J’ai l’impression qu’il s’est passée une éternité depuis ma dernière publication. J’avoue qu’entre l’inondation de mon sous-sol, l’abattage de deux arbres monstrueux plus que centenaire menaçant ma maison, mon emploi, les bris mécaniques de la laveuse à linge et de l’automobile, mes autres obligations professionnelles, les rendez-vous des enfants (et j’en passe beaucoup), je crois que j’avais de bonnes raisons. La vie va si, si, si vite.
Entre toutes mes péripéties, j’ai reçu il y a plusieurs mois une petite commande de ma famille pour les préparatifs des funérailles de ma mère. Rassurez-vous. Elle se veut en pleine forme mais à 90 ans, mieux vaut commencer à y songer. En plongeant dans ses anciens albums photos pour sa rétrospective, un constat frappant m’a sauté au visage. Quelle accélération historique! Fille d’agriculteur, elle a dû laisser l’école à l’âge de 12 ans pour s’occuper de sa mère malade. Personne n’imposerait cela à son enfant aujourd’hui. Fille unique, elle a pris en charge toutes les tâches quotidiennes exigées par une femme adulte (ménage, préparation de la nourriture, lavage, s’occuper de ses frères…) sans rechigner et sans les commodités d’aujourd’hui. De ses paroles, « j’en ai travaillé une shot » me dit-elle souvent. Sans vouloir faire son historiographie ici, son parcours a été jalonné d’un dur labeur incessant du matin au soir; une réalité pour presque tous à l’époque. Elle qui s’en allait au village en carriole tirée par des chevaux, conservait son beurre dans un seau descendu au fond d’un puits, cousait des courtepointes à la main avec des retailles, mangeait du gras de lard sur les toasts cuites sur le poêle…. De mon point de vue, cela me semble un autre monde et pourtant si proche du mien en même temps. J’imagine à peine les transformations des prochains 50 ans. J’ai adoré fouiller dans ses albums photos parmi les veilles images jaunies. Je ne voudrais jamais vivre cette vie très rude, austère, voire de survivance. Mais, en même temps, un jour mes enfants, eux aussi, regarderont mes albums et se diront, avec leurs yeux de 2060, « comment a t-il pu vivre ainsi? ». Parce que j’ai le sentiment, moi aussi en 2020, d’en « avoir travaillé une shot ». Mais, comme ma mère résiliente, je suis le « flow« . Ça ne sert à rien de se lamenter. C’est juste comme ça. Et, sans m’en rendre compte, j’attendrai mes 90 ans. Je me dirais alors: « merci la vie de m’avoir autant appris ».
et encore, cher Michel, tu ne parles pas de tes lecteurs, comme celui même qui écrit ce commentaire, qui te relancent sans vergogne pour te rappeler de leur envoyer quelques graines de la tomate « Caron » dont tu vantais les mérites fin octobre…
la planète s’éreinte à tourner sans cesse sur elle-même, et lui là il continue son rêve tomateux… eh oui..
prends bien soin de ta maman!
amitiés
Philippe
Bonjour Philippe,
je n’ai pas encore eu de nouvelles depuis mon dernier courriel mais tu me fais me souvenir de faire une relance.
Je te reviens. Bonne année remplie d’abondance!!!
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN
Passes de joyeuses fêtes avec ta famille et santé a ta mère !
Merci beaucoup pour les souhaits.
J’écris souvent à retardement mais jamais je n’oublie de le faire.
Je te retourne les souhaits en ajoutant de l’abondance dans tout.
Et si jamais tu en as trop, partages avec les autres.
Merci d’être si assidu comme lecteur.
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN
Merci beaucoup de nous partager les souvenirs de votre mère
je vous souhaite de passer un très beau temps de fêtes entouré de plein de
toit-bonheur et surtout la santé 🥂
Merci pour les bons mots.
Le plaisir est pour moi.
Je vous souhaite à vous également de l’abondance dans tout.
Merci de me lire!
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN