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Potagers d'antan

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Archives de catégorie : Légumes du Québec

Liste de variétés de légumes rares au Québec

Le cresson Groleau

14 jeudi Jan 2016

Posted by Michel in Légumes du Québec

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Cresson Groleau

Cresson Groleau

Depuis 1972, une petite herbacée annuelle  (Lepidium sativum) pousse à Saint-Casimir dans le comté de Portneuf sous la précieuse protection de Madame Nicole Groleau. Semer à la volée à là mi-ombre (maximum 4 à 5 heures d’ensoleillement par jour) sur une terre noire ou une terre brune limoneuse à partir de la fin mai. Lorsque les rosettes se forment ou un peu avant, espacer les plants aux 10 cm en gardant seulement les plants les plus vigoureux. Les feuilles au goût prononcé se récoltent comme le persil et s’utilisent comme légume. Il rehaussera agréablement vos salades. S’il y a trop de soleil le goût des feuilles en sera altéré. Haut de 45 à 55 cm, plantez-le dans un sol bien drainé. Faites plusieurs semis à intervalle régulier durant la belle saison pour en récolter tout l’été. Une fois en graines, vous n’aurez qu’à secouer pour conserver vos graines. Faites des semis toutes les deux semaines pour étaler votre récolte. N’est pas envahissant. Rustique jusqu’en zone 4. TRÈS IMPORTANT: Les plants ne doivent jamais manquer d’eau. C’est pour cette raison qu’ils apprécient les milieu plus humides. 

On remercie René Paquet d’avoir partagé cette trouvaille. 

Haricot de la famille Boucher

01 jeudi Oct 2015

Posted by Michel in Légumes du Québec

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Haricot de la famille Boucher

Haricot de la famille Boucher

Vous ne trouvez pas que c’est beau une graine de haricot? Il y a tellement de coloris différents. Tout comme l’héroïne du film le fabuleux destin d’Amélie Poulain, j’aime glisser ma main dans un sac pour en sentir la texture lisse sur les doigts. C’est un de mes petits plaisirs simples de la vie. Et j’ai récemment surpris ma jeune fille à faire de même.

Je ne suis donc pas du tout surpris qu’il y ait de nombreuses personnes qui, au fil de nos rencontres, en fassent collection.

En 2012, nous avons reçu justement une variété bien spéciale appelée de « la famille Boucher ». En provenance de Monsieur René Paquet, ce dernier met lui aussi beaucoup d’énergie à trouver, étudier, documenter et partager des variétés oubliées de notre patrimoine agricole. On le remercie chaleureusement car grâce à lui, une bonne parties des recherches on été effectuées. On tenait à mettre en lumière sa contribution. Ce dernier l’aurait reçu des mains de Gérard Parent de St-Joseph-deBeauce qui les auraient eues de Gabrielle Roy de St-Jules. Les graines… ça voyagent.

Haricot de la famille Boucher

Haricot de la famille Boucher

Ainsi, l’historiographie de ce cultivar remonte à plus de 100 ans, soit jusqu’en 1914 où la famille Boucher vivant à Beauceville a commencé à le cultiver. On qualifie le plant de buissonnant (environ 50 cm de hauteur par 50 cm de largeur) et de précoce (maturité: 45 jours). Pas besoin de tuteur. Il produit des fèves vertes claires et des fleurs roses lilas. Par exemple, sur un seul plant, on en a dénombré pas moins de 50 cosses. Évidemment, ça dépendra beaucoup des insectes pollinisateurs. Pour la cause, on avait planté juste à côté des œillets d’Inde pour attirer le plus d’insectes possibles.

Toutefois, les légumes ont tendance à toucher le sol car ils poussent relativement bas. Ils se consomment frais et les graines, une fois séchées, sont excellentes cuites au four.

Fleur de haricot de la famille Boucher

Fleur de haricot de la famille Boucher

De forme allongée et striée bourgognes, les coloris non uniformes laissent entrevoir quelques spécimens plus unis. Ça rajoute une touche différente en comparaison aux variétés standardisées. Vous pourrez récolter entre 4 et 6 semences (1.5 cm chacune) par cosse. Très, très rare.

Le haricot sacré-cœur (mise à jour)

26 dimanche Juil 2015

Posted by Michel in Légumes du Québec

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Haricot Sacré-coeur (photo: Louis Chevrefils)

Haricot Sacré-coeur (photo: Louise Chevrefils)

Ça prend du temps mais on y arrive! Pourquoi cette affirmation?
Simplement parce qu’il nous aura fallu 3 ans et quelques mois pour identifier correctement cette variété de haricot mais surtout… prendre le temps de faire les corrections sur notre blogue.

En effet, nous avions mis en lumière certaines infos et heureusement, de bonnes âmes nous ont mis sur la bonne voie. L’expérience et les connaissances s’apprennent avec le temps. Merci de les partager avec tant de générosité.

Tout a commencé par cette simple description dans le catalogue annuel du semencier du patrimoine en 2010:

Cultivé par la famille Larochelle de Saint-Fayare depuis au moins 2 générations.

« Saint-Fayare »… c’est où au Québec? Jamais entendu parlé et rien dans le répertoire des municipalités du Québec ni en cherchant parmi les anciens noms. C’est fou comme une erreur de typographie peut engendrer de la confusion et transformer « Saint-Lazare » en « Saint-Fayare ».

Qui plus est, avec une citation « depuis au moins 2 générations » et ce réflexe qu’on les gens de copier-coller du texte sans se poser de questions, celle-ci sera écrite de la même manière dans 100 ans.

Toutefois, il est intéressant de noter que son histoire pourrait bien débuter chez nos cousins Français et cela, depuis plusieurs siècles.

En effet, ce haricot a été vu sous cette appellation par Annie Richard (pas de lien de parenté avec moi) au Château Labourbansais, un édifice construit au 16e siècle. Les jardins y sont conçus comme un outil pédagogique. Ils s’inspirent du « Potager du roi » de Versailles et les visites guidées se basent sur l’histoire des plantes, légumes et jardins. Est-ce le même? Ça serait un voyage formidable à suggérer à ma conjointe pour valider mais ne lui dites pas. Hi!, Hi!, Hi!.

Néanmoins, il est fort à parier qu’une telle souche puisse provenir d’Europe et s’être adaptée à notre climat puisque bon nombre de légumes sont arrivés ici avec les immigrants. Considéré comme de « culture facile et de bonne production », il n’en aurait pas fallu bien plus pour qu’il soit adopté et reproduit ici.

De plus, le sacré-coeur a été offert autrefois dans le catalogue des « Semences Laval », une entreprise achetée en 1989 par Norseco,  jadis W.H Perron (fondée en 1928). Il nous faudrait maintenant obtenir des semences pour vous dresser un meilleur aperçu de la plante et de ses distinctions. On vous ré-écrira ça avant, je l’espère, un autre 4 ans. Encore merci à Louise Chevrefils et Annie Richard pour leurs participation.

 

 

L’ail canadien (mise à jour)

11 mercredi Fév 2015

Posted by Michel in Légumes du Québec

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Ail Transylvanian

Ail Transylvanian

Qu’est-ce que l’ail canadien? S’agit-il d’une variété particulière?

En fait, il en existe une multitude et comme la population canadienne, les souches originent bien souvent d’un peu partout sur la planète où elles se sont adaptées graduellement à leur terroir au fil du temps. Elles répondent avant tout à des critères de résistance aux conditions climatiques nordiques mais certaines ont aussi développé une productivité, une texture, un goût, des formes et des grosseurs diverses.

 

 

Ail Siberian

Ail Siberian

Pourtant, bon nombre demeure inconnu des gens habitués à l’ail chinois vendu en épicerie. Avec un très faible taux de conservation, cet ail a subit une irradiation pour détruire toute vie microbienne qui élimine à la fois le bon goût introuvable dans l’ail d’ici. Car une fois que vous y aurez goûté, jamais vous n’en achèterez d’autre.

De notre côté, on en préserve quelques variétés à tige dure telles Montana Roja, Northern Quebec, Susan Delafield, Siberian, Transylvania, Persian, Yugoslavian et Music (voir photographies incluses un peu partout dans l’article) afin de faire notre part. On fait même nos propres sélections en recueillant les plus gros spécimens année après année. Depuis 10 ans, certains bulbes ont dépassé la taille d’un gros poing d’homme. Étonnant!

Ail Persian

Ail Persian

Cependant, elles ont toutes un point en commun, sauf pour le cultivar Music: ce sont des espèces menacées. Pour les personnes intéressées à poursuivre cette relève, vous pouvez justement vous joindre au « great canadian garlic project« .

En effet, les supermarchés importent plus de la moitié de leur ail vendu de l’étranger. Le Canada gagnerait à posséder une industrie de l’ail beaucoup plus vigoureuse. Les consommateurs et jardiniers quant à eux disposeraient d’une plus grande biodiversité. La quasi absence de production d’ail menacé fait en sorte qu’il existe peu de sources d’information à leur sujet.

Ail Northern Quebec

Ail Northern Quebec

Par exemple, en 2014, l’organisme « les semences du patrimoine » par le biais de son programme de conservation de l’ail canadien, en a cultivé pas moins d’une centaine différentes. Pas mal, non! Ils ont recruté pas moins de 80 bénévoles pour les cultiver à travers le Canada. En 2015, ils souhaitent doubler la taille du programme. Pour y parvenir, ils font appel à vous.

Madame Lyne Bellemare, coordonnatrice du volet francophone des semences du patrimoine nous explique que:

… nous cultivons en partenariat avec une ferme, et au mois d’août, nous les rendons disponible par notre site internet au grand public. Vous pouvez donc commander 5 variétés (nous vous demandons 10$ pour couvrir les frais postaux). Le but est que vous reproduisiez ces variétés et que vous les échangiez avec vos connaissances, vos voisins et vos amis afin de diversifier les cultures québécoises et canadiennes d’ail. Plus vous les partagerez, plus vous aidez à répandre la biodiversité. Et en même temps, cela vous fait découvrir de nouvelles saveurs, de nouvelles variétés et vous augmentez la sécurité alimentaire et vous favorisez une biodiversité saine dans les jardins et les cultures! N’oubliez pas que l’ail québécois est fait à 99% de la même variété (Music) s’il advient un problème ou une maladie, c’est la récolte québécoise au complet qui risque d’être en péril.

Vous pouvez avoir davantage d’information au lien suivant.

Ail canadien (Music, Yugoslavian, Susan Delafield, Montana Roja)

Ail canadien (Music, Yugoslavian, Susan Delafield, Montana Roja)

 

 

 

Le haricot « Grand-maman Dinel »

25 mercredi Juin 2014

Posted by Michel in Légumes du Québec

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Haricot Grand-maman DinelLe 11 mars 2008, suite à un épisode de l’émission de télévision « Du cœur au ventre » de Radio-Canada, mettant en vedette Jean-François Lévesque, propriétaire des Jardins de l’Écoumène, Judith David lui fait parvenir un courrier électronique pour lui proposer des graines de haricot jaune grimpant cultivés dans sa famille depuis plus de 100 ans.

De fait, cette dernière avait espoir de perpétuer cette variété après avoir appris que Monsieur Lévesque avait comme passion de « cultiver d’anciennes variétés de légumes, d’encourager l’agriculture biologique et de faire un pied-de-nez aux semences transgéniques, de protéger et cultiver des variétés bien adaptées au climat du Québec ».

En effet, sa grand-mère, Maximilienne Corbeil Dinel les a semée presque toute sa vie (elle les appelait « mes rameuses« ) et elle veut les protéger d’une possible extinction puisqu’elle demeure l’une des rares à les propager. En réponse, Monsieur Lévesque précise « qu’il doit prendre le temps de faire des essais et de découvrir l’origine botanique de cette variété avant de la faire connaître au reste du monde ». En 2012, ses recherches piétinent et il nous demande de relever ce défi avec lui; ce que nous acceptons avec joie et empressement. Après une première année d’essais et d’observations, voici nos constats.

Judith David

Judith David

Nous tenons à préciser qu’il est très important pour nous de documenter l’historiographie de Maximilienne Corbeil Dinel car elle nous permet de cadrer les événements, les personnages et ainsi dresser le portrait le plus fidèle possible du cultivar pour de futures recherches. Nous nous sommes aussi permis d’ajouter quelques-unes de nos propres notes à même le texte suite à sa culture en 2013.

Née le 12 avril 1886 à Notre-Dame-de-la-Paix, Maximilienne Corbeil unit sa destinée à Léandre Dinel (1885-1946) le 22 juillet 1907 (voir documents historiques au bas du texte). Elle recevra les fameuses semences en cadeau de noce (donneur inconnu) lors de cette célébration. 6e d’une famille de 9 enfants, elle demeurera sur la ferme achetée à Vinoy (aujourd’hui fusionnée avec la municipalité de Chénéville) sur laquelle naîtra 8 enfants dont sa fille aînée Gabrielle (1909-2006), mère de Judith David. Selon les souvenirs de jeunesse de cette dernière:

Ma grand-mère en plantait à grosse échelle et elle en récoltait vraiment beaucoup. Mais ce n’est pas tout le monde qui aimait son goût. Sa principale caractéristique, c’est son temps de cuisson. Pas plus de 5 ou 6 minutes sinon elle devient farineuse.

Elle rajoute « qu’il faut le cueillir jeune », c’est-à-dire jaune avec encore un peu de vert dessus.

Effectivement, selon nos observations, la graine se forme rapidement et si vous passez le bon moment de récolte, elle deviendra pâteuse. Selon Madame David, sa grand-mère les mangeaient cuits avec une noisette de beurre saupoudrés de sel et de poivre… pas plus. Elle en faisait aussi des conserves. Nous avons également remarqué et fait confirmer par Madame David que la floraison se poursuit jusqu’à la première gelée. En se remémorant, sa grand-mère les plantait en mai directement au sol, dans une terre argileuse mêlée de compost dès le dernier gel passé sur un site ensoleillé et bien drainé.

Haricot Grand-maman Dinel 2Pour sa part, elle sème ses fèves autour d’une perche d’environ 6 pieds surmontée d’une croix à laquelle sont attachées 4 cordes encrées au sol, 4 à 5 fèves sont semées à la base de chaque corde et les fèves grimpent facilement sur les cordes jusqu’à la croix.

Maximilienne Corbeil Dinel est décédée à Saint-André-Avellin le 30 janvier 1990 à l’âge de 103 ans. Elle nous aura légué bien plus qu’un haricot. La municipalité de Chénéville (zoné 4a) a inauguré en 1986 en sa présence la « montée Dinel » pour commémorer la contribution de cette femme dans cette région.

Qui plus est, pour son 100e anniversaire de naissance, un article paru le 14 avril 1986 dans le journal « Le Droit » d’Ottawa sous le titre « Les cent ans de grand-maman Dinel » citera entre autre le témoignage de Robert Burns, juge à la cour du travail:

Elle avait 94 ans et travaillait encore dans son jardin. Quand j’arrêtais la voir, elle me parlait toujours de ce qu’elle allait planter l’année suivante. Pour moi qui était dans la cinquantaine à ce moment là, c’était quelque chose d’assez particulier.

Ainsi donc, après avoir pris notes et photographies, l’étape subséquente nous a amené à rechercher l’origine de la variété. Après avoir planché pendant plus d’un an dans d’anciens catalogues (Québécois et Ontariens), contacté des personnes ressources tant professionnelles qu’amateures, fouillé dans des bases de données, comparé plusieurs centaines de spécimens, nous n’avons malheureusement encore pu retrouver la souche originale. Nous y travaillons encore et faisons appel à toutes personnes désireuses de nous assister dans cette tâche.

Maximilienne Dinel (source: Judith David)

Maximilienne Corbeil Dinel (source: Judith David)

Toutefois, même incomplète, il nous apparaissait utile d’en dresser un portrait le plus fidèle possible dans l’éventualité qu’une personne bien intentionnée ait des renseignements pertinents à ajouter à la connaissance de ce légume du terroir québécois.

Malgré nos bonnes intentions, il y a eu continuellement un ou plusieurs éléments non conformes avec notre haricot témoin (couleur ou forme des semences, du légume, de la fleur, hauteur du plant, etc.). En attendant de le (re)découvrir, voici quand même quelques constats importants suite à nos démarches:

  • En 1907 (année où Maximilienne Corbeil Dinel a reçu ses graines), les variétés grimpantes qu’on appelle à « rame » en français et « pole bean » en anglais sont, en grande majorité, vertes. Ça diminue beaucoup les recherches.
  • Les grimpantes sont aussi moins nombreuses que les naines; ça rétrécie encore davantage les choix possibles.
  • Peu importe les entreprises de l’époque qu’elles soient québécoises ou ontariennes ( Reenie’s, Ewing, Simmer, Morisset, etc.) l’offre est relativement semblable d’une compagnie à l’autre.
  • Il existe néanmoins encore des centaines de cultivars en provenance d’autres pays (États-Unis, France, Ex-URSS, etc.) qui n’ont pas encore été comparé. Rien ne nous démontre qu’il ne serait pas issu de l’un d’entre eux.
  • Il y a des chances pour que le cultivar actuel se soit adapté et aurait peut-être pu même développer certaines caractéristiques propres rendant le jumelage plus difficile.

Documents historiques en PDF concernant le mariage de Léandre Dinel et de Maximilienne Corbeil: Noces Léandre Dinel et Maximilienne Corbeil (1) Noces Léandre Dinel et Maximilienne Corbeil (2)

Nous tenons à souligner sincèrement la précieuse collaboration de Judith David et de Jean-François Lévesque sans qui cet article n’aurait été possible. Toutes reproductions des photographies sont interdites à moins d’autorisation.

Le concombre Arbour

20 dimanche Avr 2014

Posted by Michel in Légumes du Québec

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Graines de concombre Arbour

Le 28 août 2012, nous recevons un courriel de Pierre Hamel surnommé « le floricole« . Horticulteur et producteur passionné de plantes menacées ou vulnérables, il m’explique que le hasard d’une rencontre lui a permis de recevoir des semences de concombre de Maurice Arbour (1940-…) de Sainte-Marceline de Joliette, l’ayant lui-même eu de ses parents (Albert Arbour (1913-1998) et Alice Thouin (1916-2006), résidant à Sainte-Marceline-de-Kildare. Ces derniers achetaient chaque année des graines de cette variété vers la fin des années 1940 (1948 ou 1949 plus précisément) mais à partir de 1968, celles-ci disparurent des catalogues. Après quelques échanges de courriels avec Monsieur Hamel, nous recevons par la poste un paquet avec un message de sa main (voir photo ci-contre à droite).

Concombre Arbour

Concombre Arbour

Évidemment, notre curiosité nous amenèrent à en semer à l’été 2013 pour le scruter sous toutes ses coutures et de l’identifier avec l’aide de nos nombreux anciens catalogues de l’époque. Peut-être était-ce un cultivar rare, voire éteint? Qui sait! C’est toujours un « guest », vous savez.

Toutefois, en les semant, le taux de germination a été nul. Découragés, croyant avoir semé des graines non viables, nous avons jugé l’expérience ratée.

Concombre Arbour

Concombre Arbour

Mais, en fermant le jardin en octobre, qu’elle ne fût pas notre surprise d’apercevoir 3 concombres ayant poussé à travers les oignons égyptiens et suffisamment matures pour en préserver (voir photo à gauche). N’ayant pu en récolter suffisamment, nous en produiront une plus grande quantité en 2014 avec des images et des données plus précises.

Concombre Arbour

Concombre Arbour

Heureusement, Monsieur Hamel avait pris la peine d’inclure le numéro de téléphone du donateur pour le rejoindre; ce qui fût fait en janvier 2014.

Ainsi, ce dernier nous a expliqué que ses parents achetaient leurs semences via le Catalogue Eaton. Cela ne nous a pas surpris car plusieurs d’entre nous se souviendront que durant 130 ans (entre 1869 et 1999), on se procurait à peu près de tout par courrier par l’entremise de cette compagnie de commerce au détail canadienne. En 1930, elle détenait à elle seule, 60% du marché des grands magasins au détail. Uniquement les éditions printemps-été nous permettaient d’accéder à ces marchandises saisonnières (fleurs, légumes, fruits…). Aujourd’hui âgé de 73 ans, nous avons voulu tester sa mémoire en lui envoyant par la poste un imprimé des variétés de l’époque. Malheureusement, aucun résultat concluant.

Catalogue Eaton (printemps 1945)

Catalogue Eaton (printemps 1945)

Néanmoins, selon nos observations sommaires, nous pourrions diriger nos recherches vers des cultivars autrefois appelés « cornichon national », « cornichon indien de l’ouest », « forme hâtive » ou « verte courte ». Aux dires de Maurice Arbour, nous aurions affaires à un hybride. On vous reviendra là-dessus. Peu importe l’origine, il y a de fortes chances pour qu’il y ait eut une adaptation à son terroir zoné 4a et fixé car les caractéristiques se perpétuent années après années.

Par contre, selon les conseils de Monsieur Arbour (fils), nous vous transmettons, avec le plus de fidélité possible, la recette de sa culture; une tradition familiale qu’il perpétue depuis maintenant plus de 45 ans.

Premièrement, ce n’est pas une grimpante. Laissez-le donc courir par terre. Il peut aussi pousser sur des surface avec une faible inclinaison. Semez-le sur butte avec un peu de compost dès que le sol sera réchauffé. D’habitude, il opte pour un rang de 20 pieds de long et n’hésite pas à en planter de manière rapprochée (aux 3 pouces). Sinon, il fait aussi des semis intérieurs en mai qu’il replantera en juin. Pousse jusqu’à une hauteur de 6 pieds. Selon ses dires, il produit beaucoup mais nous n’avons pu vérifier cela. Concombre à marinade…. ce n’est pas un cornichon.

Pour sa part, il le consomme surtout frais, c’est-à-dire lorsqu’il mesure entre 2 pouces et demi et 6 pouces. Pour consommation immédiate, cueillez-le très jeune, c’est-à-dire lorsque la queue est encore très verte. Ça vous assurera une légume exempt de graines. N’ayant pu goûter ou apprécier cette variété à sa juste valeur, nous rajouterons des informations sur celle-ci au fur et à mesure de leur disponibilité.

Famille Arbour (source: Maurice Arbour via Pierre Hamel) Date inconnue

Famille Arbour (source: Maurice Arbour via Pierre Hamel)

Nous remerçions chaleureusement Messieurs Pierre Hamel et Maurice Arbour pour leur précieux support et leur patience. Les recherches sont souvent longues, fastidieuses. Le manque de temps nous fait reporter certaines décisions ou actions. C’est l’une des raisons qui expliquent qu’il y ait eu autant de temps entre le moment de mettre en ligne et votre envoi. Merci de votre confiance. 

P.S. Au départ, Monsieur Hamel avait nommé sa trouvaille « le concombre à Maurice » mais, en l’honneur de ses parents Monsieur Arbour a conclu qu’il valait mieux, pour la postérité, leur accorder ce crédit; d’où le nom concombre Arbour.

 

 

Le concombre Tante Alice

18 samedi Août 2012

Posted by Michel in Légumes du Québec

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Concombre Tante Alice

Depuis plus de 9 ans, toutes nos tentatives pour retracer l’historique du concombre « Tante Alice » se sont avérées vaines. Pour débuter nos recherches, nous possédions une mince description reproduite de manière infinie sur le web soit:

Variété du patrimoine cultivée par madame Alice Gosselin 90 ans du comté de Dorchester au Québec.

Trop simpliste à notre goût, nous voulions connaître la vraie histoire pour la partager. Mais j’imagine que le destin s’organise pour placer sur notre chemin les bonnes personnes au moment voulu.

En effet, par un curieux concours de circonstances, Lyne Bellemare, coordonnatrice des communications pour le Semencier du patrimoine reçoit un peu plus tôt cette année la tâche de dénicher des renseignements supplémentaires sur cette variété. En contactant des membres dont Monsieur Paquet, celui-ci se souvient de l’émission télévisuelle « Découverte » enregistrée le 22 octobre 2001 durant laquelle on parle de ce légume. Durant cet épisode, l’équipe de reportage interview Antoine d’Avignon (aujourd’hui décédé), celui ayant reçcu des semences de cette supposée « tante Alice ». Selon les propos de ce dernier, ce sont ses neveux qui, en visitant ses plates-bandes, lui auraient apportés des graines quelques années plus tôt.

Marie-Alice Gosselin Laflamme (1908-2005)

En consultant la correspondance entre les deux individus (Alice et Antoine), c’est plus spécifiquement son neveu, Marcel Gosselin, qui, après avoir visité les jardins de Monsieur d’Avignon à Pintendre, prit la décision de demander à sa tante s’il pouvait remettre des semences à cet ancien responsable du semencier du Patrimoine (section Québec). Après cet échange et comme le concombre n’avait pas de nom, ils décidèrent de jumeler les noms Alice (en l’honneur du prénom de sa tante) et Gosselin (du nom de famille de Marcel). Et voilà… le fameux concombre Tante Alice Gosselin était né.

D’ailleurs, selon les dires de ses filles, Yvonne et Marie-Andrée, leur mère (de son vrai nom: Marie-Alice Laflamme Gosselin) n’a jamais nommé ce cultivar qu’elle a elle-même créé. Leurs souvenirs passés font croire qu’il serait le croisement entre un concombre offert dans un catalogue de semences de l’époque, l’entreprise Hector L. Déry et un autre inconnue. Mais là… rien n’est certain. Pour prouver leurs dires, elles avaient en leur possession un flacon recèlant quelques graines recueillies en 1990 par Alice elle-même. À l’intérieur, un papier écrit de sa main inscrit « graines des beaux gros concombre ». La rencontre avec ces deux filles fût réellement une révélation.

De gauche à droite: Alice Gosselin, sa soeur Mélanie et Marie-Rose Langlois entre 1952-1953 (photo: Michel Gosselin)

De fait, suite à des correspondances électroniques avec Madame Bellemare, celles-ci me tenait  informée de ses progressions et péripéties. Un 19 mai 2012, je reçois un courriel de victoire de cette dernière intitulé « ON A TROUVÉ TANTE ALICE ». Après plusieurs appels téléphoniques à tatillon auprès de descendants possibles, elle exprimait avec raison son émotion de les avoir découvert. Après sa danse de la victoire, elle m’invitait à rencontrer personnellement Marie-Andrée et Yvonne Gosselin, deux des 11 enfants de Marie-Alice. Je vous résume brièvement cette visite de plus d’une heure survenue le dimanche 02 juin 2012. Pour les semenciers et amateurs, soyez prêts à ajouter un pan d’histoire sur le concombre Tante Alice.

Ironiquement, grâce à l’acte de naissance retrouvé par Monsieur René Paquet, ses enfants ont appris la vraie date de naissance de leur mère soit le 15 février 1908 à St-Lazare dans la MRC de Bellechasse. « Tout le monde a toujours fêté ma mère le 16 février », c’est incroyable, s’exclama Marie-Andrée.

Le concombre tante Alice se faisait appelé à l’origine « beau gros concombre » par Marie-Alice Laflamme Gosselin

Quoi qu’il en soit, c’est sa fille Berthe (aujourd’hui décédée) qui réalisa la première le potentiel de ce concombre. Étant très productif et facile à digérer, elle n’hésitait pas à le partager autour d’elle. Elle recevait constamment des compliments. Dans l’une des lettres adressées à Marie-Alice, Antoine avait justement eu la gentillesse d’honorer la mémoire de Berthe en lui écrivant qu’il propagerait ses graines en l’honneur de sa fille. »Ma mère avait vraiment le tour avec les plantes » souligna Marie-Andrée. Mais c’est sa soeur aînée, Maria (voir image en bas), suite au décès prématuré de leur mère qui l’a pris sous son aile et lui appris l’art du potager. « Il ne fallait pas juste que ses légumes soient bons, il fallait que son jardin soit aussi beau » précisa Marie-Andrée.

Maria Laflamme (au piano) avec Léopold Gosselin (en haut à droite) et Georges Fournier (en haut à gauche) en mai 1963 à Bellechasse (photo: Michel Gosselin)

Pour la plantation du concombre, sa mère prenait soin de semer ses graines sur une butte le 13 juin (à la Saint-Antoine) dans une terre noire. La veille, elle les faisait tremper dans du lait. Tout le monde se surprenait de voir les plants à maturité en même temps que les autres sortes de concombre semés en mai. Elle les dégustait petits. Elle les a cultivé toute sa vie. Quand elle voyait un beau gros concombre, elle décidait de le garder pour ses graines de l’année suivante.

De gauche à droite (Marie-Andrée et Yvonne Gosselin)

Réception pour la fête d’Alice Gosselin Laflamme (à gauche) en 2002 avec Marie-Rose Gosselin (à gauche) (photo: Michel Gosselin)

Il est à noter toutefois qu’une sélection annuelle semble obligatoire pour en conserver les propriétés uniques.De fait, les expériences de Monsieur Paquet depuis plus de 10 ans, tendent à démontrer qu’une fois de temps en temps, des caractéristiques dominantes non conformes avec celles du concombre Tante Alice prennent le dessus. Des observations constantes sont donc nécessaires pour maintenir la bonne lignée.Nous remerçions chaleureusement Lyne Bellemare et René Paquet d’avoir mis en place ce pan d’histoire de notre patrimoine. Nous soulignons aussi la gentillesse de Marie-André et Yvonne Laflamme pour leur temps et leur générosité et aussi pour les semences qu’elles nous ont offertes…. directement de la lignée de leur mère. Sans oublier Michel Gosselin pour les photographies et ses infos très éclairant. Propagez cette belle histoire maintenant!

Récolte de semences du concombre Tante Alice (2012)

La pomme de terre Brise du Nord

18 mercredi Avr 2012

Posted by Michel in Légumes du Québec

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Pomme de terre Brise du Nord (source: Centre de recherche Les Buissons et l'Agence Canadienne d'inspection des aliments)

Un simple clin d’oeil pour célébrer le 25e anniversaire de cette belle grosse pomme de terre du Québec: la Brise du Nord. Même si elle n’est pas encore considérée ancestrale, elle y arrivera un jour.  Non homologuée, elle a été créée en 1987 au Centre de recherche Les Buissons à Pointe-aux-Outardes. Croisement entre les variétés Trent et Chieftain, son rendement élevé lui confèrerait un bel avenir dans le marché frais; idéal surtout  pour la cuisson à l’eau. Maturité entre 90 à 110 jours. Pour en connaître plus sur cette pomme de terre ou sur d’autres développées par le Centre de recherche Les Buissons depuis 15 ans telles : Abeille, Altitude, Aquillon, Envol, Fjord, Péribonka, Primevère, Rebond et Roselys, consultez la présentation de Pierre Turcotte et Daniel Harvey.

Haricot Jaune du Canada alias le haricot Héritage Doré?

08 mardi Nov 2011

Posted by Michel in Légumes du Québec

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Haricot jaune du Canada

On rencontre l’appellation « Haricot jaune du Canada » dans d’anciennes sources européennes notamment:

  1. Le dictionnaire d’agriculture, encyclopédie agricole complète (1889); 
  2. Le Livre de la Ferme et des Campagnes (1863);
  3. Le Bon Jardinier (1877);
  4. Traité des haricots de Martens (1864)
  5. Les plantes potagères, descriptions et culture des principaux Vilmorin-Andrieux (1883);
  6. Le catalogue Vilmorin (1924) et;
  7. The garden, an illustrated weekly journal of horticulture in all its branches (1883) de Londres

On le caractérise habituellement comme un haricot universel, c’est-à-dire qu’il ne paraît pas avoir un lieu d’origine spécifique mais c’est une:

Variété rustique vigoureuse, productive, à grain ovoïde, jaune foncé, à ombilic cerclé de brun.

D’autres sources, telles que les Annales de flore et de pomone ou le Journal des jardins et des champs de 1838-1839,  qualifient cette variété naine verte de très précoce, soit arrivant à maturité après 45 jours.

Haricot Héritage Doré

S’il n’a pas de lieu d’origine, pour quelles raisons a t-il hérité de ce nom et ses déclinaisons anglophones (américaines et anglaises): Dwarf Yellow Canadian Bean, Early Yellow Canada Bean, Canadian Yellow Bean et Dwarf Yellow Canadian Bean? Rien ne nous a laissé entrevoir une piste de réponse.

Toutefois, il y a une théorie dans la blogosphère selon laquelle, le haricot Jaune du Canada et le haricot Héritage Doré (voir article précédent) serait la même variété.

Et bien, nous avons fait pousser cette dernière en 2011 et voici nos constatations en nous comparant aux descriptions du haricot Jaune du Canada décrites en 1864 dans un traité de Martens soit:

    • Feuilles moyennes, planes, d’un vert franc
    • Fleurs lilas
    • Très abondantes cosses vertes, devenant jaunes en approchant de la maturité
    • Cosses contenant habituellement cinq grains ovoïdes
    • Grain d’une couleur jaune foncé, passant au brun autour de l’ombilic
Haricot jaune du Canada

Bien que tout ceci ne soit pas scientifique à 100% car nous n’avions pas la variété témoin (Jaune du Canada) pour comparer, nous pouvons remarquer que tous les attributs physiques énumérés ci-haut ont été respecté par le cultivar « Héritage doré » mis-à-part la longueur du plant et la maturité.

En effet, les tiges pouvaient facilement dépasser 1 mètre de longueur et un treillis est recommandé pour son support. 

D’autre part, la maturité, loin d’atteindre 45 jours comme cité précédemment, s’éhelonnait à plus de 70 jours.

Il y donc de fortes probabilités pour qu’effectivement, si les deux haricots ont la même origine, les générations de sélections ont fait en sorte que certaines caractéristiques ont prises le dessus et fait naître une variété distincte. Vous avez des observations, des commentaires ou avez vous-mêmes faits des expérimentations sur ces deux haricots, faites-nous en part. Nous vous joignons ici bas, l’article que nous avions écrit en février 2011 sur la variété Héritage Doré.

Haricot Héritage doré (mise à jour)

08 mardi Nov 2011

Posted by Michel in Légumes du Québec

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Haricot Héritage doré (image: http://www.heritageharvestseed.com)

Voici un autre légume du Québec en voie de disparition. Cette semence d’une jolie  couleur moutarde aurait été cultivée à Portneuf par la famille Cantin depuis, semblerait-il, plusieurs générations.

Par la suite, ces derniers la séchait pour la manger cuite. Prête en 2 heures.

Aussi appelé « Golden heirloom » en anglais, certaines sources croient qu’elle pourrait avoir êté cultivé par les amérindiens mais rien n’a encore été prouvé.

Toutefois, Martin Fournier (2004), dans son livre « Jardins et potagers en Nouvelle-France » tend à souligner  que le haricot jaune n’était pas connu en Nouvelle-France. Ça pourrait nous donner une piste de réponse. Pas grand chose d’autre à écrire  pour le moment. On poursuit nos investigations et votre contribution est toujours appréciée.

Culture: Semez sur buttes directement en terre lorsque le risque de gel au sol est passé.  Plante semi-grimpante à cosses jaunes. Tuteur ou treillis recommandé. Maturité: entre 80 et 100 jours.

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