Au début de chaque nouvelle année, je planifie toujours les semences à reproduire en fonction de la baisse de leur taux de germination mais aussi pour refaire mes stocks. Et à chaque fois, je me fais prendre. Je fais soit trop pousser de variétés de tomates ou je sous-estime la grosseur des autres plants à maturité, entraînant évidemment un manque d’espace. Et 2017 n’a pas fait exception.
Toutefois, j’ai eu la brillance d’esprit, comparativement aux années précédentes, de demander un coup de main. Ayant été approché ce printemps par le Mouvement Vert, un regroupement de citoyens de ma région, pour un petit service, j’ai demandé à leur représentante Douce Labelle, d’envoyer un message Facebook pour connaître les personnes intéressées à prêter une parcelle de leur terrain cultivable afin d’accueillir mes « mis-de-cotés ». Au total, quatre gentilles âmes, se sont manifestées.
En fait, davantage se sont montrées intéressées mais les distance de déplacement coïncidaient mal avec mes trajets habituels. Je les remercie et leur dis « à une prochaine fois ». C’est ainsi qu’aux deux semaines environ, à partir du mois de mai, Olivier Painchaud des Jardins du Moutonblon, Anouka Dugal-Garand, Marc-Antoine Fontaine de Mouton Village et Marie-Hélène St-Martin recevaient ma visite pour une inspection visuelle mais aussi pour que je m’occupe des variétés adoptées.
Au final, je voulais leur dire un énorme merci pour leur ouverture à accueillir un inconnu chez-eux avec sa folle lubie de cultiver des « vieux légumes » comme dit ma mère de 87 ans. Je tenais plus particulièrement, avec leur permission, vous montrer leur visage et souligner leur contribution. Merci encore!

En haut à gauche: Marie-Hélène St-Martin. En bas à gauche: Olivier Painchaud. À droite: Anouka Dugal-Garant. Absent sur la photo: Marc-Antoine Fontaine.
Salut Michel,
un petit commentaire d’un jardinier un peu fou de là-bas loin vers l’est:
je cultive une parcelle qui ne « coïncide pas avec tes trajets habituels » (sud Allemagne) mais il n’empêche que le coup de main je pourrais quand même le donner! Par exemple, tous les ans je cultive une dizaine de plants de tomates pour une association de sauvegarde de plantes du Portugal, j’en récolte les graines et je les leur envoie; c’est un peu moins loin que le Québec mais le paquet (cette année 26000 graines) fait la route et arrive à bon port! Et quand je vois les enveloppes gigantesques que m’envoie Tatiana depuis sa Columbia Valley, je pense que les miennes pourraient tout aussi bien traverser l’Atlantique vers les Potagers d’antan!
C’est toi qui vois mais je suis sûr que tout est possible; pour information mon terrain est argileux et je pratique les purins d’ortie et de consoude, avec bonheur.
A bientôt
tomatamicalement!
Philippe Panassié (le « panassiéou » en pays d’Oc était au moyen-âge l’esclave qui pétrissait la pâte au fournil…)