Un deux pour un pour cette carte postale d’avril.

Vous pourrez remarquer à gauche l’utilisation d’une méthode de plantation du début du siècle passé (date inconnue) versus celle, plus moderne de 1968. Les changements technologiques depuis 100 ans ont littéralement transformé  l’agriculture.  Ma conjointe, avec ses termes techniques, appelle ça « l’accélération historique ». 

En effet, après avoir, pendant des générations, appliqué des méthodes dites tradtionnelles où la demande de main-d’oeuvre était importante et tout se faisait à la main ou presque, la venue de la mécanisation adaptée à l’agriculture a fait exploser la productivité et diminué peu a peu la main-d’oeuvre requise. Mais ces changements ont eu un coût monétaire et bon nombre de propriétaires de fermes n’ont pu résister car ces derniers ne pouvaient plus payer les sommes investies découlant d’une telle modernisation (nouvelles machineries, engrais, insecticides, herbicides, etc.) conjugué à une  diminution des revenus à cause justement d’une baisse des prix liées à l’augmentation de la productivité. Ça, c’est sans citer l’exode rural, la dévalorisation de la fonction, le manque de relève, etc.

D’années en années, le « cultivateur » est donc devenu un « producteur » et aujourd’hui un « gestionnaire d’entreprise agricole ».

Maintenant, une majorité des terres cultivées appartiennent à une poignée d’individus contrairement à jadis où, sur une même superficie, plusieurs familles pouvaient vivre de leur travail. Pour vous donner une idée, en 2006, 30 675 fermes étaient recensées au Québec, soit 5316 de moins qu’en 1996. C’est un peu plus de 10 fermes par semaine qui a cessé toutes activités durant cette période. C’est très malheureux. Le risible dans tout cela, la mode ne semble guère avoir évoluée. On voit les priorités!