Les entreprises de semences occupent une place de plus en plus importante au Québec à partir du milieu du 19e siècle. Avant 1850, les cultivateurs produisent eux-mêmes leurs semences. L’importation de nouvelles espèces de plantes notamment des États-Unis et d’Europe (France, Angleterre, Pays-Bas…) fait en sorte qu’on met graduellement de côté les variétés traditionnelles. Plusieurs de ces entreprises deviennent florissantes et apportent exotisme, diversité et saveurs nouvelles auprès des agriculteurs mais aussi chez les familles qui possèdent souvent un potager. Comme elles ont été un maillon important dans l’introduction et l’évolution des goûts, nous avons cru pertinent vous dresser un portrait de l’une d’entre elles: Dupuy & Ferguson.
En 1886, Alexandre Dupuy fonde sa compagnie de semences. 15 ans plus tard, Archibald Ferguson s’y associera et ils fonderont dès lors la Maison Dupuy & Ferguson. Située à Montréal au 438-442, Place Jacques Cartier, ils y demeureront jusqu’à sa fermeture le 24 octobre 1964, soit pendant 78 ans. Ils achèteront l’immeuble en 1929 et occuperont même dans les années 20 les étages inférieurs de l’édifice voisin; d’où les deux adresses mentionnées sur leurs catalogues. Si vous passez sur cette rue, vous remarquerez encore le lettrage fantôme du nom de la compagnie sur la brique. Les rennes de l’entreprise seront reprises par le fils d’Archibald, Richard Ferguson (année encore inconnue).
Le 08 avril 1933, le journal Le Devoir rapporte qu’elle exportait dans toutes les provinces canadiennes mais également aux Bermudes, en Irlande, en Pologne, au Brésil en France, aux États-Unis et dans différentes îles des Antilles.
L’an dernier, elle a même obtenu des commandes de la Chine en plus de son commerce régulier avec d’autres pays , rapportait Monsieur Ferguson.
Ils se spécialisent dans l’offre de semences de fruits, légumes fleurs, gazon, bulbes et tout ce qu’il faut pour la ferme. Et ceci destinés aux fleuristes, les maraîchers et les propriétés privés. Par exemple, ils avaient expédié un tracteur aux Oblats, une congrégation religieuse établie à Good Hope près du cercle polaire.
C’est également pour répondre aux besoins des agriculteurs d’étendre les surfaces cultivables en identifiant des variétés exigeant moins de temps pour venir à maturité mais aussi pouvant bien réagir à nos conditions climatiques, qu’ils mettent sur pied en 1930 une ferme d’essais et de démonstration. Située à Saint-Laurent, plus spécifiquement sur la Côte Saint-François, elle possède une superficie de 155 arpents et ce, pour tester toutes sortes de nouvelles variétés. Cet endroit se voulait l’ancêtre des contrôles aujourd’hui exercés par le gouvernement fédéral.
À titre d’exemple, on pouvait vérifier la viabilité d’au moins 900 cultivars différents à nos conditions climatiques tels: 15 variétés de broccolis, 48 de fêves, 40 de betteraves, 7 de choux de bruxelles, 19 de chicorées, 64 de choux, 29 de choux-fleurs, 48 de carottes, 24 de blé d’inde, 47 de concombres, 11 de céleris, 10 d’aubergines, 44 de tomates, 32 de navets, 45 d’oignons, etc.
Cet investissement allait propulser l’entreprise. Pour vous donner un exemple de l’effervescence de leurs affaires, en 1945, plus ou moins 35 000 commandes postales avaient été enregistrées à leur département de livraison.
Bonjour,
Je note que l’article inclut « partie 1 » dans le titre. Est-ce qu’il y a une partie 2?
Ça m’intéresse particulièrement, parce que mon grand-père était le frère d’Archibald Ferguson et qu’il a travaillé pendant 40 ans dans ce magasin!
Bonjour Madame Blain,
il y aura effectivement une suite.
Quand, nous l’ignorons car lorsque nous compilons suffisamment d’information sur un sujet, nous écrivons un article. Nous avons pas moins de 60 articles de toutes sortes qui attendent dans notre banque de textes. Si vous possédez des photographies, des anecdotes, des archives, des documents vidéos, etc. il nous ferait un immense plaisir d’en faire partager la blogosphère… en y inscrivant, bien entendu, votre contribution. Vous pouvez nous acheminez le tout à notre adresse électronique (potagersdantan@hotmail.com) ou par la poste. Tous les documents vous serons retournés dès qu’ils seront numérisés avec toute notre gratitude. Plusieurs personnes nous ont ainsi contacté pour montrer au monde entier la contribution de leurs ancêtres pour perpétuer leurs mémoires. C’est notre façon à nous de les remercier.
Bien à vous et merci de nous lire!
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN
Marie
Mon père connaissait très bien ton grand père Jim et ta grand-mère Alice il et le fils de Richard (Gérald)
Bonjour Brian,
Ça me fait plaisir d’apprendre que tes parents ont connu mes grand-parents! La famille Ferguson était très nombreuse, mais je n’ai connu que quelques uns de ses membres.
Brian,
Je suis le frère de Marie et je me demandais si vous aviez plus d’infos sur Richard Ferguson? Je fais la généalogie de la famille depuis plusieurs années et je n’ai à peu près rien trouvé sur lui.
Je suis au blaindesforges @ gmail.com
Merci!
François Blain
bonjour,
merci pour cette article.Étant un descendant direct d’alexandre dupuy je trouve ca genial d’en apprendre un peu plus sur un des mes ancetre.
Je suis aussi un descendant direct d’Alexandre. Mon grand-père était Georges et mon père Bernard. Bonjour cousin…