Tomate Mémé de Beauce (2011)

Certaines sources avancent qu’il existerait aujourd’hui près de 12 000 variétés de tomates différentes dans le monde. Ça en fait beaucoup! Losqu’on cherche un peu, on se rend compte qu’avant 1860, il n’y en avait pas au Québec ou peut-être seulement une ou deux (ex: large red tomato). C’est surtout le commerce avec les États-Unis qui les auraient apportées jusqu’à nous. Depuis, avec le temps, les cultivars ont développés leurs propres caractéristiques pour reussir à survivre à nos exigences climatiques.

Ainis, l’histoire entourant la tomate « Mémé de Beauce », comme bien des récits concernant l’historique de nos variétés ancestrales, est singulière. En 2015, après 10 ans de recherche, nous avons pu finalement parler directement à Gérard  Parent ayant reçu les fameuses graines afin qu’il puisse nous raconter la véritable histoire.

Vers 1995, à Saint-Joseph-de-Beauce, Monsieur Lessard*, un homme d’a peu près 70 ans, décide de rénover sa vieille maison abandonnée.

En effet, celle-ci se trouvait déjà sur son terrain mais il habitait une nouvelle maison beaucoup plus récente et plus loin sur son lot. En enlevant des planches entre le grenier et le plafond de son rez-de-chaussée, il decouvre une enveloppe blanche non identifiée, moins grande que celle qu’on trouve en commerce aujourd’hui. À l’intérieur, il y trouve 300 graines de tomates. Ayant habité la maison pendant de nombreuses années, il ne pouvait affirmer le temps que ces dernières auraient pu passer entre ces planches. Chose certaine, l’expression « elles ne dataient pas d’hier » pourrait très bien s’appliquer. Des sources s’avancent pour dire au moins 60 ans mais cette info demeure sous toutes réserve.

Par la suite, Monsieur Lessard les remet à Gérard Parent, très impliqué a l’époque dans l’organisation du Semencier du Patrimoine. Il réussit à faire germer 3 graines dans des serviettes humides puisque l’expérience directement en terre n’avait pas été concluante. Replantées en terre, il transmet les plants à Antoine D’Avignon, un pionnier au Québec dans la préservation des semences du patrimoine et qui travaille aussi pour Agriculture Canada dans la région de Québec. Après analyse auprès de spécialistes, l’organisme gouvernemental fédéral confirme le caractère ancien de la souche sans pouvoir l’identifier. Il existerait justement un dossier sur celle-ci au Ministère. Nous tenterons d’en obtenir une copie.

Tomate mémé de Beauce

Le fruit peut atteindre facilement 2 livres, soit près d’un kilo. Un cultivateur a même fait mention d’une tomate de 3 livres. AYOYE!. Une géante dans votre potager. Attachez les branches au plant car elles casseront. Charnue, de couleur rose à rouge, elle possède une peau fine et peut être sujet à craquer. Tardive, plusieurs mentionnent que la chair est molle lorsqu’elle arrive à maturité. Idéale pour les sandwichs car ça ne prend qu’une seule tranche. Pour les amateurs de grosses tomates…. TADAM!!!. Plant entre 1,2 et 2 mètres. Maturité entre 80 et 100 jours
Résistance aux maladie (oïdium et mildiou)
Bonne pour les sauces et les coulis
Très rare! Nous remercions chaleureusement Monsieur Gérard Parent pour son temps et sa précieuse collaboration.

Saviez-vous que: Le terme « Mémé » provient du nom de la lignée des Lessard. En effet, supposément à cause des nombreuses familles portant le même nom de famille dans cette région, les branches familiales ont porté différents noms pour se reconnaître. Et celle de Monsieur Lessard, le sauveur de cette variété, portait celle de « Mémé ».

*Le prénom de Monsieur Lessard a été volontairement omis pour respecter son désir de confidentialité.