Stéphane Lebel, lombriculteur (photo: Martin Viau, magazine Jobboom mai 2010, vol 11, no3)

Je tente depuis des années de convaincre ma conjointe des vertus du lombricompostage, une technique de compostage qui requiert des vers de terre au lieu de la lente décomposition des matières organiques par les micro-organismes du sol.

En effet, après 2 à 3 mois, on peut déjà récolter son compost comparativement à plus d’un an pour le compostage.  Un guide du lombicompostage rédigé par le centre d’agriculture biologique du Canada mentionne que

… les fermiers qui utilisent le lombricompost considèrent qu’il est sept fois plus riche que le compost et n’exige donc qu’un septième des quantités habituellement requises.

Mais tous ces bons arguments ne peuvent empêcher ma charmante conjointe de me montrer son dégoût à l’idée de savoir qu’il y a des vers de terre dans sa maison. BEURK. !!! me lance t-elle à la moindre évocation du sujet.

Usine à vers (worm factory)

Pourtant, Stéphane Lebel de la ferme Pousse-menu en a fait un métier. La ferme Eugénia en a même fait son principal chiffre d’affaire. Pour qu’il y ait de telles installations, il doit bien y avoir une demande quelque part. J’avoue que, jusqu’à aujourd’hui, l’équipement-maison offert par les entreprises au Québec pour récolter son fumier de vers ne m’avait pas convaincu. Pas mal de manipulation à mon goût. Pas nécessairement le temps de trier mes vers pour récolter le lombricompost. En furetant, j’ai trouvé, selon moi, l’outil idéal qui pourra sûrement mettre à bas la dernière barrière: the worm factory… pouvant être traduit comme l’usine à vers. Cet outil étagé permet le déplacement graduel des vers aux étages supérieures (vers la nourriture) laissant celui du bas sans vers et avec un compost frais.

C’est pas donné: souvent 100 et plu$. Ça fait cher le compost mais en faisant une recherche, 5 livres de compost de vers de terre vaut environ 7.00$. Comme un vers à compost mange l’équivalent de son poids en une journée et que ça en prend moins qu’un compost ordinaire, c’est le temps qui nous fera entrer dans notre argent. Qui plus est, on peut récolter le jus de compost avec le robinet situé à l’avant; un autre super fertilisant concentré. Et puis, ça se multiplie tout seul. 1 livre de vers peut se vendre entre 25$ et 40$ (sans les taxes)

Dans mes vieux jours, peut-être deviendrais-je jardinier-lombriculteur. Pour le moment, je continues mon pitch de vente.