Ça y est! Nos derniers bouleaux ont rendus l’âme. Des quinze arborant fièrement notre terrain il y a 10 ans, seuls ces trois survivants affrontaient avec courage l’envahisseur: l’agrile du bouleau.

Malheureusement, la bataille était perdue d’avance. Chaque année, nous en abattions un en détruisant, brûlant, déchiquetant tous résidus. La bibitte a quand même gagné. Qu’elle aille au diable maintenant car il n’y a plus rien à bouffer pour elle chez-nous.

Pour nous aider à « digérer » ce massacre, nous avions convenu planter deux nouveax spécimens pour chaque arbre abattu mais cette fois-ci en respectant la biodiversité de notre site. Pas un seul arbre semblable (conifère, feuillus, arbustes, arbres à fruits…) et ce, pour atténuer une prochaine invasion.

En effet, comme un organisme vivant, la diversification génétique fait en sorte qu’un site résistera davantage au nouvel envahisseur. Mais les anciens propriétaires du terrain n’avaient sûrement pas prévu la nouvelle menace: l’agrile du frêne. On tremble déjà devant les fuurs ravages d’un tel insecte car plusieurs de nos frênes ont plus de 80 ans. 8 géants où deux adultes sont nécessaires pour faire le tour du tronc. Mais déjà érable à sucre, maronnier, sapin, chêne, épinette et autres sont prêts à prendre la relève.