
Julie-Anne Bouchard-Perron, anciennement étudiante au doctorat en archéologie, montrant
des graines trouvées lors fouilles dans la région
de Québec. (source: Le Soleil 3 juille 2007) PHOTO: Jocelyn Bernier
Deux petites graines de maïs, c’est tout ce que les archéologues ont pu trouver lors de leurs fouilles à Cap-Tourmente et à la Place-Royale. Avant l’arrivée des Anglais, les Français avaient rapidement mis de côté l’alimentation des Amérindiens dès leur nourriture reproduite en Nouvelle-France.
En fait, il semblerait qu’autochtones et colons français éprouvaient un dégoût réciproque envers les habitudes gustatives de chacun.
C’est une nourriture juste bonne pour les animaux.
Voilà une phrase résumant plusieurs « préjugés » écrits de l’époque. Il est vrai qu’un chien grillé les jours de fête peut encore paraître dégoûtant aujourd’hui mais les Amérindiens détestaient au plus haut point les assaisonnements à base de fines herbes. C’était comme verser un médicament sur un repas car ceux-ci s’en servaient pour se soigner.
Toutefois, grâce aux Anglais, plus précisément après la conquête des loyalistes en 1759, les maïs, tournesols, courges, haricots et aussi le sirop d’érable ont pu réapparaître sur les tables. Sinon, ils auraient probalement disparu. C’est drôle comment l’histoire se répète n’est-ce pas.
Effectivement, nos fruits et légumes ancestraux, fautes de trouver des gens pour les apprêter, se dirigent-ils tout droit vers la même avenue? Parce qu’il n’est plus rare de trouver juste deux petites graines viables de spécimens uniques pour les sauver. Qui ou quoi replacera les Anglais d’antan avant que cela n’arrive? Notre leg alimentaire sera t-il lui aussi sauvé?
Merci pour cet article. Cependant, je trouve sa conclusion un peu sombre. Il me semble qu’il y ait un intérêt grandissant pour les fruits et légumes ancestraux et que les producteurs de semences de ces aliments sont bien actifs. Certaines émissions de télé et de radio aident à les faire connaître. Aussi, le développement de l’agriculture urbaine et de la permaculture peuvent être un atout pour la re-découverte de ces trésors.
Il y a beaucoup à faire et encore à découvrir au sujet de nos richesses alimentaires au Québec.
Bonjour Céline,
effectivement le bilan est plutôt sombre. Je vous invite à lire le lien suivant (http://www.semences.ca/sl/index.php?p=1)pour comprendre qu’il est malheureusement déjà trop tard. Les pages sont en anglais mais en résumé, disons qu’il y a de cela quelques générations, on estime à 35 000 le nombre de variétés de plantes cultivées par les cultivateurs et les jardiniers au Canada. Durant le dernier siècle, les 3/4 ont déjà disparu suite à la venue de la production de masse. Et les gens ont aussi arrêtés de préserver leurs propres semences, souvent adaptées localement. Du pourcentage restant, 10% seulement sont vendus par les entreprises. Les autres dépendent de jardiniers amateurs pour leur préservation. Ces gens sont les derniers remparts des cultivars restants. La sensibilisation, l’information et l’encouragement sont les clés pour une meilleure compréhension du phénomène, j’en conviens. Espérons que ce soit suffisant pour encourager les gens à choisir leur patrimoine au lieu d’une plante OGM ou d’un hybride.
Merci de nous lire et de nous faire partager votre opinion. C’est très apprécié!
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN
Une amie a créé sur FB une page intitulée S.O.S.jardins. Je vais poster l’adresse de votre site sur cette page pour informer de votre travail le groupe de jardiniers amateurs et professionnels qui s’y trouvent .
C’est vraiment aimable à vous.
Moi et ma conjointe sommes honorés que notre travail puisse servir à d’autres passionnés.
En fait, nous nous considérons davantage des « agrégateurs web » orientés vers un sujet quasi absent de la blogosphère soit, les variétés anciennes de fruits et légumes québécois, que des spécialistes en soi. Nous possédons une formation universitaire en éducation et en histoire mais nos recherches personnelles depuis plus de 8 ans sur ce thème nous ont permis d’ajouter certains aspects historiques notables complémentaires.
C’est vraiment aimable à vous.
Moi et ma conjointe sommes honorés que notre travail puisse servir à d’autres passionnés.
En fait, nous nous considérons davantage des « agrégateurs web » orientés vers un sujet quasi absent de la blogosphère soit, les variétés anciennes de fruits et légumes québécois, que des spécialistes en soi. Nous possédons une formation universitaire en éducation et en histoire mais nos recherches personnelles depuis plus de 8 ans sur ce thème nous ont permis d’ajouter certains aspects historiques notables complémentaires.
De mon côté, je fais un retour aux études en médecine naturelle et je suis rendue à choisir mon sujet de thèse. Je penche beaucoup vers les produits locaux et l’alimentation à partir de plantes sauvages souvent renommées pour être embarassantes ou qui sont simplement ignorées. Nous avons des trésors peu connus qui peuvent très avantageusement remplacer les aliments importés sur le plan de la santé et nous avantager sur le plan économique, aussi. Les variétés anciennes font, bien sûr, partie de ces richesses que nous avons avantage à redécouvrir.
Félicitations pour votre travail qui est bien important.
Je lis religieusement vos articles, d’accord avec vous pour la perte de diversité et bravo pour votre site qui nous fait réfléchir.
J’appuie quelque tentative de préservation de certains légumes moi-même. Je possède un bon potager conventionnelle, mais je me garde toujours une parcelle que je fais à la méthode des trois-sœurs, cette année c’est courge Algonkin avec un blé d’inde du Montana et haricot Mohawk. C’est ma xe année avec la méthode 3 sœurs, je me retrouve dans un chaos général à partir de la mi-juillet, c’est un fouillis, par contre un rendement incroyable, je ne fais plus ses légumes seuls dans leurs coins, une pratique vielle de plusieurs centaines voire milliers d’années les a rendu inséparables.
J’ai d’ailleurs beaucoup glané dans vos textes et je m’alimente à vos liens.
En terminant si la science pouvait nous refaire vivre les semences de l’époque d’avant l’arrivée des Européens, on pourrait avoir des belles surprises.
Marc
Bonjour Monsieur Dubreuil,
Un concept dérivé des « 3 soeurs », la culture sur butte, permettrait de tripler le rendement d’une même surface cultivable.
Si ça vous intéresse, consultez ce lien. Il vous montre, photos à l’appui et vous explique les avantages d’une telle technique.
Par ailleurs, Une manière faire revivre d’anciennes semences amérindiennes consiste souvent à visiter les réserves et de trouver les jardiniers âgés. Il y en a de temps à autres qui cultivent encore de très variétés presque disparues par nostalgie, par soucis de la préservation de leur culture ancestrale, par habitude, etc. Comme pour nos cultivars, le temps leur est souvent compté avant qu’il ne soit trop tard.
Nous vous félicitons et vous encourageons à poursuivre vos actions forts concrètes.
Merci de nous lire et d’avoir partagé vos expériences.
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN