En 2021, notre MRC nous a officiellement annoncé qu’elle mettait de l’avant une nouvelle procédure pour le ramassage des ordures. Un seul bac roulant (max: 240 ou 360 L) par adresse ramassé une fois aux trois semaines au lieu de deux. Le tout pour augmenter l’utilisation du bac de compost et celui du recyclage car ils contribuent aux redevances retournées aux municipalités au lieu d’une dépense pour les déchets. Bravo! Je souhaite encourager à ma façon. Évidemment, ça exige des changements dans nos achats et la gestion de nos détritus.
De plus, comme la tendance jardinage semble vouloir se poursuivre encore cette année, je me suis dis pourquoi ne pas allier ces deux thèmes et mettre à profit le contenu de votre poubelle pour celui de votre potager. Sous le concept des « 7 R » (1) refuser, (2) réduire, (3) ré-utiliser, (4) revaloriser, (5) réparer (6) recycler et (7) rendre à la terre, l’idée n’est pas de changer le monde mais changer votre monde. Les petits changements commencent par soi. Ensuite, ils influent sur l’entourage et ainsi de suite.
De fait, il existe une foule d’articles de tous les jours qu’on peut convertir autrement en les adaptant aux besoins de nos jardins plutôt que de les jeter. Vous verrez, je n’invente rien du tout. J’adapte. Et surtout, je suis du genre pratique et pas trop déco. Ça doit avoir une fonction. Nos ancêtres, les maîtres dans cet art, pourraient encore nous en montrer. Inspirez-vous! La saison morte vous procurera le temps nécessaire pour ramasser ces items si le cœur vous dit d’essayer cet été. Pour débuter cette série, je commence avec la conserve, un item qu’on possède tous chez-nous.

Étalage de soupe en conserve de la compagnie Heinz dans la vitrine de l’épicerie J. Anatole Gingras, rue de Montigny Est (devenue boulevard de Maisonneuve Est) à Montréal en décembre 1944 (photo: Conrad Poirier)
L’arrivée de la conserve a permis d’améliorer notre qualité de vie. Du même coup, cette nouvelle technique a généré des déchets supplémentaires sans oublier l’utilisation d’une ressource naturelle non renouvelable. La récupération efficace à 100% permettrait de réduire une partie l’impact environnemental mais pour commencer à freiner ces conséquences quelque part, vous pourriez les réutiliser comme:
- Barrières protectrices pour vos pousses. Pour cela, enlever les deux extrémités avec votre ouvre-boîte. Je vous suggère un ouvre-boîte repliant le métal pour des bordures lisses non coupantes. Enfoncez-les bien dans la terre pour éviter qu’elles partent au vent. Vous les enlèverez une fois vos plants bien pris. Elles protégeront des vents froids printaniers, des insectes rampants et créeront un mini effet de serre. Se réutilise de nombreuses années en les remisant après utilisation. Avant la venue de la conserve, les anciens entouraient chacune des pousses de grosses feuilles de consoude, une plante réputée répulsive contre les insectes et produisant un engrais vert en se décomposant.
- Contenants pour vos plantes (fines herbes, feuillages ou fleurs comestibles, fraises, etc…). Ils s’installent partout. Vous remarquerez les trous de drainage tout autour sur le côté et non dans le fond. À quelques centimètres de la base, ils laissent un peu d’eau au fond comme source d’humidité. Percer à l’aide d’une pointe émoussée d’un tournevis ou marteler avec un gros clou. Avec sa mince épaisseur, la conserve se transperce facilement. Réserver vos grosses boîtes rondes métalliques pour vos plants plus volumineux à maturité. Le hic… la rouille. Certains aiment le look, d’autres pas. Vous pouvez peinturer avec de l’antirouille mais côté écologique, on repassera. Un autre déchet à gérer. Pour les grosses quantités de cannes rouillées, la solution consiste à rincer vos pots et appeler un ferrailleur à domicile. Mettez-les lui dans un endroit précis et lorsqu’il passera dans votre coin, il sera content de vous en débarrasser. Profitez-en pour lui donner d’autres trucs inutiles qu’il pourra recycler. Pour les petites quantités, hop!.. dans le bac de récupération.
- Rangement pour votre garage ou votre atelier. Avec trois vis à bois ou à gypse percés au fond de la conserve et vous obtiendrez gratos un espace pour toutes vos babioles de jardin (balles de corde, étiquettes pour plantes, crayons…). Il y a toujours des petits objets traînant partout et on ne sait jamais où les ranger. Posez-en plusieurs pour créer des coins thématiques pour faciliter vos recherches. Ça vaut la peine de les peinturer avec des restes de peinture car ils seront à l’abris de l’humidité. Ajoutez-en au fur et à mesure de vos besoins. J’en ai chez-moi mais pas mal plus moches que celles ci-dessous. Les araignées adorent ce genre d’endroits fermés pour tisser leur toile. Un coup d’aspirateur et ni vu, ni connu.
Étouffer certaines mauvaises herbes. Vous pourriez installer une boîte de conserve avec une roche par-dessus pour empêcher une indésirable de pousser. Par exemple, il y a quelques années, j’ai eu la malchance de manquer de temps pour m’occuper d’une section de mon jardin. Je ne savais pas qu’un plant de liseron en profiterait pour s’éparpiller. Certains endroits difficiles d’accès m’ont obligé à installer plusieurs grosses boîtes de conserve par-dessus n’ayant pas le temps de les arracher. Je ne voulais surtout pas leur laisser encore une chance de fleurir et perdre le contrôle. Les plants affaiblis ont presque tous disparu.
En fait, il existe tellement de secondes chances à une conserve qu’il n’en tient qu’à vous de consulter les multiples sites et pages Instagram sur le sujet pour vous convaincre. S’il vous manque d’inspiration, nos voisins américains sous les mots « garden et cans » ne manqueront pas de vous laisser pantois. Et pourquoi pas une journée de cannage comme dans le bon vieux temps.
Belles initiatives, tres inspirant.
Allo Michel. Bonne année 2021 avec plein de santé, d’amour, de $$$ et de beaux jardins.
J’espère que l’automne a été productif pour toi et que tu commences déjà à avoir la fièvre du printemps. Nous sommes, Michelle et moi, toujours en train d’engloutir la gelée (beurre de pour moi) de tes pommettes. Délicieuse. Merci de nous avoir permit de constituer ce butin culinaire. Une beau bonjour à toute ta famille.
Robert Bélanger ?
Le fait que les méduses aient survécu 250 millions d’années
sans cerveau est une bonne nouvelle pour Donald Trump.
(anonyme sur internet)
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Bonjour à vous deux,
Quelle merveilleuse surprise d’avoir de vos nouvelles.
C’est un vrai bonheur de savoir que vous avez pu faire de bons plats avec cette récolte.
De mon côté, je n’ai pu arriver à tout récolter tellement il y en avait.
Bref, si les conditions le permettent, j’en offrirai à davantage de personnes cette année.
J’ai été vraiment content de vous connaître et vous souhaite l’abondance pour 2021.
Et si vous en avez trop… faites comme moi… partagez! Au plaisir!
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN