Labour du printemps

En 1879, Le Journal d’Agriculture Illustré (volume 2, numéro 4) faisait la mention suivante:

La plupart de nos cultivateurs ne labourent pas assez profondément. C’est à peine si la charrue s’enfonce à plus de quatre ou cinq pouces. On laboure, trop souvent, à large sillons, de là un labour plat fort peu recommandable.

Le texte fait état qu’une profondeur idéale varierait entre 6 et 7 pouces pour un développement optimal des racines. Qui plus est, l’angle recommandé d’une tranche pour attendre cet objectif devrait mesurer neuf pouces de largeur; dix pouces pour les sillons à 7 pouces de profondeur. Mais la question demeure. Que choisir pour les labours: cheval, bœuf ou vache? La réponse est parue dans la même revue en 1848 (volume 1 numéro 1).

En effet, un lecteur ayant fait de nombreuses expériences prétendait qu’avec des chevaux, l’opération lui coûtait 3 francs, les bœufs 4 francs et les vaches 2 francs 15 sous. Les vaches avaient l’avantage de produire presqu’autant de lait qu’à l’habitude si bien conduite et d’une bonne constitution. Il ajoute qu’une demie journée de travail diminuait leur productivité de lait d’un huitième. Il est important de mentionner qu’il existait des races plus sujette à cette tâche sinon, l’agriculteur devait en utiliser 4 au lieu de deux pour tirer. Cela lui demandait un surplus de travail et de dextérité mais lui exigeait d’acheter 4 animaux au lieu de 2; une dépense qu’il ne pouvait trop souvent se permettre car plus de bouches à nourrir.

Ce n’est donc pas un hasard si bon nombre de cultivateurs « moins fortunés » n’hésitaient pas utiliser cette bête en comparaison aux bœufs et aux chevaux.