Qu’est-ce que l’ail canadien? S’agit-il d’une variété particulière?
En fait, il en existe une multitude et comme la population canadienne, les souches originent bien souvent d’un peu partout sur la planète où elles se sont adaptées graduellement à leur terroir au fil du temps. Elles répondent avant tout à des critères de résistance aux conditions climatiques nordiques mais certaines ont aussi développé une productivité, une texture, un goût, des formes et des grosseurs diverses.
Pourtant, bon nombre demeure inconnu des gens habitués à l’ail chinois vendu en épicerie. Avec un très faible taux de conservation, cet ail a subit une irradiation pour détruire toute vie microbienne qui élimine à la fois le bon goût introuvable dans l’ail d’ici. Car une fois que vous y aurez goûté, jamais vous n’en achèterez d’autre.
De notre côté, on en préserve quelques variétés à tige dure telles Montana Roja, Northern Quebec, Susan Delafield, Siberian, Transylvania, Persian, Yugoslavian et Music (voir photographies incluses un peu partout dans l’article) afin de faire notre part. On fait même nos propres sélections en recueillant les plus gros spécimens année après année. Depuis 10 ans, certains bulbes ont dépassé la taille d’un gros poing d’homme. Étonnant!
Cependant, elles ont toutes un point en commun, sauf pour le cultivar Music: ce sont des espèces menacées. Pour les personnes intéressées à poursuivre cette relève, vous pouvez justement vous joindre au « great canadian garlic project« .
En effet, les supermarchés importent plus de la moitié de leur ail vendu de l’étranger. Le Canada gagnerait à posséder une industrie de l’ail beaucoup plus vigoureuse. Les consommateurs et jardiniers quant à eux disposeraient d’une plus grande biodiversité. La quasi absence de production d’ail menacé fait en sorte qu’il existe peu de sources d’information à leur sujet.
Par exemple, en 2014, l’organisme « les semences du patrimoine » par le biais de son programme de conservation de l’ail canadien, en a cultivé pas moins d’une centaine différentes. Pas mal, non! Ils ont recruté pas moins de 80 bénévoles pour les cultiver à travers le Canada. En 2015, ils souhaitent doubler la taille du programme. Pour y parvenir, ils font appel à vous.
Madame Lyne Bellemare, coordonnatrice du volet francophone des semences du patrimoine nous explique que:
… nous cultivons en partenariat avec une ferme, et au mois d’août, nous les rendons disponible par notre site internet au grand public. Vous pouvez donc commander 5 variétés (nous vous demandons 10$ pour couvrir les frais postaux). Le but est que vous reproduisiez ces variétés et que vous les échangiez avec vos connaissances, vos voisins et vos amis afin de diversifier les cultures québécoises et canadiennes d’ail. Plus vous les partagerez, plus vous aidez à répandre la biodiversité. Et en même temps, cela vous fait découvrir de nouvelles saveurs, de nouvelles variétés et vous augmentez la sécurité alimentaire et vous favorisez une biodiversité saine dans les jardins et les cultures! N’oubliez pas que l’ail québécois est fait à 99% de la même variété (Music) s’il advient un problème ou une maladie, c’est la récolte québécoise au complet qui risque d’être en péril.
Vous pouvez avoir davantage d’information au lien suivant.
Bonjour,
merci beaucoup Michel pour tes articles, ils sont toujours aussi intéressants et bien détaillés. Je me permet par contre de spécifier (tu ne pouvais pas le savoir) que le programme Grande collection d’ail canadien ne fonctionne plus de la même façon depuis deux ans. Nous ne demandons plus aux particuliers de remplir des formulaires en cultivant l’ail et de nous les retourner, ni de cultiver de l’ail pour nous. Par contre, votre participation est encore importante! Nous avons maintenant une centaine de variétés que nous cultivons en partenariat avec une ferme, et au mois d’août, nous les rendons disponible par notre site internet au grand public.
Vous pouvez donc commander 5 variétés (nous vous demandons 10$ pour couvrir les frais postaux).
Le but est que vous reproduisiez ces variétés et que vous les échangiez avec vos connaissances, vos voisins et vos amis afin de diversifier les cultures québécoises et canadiennes d’ail. Plus vous les partagerez, plus vous aidez à répandre la biodiversité. Et en même temps, cela vous fait découvrir de nouvelles saveurs, de nouvelles variétés et vous augmentez la sécurité alimentaire et vous favorisez une biodiversité saine dans les jardins et les cultures!
N’oubliez pas que l’ail québécois est fait à 99% de la même variété (Music) s’il advient un problème ou une maladie, c’est la récolte québécoise au complet qui risque d’être en péril.
Vous pouvez trouver plus d’infos à http://semences.ca/d?n=web/ebulletin/2014-08-fr/articles/bulbilles
La prochaine distribution se fera au mois d’août, surveillez notre site web au http://www.semences.ca
Merci beaucoup pour l’engouement que cet article a provoqué, il prouve que les gens ont à coeur la conservation de nos variétés patrimoniales.
Sincèrement,
Lyne Bellemare, coordonnatrice du volet francophone des Semences du patrimoine.
je fais de l »AIL ELEPHANT » depuis 2 ans , et chaque tête fait plus de 200g , dont 1 que je viens de peser 260g , mais il n’y a que 5 ou 6 gousses par plant , donc à 50g la gousse , c’est énorme
c’est de l’ail doux qui a 1 gros avantage , pas de renvoi, et ça ne sent pas quand on parle après consommation
je ne sais pas comment mettre une photo sur votre site
Bonjour Monsieur Rioux,
l’ail éléphant n’est pas un ail véritable mais un croisement entre le poireau et de l’ail à collet dur.
Effectivement, le goût est beaucoup plus doux et les têtes énormes en comparaison à l’ail.
Pour ce qui est d’insérer une ou des photographies, envoyez-nous les à potagersdantan@hotmail.com et nous composerons un article sur ce légume peu connu des gens. Inscrivez-nous la date de prise de photo et votre nom au complet pour qu’on puisse vous accréditer l’image(s).
Si vous le souhaitez, inscrivez aussi un commentaire pour davantage de précision.
On ne peut vous donner de moment précis où nous publierons notre article mais on compte le faire avant l’été.
Merci de nous lire et de contribuer!
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN