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Potagers d'antan

~ – Découvrez les fruits et légumes rares du Québec –

Potagers d'antan

Archives mensuelles : septembre 2011

Édouard Roy et le melon de Montréal

30 vendredi Sep 2011

Posted by Michel in Fruits du Québec

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Édouard Roy et Anne-Marie Passebon

Selon nous, il existe des histoires de vie qui, même si elles paraissent anodines pour certains, sont de véritables trésors pour d’autres. C’est dans cette optique qu’il nous est apparu essentiel de rendre hommage à un pan de vie de Monsieur  Édouard Roy. Âgé de 87 ans, il est peut-être aujourd’hui l’une des rares personnes encore capables de nous raconter la façon dont on cultivait le melon de Montréal de manière commerciale dans les années 1930. Nous tenons à remercier chaleureusement sa nièce, Anne-Marie Passebon et son conjoint Michel Passebon sans qui, cette rencontre n’aurait jamais été possible.En effet, suite à un commentaire de Madame Passebon sur ce blogue, celle-ci nous révéla que son oncle avait cultivé ce fruit sur la ferme parentale de 25 hectares, la ferme Roy, autrefois située sur ce qu’on appelle aujourd’hui le parc KENT sur le chemin de la Côte-des-Neiges à Montréal. Elle nous expliquait qu’il se souvenait de nombreux anecdotes et chose encore plus rare, la vraie manière dont on le cultivait anciennement.

De fait, de nombreux écrits ont été publiés sur l’historique, sa description physique, son goût, les raisons possibles de sa disparition, sa redécouverte jusqu’à sa réintroductions dans nos potagers.

Toutefois, combien de gens en 2011 peuvent encore se vanter d’avoir encore le souvenir des techniques de sa culture ancestrale. J’étais donc impatient de les rencontrer et d’entendre de vive voix cette version vivante du passé.

Édouard Roy et Marie-Louise Beaucage

Dès le départ, Monsieur Roy explique qu’adolescent, il revient du pensionnat à chaque été pour travailler sur la ferme de son père, lui aussi nommé Édouard Roy. Ce dernier avait appris les techniques de culture de la famille Décarie, l’une des plus grandes entreprises à produire ce fruit si convoité par les familles fortunées anglaises tant américaines que canadiennes. Les « big shots » se plaisait-il à dire.

Selon les dires de Monsieur Roy (fils), les Décaries produisaient de « véritables chef-d’oeuvres ». Cette manne avait incité Édouard Roy (père) à se lancer dans cette production; pratiquant déjà la culture maraîchère.

Effectivement, la production de ce fruit en valait la peine car une tranche pouvait s’échanger jusqu’à 1,50$ dans les hôtels luxueux de New-York, Tennesse, Boston, etc. (voir article du 27 octobre 2010). Une véritable fortune pour cette période et peu de gens pouvaient se l’offrir. Ce n’est donc pas pour rien si la ferme Roy devait embaucher un homme armé pour garder les champs la nuit tellement ils valaient chers.

Tout d’abord, les graines étaient sélectionnées en fonction de la grosseur du fruit à produire (petits ou gros). Celles-ci étaient plantées dans des pots de tourbes en couche chaude dès la fin février – début mars. Êtes-vous certains des mois lui demandais-je? Oui, oui, répondit-il mais les couches étaient munies de châssis doubles et orientés plein soleil pour contrer le froid. De cette manière, « on pouvait produire du melon prêt beaucoup plus tôt » renchérit-il.

Melon de Montréal (Ferme Roy) août 1938

Par la suite, dès que la température le permettait, « on creusait des fosses en lignes d’environ 2 pieds par 2 pieds remplies de fumier ». Le melon est gourmand en eau et en énergie. Il était très important de le changer d’endroit chaque année pour empêcher le développement de maladies.

De plus, selon l’expérience de Monsieur Roy (fils), le melon exigeait de fréquentes manipulations.

Par exemple, pour qu’il mûrisse de manière uniforme mais aussi assurer sa rondeur, il se devait d’être tourné à la main régulièrement. Un quart de tour par semaine. On le déposait sur de grosses roches plates (voir photo ci-haut). La chaleur accumulée pendant la journée était transférée au fruit durant la nuit mais l’empêchait aussi de toucher le sol et occasionner son pourrissement.

Avec ces soins, il pouvait être récolté dès la mi-août et envoyé au marché Dionne & Dionne, leur lieu de distribution. « On mettait 6 ou 7 fruits par panier qu’on avait pris soin de séparer avec du foin » et ce, pour éviter les meurtrisseures. Le melon de Montréal est fragile et il ne se conserve pas longtemps après sa cueillette (une semaine maximum). Des entreprises spécialisées étaient attitrées uniquement à son transport.

Champs de melons de Montréal (Ferme Roy) août 1938

Il sourit en se remémorant les moments où le premier Ministre du Québec, Louis-Alexandre Taschereau venait chercher personnellement son melon. Lorsque son père avait connaissance de sa visite en début de saison, il choississait un petit melon qui allait devenir très gros et y gravait les initiale L. A. T.

Il se souvient aussi de l’abandon de cette production dans les années 40 par la ferme à cause des changements d’habitude des consommateurs. « Les gens se sont tannés de manger du gros melon ». « Ils voulaient du petit cantaloup » ajouta t-il. Effectivement, leurs plus gros melons de Montréal pouvaient peser jusqu’à 16 livres.

En plus, « ça prenait beaucoup de monde » pour le cultiver. « Ça coûtait cher », conclua t-il.

Malheureusement, la rencontre de ce vendredi 26 août 2011 fût trop brève. Monsieur Roy était attendu ailleurs. En remerciements, j’offris à mes hôtes pour leur hospitalité deux sachets de semences du melon de Montréal cultivé chez-moi. Sa nièce promet à son oncle, si l’avenir le permet, d’en faire pousser l’année prochaine et de lui refaire goûter cette saveur du passé. J’espère seulement que les graines sauront digne du fruit de l’époque.

Merci de votre merveilleux témoignage. Merci aux noms de tous ceux qui s’en inspireront et ce, pour la postérité.

Toute reproduction des images est interdite sans le consentement de Madame Anne-Marie Passebon.

Les jeunes pousses, cultiver le plaisir de bien manger

29 jeudi Sep 2011

Posted by Michel in Non classé

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Comme nous l’avons écrit auparavant dans d’autres articles, il existe une foule d’initiatives au Québec, souvent très peu connues, en lien avec la pratique agricole et les aspects de la vie qui y sont reliés.  Nous croyons important vous en faire part puisqu’elles pourraient peut-être amener un « plus » dans votre vie ou celle de vos proches. Parmi l’une d’entre ellles, citons jeunes pousses.

Jeunes pousses est un organisme national à but non lucratif voué à la promotion de saines habitudes alimentaires auprès des jeunes dans leurs milieux de vie. Par son approche expérientielle axée sur les plaisirs de manger, Jeunes pousses propose des projets novateurs qui vont de la découverte de l’origine des aliments à l’éveil sensoriel au goût.
Fondé à Waterville par Martine David, l’idée derrière « Jeunes pousses » a germé (jeu de mots non voulu) en 2005 suite au constat navrant d’une offre alimentaire « peu tentante » sur le marché pour ses trois enfants. À la suite de ses recherches sur les alternatives promues dans d’autres pays, elle découvre toutes sortes d’outils appropriés aux groupes d’âges de ses bambins. 
Nous voulons jouer le rôle que d’autres organismes jouent dans d’autres pays qui est un rôle mobilisateur et de soutien en matériel et en outils qui favorisent les communautés de pratiques à travers le Québec.

La caravane du goût (image: Imacom Maxime Picard)

Ainsi, les activités concrètes sont orientées pour améliorer les habitudes alimentaires. Et comment ils font cela? Par exemple, des élèves du primaire ou des garderies vont mettre sur pied un potager. Des chefs vont montrer aux enfants comment concevoir des repas nutritifs et simples. Via leur « caravane du goût », ils se déplacent dans les festivals pour sensibiliser les jeunes, etc.
 
Bref, une foule de moyens ludiques mais surtout très expérientielles sont mis de l’avant pour permettre aux enfants de répondre à des questions aussi terre-à-terre que « d’où viennent les légumes? » mais surtout leur montrer les plaisirs de bien manger. Vous souhaitez développer de telles activités par chez-vous, n’hésitez pas à les contacter.
 
 

Comment reproduire et conserver vos semences de céleri

28 mercredi Sep 2011

Posted by Michel in Production de vos semences

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Graines de céleri (source: http://www.creapharma.ch)

Connaissez-vous des jardiniers amateurs qui cultivent le céleri? Pour notre part, non et ça fait belle lurette qu’on visite des potagers. Lorsqu’on fait notre épicerie, nous nous désolons souvent de n’y voir qu’une seule variété. Le catalogue de Dupuy & Ferguson de 1932 en dénombrait pas moins de 13 sortes différentes. Une plus grande diversité en inciterait peut-être certains à en planter.

Quoi qu’il en soit, la production de semences de céleri est relativement facile mais demande de nombreuses manipulations car elle est biannuelle. En plus des maladies et des ravageurs, ça explique peut-être pour quelles raisons si peu de personnes produisent des graines.

Pourtant, elles se conservent jusqu’à 8 ans et peuvent être utilisées comme condiment, huile essentielle et dans divers remèdes.

Toutefois, entre 6 et 8 ans, elles perdent leur taux de germination d’au moins 50%. Pour ceux intéressés à produire des semences, il est important de savoir que même si les fleurs du céleri sont hermaphrodites, le céleri à tige (Apium graveolens var. dulce), le céleri-rave (Apium graveolens var. rapaceum) et le céleri-feuille (Apium graveolens var. secalinum) peuvent se croiser entre eux et qu’une distance de 800 mètres est obligatoire pour éviter une contamination croisée. Mais comme il n’y en a tellement peu qui en font pousser, vous ne risquez pas grand chose.

fleurs de céleri (source: http://salmiagondis.over-blog.com)

  1. Lors de la première année, cultivez votre céleri comme si vous souhaitiez le consommer frais. Pour la plantation, référez-vous aux instructions habituellement inscrites sur le sachet. Il est essentiel d’en planter plusieurs (minimum 7, selon nous) car rendu en automne, vous devrez choisir les plus beaux spécimens en santé répondant aux caractéristiques du cultivar.
  2. À l’automne, taillez les feuilles et les tiges presqu’au ras du sol. Déterrez le plant mais en conservant la motte de terre humide autour des racines. Replantez-les dans un pot. Faites attention de ne pas les endommager durant le processus.
  3. Rangez-les dans un abris humide aussi près que possible du 0 degré celsius… en chambre froide par exemple. Vous aurez peut-être à recouvrir les racines de terre supplémentaire. Certains vont même entourer le plant de paille. Ceci pour le protéger si la température descendait sous zéro. Assurez-vous que le plant ne manque pas d’eau durant l’hiver. Faites une vérification de temps à autre.
  4. Lorsque le printemps sera de retour, éliminez les feuille et les branches en mauvais état si elles ont poussées.
  5. Sortez vos plants et replantez-les au potager, espacés d’au moins 60 cm (2 pieds). Ils reprendront du tonus et ne soyez pas surpris s’ils deviennent volumineux. À cette étape, des tiges florales sont supposées poindre à partir du sol. Celles-ci devraient mesurer entre 60 et 90 cm (2 à 3 pieds). Certaines variétés pourraient exiger un tuteur.
  6. La récolte des graines se fait à intervalles irréguliers puisque les semences ne mûrissent pas en même temps. Prenez un sac en papier et secouez-les à l’intérieur. Cela vous facilitera la tâche.
  7. Inscrivez le nom et l’année de récolte du cultivar sur un sachet en papier que vous conservez dans un endroit sec, sans lumière et au frais.

La tomate Montreal tasty

27 mardi Sep 2011

Posted by Michel in Fruits du Québec

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Tomate Petitbec en comparaison aux tomates Petit moineau (en bas) et Montreal Tasty (en haut)

Tomate Petitbec en comparaison aux tomates Petit moineau (en bas) et Montreal Tasty (en haut)

En consultant de nombreuses archives sur cette variété, nous avons été surpris devant un article de Pierre Gingras publié dans le journal La Presse du samedi 9 septembre 2006, où ce dernier  affirmait, photo à l’appui, que cette tomate était jaune.  Nos sources quant à elles, nous confirmaient plutôt une tomate rouge. Monsieur Gingras appuyait ses écrits à la grande expérience de Manon Collard. Que croire? Rien de tel que de valider à la source pensa t-on.

En contactant cette dernière, celle-ci nous confirma qu’il y avait bel et bien eu une erreur de photographie lors de la parution du journal. Nous la remerçions chaleureusement pour ces précisions car il est facile de reproduire des faussetés dans ce monde de la préservation des semences. Si jamais vous tombez sur cet article soyez prévenu.

Plant de tomates Montreal Tasty

Plant de tomates Montreal Tasty

Pour en revenir à cette tomate, sachez qu’elle aurait été anciennement cultivé dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal entre 1920 et 1950. Nous n’avons malheureusement pu mettre la main sur une datation plus précise. Cultivar compact fixé de mi-saison (maturité de 75 jours) d’une hauteur d’environ 1 m 50, les fruits charnus de grosseurs variables (entre 100 et 300 grammes) sont rouges à raison de 5 à 6 par tige. Certains spécimens seront ronds et lisses tandis que d’autres seront applatis côtelés et ce, sur la même grappe. Elle possède une bonne teneur en sucre avec un soupçon d’acidité.  Elle serait résistante à la verticilliose, une maladie fongique qui frappe d’abord les feuilles du bas. Elle est destinée au marché frais ou pour les conserves.

Comme son historique nous apparaît encore nébuleuse, nous aimerions éclaircir davantage le parcours de cette tomate, héritage du Québec. Si vous avez des infos complémentaires, nous vous en serions reconnaissants de nous les partager.

Les kiosques à légumes… pas pour tout le monde.

26 lundi Sep 2011

Posted by Michel in Non classé

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Ne vous êtes-vous jamais posés la question à savoir pour quelles raisons il y avait si peu de kiosques à légumes sur le bord des routes? Il y a quelques années, nous avons voulu en ériger un devant chez-nous au bord du chemin. C’était pour nous, une manière naturelle de reproduire un mode de vie d’antan et ajouter du pitoresque à notre coin de campagne.

Dès lors, ma conjointe s’informe, histoire de connaître s’il y avait des règlementations. On commence tout d’abord par notre municipalité qui nous refère illico à l’Union des Producteurs Agricoles (UPA). Après quelques détours téléphoniques pour être référé à la bonne personne, nous apprenons qu’on doit s’inscrire à cette union pour 1500$ par année. Mais pour avoir la possibilité de cotiser, nous devions générer un chiffre d’affaires de plus de 5000.00$ par année. Sans cela, nous risquions de payer une amende. C’est donc 30% du chiffre d’affaires qui s’en allait dès le départ et ce, sans avoir fait un seul sous. Nous comprenions maintenant pourquoi Monsieur Jean-François Lévêque, proriétaire des Jardins de l’Écoumène, a fait une sortie publique dans les médias.

En effet, un article intitulé « un petit semencier en colère » paru dans Cyberpresse le 24 septembre dernier souligne l’injustice de Monsieur Lévêque à payer cette cotisation lorsque de grandes multinationales, elles, n’ont pas à le faire. Le monopole de l’UPA  est vertement critiqué depuis plusieurs années par plusieurs agriculteurs devant de nombreuses pratiques illogiques et la tension monte pour le briser. Comme Monsieur Lévêque le dit si bien en se référant à l’article 20 de la Déclaration universelle des droits de : «Nul ne peut être obligé de faire partie d’une association.»

Pour notre part, il n’y aura pas de kiosque de fruits et légumes chez-nous… pas encore. On se demande ce qu’aurait pensé nos arrières grands-parents devant cette ridicule bureaucratie.

Un geste ancestral

23 vendredi Sep 2011

Posted by Michel in Non classé

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Écossage de haricots Héritage Doré

Depuis plusieurs années, nous récoltons nos semences. À l’automne, c’est devenu une tradition pour ma petite fille puisque dès l’âge de 2 ans, elle nous aidait déjà à écosser les fêves. Ce dernier week-end, ce fût au tour de son frère, âgé de 18 mois, d’être initié par sa grande soeur. Assis dans sa chaise haute,  il tente de percer les gousses séchées avec ses petits doigts pour y déloger les graines en imitant sa soeur et ce, sous la supervision de sa maman. Plusieurs se retrouveront sur le sol, quelques-unes sur le chat. Mais quelle importance… nous sommes réunis.

Je me souviens d’une soirée où mes parents, arrivés à l’improviste, et toute notre petite famille sommes attablés devant une montagne de haricots secs à écosser. Nous parlons de tout et de rien et nous rions. Cette simple tâche nous rassemble car chacun y contribue à son rythme et selon ses capacités. En une soirée, elles étaient toutes prêtes pour être plantées l’année suivante ou disponibles pour l’expédition. Seul, cela m’aurait pris des heures et des heures supplémentaires.

Ainsi, la tâche a été accompli sans s’en rendre compte et le temps a passé si vite en agréable compagnie. Ces moments précieux nous rappelle qu’anciennement, d’autres familles ont sûrement comme nous, répété ces gestes des milliers de fois. Cela a sûrement contribué à tisser des liens ancore plus serrés entre leurs membres et d’une certaine manière, la reproduction de ce geste ancestral  nous lie à notre passé.

Pour mes enfants, le contexte se prête bien aussi pour apprendre à compter, l’histoire, la botanique, à différencier les semences impropres, à les classer par grosseur. Mais aussi pour socialiser, raconter des histoires, bref, passer du temps auprès de ceux qu’on aime. Ma fille comprend qu’il y a un monde plus grand que son village car elle m’aide parfois pour les envois postaux et elle est curieuse de savoir où s’en vont nos semences. Si un jour vous faites un achat via notre section « pour commander », sachez qu’il y aura davantage que de simples graines dans votre sachet. 

Bonne fin de semaine!

Trinquons à notre 200e article

22 jeudi Sep 2011

Posted by Michel in Non classé

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Quoi de mieux, comme au 18e siècle, de trinquer avec une limonade pour ce 200e article.

En effet, durant cette période, on distingue les liqueurs ou eaux rafraîchissantes de printemps et d’été des liqueurs « pour fortifier et donner chaleur en hiver ».

Parmi les premières, on retrouve les eaux glacées de fleurs (violettes, oranges, roses) et les eaux glacées de fruits (framboises, cerises, groseilles, oranges). Il s’agit simplement de macérations dans de l’eau et du sucre. Limonade et orangeades ne sont que des variantes d’eau, de citron et d’orange. Les eaux d’épices (cannelle, anis, coriandre), même si elles sont servies glacées, sont considérées comme des liqueurs d’hiver. Certains « esprits aromatiques » se nomment aussi « eaux » lorsqu’on les distille avec ces épices.

Jacques-Pierre de Taffanel de la Jonquière (1685-1752) (source: http://fr.wikipedia.org)

Il semblerait que le gouverneur de la Nouvelle-France de 1749 à 1752, Jacques-Pierre de Taffanel de la Jonquière, possèdait de nombreuses fioles de ratafia (fruit), d’eau de cannelle, d’orangette et d’eau cordiale (mélisse et écorce de citron).

On vous donne justement une recette de limonade trouvée dans un ancien livre de recettes de la Nouvelle-France.

  • 1 litre (4 tasses) d’eau
  • 60 ml ( 4. c à soupe) de sucre
  • le zeste d’un citron
  • le zeste de 2 oranges
  • le jus de 6 citrons
  • le jus de 2 oranges

Mélanger le tout et laisser reposer 4 heures. Au moment de servir, filtrer le liquide pour retirer les zestes. Servir froid.

Tchin! Tchin!

Le mûrier blanc

21 mercredi Sep 2011

Posted by Michel in Plantes comestibles indigènes au Québec

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Mûrier blanc (source: http://en.wikipedia.org)

Introduit au Québec via la Chine supposément vers la fin du 18e siècle et ce,  pour la production de la soie, le mûrier blanc (Morus alba) s’est rapidement naturalisé un peu partout en Amérique du Nord par l’intermédiaire des oiseaux.

En effet, ceux-ci rafolent de ses fruits et les graines ont été répandues par les déjections car non assimilées par leur organisme.

Par ailleurs, il en existe plusieurs variétés et ce dernier pourrait s’hybrider avec d’autres mûriers sauvages. Sur ce, certains mettent en garde justement sa propagation qui metterait en péril le mûrier rouge (Morus rubra), une espèce indigène qu’on ne rencontrait seulement maintenant qu’au Sud de l’Ontario.

Fruits du mûrier blanc (source: http://www.treecanada.ca)

Ainsi, on retrouve des fruits mûrs blancs, roses, mauves et même presque noirs. Ils sont délicieux mais ils doivent être consommés frais et rapidement. Très appréciés à l’époque par les autochtones, vous devez prendre garde car immatures, ceux-ci contiennent des hallucinogènes.  C’est bon à savoir n’est-ce pas!

Qui plus est, utilisé par les entreprises de fabrication de la soie car les feuilles sont très appréciés des vers à soie, d’anciens écrits font état de la facilité à laquelle cette industrie aurait pu s’implanter là où il abondait.

Toutefois, en 1748, Peter Kalm (1716-1779), explorateur et botaniste, explique ses réserves en mentionnant que:

Il ne serait pas utile de mettre sur pied des usines de soie, car la main-d’oeuvre coûte cher (en parlant de la Nouvelle-France). Un homme gagne de dix-huit pences à trois shillings (entre 15 et 20 cents) et davantage pour une journée de travail et les femmes sont payées de façon semblable.

Néanmoins, l’arbre pouvant atteindre jusqu’à 15 mètres de hauteur se cultive facilement jusqu’en zone 3. Préférant les sols très bien drainés, il supporte les sols très pauvres, secs, la pollution et il serait une piste intéressante pour la production de petits fruits dans des régions où il y a des terres incultes. Les fruits servent à la confection de confitures, tartes, gelées, dans des muffins, gâteaux, les pains et les jeunes pousses tendres peuvent aussi être bouillis et mangés comme légumes très savoureux.

Disponible à la pépinière ancestrale à l’adresse suivante: http://www.pepiniereancestrale.com

 

Tomate… rouge ou rose?

20 mardi Sep 2011

Posted by Michel in Production de vos semences

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Récemment, nous avons reçu un texte très intéressant (photographies à l’appui) composé par Madame Michèle Renaud concernant la manière d’identifier une tomate rouge versus une rose. Nous la remerçions chaleureusement de sa contribution à partager avec nous sa passion pour les tomates anciennes. Imaginez… elle en a cultivé près de 50 variétés cet été. Wow! Nous vous retranscrivons ici-bas son texte intégralement.

J’ai souvent été surprise de  trancher une tomate rouge et de constater que la chair était parfois  rose foncée ou pâle.  L’inverse se produit aussi, nombre de tomates dites roses ont la chair rouge vif.  Nous lisons trop souvent des descriptions imprécises de variétés de tomates où il est mentionné  que le fruit est rose rougeâtre ou rouge rosâtre.  Comment savoir si une tomate est rouge ou rose?

Peau rose

J’ai trouvé la réponse  dans le  livre100 Heirloom Tomatoes for the American Garden.  Le moyen d’identifier la couleur d’une variété de tomate est de prélever la peau d’un fruit mur et de gratter celle-ci pour en  retirer  la chair qui y adhère.  En regardant la peau devant une source lumineuse, on constatera qu’elle est soit jaune ou claire, dénuée de couleur.

Peau rouge

Les tomates rouges ont la peau jaune plus ou moins foncé,  alors que  les variétés  roses ont la peau claire. (texte: Michèle Renaud)

N’hésitez pas à cliquer sur les images pour une meilleure résolution.
Toutes reproductions de ces dernières et du texte sont interdits sans le consentement de Madame Renaud.

Carte postale du mois de septembre 2011

19 lundi Sep 2011

Posted by Michel in Carte postale du mois

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C’est plutôt rare mais nous nous sommes permis de retranscrire une partie d’un texte sur les framboises édité dans le journal La Presse de 1906. Mais vous comprendrez que c’est pour une bonne raison soit celle de vous référer sur le très beau site instructif de Jean Provencher, spécialiste de l’histoire du Québec et créateur de nombreux volumes. Vous y trouverez une panoplie de sujets et notamment des anecdotes sur le passé horticole/agricole du Québec et aussi de belles images comme celle illustrée ici-haut.

La saison des framboises bat son plein, écrit-on. Cet excellent fruit est très recherché de nos gourmets, mais bien peu savent dans quelle partie de la Province notre marché s’alimente. Sans doute qu’il s’en cueille un peu partout, mais c’est surtout au nord de Montréal que nous en recevons la plus grande partie.

Il est très intéressant de se rendre à la gare Viger, le matin, à l’arrivée du convoi de Saint-Jérôme, pour y voir la foule des commerçants et épiciers venus là pour s’approvisionner.

M. Jos Nantel, qui a des agents dans toutes les paroisses, depuis Sainte-Agathe jusqu’au nord du Nominingue, nous disait, ce matin, que les framboises ne sont pas en aussi grande quantité cette année que les années passées, mais par contre, dit-il, les prix ont subi une très forte augmentation. Aussi, les années dernières, les agents achetaient les framboises pour 40 à 45 cents le seau, pendant que cette année il leur faut payer de 60 à 65 cents.

Plusieurs familles, où il y a un grand nombre d’enfants, se font ainsi de substantiels revenus qui leur permettent de pousser avec activité les travaux de défrichement, dans des paroisses nouvelles où le gagne est très rare.

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