En ce début des « cabanes à sucres », nous avons songé faire une petite incursion dans le monde acéricole le temps d’une carte postale.

En 1850, une grande partie de la population des campagnes habitent sur la ferme. Les familles produisent une large portion de leur subsistance (viande, légumes, fruits, céréales…), incluant leur sucre; le sucre du pays.

En effet, les familles possèdent bien souvent des terres à bois qu’elles utilisent pour récolter leur bois de chauffage. Au début mars, le cultivateur doit absolument avoir terminé de fendre son bois pour le prochain hiver pour la maison et l’érablière car aussitôt, le temps des sucres lui succède. Et tout se faisait à la main (souvent jour et nuit). Et plusieurs qui en produisent vous le diront, quand ça coule, c’est « non-stop ».

À cette époque, ils n’importent aucun sucre des Antilles. Le lait caillé avec du sucre d’érable ou de la mélasse est l’un des desserts les plus fréquents.

Aujourd’hui, selon la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, ce secteur génère plus de 10 500 emplois à temps plein (production et transformation inclus). L’impact économique se situe à  610 millions de dollars et il compte 13 500 producteurs répartis sur 7400 fermes acéricoles. Les choses ont bien changé depuis l’époque où les amérindiens récoltaient leur eau d’érable avec des bouts de bois.  

Justement, ce type d’expérience vous intéresse. Allez à la maison amérindienne de Mont-Saint-Hilaire. En mars et avril, vous pourrez déguster un repas du temps des sucres typique du temps des premiers habitants du continent nord-Américain (banique, potage de légumes cultivés par les premières nations, salade iroquoise, haut de cuisse de poulet dans le sirop d’hérable et herbes sauvage, tarte au sucre atikamekw et tisane autochtone). Miam! Miam!