Premièrement, pour une question de climat.
Nous habitons à Saint-Denis-sur-Richelieu, une zone classée 5a. Notre région est propice à l’agriculture grâce à un sol argileux et aux sédiments déposés suite au passage de la mer de Champlain. Nous demeurons justement près de Saint-Hyacinthe, une technopole agroalimentaire. Nos savoir-faire.
Toutefois, malgré la générosité de son sol, notre situation géographique nordique nous oblige à recourir à des plantes bien adaptées.
En effet, elles doivent produire rapidement à l’intérieur de 160 jours environs soit entre le milieu mai et la fin septembre (moments habituelles où il n’y pas de risques de gel). Nos ancêtres l’avaient très bien compris.
C’est pour cette raison qu’ils ont développé au fil des siècles une foule de plantes uniques pouvant répondre à cet objectif.
Deuxièmement, pour retrouver ces spécimens rares voire en voie d’extinction et leur redonner une place dans nos assiettes. Car c’était vraiment leur but premier; nourrir leur protecteur. Un véritable cercle de vie puisque l’un n’allait pas sans l’autre. Bonne découverte dans les semaines à venir!
L’agriculture moderne a fait des choix. Si on prend la tomate, elle a UN goût. Sa peau résiste au transport. Et si elle pouvait être carrée, Dieu sait quels casse-tête cela épargnerait aux distributeurs.
Et s’il arrivait à la tomate ce qui est en train de se produire pour la banane ? La sécurité est dans la variété. Et des légumes adaptés à notre climat, à notre terroir, c’est mieux que des tomates de caoutchouc qui viennent de Floride et qui n’ont même pas la couleur d’une vraie tomate.
J’aime ça, avoir une place pour en jaser!
Bonjour Tarzile,
Je suis très heureux de te compter comme ma première lectrice m’ayant laissé un commentaire.
Et bien, sais-tu quoi! les tomates carrées n’existent pas encore mais le melon cubique oui.
Je te suggère d’aller consulter le lien suivant (http://www.japanlifestyle.fr/fr/voyage/64-voyage/108-le-japon-carre) pour voir jusqu’où la génétique et l’ingéniosité des hommes iront pour répondre aux besoins de l’industrie moderne.
En passant, ton livre est excellent. Je fais régulièrement des recettes.
Et bien Tarzile, tu ne me croieras peut-être pas mais j’ai trouvé la « tomate carrée ».
En effet, en faisant des recherches sur un agronome peu connu du public mais très reconnu dans son milieu, j’ai pu m’apercevoir qu’elle avait déjà été « fabriqué par ce dernier. Cet hybride de tomate italienne aux angles prononcés, charnu et relativement dur, fut cultivé industriellement durant plusieurs années dans toute la province du Québec. J’en parlerai c’est sûr! J’en apprendrai tous les jours!!!!!
Bonjour Michel, je viens juste de découvrir votre très très beau et interressant blog. Alors je pars du début pour me taper l’intégralité. Un petit peu chaque jour…Bien heureuse de pouvoir partager avec des gens aussi captivés (et encore plus car en plus de jardiner, vous écrivez!) par les vrais choses de la vie.
Dites-moi, vous avez de magnifique photos anciennes de potagers et d’agriculteur, Viennent-elles d’un ouvrage en particulier ou de plusieurs sources?
Merci à vous! Katy, Rimouski
Vous êtes bien aimable et j’espère que votre lecture vous en apprendra davantage sur notre bel héritage agricole collectif.
Ce trésor est encore bien vivant et il n’en tient qu’à nous de le préserver. Les gens qui en prennent soin sont aussi des passionnés et je n’ai le mérite que de transférer cette passion en mots, La vie m’a donné une certaines habileté pour l’écriture mais elle a et est encore plus généreuse de mettre sur mon chemin des gens qui semblent résonner au diapason de cet intérêt. Ce partage est un privilège et au cours de ces échanges, plusieurs nous envois des photographies d’époque sur ce thème. Elles peuvent aussi provenir de fonds d’archives, d’anciens ouvrages, de notre banque de photos personnelle, du web, bref, de partout.
Bonne lecture!
Véronique Lemonde et Michel Richard