Jardin Guilbault (image: http://www.atsa.qc.ca)

Saviez-vous qu’un premier jardin botanique avait existé avant celui qu’on connaît actuellement à Montréal? Appelé le « Guilbault’s Botanic and Zoological Garden », on doit son ouverture à Joseph-Édouard Guilbault (1802-1882), un homme hors norme pour son époque. Situé près de la petite rue Guilbault à Montréal, justement nommé (entre 1867 et 1870) en l’honneur du personnage, l’endroit a aussi été connu sous le nom du « Jardin Guilbault ».

Toutefois, il a déménagé à quelques reprises au cours du temps. Ce jardin sera, de 1831 jusqu’en 1869 (les sources ne s’entendent pas sur les dates) un lieu où compétitions horticoles (dont l’exposition annuelle de la Société d’horticulture), feux d’artifices, animaleries, visites de curiosités vivantes (genre de musée des anomalies humaines), gymnase , école de cirque, patinoire, pièces de théâtres et concerts seront vus par des milliers de  Montréalais qui y viendront passer leurs moments de loisir dans un cadre enchanteur à «l’air pur et frais» et ce, 7 jours par semaine.  

C’est aussi à cet homme, horticulteur de profession qu’on doit les premiers catalogues (1832) de vente de végétaux imprimés en français au Québec. Deux copies des pépinières Guilbault sont disponibles (1832 et 1834) pour consultation sur place à la bibliothèque nationale du Québec.

De fait, ce sont les premières traces encore disponibles qu’on peut consulter.  

Mort quasiment dans l’anonymat, criblé de dettes, il retournera, au crépuscule de sa vie, à ses premiers amours… la botanique.  Pour en connaître davantage sur sa vie digne d’un film, n’hésitez pas à consulter l’article paru dans la revue Cap-aux-Diamants : la revue d’histoire du Québec, n° 97, 2009, p. 25-29. Ou encore, vers ATSA (dirigez-vous au 3590 St-Laurent lorsque vous serez sur le site) pour une histoire racontée.