Peut-on bien vivre de la terre avec seulement 1 hectare ou moins du superficie cultivable?
La majorité des gens en douterait, agriculteurs compris. Comment espérer rentabiliser un si petit espace en considérant les coûts de la machinerie, la main-d’oeuvre et l’hypothèque, l’achat des semences, les engrais, l’essence, la rénovation, le fonctionnement et l’entretien des bâtiments et j’en passe ?
Pourtant, la micro-agriculture tend tranquillement à faire mentir les plus septiques si on s’y prend de la bonne manière.
En effet, la ferme la Grelinette de Saint-Armand située en Estrie, a su faire des ventes de 100 000$ dès la 4e année d’exploitation. Aujourd’hui, l’entreprise génère des ventes entre 60 000 et 120 000$ par an. Pas mal pour un si petit lopin de terre. Leur secret: réduire les frais au maximum. Par exemple, ils ont su axer leur production sans recourir à aucune grosse machinerie. Tout est fait à la main ou à l’aide de petites machineres beaucoup moins onéreuses.
Qui plus est, un acre coûte moins cher en terme d’investissement s’il est loué; leur résidence étant elle aussi sise sur ce dernier. Plus de congestion routière… le bonheur TOTAL comme dirait ma mère. Ils ont aussi opté pour des produits (fruits et légumes bio) à valeur élevée sans passer par aucun intermédiaire, augmentant encore plus leur marge de profit. Bien entendu, ce n’est qu’un fragment de l’ingéniosité derrière cette technique bien particulière.
Bref, le jeune propriétaire Jean-Marc Fortier est tellement convaincu et enthousiaste par ses expériences et ce qu’il a vécu dans d’autres productions du même style qu’il a décidé en 2012 d’écrire un livre expliquant de manière très explicite son succès, chiffres à l’appui.
Le jardinier-maraîcher Manuel d’agriculture biologique sur petite surface propose une manière différente d’aborder l’agriculture et de la ramener à échelle humaine. Résolu à repousser les croyances, l’auteur n’est pas sans nous narguer qu’avec ses revenus, il se permet même 3 mois de repos pendant la période hivernale pour voyager et vaquer à d’autres projets d’intérêts. Disponible au coût de 30$.
Pour qui le sujet intéresse, on nous suggère LA ressource malheureusement en anglais: Growing for market, une revue américaine.
Le saviez-vous? La grelinette est un outil de travail idéal pour le potager inventé par André Grelin en 1963. Elle aère le sol sans détruire la vie microbienne. Nous l’utilisons chez-nous depuis des années car elle remplace le fameux rotoculteur, prend beaucoup moins de place au garage et disons-le n’exige aucun entretien ou presque.
Livre commandé!
je l’ai lu , dévoré pendant les vacances de noel. C’est vraiment enthousiasmant! Et surtout l’auteur nous dit que nous aussi pouvons le faire.
Justement! Je veux le faire! Alors je vais sûrement à mon tour le dévorer. Merci!
Eh bien nous serons au moins deux! En fait je pense que nous serons plus nombreux dans quelques temps surtout que j’en parle à beaucoup de gens.
Quelle histoire inspirante !!! Ça fait du bien à lire !!!
Je viens de le faire venir, la température du moment favorise la lecture, j’ai bien hate,
Le seul hic, oui c’est des ventes de 60 à 100 000$, mais avec une certaine main d’œuvre qui est stagiaire non payés. Sa l’aide vraiment beaucoup une entreprise ^^!! Et la proximité d’un marché qui en vaut la peine :D, bien dans d’autres régions ce n’est pas le cas, mais faut persévérer.
Pour qu’un marché en vaille la peine, PrLc, il faut des producteurs qui sont pret a vendre et assumer les frais relatif a un tel marché. Vendre sans avoir de frais a payer, ca n’existe pas.
Je ne comprend pas, je n’ai aucunement parlé de frais relatifs aux marché, j’ai beau me relire et je ne comprend pas.
Désolé , j’avais cru que ta derniere phrase faisait allusion au marché public de St Georges. Pour augmenter les ventes de ce marché , ca prend des producteurs avec plein de produits , avec une constance et une qualitée apréciable. Ca prend aussi des producteurs présents sur place pour échanger avec les clients, et évidamment avec un marché public comme le nôtre, vient des frais de fonctionnement obligatoire.
Tout a fait d’accord avec toi, Jean-Noël!