Grange abandonnée

Selon le dernier recensement de Statistiques Canada, il y a avait en 2011, 1 238 fermes de moins au Québec qu’en 2006 (30 675).  C’est une tendance lourde qui s’opère depuis les années 1940 où l’on en dénombrait facilement plus de 150 000.

Il y a par exemple, davantage de citadins émigrant en  campagne et prenant la place des familles qui jadis, occupaient ce territoire comme mode de subsistance.

Évidement, ceux qui achètent non pas nécessairement le désir de faire de l’agriculture et laissent souvent les bâtiments à l’abandon, trop onéreux à restaurer.

Il y a quelques temps, une pancarte « vente de succession » est apparue devant une très vieille maison de notre rang, probalement de la fin du 18e siècle. Les personnes âgées n’ayant plus la force d’entretenir les bâtiments depuis longtemps les avaient laissés à l’abandon comme en témoigne cette photographie.

Il est dommage qu’il y ait une si belle visibilité concernant la restauration d’anciennes maisons (télévision, revues, livres…) et si peu sur le patrimoine bâti agricole. Ma conjointe ayant récemment réalisé un cahier spécial sur les anciennes maisons de la MRC des Maskoutains a rencontré une foule de gens propriétaires d’anciennes demeures et ceux-ci lui ont fait une révélation surprenante concernant les programmes d’aide.. « Il n’en existe aucun pour nous aider dans nos restauration ». « On doit se débrouiller seuls » ont t-ils tous déclaré. Imaginez pour le patrimoine agricole?

On doit donc se résigner à voir ces majestueuses fermes d’antan dépérir, laissant derrière elles une page de notre passé. Peut-on se surprendre de chercher nos propres racines si nous avons si peu d’estime de ce que nous avons accompli.