Jardin potager, Spirit Lake, district d’Abitibi Qc 1916 (source: Musée McCord)

Il n’y a pas uniquement des histoires joyeuses liées aux potagers.
Contrairement à aujourd’hui où l’intérêt prévaux, la survie de leurs propiétaires le reléguait jadis à une corvée essentielle.
Les débuts du potager de Spirit Lake (en Abitibi-Témiscamingue) le 15 janvier 1915, montre à quel point sa mise sur pied s’est avéré une nécessité primordiale pour 1200 individus.

De fait, au moment de la déclaration de la guerre entre l’Angleterre et l’Allemagne le 04 août 1914, de nombreux immigrants résidant au Canada furent considérés comme des « éléments subversifs potentiels ». Sans aucune raison, des familles entières (hommes, femmes et enfants) furent incarcérées sous le seul prétexte qu’ils provenaient à 90% d’Ukraine. Et on pouvait tirer à mort si ceux-ci tentaient de s’évader.

Camps de prisonniers, district d’Abitibi Qc 1916 (source: inconnue)

Supervisés par des gardes armés à 8 kilomètres à l’ouest d’Amos, entourés de barbelés, les prisonniers devaient défricher et drainer le sol. Ils devaient aussi subvenir à leurs propores besoins alimentaires, d’où la mise sur pied d’un immense potager (voir l’image ci-haute). Mais encore là, rien n’empêchait les mauvaises conditions de dominer (légumes et viandes peu fraîches, longues heures de travail alimentation peu variée…).

L’été 1916 marqua la fin de cette ignominie dû à la reprise économique et au manque de main-d’oeuvre des entreprises. Cette pression exercée par les compagnies auprès du gouvernement les obligea revenir sur leurs positions.

Pour en savoir davantage, consultez l’article intitulé: Quelques notes sur la démocratie en temps de conflit mondial.