Très ancienne courge d’hiver d’avant 1800 et originaire des zones ceinturées par l’ouest de la Caroline du Nord, l’est du Tennessee et le nord de la Georgie aux États-Unis. Les premières notes concernant cette variété remontent à 1925 dans un article du journal Charlotte observer. On y mentionnait alors que:
…the “Indian Fair at Cherokee School” where Candy Roaster Squash seeds were made available to people who applied for them through the Chamber of Commerce.
Une citation qu’on pourrait traduite librement comme « des semences de courge candy roaster seront offertes dans le cadre de la foire indienne de l’école Cherokee aux personnes les ayant encouragés par l’intermédiaire de la chambre de commerce« . Cultivée justement par la tribu Cherokee au sud des Appalaches selon la technique des trois sœurs, ses feuilles immenses procurent ombre et protection contre les mauvaises herbes. Son apport culturelle dans leur alimentation semble majeure et on la reconnait pour sa saveur douce et excellente pour la confection des tartes, beurre, soupe et pains et ce, sans ajout de sucre ou autres succédanées. Les amérindiens la chérissait aussi pour sa capacité à résister aux gels d’hiver et à sa longue durée de conservation. C’est justement durant l’entreposage que sa saveur gagnera en intensité. Lorsqu’elle est bouillie et transformée en compote, on peut comparer son goût à celui de la patate douce. Et, nous confirmons. L’originalité de ce légume l’amène à pousser sous toutes sortes de formes: oblongue, ronde, longue ou de poire. Même sa couleur diffère passant du jaune au rose saumonée, beige, verte ou encore orangée. On est toujours surpris.
Néanmoins, son poids n’ira pas en dessous de 10 livres, un monstre au potager (voir image ci-contre avec le chat). Certains spécimens rapportés dépassent les 250 livres. Alors, soyez sur vos gardes et installez-la dans un endroit ensoleillé mais isolé car elle prend beaucoup d’espace. Menacée, la nation Cherokee a jugé la situation suffisamment préoccupante pour la protéger en préservant des graines via une banque de semences tandis que Slow Food USA l’a reconnue parmi les cultivars en danger du terroir américain.
En effet, elle peut facilement se croiser avec une autre cucurbita maxima si elle n’est pas séparée d’au moins 1,6 kilomètres de distance. À cause de cela, il est important que d’autres jardiniers dévoués (amateurs ou non) prennent la relève afin d’assurer sa protection et contribuer à sa préservation. Si vous êtes intéressés, plantez directement au jardin, sur une butte (3 pieds de diamètre sur un pied de hauteur), 3 graines à une phalange de profondeur, espacées de manière équivalente, une fois le risque de gel au sol passé. Arrosez et laissez faire la nature. Pas plus compliqué. Vous pourriez peut-être devoir arroser en période de sécheresse. Si cela devait arriver, faites-le en fin de journée pour éviter les brûlures et les tâches sur les feuilles. Maturité: 95 à 110 jours.
je confirme l’article, je la cultive depuis 4. Une culture tellement facile, la chrysomèle rayée ne semble pas en raffoler.
Bonjour à tous, et spécialement à Michel qui nous offre cette information préciseuse sur une base régulière!
Ça fait un bout de temps que je suis ce blogue et je dois dire que ça m’intéresse de plus en plus. Par contre, je n’ai jamais cultivé de potager. Ma femme plante quelques tomates, des concombre et de la ciboulette chaque année, mais disons que les récoltes ne sont pas fantastiques. Elles l’ont pourtant été par le passé!
J’aimerais bien m’essayer avec certains légumes, et cette courge semble être très facile à cultiver, donc ce serait un premier essaie facile pour moi, dans notre potager de 12′ x 12′, plein soleil de 10am à la fin de l’après-midi.. Auriez-vous d’autres suggestions de légumes faciles à cultiver que je pourrais faire pousser avec cette courge?
Ah oui….12′ x 12′ peut sembler bien peu, donc est-ce que ce serait mieux de commencer avec autre chose qui prends moins d’espace et attendre que j’étende mon jardin (après quelques succès) avant de me lancer dans cette aventure?
Merci de vos précieux conseils!
Olivier
Bonjour Olivier,
Vous me voyez très heureux de savoir que par ma plume et ma passion, cela vous encourage à vous lancer. Et vous faites bien de choisir la simplicité. Dans mon cas, les légumes et fruits vivaces sont d’excellents points de départ. Par exemple, l’oignon de Sainte-Anne ou l’oignon red Catawissa sont deux plantes exceptionnels. Ils produisent beaucoup, n’ont pas de maladie ou insectes nuisibles connus. Ils restent même en terre durant l’hiver. Juste besoin de récolter. Presque trop facile! Sinon, les fraisiers à jour neutre, c’est-à-dire un fraisier qui produira tout l’été sera une autre belle trouvaille au jardin. Bref, je vous encourage à vous informer au sujet des « fruits et légumes vivaces » sur le net. Commencez petit et, au fur et à mesure de vos succès et de vos apprentissages, votre pouce vert gagnera en force.
Merci de nous lire et de votre soutien!
Bonne saison de jardinage 2016.
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN