fève « Goose gullet » (image: hopeseed)

Je fais suite à l’article précédent concernant mon spécial acadien…

Selon la tradition orale, l’histoire de cette fève remonte à 1755 où, les déportés acadiens en route vers la Baie de Fundy, auraient volontairement fait échouer leur navire le long des rives du compté de Clare en Nouvelle-Écosse. Les survivants, grâce à leur alliance avec les Mi’kmaq, se seraient cachés dans les forêts pour fuir les Britanniques au pouvoir. Par hasard, les rescapés auraient retrouvé ces semences dans l’œsophage d’une oie morte à l’automne et les auraient replantées au printemps suivant. Pendant des décennies, les habitants de cette région du Canada (et aussi du Maine) en auraient cultivé; contribuant à leur subsistance.

Belle histoire hein! Ce n’est évidemment qu’une légende mais j’aime tellement ces récits d’un autre temps. Avec des recherches plus approfondies, nous pourrions sûrement remonter à la source. Et selon moi, ce conte ne date sûrement pas de 1755.

En effet, il est intéressant de noter qu’il existe plusieurs histoires de variétés anciennes de haricots nord-américains faisant référence à une oie morte dans laquelle on découvre des semences comme par exemple la « Mostoller Wild Goose« . Truc publicitaire? Faits réels? Déformation par le jeu du bouche-à-oreille? Désir de réanimer une souche en disparition? Je me garde les conclusions pour des sujets de recherche pour ma retraite.

Quoi qu’il en soit, la fève « Goose Gullet » (Phaseolus Vulgaris) qu’on pourrait traduire en français comme « gosier de l’oie » se consomme séchée. Facile à décortiquer et sucrée, vous retrouverez entre 6 et 7 graines par gousse. Buissonnante, vous devrez attendre entre 100 jours et 120 jours pour leur maturité (les sources varient). Disponible chez Great Lakes Staple Seeds (site en anglais seulement).