En plantant mes bulbes de tulipes ce week-end, je me suis souvenu d’une anectode sur ce sujet.
En effet, la « crise de la tulipe » ou « tulipomanie », sont les noms attribués, en histoire économique, à l’augmentation démentielle puis à l’effondrement tout aussi rapide des cours de l’oignon de tulipe dans le nord des Provinces-Unies entre 1634 – 1637 (aujourd’hui les Pays-Bas).
Tout ça débuta en 1593 où des marchands hollandais ramenèrent de Turquie des bulbes de tulipes, une nouvelle fleur qui devint prisée très rapidement. Et pour toute demande, il y a habituellement une offre proportionnelle.
Toutefois, dans ce cas-ci, les prix ont explosé suite à un virus bénin appelé « mosaïque » qui modifia l’apparence des pétales en laissant apparaître des motifs colorés ressemblant à des flammes. Commença dès lors le commerce de bulbes. Tout le monde en voulait et en revendait. Et plus on en voulait, moins il y en avait. On vendait tout: maisons, biens, économies personnelles, héritage… Bref, tout ce qu’on pouvait pour en posséder.
Par exemple, au sommet de la bulle, sur l’image de droite, une tulipe, connue sous le nom de « Vice-roi », dans un catalogue néerlandais de 1637 affichait un prix pouvant aller jusqu’à 4 200 florins (environ 1900 euros ou + de 2600$ canadiens).
5000 florins (prix équivalent à la valeur d’un immeuble bourgeois de l’époque à Amsterdam) furent, semble-t-il, la somme la plus élevée donnée pour une tulipe nommée Semper Augustus.
Pouvez-vous imaginer le montant généré en dollars d’aujourd’hui? Écoeurant!
Évidemment, à un moment donné, certains voulurent prendre leurs profits et s’enclencha aussitôt un spirale de vente pour ne pas tout perdre. Des vies ruinées, des fortunes envolées, des gens à la rue. Ce n’est pas pour rien si l’artiste de l’époque, Jan Brueghel le Jeune, peignit en 1640 une toile intitulée « Une Satire de la Tulipomanie » où l’on voit les spéculateurs représentés comme des singes écervelés. D’un côté les uns brandissent des tulipes et de l’autres des singes aux bourses remplis d’argent.
Pour en savoir davantage sur cette histoire qui nous en apprend beaucoup sur la nature humaine et sur ce phénomène qui se reproduit malheureusement trop souvent, encore aujourd’hui, consultez ce lien.