À force de côtoyer des passionnés de fruits et légumes anciens, les échanges deviennent immanquables. Bien que je concentres mes énergies à la culture de fruits et légumes du patrimoine du Québec, je ne dédaigne pas, à l’occasion, faire des expériences. La semaine dernière, j’ai pu mettre la main sur un légume peu connu au Québec qui, contrairement à ce que son nom indique, provient de la Chine: le crosne. Prononcez « crône ». Les anglophones l’appellent Chinese artichoke.
L’appellation de cette labiacée est un curieux mélange de circonstances.
En effet, importée en France du Japon en 1882 par Auguste Pailleux, ce dernier nomma ce légume du nom de son village « Crosne ». Il connut un développement commercial intéressant entre les deux guerres mondiales, puis régressa pour quasi-disparaître dans les années 1970. La trop faible productivité des plantes (l’espèce a subi, au fil des générations, une forte dégénérescence par la présence de virus) et la pénibilité de la récolte des tubercules, ont été les principales causes de la disparition du crosne en France. Une source mentionne que:
La régénération de l’espèce par culture in vitro engagée à l’École Nationale des ingénieurs des travaux horticoles et du Paysage en 1975, et les innovations phytotechniques ou technologiques qui l’ont suivi, sont à la base de la réémergence actuelle du crosne en France.
En ce qui concerne le Québec, je n’ai pu trouver, pour le moment, de sources crédibles quant à son introduction dans la province ou au pays. Aujourd’hui, on le retrouve sur tous les continents. Son goût est comparé à un fin mélange de châtaigne d’eau et de pomme de terre. Il se détériore rapidement à l’air libre. Aussi, si vous souhaitez en consommer tout l’hiver, installez-les dans du sable sec.
Culture: En automne, plantez dans un sol bien drainé à une profondeur d’environ 10 cm, 3 à 4 tubercules par butte. Chaque poquet (aussi appelé butte) devra être espacé de 40 cm chacun. Buttez la terre légèrement pendant la saison estivale pour une plus grande facilité de récolte vers la fin octobre puisque les bulbes sont fragiles. Utilisez un tamis pour vous aider à conserver uniquement les tubercules. Vous pouvez en fabriquez-un ou prendre une vieille raquette de tennis en bois obtenue dans une vente de garage. Installez un paillis par-dessus pour protégez des gels successifs. Faites attention, plante envahissante. Vous devrez installer un coupe bordure ou une barrière souterraine pour éviter la dispersion des rhizomes et perdre le contrôle.
Obtenez une recette simple sur le site de Gustave.tv.
Bonjour,
merci pour toutes ces informations. Pour ma part, je suis à Montréal et je les ai planté au printemps : est-ce que je peux les récolter à l’automne? À quel moment précisément?
Merci,
Josiane
Bonjour Madame Plamondon,
Pour répondre à votre question, la récolte des crosnes du Japon se fait à l’automne lorsque les plants sont desséchés.
Merci de nous lire.
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN
Sont-ils rustiques en zone 3? Ou il faut en replanter tous les ans?
Bonjour Monsieur Tremblay,
on estime la rusticité du crosne du Japon pouvant aller jusqu’en zone 3.
Toutefois, n’ayant jamais eu de commentaires de gens l’ayant planté dans cette zone, je suggérerai quand même un paillis de protection à l’automne jusqu’au printemps suivant. Et comme, c’est une plante vivace et envahissante… très envahissante (faut absolument la contrôler par une clôture souterraine), vous n’avez pas besoin d’en replanter. Par exemple, nous avions cru avoir tout arraché une année pour les besoins d’un restaurant et quelle ne fût pas notre surprise d’en voir pousser une profusion l’année suivante. Très prolifique.
Bien à vous!
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN
Bonjour…
Ou puis-je trouver des crosne ?
Bonjour Monsieur Landry,
Nous cultivons et vendons des crosnes.
Mais pour cette année, toutes nos commandes sont complètes.
Les prochains envois se feront l’an prochain à pareille date.
Bien à vous!
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN
Bonjour
Est il possible d avoir quelques plans pour cette année?
Bonjour, je ne vends plus de semences.
Vous pouvez en trouver via la Société des Plantes.
Bonne fin de journée.
Michel Richard
POTAGERS D’ANTAN