En voyant nos factures d’épicerie en progression constante, je peux comprendre qu’il y ait des émeutes dans le monde pour protester. Serait-ce alors le moment de démarrer un potager ce printemps? La réponse vous surprendra peut-être mais « NON ».
En effet, selon la National Gardening Association, un organisme sans but lucratif de promotion du jardinage aux États-Unis, celui-ci prétend qu’en un an, si votre potager est bien entretenu, vous pourriez économiser environ 500$ sur vos achats alimentaires. C’est quand même pas rien mais pour quelqu’un sans outil, connaissance, temps et surtout terrain, l’investissement ne vaut pas la peine.
Par contre, ça n’a pas empêché les américains l’an passé d’augmenter leurs achats de semences au point où de nombreux grainetiers ont été en rupture de stock de tomates, poivrons et oignons. Est-ce un retour à la terre? J’en doute car en lisant sur le passé, la ré-émergence des outils de jardin n’a jamais été un indicateur réjouisant de l’état dans lequel se trouvait une société.
De fait, les gens n’ayant aucun intérêt pour le jardinage ne deviennent pas du jour au lendemain gentle(wo)man-farmers. Il y a eu un facteur extrinsèque puissant qui lesa incité à produire leur nourriture.
Cette fois-ci, ce serait attribuable à la récession économique très difficile chez nos voisins du Sud.
Une autre fois, ce fût vers la fin de 1943, durant la 2e guerre mondiale. La première dame des États-Unis, Eleanor Roosevelt, avait sensibilisé 20 millions d’Américains à remplacer une partie de leur gazon par un potager pour palier aux restrictions alimentaires et aider l’armée dans ses efforts de guerre. Appelés les « Jardins de la Victoire », la production nationale de légumes frais avait augmentée entre 30% et 40%.
Ainsi donc, même si de manière individuelle le démarrage d’un potager ne paraît pas « rentable », si on s’y met tous, cela pourrait certainement avoir une influence à la baisse sur le prix du panier d’épicerie. Car en augmentant l’offre et en diminuant la demande, les prix pourraient être susceptibles de baisser. Qu’en pensez-vous?
Bonne fin de semaine!
Pour ma part, je considère qu’il s’agit d’un investissement qui dépasse les considérations monétaires, sans toutefois en faire abstraction! Je ne me mettrais pas au jardinage si ce n’était pas déjà dans mes intérêts, mais la situation alimentaire mondiale, qui risque d’en convaincre quelques-uns qui hésitaient encore à cultiver leurs propres légumes!
Il ne faut pas oublier que ce n’est pas simplement une hausse des coûts des aliments qui est en train de se remarquer, mais également une hausse de l’homogénéité…. et la culture des semences du patrimoine reste une manière sûre de contrer cette homogénéité en favorisant la biodiversité.
Je reviens tout juste de la fête des semences et de l’agriculture urbaine de Québec. Une très belle réussite! L’édition de l’an prochain laissera encore place à d’autres kiosques que des semenciers… peut-être que le blog du Potager d’Antan pourrait y être, histoire de faire connaître ce site qui permet une « formation continue » à long terme? Je lance l’idée!
Nous vous remerçions de l’intention.
À vrai dire, nous avons déjà quelques idées mais nous attendons qu’elles soient concrètes avant d’en faire part.
Bonne intervention!