Elle est aussi qualifiée comme « l’une des meilleures pommes du pays », par la baronne von Riedesel (1784).

Même dans la littérature américaine, on en retrouve des traces notamment:

  • (1854) F.R. Elliott: Elliott’s fruit book or The American fruit-grouwer’s guide in orchard and garden

  • (1867) John Aston Warder: American Pomology. Apples.

  • (1869) Andrew Jackson Downing: The fruits and fruit-trees of America 

Ce n’est sûrement pas étranger au fait qu’elle fût présente aussi aux États-Unis et décrite comme « very best in Lower Canada, and in Maine and Vermont » par Thomas Gregg dans son livre A Hand-book of fruit culture, being a guide to the Cultivation and Management of fruit Trees en 1873 (p.49) et 1877 (p. 64).

Puis après 1885…. plus rien. Qu’est-ce qui s’est passé?
C’est d’autant plus intringuant qu’elle était estimée et très présente dans la province.

Dans son ouvrage « les fruits du Québec », inspiré des écrits de Léon Provencher (1874 et 1885), Paul-Louis Martin la décrit comme:

… une grosse pomme de forme conique, à la peau rouge grisâtre et à la chair riche en arômes, d’une saveur relevée, quoique un peu sèche.

Disparue depuis plus d’un siècle, Paul-Louis Martin se demande si un jour, elle sera redécouverte. Une recherche, plus spécifique, du côté des vieux vergers de Saint-Paul-d’Abbotsford pourraient en guider certains car elle fût très présente dans ce village nommé du nom  du révérend anglican Joseph Abbott (1790-1862).  

En effet, celui-ci contribua au développement de la pomiculture dans cette région en important non seulement cette variété mais aussi la pomme Fameuse et la grise.

Vous savez où trouver cette variété du patrimoine du Québec? Faites-le nous savoir.

La permaculture

26 mardi Juil 2011

Posted by Michel in Non classé

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Cyril G Hopkins (1866-1919)

Quoique de nombreux courants de pensées incluent aujourd’hui la permaculture à toutes les sphères de l’activités humaines telles la culture, l’économie, la politique, etc., nous l’aborderons davantage sous l’aspect de l’agriculture, l’une des premières applications à laquelle elle a été pensée.

En effet, le mot permaculture découle de l’expression anglaise « permanent agriculture » utilisée pour la première fois par l’agronome américain Cyril G Hopkins lors de la parution en 1910 de son ouvrage Soil Fertility and Permanent Agriculture . Ce terme signifie « agriculture qui se maintien indéfiniment ». Nous pourrions écrire longtemps sur le concept mais nous avons déniché une vidéo beaucoup plus éloquente. Elle décrit concrètement, selon nous, le meilleur exemple d’une agriculture intégrée à son milieu et ce, en tout respect du territoire, de sa flore et de sa faune. D’une durée d’environ 36 minutes chacune, sans pause publicitaire, nous devons avouer que la narration est plutôt ennuyante mais quelle source d’inspiration pour sauver notre belle planète. 

De fait, elle redéfinit totalement la manière dont l’agriculture est pratiquée. Prenez un moment pour vous en inspirer. Vous souhaitez en apprendre davantage, consultez le site sur la permaculture francophone (section Québec).

Curiosité au potager: l’oignon catawissa (mise à jour)

25 lundi Juil 2011

Posted by Michel in Curiosités au potager

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Oignon Catawissa (image: http://www.garys-genealogy.com/id85.htm)

Suite à de nouvelles lectures d’anciens livres, nous croyons important ajouter de nombreuses précisions à notre article paru le 19 janvier 2011.

En effet, selon l’ouvrage de 1885, Potager d’un curieux, Histoire, culture et usages de 100 plantes comestibles peu connues ou inconnues, les auteurs, Pailleux et Bois décrivent cet oignon dont l’historique est basé sur les écrits du docteur E. Bretschneider; ayant lui-même publié un volume intitulé: early european researches into the flora of China.

De fait, Bretschneider relate qu’un français, Louis Le Compte, s’étant joint aux jésuites missionnaires de Chine en 1687 édita en 1696 plusieurs mémoires dont le Nouveaux mémoires sur l’état de la Chine, dans lesquels il mentionne un oignon en particulier.

J’y ai vue une espèce d’oignon qui ne vient point de graines comme ceux d’Europe, mais, à la fin de la saison, on voit sortir de petits filaments sur la pointe ou sur la tige des feuilles, au milieu desquelles se forme un oignon semblable à celui qui germe dans la terre.

Pour ceux qui connaissent déjà l’oignon égyptien, cette description pourrait fort bien y ressembler car c’est un proche parent.

Par contre, Bretschneider ajoute:

Cet oignon paraît être celui qui avait été décrit sous le nom de Lou tz’tsung (oignon poussant en étages) dans le Kiu huang pen ts’ao publié à la fin du quatorzième siècle. … Au sommet des feuilles poussent quatre à cinq petits oignons, et que sur ceux-ci d’autres oignons se produisent encore, formant ainsi de trois à quatre étages.

L’ouvrage d’Hervieux-Morin de 1885 se serait donc trompé en estimant ce légume originaire de la région de Catawissa, ville de la Pennsylvanie aux États-Unis. Cette mégarde pourrait provenir du fait qu’il est cité dans la revue horticole de 1875 (p.57) que l’oignon catawissa a été importé d’Amérique par M.A de Lentilhac aîné et aussitôt proposé aux étals par M. Gagnaire aîné, horticulteur à Bergerac.

D’ailleurs, une souche de l’oignon catawissa aurait été développé en 1850 par F. F. Merceron, justement de Catawissa en Pennsylvanie. Est-ce le même? Reste à savoir de quelle manière cet oignon s’est retrouvé en Amérique du Nord. D’anciens écrits font mention qu’il aurait été introduit aux États-Unis par le Canada en 1820. Il serait vraisemblablement arrivé avec les premiers colons français en Nouvelle-France comme oignon égyptien.

Ainsi, ce légume vivace se retrouverait aujourd’hui, semble-il, jusqu’en Alaska (zone 0a). Plus vigoureux que son cousin, l’oignon égyptien, on peut en planter en toute sécurité dans notre potager et le laissez-là tout l’hiver sans craindre le gel puisqu’il est rustique jusqu’à -30 degrés sous zéro. Il peut mesurer au-delà de 2 pieds et demi, soit l’équivalent de plus de 76 centimètres. C’est le plus grand de sa famille.  Cela en fait un légume au pied massif pour ainsi supporter tout ce poids. C’est pourquoi on le surnomme souvent « perennial tree onion » en anglais ou « arbre-oignon vivace » (traduction libre).

De plus, il ne produit pas une mais deux séries de petits bulbes à l’extrémité de sa tige; la deuxième poussant par-dessus la première, contrairement à l’oignon égyptien qui lui en a qu’une seule.  Il arrive même, à l’occasion, qu’une troisième série pousse sur la deuxième.

Et, comme son cousin, il se replantera de lui-même, un peu plus loin, d’où l’appellation typique anglaise « walking onion » (oignon qui marche). Si vous laissez quelques divisions ou bulbes au potager chaque année, espacés d’environ 6 pouces, ils se reproduiront allègrement et vous en aurez à vie. Pas de maladies, ni d’insectes connus.

Anecdote: Pour les planter, lancez les bulbilles dans les airs et laissez-les là où ils sont tombés. Il s’enracineront rapidement d’eux-mêmes. On ne s’en occupera plus par la suite jusqu’à la récolte, sauf pour désherbage biensûr. Pour ceux qui trouvent le jardinage compliqué, offrez-leur ce légume car il est très prolifique et hyper facile à entretenir.

En voie d’extinction

La vigne Vandal-Cliche

22 vendredi Juil 2011

Posted by Michel in Fruits du Québec

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raisin Vandal-Cliche (image: /www.vignobleorleans.com)

Pour faire suite à notre article du 21 juillet 2011, nous dressons un portrait du cultivar créé par Monsieur Joseph-O. Vandal et Monsieur Mario Cliche: la vigne Vandal-Cliche.

Aussi connu sous les appellations Cliche blanc ou Vandal blanc, cet hybride créé en 1989 est issu de la lignée des grands-parents suivants: Aurore, Chancellor, Prince of Walles et VItis Riparia.

Il est intéressant de noter que Jacques Cartier avait baptisé l’île d’Orléans « île de Bacchus », en raison de la vigne qui poussaient sur ses rivages. Et c’est, entre autre, grâce à cette vigne indigène (VItis Riparia) encore présente sur l’île si ce cultivar résiste aussi bien à nos hivers.

En effet, sa zone de rusticité peut aller jusqu’à -35 degrés celsius et ne requiert aucune protection hivernale.  On le décrit comme un raisin blanc rustique et précoce destiné à la production du vin aux arômes de poire, de pomme et de melon . Plant très productif. Belle maturité pour les régions nordiques. Le vignoble de Ste-Pétronille fut le premier à en cultiver de manière commerciale. Aujourd’hui, il a été adopté par bon nombre de vignobles québécois.  

Malheureusement, il est sensible à de multiples maladies. Cela explique pourquoi il est cultivé sur des sites venteux.

Bonne fin de semaine!

J’en profites pour lever mon verre de vin virtuel à la mémoire de mon père décédé il y a un an jour pour jour.
Tu aimais la vie. Tu aimais l’humour. Tu aimais les tiens et tes amis. Fais luire de là-haut un rayon d’espérance. Viens nous bénir pour qu’un jour, dans les cieux où tu vas les attendre, aucun de tes enfants et petits-enfants ne manque de se rendre.
Je t’aime papa!

Joseph-O. Vandal (1907-1994), père de la viticulture au Québec

21 jeudi Juil 2011

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

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À droite: Joseph.O. Vandal (image: La semaine verte / Radio-Canada)

Bien que le frère Armand Savignac (voir article du 26 janvier 2011) soit l’un des premiers à avoir fait des croisements pour  l’acclimatation de la vigne au Québec, ce sera Joseph-O. Vandal qui permettra de sélectionner la première vigne 100% québécoise adaptée à nos saisons froides.

Diplômé de l’Institut d’Oka en agronomie en 1935, il poursuivra ses études à l’Université McGill (collège McDonald) puis aux États-Unis, plus spécifiquement dans l’État de New-York à l’Université Cornell.

C’est à partir de 1939 qu’il est embauché à l’Université Laval où il sera, entre 1940 et 1969,  professeur de génétique. D’abord au boulevard de l’Entente en 1940, puis à partir de 1962 à la Faculté des sciences de l’Université Laval à Sainte-Foy.

Ainsi, il développera toutes sortes de plantes, d’arbustes fruitiers et de cultivars de fruits plus robustes sous notre climat. Travailleur acharné, il souhaite fournir des plants à l’Université Laval et pour ce faire, il construit sa propre pépinière au nord du campus, près du chemin Ste-Foy. Par exemple, son inventaire de 1949 et 1950 montra qu’ il aurait planté plus de 11 000 jeunes plants appartenant à environ 130 espèces. Mais cette pépinière servira aussi à satisfaire ses goûts de collectionneur et son esprit de recherche dont une partie contribuera à l’avancement viticole.

En effet, en 1947, il débute la sélection de cépages adaptés à la viticulture québécoise.

Membres du Conseil des recherches agricoles. Dr G. Gauthier, M. Chevrette, J.O. Vandal, J.A. Ste-Marie, Dr Bernard et, au fauteuil présidentiel, le Dr G. Maheux. Bureau de M. Barré / Neuville Bazin . – 1947 (image: Bibliothèque et Archives Nationales du Québec)

Jusqu’en 1962, parmi les 12 000 semis de vignes produits, il transplantera les meilleurs spécimens à la ferme Deschambault, aujourd’hui le Centre de recherche en sciences animales de Deschambault.

Durant toute sa carrière, il étudiera près de 300 variétés de vignes en provenance de France, des États-Unis et du Canada. À sa retraite, en 1969, une partie des plants transportables prirent le chemin de ses propriétés à Lotbinière. Poursuivant son hobby avec autant de ferveur, ses recherches aboutiront dans les années 1970 à 4 cépages de sa collection suffisamment rustiques et précoces pour être cultivés au Québec: Minesota 78, Léon Millot, Maréchal Foch et Eona.

Entre-temps, il fondera, le 2 novembre 1979, l’association des viticulteurs du Québec avec quelques collaborateurs.

Selon le producteur de vin, Jean Larsen, Monsieur Vandal trouvera la véritable utilité de ses recherches lorsqu’il visita au milieu des années 80 les installations du vignoble Ste-Pétronille à l’Île d’Orléans.
Toutefois, c’est avec l’aide de Mario Cliche, enseignant à l’Institut de technologie Agroalimentaire de Saint-Hyacinthe  lui-même spécialisé dans les croisements de la vigne qu’il développera enfin le premier véritable hybride rustique de vigne en 1985, le Vandal-Cliche. Soit plus de 40 ans après le début de ses travaux de recherche… le travail d’une vie, quoi!
Monsieur Joseph-O.Vandal décéda en 1994 à Sainte-Foy.

La tomate Plourde (mise à jour)

20 mercredi Juil 2011

Posted by Michel in Fruits du Québec

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Tomate Plourde

Tomate Plourde

Suite à des informations récentes sur cette tomate, nous tenions à faire une 2e mise à jour à notre article du 05 juillet 2011.

Ainsi, cette variété tardive fixée, d’une hauteur de 1,2 à 2 mètres, a été prénommé du nom de son créateur, Aurélius Plourde de Saint-Alexandre de Kamouraska dont la famille cultivait cette variété depuis 1925.

Selon les recherches de Michèle Renaud et de Mario Plourde, Aurélius Plourde est né le 20 octobre 1892 à Saint-Antonin-de-Kamouraska et décédé le 06 septembre 1979 à Rivière-du-Loup. Selon Madame Renaud:

Tous les frères et soeurs d’Aurélius habitaient St-Antonin ou St-Alexandre, sauf deux, qui se sont mariés à Rivière-du-loup et St-Philippe-de-Néri. Il est tout à fait possible que la tomate Plourde ait été cultivée par un membre de la famille d’Aurélius ou lui-même, les villages de St-Alexandre et de St-Antonin, étant à courtes distances l’un de l’autre.

Qui plus est, cette tomate résistante au fendillement aurait été sauvé de la disparition par Jeannot Pelletier. Ce dernier résidant à Saint-Alexandre de Kamouraska a épousé l’une des petites-nièces d’Aurélius Plourde. Cela explique en grande partie la manière dont il a pu obtenir des semences. A t-il eu des graines d’Aurélius Plourde lui-même ou d’un membre de sa famille? C’est à suivre!

Le site « Semences-partage »  en dresse ce portrait:

Fruit rond et plat aux épaules côtelées. L’insertion du pédoncule est moyennement creuse. Le plant porte des grappes ramifiées de 3-10 fruits. Rendement de 30 fruits par plant. Le goût est doux, dénué d’acidité. Devrait se cultiver en pot avec succès.

Cullture: Semis intérieur 6 à 8 semaines avant la date du dernier gel. Acclimatez les plants avant le repiquage au jardin. Si vos jeunes plants ont trop poussé, enlevez les feuilles les plus basses et couchez la tige en les enterrant jusqu’à la hauteur voulu sur un site ensoleillé et bien drainé. Ne laissez sortir que la moitié de la plante. De cette manière, le plant développera davantage de racines et augmentera considérablement son apport en énergie. N’oubliez pas de mettre dans la fosse une grosse poignée de compost et d’arroser généreusement. Si vous le pouvez, transplantez en période nuageuse. Le stress et l’asséchement seront moins intenses.  Les fruits pèsent entre 150 et 300 grammes. Maturité entre 80 et 90 jours.

L’ensachage des fruits

20 mercredi Juil 2011

Posted by Michel in Production de vos semences

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L'ensachage des fruits (photo: Jean-Claude Vigor, Le Devoir 7 et 8 août 2010)

L’ensachage des fruits est une technique ancestrale qui s’applique à la pomme, la pêche, le raisin et la poire.. Elle n’est plus utilisée de nos jours car elle a été remplacée par toutes sortes de méthodes phytosanitaires… pas toujours naturelles mais plus productives.

Em fait, pour l’industrie, cela s’avèrerait trop coûteux en main-d’oeuvre. Mais pour les amateurs possédant quelques arbres fruitiers ou pour les entreprises avec un marché très lucratif, c’est une belle manière d’obtenir de très beaux fruits biologiques, sans tache ou meurtrissure et à l’abris des prédateurs. Surtout la carpocapse, un papillon qui pond ses oeufs dans les fruits à pépins et noyaux. Une fois éclos, la larve se délecte du fruit le rendant impropre à la consommation. Cette méthode vous permettrait d’obtenir des fruits plus gros avec une peau plus mince et un fait intéressant à considérer, une couleur plus vive lorsque vous enlèverez le sac, 2 semaines avant sa récolte.

En effet, privé de lumière pendant sa croissance (en utilisant des sacs de papier brun de type Kraft), contrairement à l’image ci-contre, le fruit devient très sensible à la lumière et sa peau réagira vivement sous les rayons. Vos yeux en seront ravis. La technique est très simple et peu coûteuse en matériel. Ça prend surtout du temps!

Ça vous intéresse d’en savoir davantage, consulter le site POMUM qui vous montrera, photos à l’appui, comment préparer le matériel nécessaire et la méthode pour ensacher vos fruits.

Le « jardin économique » du Jardin botanique de Montréal

19 mardi Juil 2011

Posted by Michel in Types de jardins-potagers

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Jardin économique (photo: Le Canada, 2 septembre 1937)

Pendant la grande dépression (1930-1939), le gouvernement fédéral mené par MacKenzie King met en place un programme d’aide aux chômeur. Il sera fortement appuyé par Maurice Duplessis, premier ministre du Québec et Camilien Houde, maire de Montréal.
 
M. Henry Teuscher (1891-1984)

On oublie trop souvent que c’est grâce à ces projets de travaux publics d’envergure pour contrer la crise que sera fondé le Jardin Botanique de Montréal le 09 juin 1931 mais ouvert au public 6 ans plus tard en août 1937. Entre-temps, 2000 chômeurs y seront embauchés à 35 sous de l’heure pendant 3 ans pour une foule de travaux notamment l’érection du « jardin des plantes utiles », le long du boulevard Pie-IX.  

Aussi appelé « jardin économique », on y retrouvait des plantes fourragères, alimentaires, arbustes et arbres fruitiers.  Jusqu’à 15 000 visiteurs par jour pouvaient venir admirer cette réalisation. Cela en faisait l’une des sections les plus fréquentées.  
 
Pour souligner ses 80 ans, cette institution a créé une véritable banque virtuelle d’archives où vous pourrez consulter une foule de trucs. Vous y retrouverez, entre autre, les plans d’un jardin économique, conçu le 21 mars 1945 par M. Henry Teuscher. Ce fût l’un des concepteurs du Jardin botanique de Montréal qui, malheureusement fût accusé à tord d’espionnage aux profits de l’Allemagne nazie pour avoir soutenu Marie-Victorin dans ses efforts d’empêcher la Défense Nationale de transformer les terrains et les bâtiments du jardin botanique en école d’aviation durant la 2e guerre mondiale (1939-1945). 
  
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