Haricot Thibodeau de St-Jules

Haricot Thibodeau de St-Jules

Le haricot faisait parti intégrante de l’alimentation de nos ancêtres québécois. Frais ou séché, il se mangeait sous différentes formes. C’était un incontournable des potagers. En voici un dont on sait qu’il provient de notre merveilleux patrimoine alimentaire car il remonte au minimum au 19e siècle.

Haricot Thibodeau de St-Jules

Haricot Thibodeau de St-Jules

En effet, Monsieur René Paquet, un membre du semencier du patrimoine, a pu le retracer jusqu’à Monsieur Joseph-Edouard Boucher (1844-?) de Beauceville. Mais il est évident qu’il est encore plus vieux. En regardant la généalogie du personnage, on peut remonter jusqu’à son ancêtre, Jean Boucher (né en 1650 à St-Etienne-du-Bourg en France et mort au Québec en 1700 à St-Joachim). On ne peut qu’extrapoler qu’il puisse s’agir d’une très ancienne variété française lorsqu’on sait que les semences se transmettaient habituellement entre individus proches.

De fait, à partir de Joseph-Edouard Boucher, les graines auraient voyagé à travers le temps via sa famille ou très proches jusqu’à ce qu’elles atterrissent dans les mains de Monsieur Paquet par Madame Jeannine Thibodeau, de St-Jules de Beauce (d’où son appellation). Donné comme cadeau de mariage dans une tasse en 1973 par l’intermédiaire de sa tante Marie-Anne Boucher (1920-2009), cette dernière les tenaient de sa mère Angelina Rouleau Boucher (1896-?), fille de Joseph-Édouard Boucher.

Comme l’explique Monsieur Paquet, « les fleurs roses et ailes blanches« , produiront des gousses vertes contenant 6 grains allongés rectangulaires de couleur beige doré de 1,2 cm; « une ligne brune rougeâtre encercle le hile« . Elles bruniront avec le temps si vous les amenez à maturité pour la production de graines. Excellentes cuites au four, vous devrez attendre entre 80 et 90 jours pour les déguster frais.