Couverture du catalogue Guilbault de 1834 (source: Bibliothèque nationale du Québec)

En écrivant « La manière détaillée de planter les arbres » en août 1827, la revue La Bibliothèque canadienne, mit en lumière un fait intéressant: J. Donnellan fût cité pour la première fois et devena du même coup, le premier pépiniériste de Montréal à être évoqué par ce titre professionnel.

Et même s’il est difficile de savoir quelle pépinière fût la première à établir pignon sur rue en territoire défini comme celui du Bas-Canada, il semblerait que Joseph-Édouard Guilbault (voir article du 20 avril 2011), ait été parmi les premiers à imprimer en 1832 un catalogue de vente de plantes en français au Québec; catalogue intitulé : Catalogue des Arbres Fruitiers et d’Agrément, Plantes et Arbustes à Fleurs, Arbustes et Plantes de Serre, Racines et Plantes Bulbeuses, Arbres &  Plants Américains $& Indigènes & c., Graines Potagères et de Fleurs… cultivés et à vendre au Jardin Botanique de Guilbault, Coteau-Baron, rue Saint-Laurent , Montréal.  Quel titre!

Nous trouvions important de nous y attarder car en plus de nous donner une meilleure idée des plantes offertes à cette époque, ce n’est pas tout le monde qui peut se permettre de visiter la bibliothèque nationale du Québec pour consulter les deux seuls exemplaires (1832 et 1834) encore disponibles connus.

Ainsi, en se référant au catalogue de 1832, 828 végétaux étaient offerts mis-à-part le catalogue de fleurs où l’on retrouvait respectivement 50 espèces différentes.

D’ailleurs, une annonce parue en 1831 dans le journal «La Minerve» invitait justement les gens à venir admirer les plantes importées des États-Unis et d’Europe.  

On y offre donc  (les chiffres avec parenthèses proviennent du catalogue de 1834 coparativement à celui de 1832): 9 (15) cultivars de poiriers, 32 (90) de pommiers, 8 (11) de cerisiers, 13 (24) de pruniers, 6 (6) de pêchers 4 cognassiers, des fraises (15), des vignes à raisins (12), framboisiers (5), etc.

Le catalogue de 1834 augmente considérablement l’offre de végétaux jusqu’à 2011 plantes différentes.  Groseilliers épineux, groseilliers à grappes, noyers, noisetiers, épines-vinettes et grenadiers ne sont que quelques autres exemples des ajouts. Malheureusement, la documentation consultée ne nous a pas permis de connaître les noms des cultivars. Nous comptons nous rattraper lorsque nous irons à Québec lors d’une prochaine fois.

En passant, si vous trouvez l’un de ces catalogues dans une brocante ou chez un antiquaire, nous sommes acheteurs.