C’est plutôt rare mais nous nous sommes permis de retranscrire une partie d’un texte sur les framboises édité dans le journal La Presse de 1906. Mais vous comprendrez que c’est pour une bonne raison soit celle de vous référer sur le très beau site instructif de Jean Provencher, spécialiste de l’histoire du Québec et créateur de nombreux volumes. Vous y trouverez une panoplie de sujets et notamment des anecdotes sur le passé horticole/agricole du Québec et aussi de belles images comme celle illustrée ici-haut.

La saison des framboises bat son plein, écrit-on. Cet excellent fruit est très recherché de nos gourmets, mais bien peu savent dans quelle partie de la Province notre marché s’alimente. Sans doute qu’il s’en cueille un peu partout, mais c’est surtout au nord de Montréal que nous en recevons la plus grande partie.

Il est très intéressant de se rendre à la gare Viger, le matin, à l’arrivée du convoi de Saint-Jérôme, pour y voir la foule des commerçants et épiciers venus là pour s’approvisionner.

M. Jos Nantel, qui a des agents dans toutes les paroisses, depuis Sainte-Agathe jusqu’au nord du Nominingue, nous disait, ce matin, que les framboises ne sont pas en aussi grande quantité cette année que les années passées, mais par contre, dit-il, les prix ont subi une très forte augmentation. Aussi, les années dernières, les agents achetaient les framboises pour 40 à 45 cents le seau, pendant que cette année il leur faut payer de 60 à 65 cents.

Plusieurs familles, où il y a un grand nombre d’enfants, se font ainsi de substantiels revenus qui leur permettent de pousser avec activité les travaux de défrichement, dans des paroisses nouvelles où le gagne est très rare.