Avant qu’ils ne soient anciens, les fruits et les légumes du Québec ont débuté quelque part? Par de la sélection, des croisements, des essais et erreurs, ils ont parcouru les siècles pour qu’aujourd’hui par l’ardeur de nos ancêtres, nous puissions encore les savourer.
Et bien qu’il s’intéresse beaucoup aux anciens cultivars, Ken Taylor nous propose aujourd’hui ce qui sera sûrement les futures « anciennes » variétés du Québec de demain. Né en 1944 à Danville, une municipalité près d’Asbestos, il habite sur une ferme et ce n’est probablement pas un hasard s’il a toujours été attiré par ce qu’il y avait vraiment dans son assiette car ce qu’il y retrouvait étant jeune n’avait pas de ressemblances avec l’offre des supermarchés. Détenteur d’un doctorat en chimie de l’université McGill en 1969, il deviendra enseignant en biochimie au collège John Abbott à Sainte-Anne-de-Bellevue et ce, jusqu’à sa retraite en 2004. Ma formation m’a amené à
suivre pas à pas l’évolution du monde agricole en matière de fertilisation ou de lutte contre les maladies et les prédateurs. Et je surveille attentivement cette industrie alimentaire qui veut toujours nous entrer de force ses nouveautés dans l’estomac, comme les produits transgéniques, par exemple.
En effet, même si sa carrière principale se destine aux salles de classes, cela ne l’empêche pas d’acheter une grande ferme à l’Île Perrot, la ferme biologique de la Pointe-du-Moulin, où il mènera ses propres expériences agricoles notamment en matière de culture d’arbres fruitiers rustiques biologiques dans les territoires nordiques.
C’est d’ailleurs a lui qu’on attribue la redécouverte du melon de Montréal où, avec l’aide de multiples sélections, il hybridera le « mini-Montréal ».
De même, Au début des années 2000, il créera le melon « Lorraine » (voir photographie ci-haut), du prénom de sa conjointe, un fruit à la chair jaune sucrée et à la peau jaune vif .
C’est un pur hasard, dit-il. Un jour, parmi des dizaines de plants provenant de graines trouvées chez un collectionneur américain, voilà que l’un d’eux s’est mis à produire des melons à peau jaune en forme de ballon de football. Plutôt original, n’est-ce pas? Et il était délicieux.
L’une de ses grandes passions consiste à l’intérêt qu’il porte depuis plus de 30 ans aux variétés rustiques fruitières goûteuses qui produiront en quantité mais possèderont aussi des propriétés telles la fixation de l’azote dans le sol, la fructification même dans des sols pauvres, la rétention des terres, la résistance aux maladies et insectes… des supers plantes quoi!
Pour ceux et celles intéressés aux variétés inusités, nous partageons avec vous deux courts vidéos montrant Ken Taylor dans sa jungle, comme il aime le citer, là où il vous propose ses dernières recherches en matière de culture d’arbres et d’arbustes fruitiers rustiques (en anglais seulement).
Quel bon timing votre article Michel sur Ken Taylor, justement je voulais lui téléphoner pour lui demander le nom de son melon jaune *Lorraine car il y 3 ans, j’ai reçu des semences de mon journaliste préféré, M. Gingras car il avait été chez M. Taylor et cet été, j’ai cultivé ledit melon jaune et vraiment très bon! Et ont se rappelait plus de son nom.
Par ailleurs, je dois à M. Taylor d’avoir remis sur la mappe le ‘melon de Montréal’ il y a plusieurs années et depuis je le cultive avec un grand succès et il est encore à ce jour, mon melon préféré avec son odeur de muscade, une odeur ‘marketing’ pour mes papilles!
En terminant Michel, merci pour votre excellent travail de vulgarisateur, c’est toujours un plaisir de vous lire!
Il arrive souvent que nous lisions des blogues comme visiteur. Nous ne laissons pas souvent de commentaires mais de temps à autre, nous manifestons notre passage car nous savons qu’il sert de motivation à l’écrivain. Vous venez de faire notre journée Madame Collard. Merci de votre visite!
mais possèderont aussi des propriétés telles la fixation de l’azote dans le sol,
Je pense que c’est déformé comme affirmation, en fait il y a des plantes qui fixent l’azote, chez green barn nursery, ils vendent des plantes de permaculture qui fixe l’azote, mais pas des arbres fruitiers qui fixent l’azote… le trucs c’est de les planter en strate herbacée, ce qui permet alors une sorte de symbiose avec les arbres… sinon pour les arbres fruitiers qui fixent l’azote, je ne suis pas sur, mais il se peut que Ken ait une ou deux espèces exotiques qui font sa. Et pour terminer, je sais que le goumi du japon sa fixe l’azote, dommage que je ne me suis pas informé auprès de Ken s’il avait fait des tests ou pas car d,après ce que j’ai lu sur internet, c’est zoné 5…
En fait, en relisant mes notes, Monsieur Taylor fait des recherches sur l’argousier « Hippophae rhamnoides », un arbuste fruitier capable de capter les nitrogènes en suspend dans l’air et les transférer dans les racines pour ensuite fertiliser le sol.
De plus, dans le livre, Production et utilisation de l’argousier, il est noté à la page 11 que: « la teneur en azote total du sol était une fois et demie plus élevée moins de trois ans après l’établissement d’une plantation d’argousiers ». Vous pouvez vous diriger vers le vidéo suivant où Monsieur Taylor parle justement de cette plante (http://www.youtube.com/watch?v=YOpTrCGSc4E). Votre commentaire m’a permis de m’attarder davantage à cette belle variété. Je crois que je vais en planter l’année prochaine.
Merci d’avoir pris le temps de nous écrire et bonne fin de journée!
hey bien je me rappelle également grâce à vous que l’argousier avait cette capacité, je l’avais déjà lu quelques part, mais à chacun ses intérêts, l’argousier n’étant pas encore vraiment dans mes espèces d’arbres fruitiers fétiches. En terminant, Il faut noter que la capacité à capter les nitrogènes provient d’une bactérie!