Une produit qu’on risque de ne plus revoir de sitôt en faisant son marché.
En effet, on voit sur la photographie le cultivateur Duval (à droite) vendre des feuilles de tabac séchées en paquets au Marché Bonsecours à la place Jacques-Cartier (Montréal) en juin-août 1957.
Durant ces années, vous seriez peut-être intéressés de savoir qu’on offrait les variétés suivantes aux jardiniers amateurs via les entreprises québécoises de semences: large belgian, comstock spanish, large leaved connecticut, gold dollar, large Havana, small Havana, Obourg Vincent, perfume of Italy, rose quesnel, small red canadian, white burley, zimmer spanish, bonanza, white mammoth dodson et yellow mammoth dodson. De nos jours, essayez seulement de trouver des graines d’une seule sorte et vous serez chanceux.
Aujourd’hui, la production de feuilles de tabac pour l’industrie a complètement disparu au Québec.
Par la même occasion, le nombre de fumeurs n’a cessé de décroître dans la province mais paradoxalement, il est en hausse dans le reste du monde.
De notre côté, on en fait pousser depuis quelques années dans notre jardin (voir notre section pour commander) pour une utilisation bien particulière.
En effet, le tabac est une plante excellente dans l’utilisation d’insecticide maison. On vous en donne justement une recette pour les jardiniers bio.
Par exemple, prenez 100 grammes de tabac séché ou 500 grammes de feuilles fraiches. Faites bouillir durant 30 minutes dans 3 litres d’eau. Filtrez. Transvidez dans un pulverisateur. Vous obtiendrez un liquide pour asperger les plantes attaquées par les insectes.
Faites attention cependant de ne pas utiliser cette mixture sur vos aubergines, poivrons , tomates et toutes autres plantes de la même famille (solanacees).
Rehabilitez-la donc. Elle nous accompagne depuis des centaines d’années. Il serait malheureux qu’elle aussi disparaisse.
porais tu me dire la date des semis au quebec,je demeure en zone 3
Bonjour Monsieur Roy,
J’imagine que votre question porte sur le tabac?
Pour ce qui a trait de la plantation de tabac, plus votre zone est froide, plus la saison est courte. Je ne vous apprends rien, j’en suis sûr mais c’est aussi pour renseigner d’autres personnes qui liront ce commentaire.
Ainsi donc, vous devrez faire des semis intérieurs assez tôt dans l’année pour être sûr que vos plants auront le temps de devenir mature. Reste à savoir si vous souhaitez produire vos propres semences ou simplement les feuilles pour votre consommation personnelle?
Pour vous spécialement, je vais vous donner la manière dont on le cultivait au Québec à la fin du 19e siècle.
1) Semis en couche chaude en mars.
2) Transplantez en châssis en avril ou le semer en boîte dans la maison.
3) Transplantez en mai en pleine terre à une distance de 3 pieds de tous les côtés dans un sol riche.
4) Enlevez les fleurs et les rejetons lorsqu’ils apparaissent pour donner de l’énergie aux feuilles.
Pour chez-vous, j’adapterai la technique ainsi:
1) Semis intérieurs en mars. Ça vous prendra donc un éclairage adéquat (habituellement néons pour plantes vendus dans les quincailleries). Distancez les graines car elles sont très petites et les plants risquent d’étouffer. Sinon, éclaircissez à la main.
2) Transplantez dans des cellules individuelles lorsque les plants auront au moins 4 feuilles dans un mélange de compost riche.
3) Évidemment, tout dépendant si votre zone est 3a ou 3b, allez sur le lien suivant (http://dev.agrometeo.org/pdf/datesGel0PriC5019792008.pdf) pour télécharger la date du dernier gel au sol pour votre région et valider quand transplanter au sol dans un endroit ensoleillé et si possible à l’abris du vent.
Et finalement en prime, un lien vidéo d’un témoignage d’un homme qui plante encore son tabac en Outaouais avec quelques anecdotes du passé.
Merci de nous lire.
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN