Catalogue WM Ewing & Co's 1899 (Montréal)

Nous vous entretenons souvent de catalogues de semences anciens et nous souhaitions vous en glisser un mot aujourd’hui car ils nous aident grandement dans nos recherches. Les Américains collectionnent beaucoup ce type d’antiquité . Chez-nous au Québec, c’est marginal et surtout difficile à trouver car il y avait peu de compagnies comparativements aux États-Unis. Si vous rajoutez en plus la langue française et bien là… bonne chance. Ils sont encore plus rares. Et s’ils datent finalement d’avant 1900, ils deviennent très intéressants pour des collectionneurs comme nous.

En fait, ce n’est qu’une simple question d’offre et de demande.  Par exemple, un catalogue de 1890 de BURPEE, une entreprise de vente de semences américaine établit depuis 1881 pourrait se vendre entre 20 et 40$ U.S.. Je ne suis pas un estimateur d’antiquité mais je commence à avoir l’oeil.

Par contre, le grand nombre d’exemplaires en circulation (toutes années confondues) fera baisser le prix par rapport à un autre moins distribués; donc plus rare. C’est aussi simple que ça. Ah oui, j’oubliais… la condition du document joue pour beaucoup.

Robert Buist Company 1898 (Philapdelphie)

Au Québec, le peu d’intérêt pour ce genre d’objet le rend encore abordable.  C’est une question de culture j’imagine. Les américains semblent plus sentimentaux face à ces livres car, ils faut l’avouer, ils sont souvent très jolis. Les dessins à la mains, tant les fleurs, légumes, fruits que les objets ou les reconstitutions de scènes, évoquent une époque  aujourd’hui révolue. La page fronticipice donnait le ton. Souvent en couleur, les compagnies voulaient en mettre plein la vue et surtout, attirer l’oeil sur leurs produits. Ces petites oeuvres d’art s’adressaient à un public aisé ou aspirant le devenir.

Chez-nous, une bonne partie des entreprises de semences de la fin du XVIII et début XIXe siècle étaient anglophones. Elles importaient leurs graines d’Europe (Angleterre, France…) et des États-Unis (Massachusset, New-York…) . Très peu d’entreprises au Canada se lançaient dans la production de semences à cause principalement du climat mais aussi parce qu’une grande majorité des cultivateur récoltaient leurs propres semences.

Aujourd’hui Internet et l’informatique ont remplacé les belles images, les photographies en noir et blanc usées, les dessins faits mains. Ils sont distribués en format PDF, standardisés et imprimés à volonté. Il y a encore cet engouement de plusieurs irréductibles de recevoir par la poste LE catalogue en papier. Je ne les blâme pas car l’objet en tant que tel n’est pas très différent des anciens catalogues mis-à-part les photographies numériques, la couleur et la texture du papier glassé. Ils ont les mêmes informations et se centrent sur le même objectif: attirer votre attention sur LA semence à votre goût.  

Catalogue Rennie’s 1920 (Montréal)

Il existe certains endroits où vous pouvez consulter de vieilles copies de catalogues. Par exemple, les sociétés d’histoire sous l’appelation « agriculture ». Les musées, les archives des communautés religieuses, les collectionneurs comme moi, les écoles de formation en agriculture, les associations horticoles, les sites d’enchères ou petites annonces et j’en passe.  Parfois, les bric-à-brac d’une vente de garage, les antiquaires ou vente de succession d’une personnes âgées qui « casse » maison. Il y a une foule d’endroits qui pourraient dévoiler un trésor; suffit de savoir que c’en est un.   

Vous avez de vieux catalogue de semences du Québec et même ailleurs au Canada avant 1960, nous sommes preneurs… même très usés. Contactez-nous!