
Pomme Saint-Laurent d'hiver (image: http://www.ruralys.org)
La pomme Saint-Laurent d’hiver serait originaire de Montréal et aurait été obtenu par hasard, c’est-à-dire via des pépins de la variété « Fameuse », la pomme la plus renommée du Québec pendant au moins 300 ans. Comme la plantation à partir de pépins de pommes donne peu de chances d’obtenir les mêmes caractéristiques que le plant-mère; il est normal que ce rejeton en ait conservé certaines facettes.
Thomas Gregg, dans son livre « A Hand-book of fruit culture, being a guide to the cultivation and management of fruit trees », mentionne déjà sa très grande popularité en Nouvelle-Angleterre en 1873. Ruralys amène le temps de récolte vers la moitié septembre.
Léon Provencher(1885) quant à lui fait plutôt référence à la fin octobre et même jusqu’en novembre. Qui croire? On s’y penche. Une anectode de ce dernier fait mention qu’en 1860, un seul arbre aurait donné dans un verger de Saint-Joachim, 32 minots et demi (1 minot = 15,4 kg… donc 500.5 kg ou 1101.1 livres… WOW!).
La Saint-Laurent d’hiver arrivait ainsi au 2e rang des pommes les plus cultivées à Saint-Paul-d’Abbotsford et ses alentours; régions riches pour la culture de la pomme. Le fruit peut être utilisé frais mais est aussi excellent pour les desserts car la cuisson n’altèrera pas sa consistance. Son goût est qualifié de :
Riche, sucrée, légèrement subacide, miellée, fruitée, avec un arôme particulier
Aujourd’hui, elle est presque disparue car comme une grande majorité des fruits anciens, elle est peu adaptée aux réalités du marché, c’est-à-dire qu’elle se conserve peu longtemps et souffrre de meurtrissures dans le transport la rendant moins attrayante pour les consommateurs. Vous pouvez vous procurer des plants par l’intermédiaire de Ruralys 1-418-856-6251.
Bonjour,
J’ai récupéré quelques rameaux d’un pommier situé sur le terrain de la maison ancestrale qui n’appartient plus à la famille depuis belle lurette. Je vais tenter de les bouturer ou de les greffer. Je me souviens que les anciens disait que cet arbre produisait des pommes »St-Laurent ». J’aimerais savoir si il existe un moyen de vérifier si il s’agit bien de la variété que vous décrivez.
Bravo pour votre site web!
Bonjour Alexandre,
Un historien a oeuvré ou travaille probalement encore pour l’organisme Ruralys. Ce dernier avait la tâche de répertorier, décrire avec le plus d’exactitude possible à partir des anciens écrits les variétés fruitières situées sur la Côte-Sud du Saint-Laurent pour les reconnaître. La Saint-Laurent d’hiver s’y retrouvait. Un reportage à l’émission « La semaine verte » de Radio-Canada a été diffusé le 6 janvier 2007 et son nom y était mentionné et on le voyait travailler. Vous pouvez aller sur le site de Radio-Canada (semaine verte) pour consulter les anciens reportages car malheureusement, son nom m’échappe. Vous pouvez aussi communiquez avec Catherine Plante, agente de développement au 418-856-6251 poste 4 pour qu’elle puisse vous mettre en contact avec lui ou la personne qui le remplace. Sinon, écrivez-lui à l’adresse électronique suivante: cplante@ruralys.org. Elle pourra sûrement vous faire parvenir de l’info.
Félicitations de vos efforts pour préserver cette variété. Merci de nous lire et de signifier votre intérêt à la sauvegarde des anciennes cultivars du patrimoine du Québec. Ce sont des trésors.
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN
Dans ses souvenirs de jeunesse 1822-1837, Amédée Papineau, fils de Louis-Joseph Papineau, mentionne ceci: « Le vergeravait une grande variété de pommes. La Calville blanche, la calville rouge, la reinette, pivelée de points rouges vif sur un fond blanc, la rousse Bourassa, la grise, qui se conserve jusqu’à l’été et fait de si bon cidre; le roseau, à chaire de neige veinée de rose; la saint-Laurent, la fameuse, la meilleure panachée de toutes les pommes. »
Selon Ruralys, ils existe aussi la St-Laurent d’été qui n’est jamais mentionné nul part. J’en ai un petit plant chez nous. L’organisme a vendu les 2 cultivars de ST-Laurent. Y a t’il eu erreur entre les 2 quand Ruralys mentionne une récolte en mi-septembre ??
Bonjour Hendrick,
On fait mention de cette pomme dans le livre « Fruits du Québec (Les) Histoire et traditions des douceurs de la table » de Paul-Louis Martin. Tu en as même un extrait dans l’article intitulé « Une histoire de fruits, Sur les traces des saveurs anciennes dans l’est du Québec » : https://www.erudit.org/fr/revues/cd/1996-n46-cd1041796/8281ac.pdf
Pour ta question, très spécifique, il serait Intéressant de voir dans les anciens manuels d’agriculture d’epoque où on en fait mention. J’ai repéré dans les archives de la bibliothèque nationale du Québec le Manuel des Frères Maristes qui en fait mention en 1942 (https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2754520?docref=s8hF6KX4_YdAEdGk28i8Wg&docsearchtext=«%C2%A0Saint-Laurent%20d’été%C2%A0»%20pommier)
J’ai juste pas assez d’internet rapide chez-moi en campagne pour le télécharger et vérifier si c’est bien le cas. Sinon, je te laisse le soin de continuer. Tchao!
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN
Bonjour, je suis intéressé par un pommier LAURENT, pourriez-vous m’indiquer un obtenteur.
J’habite l’est de la FRANCE en Moselle un petit village entre Faulquemont et Saint-Avold.
Merci de me répondre
Bonjour Monsieur Breyer,
Ne connaissant pas les obtenteurs de votre pays et, ne voulant pas vous fournir une mauvaise information, j’en appelle à la générosité des internautes qui auraient la réponse de vous répondre.
Bon succès dans vos démarches.
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN
Pour répondre a mr Breyer, le cultivar de pommier st-Laurent est une pomme du Québec dont le nom fait référence au Fleuve St-Laurent. Je ne crois pas qu’il est possible de la trouver en France. Par contre les origines de la génétique proviendraient de la Normandie il y a quelques centaines d’années. Peut-etre vous informer au VERGER CONSERVATOIRE D’AQUITAINE pour un cultivar se raprochant de cette pomme. Pour y avoir déja gouté, elle est exquise !!
Merci à Vous et SANTÉ
Bonjour,hier 23 septembre, j’ai acheté mes pommes St-Laurent au verger Cassidy de Franklin en Montérégie. Ils ont 5 pommiers ancestraux. C’est un plaisir de retrouver des saveurs de notre jeunesse.