
Tomate Canabec super (image: http://semences-partage.net)
Créé en 1975 par l’agronome Roger Doucet à la Station de recherche agricole de Saint-Hyacinthe du gouvernement fédéral. Cette tomate sphérique,  rouge assez foncée* (de 90 à 250 gr.) a été destiné à l’époque à  l’industrie de la conserverie en Ontario. Aujourd’hui, elle est dipare du commerce. La plante répond bien aux saisons courtes et aux climats ayant des conditions printanières froides. Compact, précoce, productif et indéterminé. Hauteur: 120 cm.
Maturité: 55 à 65 jours.
*En faisant de nombreuses recherches sur cette tomate, on s’aperçoit rapidement qu’il y a des différence notoires concernant la couleur de cette tomate chez les individus et même les entreprises offrant des semences. Certains décrivant une couleur rose foncée, d’autres rouge si ce n’est rose. Que croire? Il semblerait que plusieurs la confondrait avec la Canabec rose, une autre création de Roger Doucet en 1976.
Cette tomate est-elle de culture biologique ?
Bonjour Diane,
Oui, cette tomate est de culture biologique… Chez-nous en tous cas.
Nous n’employons jamais d’engrais chimique, pesticides.
Toutefois, nous ne pourrons jamais nous considérer comme totalement bio car les normes nous obligent à respecter une distance d’un autre producteur ayant recours à des intrants chimiques;ce que nous ne pouvons faire.
De fait, notre voisin agriculteur utilise des avions à chaque année pour arroser ses champs.
Nous recourons à toutes sortes de stratagèmes pour diminuer l’impact possible tels qu’une barrière végétale de saules pour absorber dans le sol mais aussi dans les airs les résidus véhiculés par le vent.
Malgré toutes nos précautions y compris avoir averti notre voisin de pulvériser plus loin de la limite de son terrain, il y a un risque. J’espère que ca ne vous empêchera pas de planter cette belle variété.
Michel Richard
Potagers d’antan
Merci Michel pour votre réponse. Je voudrais savoir comment vous contrôlez les insectes nuisibles dans vos cultures ? Je cultive la rose coupée en serre, 12 mois par année. Nous avons 2 serres jumelées dans lesquelles y vivent environ 1 500 rosiers, hybrides de thé. Lorsque les tétraniques arrivent, nous introduisons les persimilis. Quand ce sont les trips, les cucumeris s’en occupent. L`aphidolète s’est introduit de l’extérieur, l’automne dernier, et parasite les oeufs de puceron. Les delphastus se sont occupés des aleurodes.Quand au mildew (le blanc), le soufre qui brûle quelques heures par jour l’empêche de se produire.Mais nous sommes en milieu fermé et le contrôle est plus facile. Dans le jardin, l’été passé, nous avons été envahis par les pucerons. Les coccinelles s’en occupaient, mais la lutte était difficile et les pucerons avaient souvent le dessus sur les coccinelles. Et je n’ai vu aucun aphidolète !! J’ai demandé à un agronome d’Ontario avec qui je communique comment faisaient les agriculteurs biologiques pour contrôler les insectes et les maladies dans leurs champs. Il m’a répondu que CERTAINS produits, même chimiques, étaient acceptés en culture bio et que même si les agriculteurs bios en utilisaient, ils pouvaient quand même être certifiés biologiques.Si vous n’utilisez aucun produit chimique, que faites-vous, par exemple, lorsque les aleurodes envahissent les plants de tomate ?Je vous remercie beaucoup de me répondre et de me donner ainsi de votre temps.Dianep.s., oui, je vais commander des graines de tomate Canabec super…
Date: Sun, 17 Feb 2013 14:55:53 +0000 To: dilesroses@hotmail.com
Bonjour Diane,
vous ne nous croierez peut-être pas mais nous n’avons jamais eu d’aleurodes sur aucun de nos plants quels qu’il soit, peu importe la plante et cela depuis que nous cultivons (environ 8 ans). Nous sommes par un curieux hasard isolés et entourés de champs en monoculture presque infinis tout autour de la maison et de nos plantations. C’est parfait pour respecter des distances d’isolement d’une part de variétés requérant de grands espaces. J’imagine que le contrôle fait par les voisins agriculteurs non bio qui nous entourent nous donnent un avantage avec notre îlot.
Toutefois, malgré cela, il y a une foule de prédateurs naturels que nous recensons chaque année dans notre potager (chauve-souris, grenouilles, oiseaux, mantes religieuses, coccinelles, etc.). Il est curieux qu’une année, je me suis astreint à brûler plusieurs nids de chenilles à tente (Hypantria cunea) sur un de nos pommetiers et qu’elles soient revenues l’année suivante en plus grand nombre. Mais, par intuition, j’ai laissé les chenilles grossir et tadam, tous les oiseaux les ont dévorés sans que je n’ai à rien faire. Et depuis, plus aucune ou du moins, elles ne font pas long feu. Nous avons planté de nombreuses espèces de variétés à fruits rustiques destinés justement à la faune et ce, pour les garder près de chez-nous. Même en hiver, cette technique les encouragent à demeurer près de la maison. Nous avons recensé 3 pics bois, des dizaines de moineaux communs, 15 tourterelles tristes, 6 geais bleus, 3 sarcelles et combien d’autres qu’on ne connaît pas. Plusieurs mangent des insectes dans les arbres même en hiver. Il y a ainsi de petits insectes ravageurs que nous n’avons jamais eux. Curieux n’est-ce pas? J’espère que ça continuera.
Bien à vous!
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN