Lorsque je vais et reviens du travail, j’ai le bonheur de longer la rivière Richelieu. Le paysage est magnifique et les maisons anciennes superbes.

J’ai d’ailleurs un plaisir non avoué à regarder leurs déchets le jour des ordures. Nos ancêtres n’en reviendraient pas. Par exemple, les riches propriétaires font entretenir leur terrain par des entreprises spécialisées en horticulture et ces dernières jettent branches, feuilles et divisions de vivaces devenues trop grosses à la rue. Quel lien entre les fruits et légumes du patrimoine du Québec versus les résidus organiques? Non, je ne vous entretiendrais pas de compost. Simplement de leur revalorisation, comme le faisait nos aïeux, faute de moyens. 

Banc tressé en saule (image du site http://www.kimcreations.net/)

En effet, dans mon souhait de vous suggérer des formations pratiques, je vous suggère un cours offert par Madame Kim Vergil, de Kim Creations. Elle conçoit, à mes yeux, de vraies oeuvres d’art esthétiques ou utilitaires à partir des branches récupérées chez ses voisins. Selon ses dires, seulement 8% d’un arbre est utilisé? Trop souvent, seul le centre du tronc sert à la production de planches. 

Pourtant, un tas de branches pourrait recèler une chaise, une clôture, un tuteur en forme de tipi, une bordure de potager, une porte et pourquoi pas une remise…  Avec la permission de Madame Vergil, celle-ci m’a généreuse envoyé une photographie originale représentant un banc tressé à partir de branches de saule. Ce dernier a été réalisé avec l’aide des étudiants de l’École des métiers de l’horticulture de Montréal dans le cadre d’un projet de jardin médiéval au Jardin Botanique de Montréal; jardin ayant remporté le 1er prix des jardins de la relève décerné par  l’Association des Paysagistes Professionnelle du Québec en 2008 . Voilà une manière ingénieuse et écologique de diminuer vos rejets dans l’environnement pour les intégrer dans votre jardin-potager. Pour approfondir le sujet, elle suggère une série de livres de références sur son site Internet.

Je ne peux encore me comparer à son génie créatif contagieux mais disons que depuis, je ne jette plus aucune branche. Par exemple, j’ai débuté, mais non complété, une clôture en branches de cèdre récupérées pour un de nos petits jardins potagers afin de maintenir mes framboisiers (voir ci-dessous). Mes chats extérieurs ont tout de suite vu leur intérêt avec ces nouveaux « griffoirs ».