La présidente de Slow Food Lanaudière, Geneviève Longère et Jean-François Lévesque des Jardins de l’Écoumène ont fait de nombreuses démarches afin d’inscrire la tomate Savignac à l’arche du goût de Slow Food. À titre indicatif, cette initiative est:
un projet lancé, en 1996, par le mouvement Slow Food qui a pour mission de chercher, d’inventorier et de publier les produits alimentaires menacés d’extinction par la standardisation industrielle.
Il existe plusieurs antennes au Québec mais celle de Lanaudière veut faire connaître au public cette tomate exceptionnelle de l’histoire de son terroir. Les semences de cette variété sont de plus en plus en demande auprès des jardiniers amateurs puisque très appréciée.
En effet, suite à des tests de dégustation organisés dans les marché publics l’été dernier par Slow Food Lanaudière, on présentait aux goûteurs trois variétés de tomate (une du Mexique, une de serre du Québec et la Savignac). Résultat: 77% ont préféré cette dernière en spécifiant qu’ils retrouvaient « le goût de leur enfance », qu’elle était plus charnue et plus goûteuse.
Toutefois, ces caractéristiques risquent à la longue de se perdre dû au peu de producteurs qui la cultive.
De fait, « il faut cultiver un minimum entre 6 et 12 plants pour maintenir une bonne qualité, sans cela on verra une perte de vigueur des plants » explique Monsieur Lévesque qui la fait pousser dans ses potagers depuis 5 ans. C’est pour cette raison qu’elle mériterait qu’on lui redonne ses lettres de noblesse par la reconnaissance d’un organisme sérieux. Une demande supplémentaire chez les consommateurs créerait certainement l’intérêt chez les producteurs à la cultiver à plus grande échelle et ainsi réellement la préserver de la disparition.
(Mise à jour février 2017):
Nous remercions tous les intervenants pour la sauvegarde de cette plante canadienne unique. Elle peut maintenant s’enorgueillir de faire partie de l’arche du goût canadienne de Slow Food Canada, un « catalogue mondial d’aliments menacés par l’agriculture industrielle, la standardisation et la distribution à grande échelle des marchés mondiaux de produits alimentaires, et la dégradation environnementale« .
La tomate Savignac est cultivé par Yves Gagnon au jardin du Grand-Portage à St. Didace depuis plusieurs années et ce de façon biologique d’ailleurs on peut se procurer des semences au 800 chemin du Portage St. Didace (Québec) JOK 2GO
Je rajouterai que Monsieur Gagnon a déjà rencontré le frère Savignac lui-même. Lors d’un de ses ateliers, il nous a même montré une photographie de l’homme sur une grande échelle récoltant ses tomates. Je serai très reconnaissant s’il avait un jour l’amabilité de la partager sur ce site.
Miche Richard
POTAGERS D’ANTAN
quelles belles photos
J’aurais aimé trouver une manière plus efficace de vous écrire…
Bien triste nouvelle aujourd’hui, Une amie journaliste viens d’écrire dans le journal de Montréal que le jardin, berceau de la Savignac à Joliette, celui des clercs Viateurs va bientôt être raser pour laisser place à des immeubles.
Je me suis dit que si on pouvait tenter de sauver ce jardin patrimonial pour éviter qu’encire un autre morceau de ce qui fût disparaisse. Que ce soit pour l’histoire de la tomate, celle des Clercs, celle du patrimoine de Joliette…. Peut importe. Nous avons suffisamment de raisons de vouloir le conserver et raconter son histoire.
Voici l’adresse du lien vers l’article du journal de Montréal.
https://www.journaldemontreal.com/2019/04/23/un-jardin-botanique-menace-a-joliette?fbclid=IwAR2qDRpaUjavI4i0NCc8yietolE_xIcQkVB1rO-XQKQWQ7qQPKFfKAY59dc