À partir du 1er février 1977, la Commission du Système Métrique demandait aux marchands de semences d’offrir leurs marchandises en utilisant les unités de mesures propre au système métrique. Fini les pouces, gallons, livres. Place maintenant aux centimètres, litres et grammes.
En fait, ce changement ne représente qu’une autre manière mesurer.
En effet, pour les fouilleurs d’histoires agricoles, vous devrez aussi vous farcir la conversion d’une multitude d’autres unités de mesures d’antan faisant référence aux boisseaux, toises, roquilles, arpents de Paris… Quel labyrinthe! Aujourd’hui, avec les applications informatiques, la conversion revient beaucoup plus aisée. Mais, certaines doivent encore se calculer à la « mitaine » car trop anciennes.
Par ailleurs, lors de la première année d’implantation, pour aider leurs clients à s’y retrouver, l’entreprise de semences WH Perron a eu l’idée de fournir, via leur 50e catalogue, un tableau des équivalences destiné aux jardiniers amateurs. Car, vous ne le savez peut-être pas mais, la période entre janvier et avril se compare pour les semenciers à la période de Noël pour les marchands au détail.
Toutefois, après plus de 40 ans, force est d’admettre que les changements exigent beaucoup de temps. Certains, encore aujourd’hui, n’ont jamais réussi à s’adapter. Pour les gens du Québec, malgré l’obligation des établissements scolaires à enseigner le système métrique, combien de fois sommes-nous confrontés au quotidien aux deux unités combinées. Par exemple, en faisant notre épicerie ou en se pesant (kg/lb), lors de rénovations (pied/mètre) ou en regardant simplement l’odomètre de notre automobile (km/mile). Voici une autre distinction de notre belle province quant à notre capacité d’être le trait-d’union entre l’Europe et l’Amérique.
Toute une génération y a été confronté au changement du système de mesure. Je suis né en 1964 et j’ai dû apprendre les deux systèmes. Aujourd’hui j’utilise les deux.