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Archives quotidiennes : 18 octobre 2011

Le melon de Montréal (mise à jour)

18 mardi Oct 2011

Posted by Michel in Fruits du Québec

≈ 19 commentaires

Culture du melon de Montréal sous chassis

Encore une fois, nous faison une mise à jour de cette fantastique variété.

En effet, suite à la lecture de documents concernant sa ré-émergence vers 1996, nous avons tenu à rectifier certaines infos et spécifier encore davantage son historique.  La partie en bleue, en bas du texte, a donc été mise à jour si vous voulez immédiatement y accéder.

Le melon de Montréal, connu aussi sous les noms de « Montreal market muskmelon », « melon muscade » et « Montreal nutmeg melon », a été cultivé d’aussi loin que 1684 par les Jésuites et ce, jusqu’aux alentours de 1950 par des fermes situées sur ce qu’on appelle aujourd’hui « Notre-Dame-de-Grâce ». Comme la souche originale se perd dans le temps, les écrits prétendent qu’à travers les siècles il y aurait eu croisement avec, entre autre, le melon « Cavaillon » et le « Giant Green nutmeg » des États-Unis.

Quoi qu’il en soit, le melon a été méticuleusement sélectionné à partir du milieu du 17e siècle avant d’être stabilisé en 1870 sous l’appellation « melon de Montréal« . Dans les années 1880, le grainetier américain Burpee écrivait dans son catalogue qu’il était l’un des plus gros vendeurs à travers la Nouvelle-Angleterre.

Parenthèse; Pourquoi l’autoroute Décarie porte t-elle ce nom?  Ah! Ah! Vous ne vous êtes jamais posés la question? Simplement  parce qu’à l’époque, les terres de la famille Décarie, un des plus gros producteurs du melon de Montréal, étaient situées sous cette autoroute. Aussi reconnu pour produire les plus gros il les exportaient dans les hôtels chics des États-Unis tels New York, Philadelphie, Boston et Chicago.  Comme tout produit dispendieux, les prix allaient de paire. Par exemple, en 1906, un melon classé catégorie 1 valait entre 8$ et 10$ la douzaine. En 1907, le prix avait grimpé à 15$ la douzaine. Et en 1921, après la première guerre mondiale, ce montant avait explosé pouvant aller de 25$ à 35$ la douzaine. Ce n’est donc pas pour rien si de nombreuses sources font état qu’une seule tranche de ce melon  valait 1$ à 1,50$ pièce; soit le prix d’un steak pour l’époque.

Pourquoi a t-il, disparu puisqu’il était si rentable?

Melon de Montréal en 1935

En fait, les droits de production des semences appartenaient aux familles Décarie et Gorman, des noms de ceux qui avaient perfectionnées les souches originales.  Lorsque celles-ci ont disparues, personnes n’a racheté ces droits ou pris la relève.

De plus, lorsque « l’agro-business » a fait sont entrée progressive, l’industrie a privilégié des variétés requérant moins de main-d’oeuvre, d’attention au champ et se transportant mieux. Bref, sans vouloir faire de jeux de mots, le melon de Montréal ne faisait plus le poids car sa culture était tout le contraire. Par exemple, il était tellement fragile qu’il existait des compagnies dédiées exclusivement au transport du melon de Montréal.

À partir de 1920, sa popularité décline et les fermes qui en faisait le commerce sont absorbées par l’urbanisation. Et à partir de 1954, plus aucune mention dans aucun catalogue de semences… plus rien. De nombreuses raisons sont évoquées pour expliquer le coup de grâce. La plus logique est la suivante: Il semblerait que le génome du melon de Montréal ne soit pas stable et qu’on soit obligé de sélectionner années après années les meilleurs spécimens répondant aux caractéristiques recherchées: large, à chair verte et à saveur musquée  très aromatique. Avec la venue des hybrides, d’une demande des consommateurs pour des cultivars à maturité plus rapides, la souche originelle se serait perdue.

Monsieur Fred Aubin aurait été le dernier fermier (14 juillet 1929 – 9 juin 2003) à l’avoir cultivé.

Mark Abley, anciennement journaliste chez The Gazette

En 1996, Mark Abley, journaliste à The Gazette retrouve un lot de  semences  nommé PI 273442 dans une banque de graines au North Central Regional Plant Introduction Station à Ames en Iowa.

Toutefois, la curatrice Kathy Reitsma ne peut confirmer si les graines  proviennent bel et bien du melon de Montréal. Elle peut cependant  affirmer  qu’avant leur arrivée, elles ont bifurquées par la station de Geneva à New York où elles portaient le numéro 474 ainsi qu’une mention « Montréal »: W.H. Perron, une ancienne entreprise grainetière aujourd’hui connue sous le nom de  Horticlub. Une note au dossier aurait également été ajouté indiquant:

L’authentique melon de Montréal (« Genuine Montreal Market ») n’est plus cultivé dans la région de Montréal; « Montreal » est plus petit, pas aussi épais (« not as thick »), ressemble davantage à un gros « Hackensack »…. le terme Hackensack » réfère à un type de melon distinct de melon de Montréal, NDLA.  

Est-ce donc une variété créée par W.H. Perron? Y a t-il eu croisement en 1987 entre la station de New York et celle de l’Iowa lors d’une reculture?  L’origine semble ainsi nébuleuse et plusieurs encore aujourd’hui doutent de l’authenticité du fruit.

Quoi qu’il en soit, Mark Abley remet, toujours en 1996, 200 graines au pépiniériste Ken Taylor de la ferme Pointe-de-l’Îe, dont il arrive à en faire germer une seule. À la lumière de ses observations, il y décèle plusieurs caractéristiques en lien avec le melon de Montréal notamment un gros melon de 25 livres de formes ovoïde avec 10 côtes bien définies, à la chair verte pâle et au goût épicé. Il pourra en récolter 200 autres semences et par la suite faire pousser des milliers de plants.

Pendant plusieurs année, il rafine ses procédés et parvient même à faire des sélections particulières. Si vous allez à sa pépinière, vous pourrez y retrouver une nouvelle variété créée par lui-même nommé le mini-Montréal dérivé des semences obtenues. Quel périple!

Aujourd’hui, ce melon est à protéger dans « l’arche vivante » par l’organisme Slow Food Québec.

Culture: Dans les régions à saison courte, faites des semis intérieurs 4 semaines avant la date de transplantation. Le plant demande de la chaleur (entre 25 et 30ºC) pour germer et un développement optimal. Un arrosage abondant doit suivre la transplantation. Pour de meilleurs résultats, cultivez en couche de 1 mètre de large muni d’un couvercle ajustable pour maintenir la chaleur. Attention aux racines fragiles. Maturité: De 70 à 90 jours.
Si vous souhaitez connaître comment il était cultivé à l’époque, lisez l’article du 30 septembre 2011 « Édouard Roy et le melon de Montréal.

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