Les jardins de gare font leur apparition en Grande-Bretagne en même temps que s’y développe le système ferroviaire. Au Canada, en 1868, on parle des jardins de gare dans la publication Canada farmers, en particulier de celui du dépôt de Guelph en Ontario et des « autres jolis jardins le long de la voie de la division centrale du Grand Tronc ». Les plantes sont payées par l’employé et la compagnie fournit la clôture et aménage le sol.
Rapidement les compagnies ferroviaires comprennent l’importance de la gare: lieu de rencontre pour la collectivité. C’est aussi le lien avec le monde extérieur. Si cet endroit est chaleureux et accueillant, se dit-on, il sera attirant pour les immigrants et les touristes.
On décide donc de fleurir la gare et ses environs afin de montrer la richesse du sol et de promouvoir l’agriculture. On voit ainsi le jardin comme un moyen d’éducation pour la colonisation des terres.
Ci-dessus, le jardin de la gare Medecine Hat du chemin de fer Canadien Pacifique d’Alberta en 1887. La ligne vient d’être terminée et déjà la compagnie met l’accent sur l’embellissement des gares afin d’attirer les colons.