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Potagers d'antan

~ – Découvrez les fruits et légumes rares du Québec –

Potagers d'antan

Archives mensuelles : juin 2011

Le jardin forestier comestible

16 jeudi Juin 2011

Posted by Michel in Outils de références, Types de jardins-potagers

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Créer une forêt comestible dans son jardin avec des fruits, des légumes, des champignons, des plantes aromatiques et médicinales organisés intelligemment pour une production sans pesticide et avec peu d’entretien.

Une autre technique de jardinage écologique selon les principes de la permaculture consiste à la création d’un jardin-forêt. L’idée est fort simple. Installer des plantes vivaces comestibles adaptées à un couvert forestier qui pourront aussi s’adapter aux mécanismes naturels de la forêt mais de manière durable, c’est-dire sans devoir semer et planter à chaque année. C’est du jardinage ultra paresseux mais en respect de la nature. Pourquoi?

Plus besoin de se préoccuper de l’arrosage, du binage, sarclage, engrais ou fertilisants naturels, bibites et autres tracas liés à l’agriculture conventionnelle. Ce jardin va évoluer aux rythme des saisons qu’il vente, pleuve, qu’il y ait sécheresse ou peu de couvert de neige. Les plantes (arbustes, légumes arbres, racines, etc…) vont s’auto-réguler. Il suffit simplement de récolter aux bons moments dans l’année, de couvrir de manière permamente le sol avec un paillis et de tailler de temps à autres. Quelle merveille! Qu’on ne vienne pas dire qu’il n’existe aucune alternative aux problématiques environnementales d’aujourd’hui.

De fait, cette technique protège les forêts qui contribuent à diminuer le réchauffement de la planète en absorbant les gazs à effet de serre. Il vous permettra aussi de sauvergarder des variétés ancestrales ou en danger d’extinction. De produire des aliments vivants sans avoir recours à des apports chimiques. Et plus encore…

Il y a tout de même de la documentation sur le sujet notamment « Créer un jardin-forêt » proposée ci-haut à droite.  Je dois avouer qu’il n’existe pas, selon notre connaissance, de livres en français traitant de ce sujet conçu au Québec. Si vous en connaissez un, faites-le nous savoir et nous l’inscrirons dans cet article.

La généalogie du nom des semences

15 mercredi Juin 2011

Posted by Michel in Non classé

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Reportons-nous en France en 1857. Un nouveau journal d’horticulture, L’horticulteur praticien vient d’être publié. H. Galeotti, son directeur, dénonce déjà le peu de cas que certaines entreprises de graines avaient de:

dissimuler ou d’estropier d’une manière quelconque les véritables noms de nos plantes légumières.

Comme exemple, il cite la laitue en vogue, la Parisienne. Il met au défi les lecteurs de retrouver la description de cette variété dans l’une des meilleures sources crédibles de l’époque « les plantes potagères de Vilmorin » de 1853.

En fait, c’était un piège puisque c’était :

… un nom inventé pour les besoins d’une localité ou plutôt d’un établissement particulier qui se garde bien de nous apprendre que la laitue parisienne n’est autre que la palatine ou jeune verie.

Cette forme de « fausse représentation » n’avait d’autres buts que de mousser les ventes de cultivars moins populaires auprès d’une clientèle peu mobile.

Si Galeotti s’en préoccupait déjà en 1857, que croyez-vous qu’il s’est passé entre cette année et aujourd’hui? Pour des gens qui, comme nous s’intéressent à l’historique des semences, c’est un véritable fouillis de noms et de synonymies pratiquement, sinon impossible à remonter. Pensez-vous qu’il n’y a qu’en France où ce manège s’est produit. Que non! Au Québec également.

Par exemple, une personne cultive une tomate pendant de nombreuses années, disons 20 ans. Elle en oublie le nom d’origine mais souhaite la perpétuer pour d’autres amateurs. À qui va t-elle remettre ses semences? Elle pense à un producteur. Pas de problèmes, on va lui donner le nom de celui qui la cultivait. 

Malheureusement, c’est l’un de nos plus fréquents constats depuis 7 ans. On tombe sur un fruit ou un légume qu’on croit ancien et originaire du Québec et paf! Désillusions!

Après des recherches souvent exhaustives, on s’aperçoit qu’en fait, c’est une variété connue, facile à trouver un peu partout.

En bout de ligne, il y aura encore une autre appellation de plus pour un cultivar qui en possède probablement déjà plusieurs. C’est à devenir maboule. Et avec le temps, ça s’empile et cela depuis presque des siècles. Pour certains ça ressemble à de la généalogie. Pour d’autres, comme nous, on a l’impression de faire des enquêtes. On trouve parfois des détails croustillants.

Par ailleurs, vous croyez réellement qu’un ou plusieurs de vos fruits et/ou légumes sont anciens mais vous n’êtes pas certains? Vous souhaitez les léguer pour les générations à venir? Vous avez à coeur qu’on en prendra soin et qu’elles seront traitées avec respect? Avant de donner un nouveau nom, adressez-vous à des organismes qui sauront vous guider pour vérifier si oui, elles sont bel et bien d’anciennes variétés et vous référer à des autorités compétences pour le prouver et les conserver dans des installations appropriées.

L’Aronia

14 mardi Juin 2011

Posted by Michel in Plantes comestibles indigènes au Québec

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L’Aronia (image: http://www.jardiniere.net)

Marcel Racine, attaché de la Commission des Écoles Catholiques de Montréal du Jardin Botanique, écrivit dans un article du Devoir, le 29 mai 1937, une chronique pour répondre aux  questionnements des lecteurs sur les véritables noms de certaines plantes à partir de leurs noms vulgaires qu’on leur donnait à l’époque.

Avec la collaboration du frère Marie-Victorin, il invitait également la population à fournir leurs réponses selon leur expérience. 

Ils reçurent entre autre la question concernant le « poirats », terme utilisé à l’époque pour désigner ce fruit (voir image ci-contre). Une des réponses reçues provenait d’une religieuse de Saint-Arsène (au Témiscouata) décrivant cet arbustre fruitier indigène au Québec.

Les fruits, de saveur douce comme des petites poires (d’où leur nom), sont semblables à ceux du sorbier et disposés en touffes. Ils sont noirs au point de servir de terme de comparaison « noir comme poirats ». On en trouve aussi sur la rive nord du fleuve à Bersimis, à Rivière Pentecôte et à Moisie.
Le frère Marie-Victorin rajouta qu’en fait, le Poirats est le fruit de l’Aronia Melanocarpa qu’on surnomme aussi « Gueule noire ».
 
Qui plus est, les anglophones l’appelle Black Chokeberry faisant référence aux oiseaux qui s’étouffent en avalant les baies. Celles-ci peuvent être utilisées en jus ou pour confectionner des confitures si elles sont sucrées. 
 
En effet, le goût est plutôt astringent comparativement à la description faite par la religieuse un peu plus haut. 
 
Qui plus est, les fruits renferment beaucoup de vitamines C et servent comme colorant alimentaire. L’arbuste est résistant jusqu’à -35 degrés celsius (même plus bas encore) et est idéal comme brise-vent car il mesure à maturité entre 2 et 4 mètres. Si vous ne mangez pas les fruits, les oiseaux s’en chargeront car ils en raffolent. Vous devrez utiliser un filet comme protection. Tolère une foule de types de sols sauf les terrains détrempés. Vous pourriez même l’installer à la mi-ombre où il donnera aussi de bons rendements mais s’il est en plein soleil, son feuillage éclatant vous charmera en automne.

William Reenie (1835-1910)

13 lundi Juin 2011

Posted by Michel in Outils de références, Personnages liés à l'agriculture au Québec

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William Reenie

Nous vous présentons une brève biographie de l’un des agriculteur-entrepreneurs canadiens les plus connus au Canada au cours de la fin du 19e et début du 20e siècle: William Reenie.

Tout a commencé lorsqu’en 1864 il décide d’importer d’Écosse du blé, de l’orge et de l’avoine pour tester sa théorie à savoir « CHANGE OF SEED GRAIN COULD ALLAY CROP FAILURES ». Lorsqu’il réalise qu’en changeant de semences, il améliore les performances de ses cultures, il fonde en 1870 la semencière « WILLIAM RENNIE COMPANY LIMITED », un fournisseurs de semences horticoles et agricoles décrit à l’époque par le Toronto Daily Star comme « l’une des plus grosse compagnie du genre au Canada ». Son siège social sera situé aux rues Adelaide et Jarvis à Toronto mais il établira aussi d’autres bureaux à Winnipeg , Vancouver et Montréal, plus spécifiquement au 190, rue McGill.

En 1871, il débute l’impression et l’envoi de ses colorés catalogues annuels dans lesquels les gens à travers le Canada pourront commander par correspondance. Il est intéressant de noter qu’en 1888, en plus des semences et des produits liés à l’agriculture (outils, engrais, livres, etc.), il offrira via ses catalogues, la possibilité d’importer aussi d’Écosse  des chevaux Clydesdale  et des poneys Shetland.

Par la suite, l’entreprise entreprendra ses propres essais en sélectionnant et en produisant des souches et variétés prometteuses de céréales, légumes et fleurs en les vendant par l’intermédiaire de leurs catalogues et ce, bien avant l’établissement de fermes d’expérimentation et de contrôle gouvernementales.

En 1873, repoussant encore plus loin les limites dans le domaine de la vente de semences, il crée et manufacture une variété de semences de gazon à semer offert au grand public dans les années 1880.

Reenie’s agriculture in Canada

En 1883, il remporte la première médaille d’argent décerné par le « council of the agriculture and arts association of Toronto » dans la catégorie Ferme.

Il fût également l’un des organisateurs du premier « FAT-STOCK SHOW » annuel  de Toronto  et le précurseur du « Royal Agricultural Winter ».

Un peu plus tard, en 1893, le ministre de l’agriculture de l’époque, John Dryden, l’invite à être le premier régisseur de l’Ontario Agricultural College and Experimental Farm de Guelph. Auteur de nombreux articles, son héritage écrit réside surtout dans deux ouvrages: SUCCESSFUL FARMING; HOW TO FARM FOR-PROFIT écrit en 1900 et  RENNIE’S AGRICULTURE IN CANADA publié à titre posthume en 1916 (voir image ci-contre).

Bien qu’ontarien, cet homme a influencé  le Québec de plusieurs façons. Non seulement par un apport économique via un bureau commercial mais aussi en démocratisant l’horticulture et l’agriculture à travers le Canada.  Il mérité qu’on s’en souvienne.

Pour en apprendre encore davantage sur la vie, consulter le dictionnaire biographique du Canada en ligne ou l’histoire corporative de l’entreprise.

L’ignorance alimentaire

10 vendredi Juin 2011

Posted by Michel in Non classé

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Connaissez-vous la télé-réalité « Qui perd gagne« , une traduction française de la chaîne américaine NBC « The biggest loser« ? Le concept s’articule autour de personnes obèses désireuses de perdre du poids pour améliorer leur bilan de santé et remporter un grand prix de 250 000$.

À la fin, celle ou celui ayant perdu le plus de kilos par rapport à son poids original gagne la série.  C’est résumé mais à peu près ça. Pour quelle raison j’évoque cette émission?

Et bien, en zappant, je suis tombé par hasard sur une partie de l’émission et j’ai été estomaqué par l’un des concurrents n’ayant jamais mis les pieds dans une épicerie, cuisiné de sa vie et tenu dans ses mains d’adulte un aliment autre que préparé. Je suis tombé des nus. Je devais être sur une autre planète avant aujourd’hui. Il y a aussi le fait qu’il est américain mais le concept est tout de même repris dans plus de 20 pays dans le monde.

Pourtant, je ne devrais pas être étonné car autour de moi, sans être aussi extrémiste, il y a des rapprochements. L’une de mes collègues de travail ne cuisine jamais. Mon neveu, parti en condo récemment, n’a jamais fait une recette de sa vie. Son frère m’expliquait justement qu’il avait fait cuire des spaghettis, égoutées et vidé la sauce …. encore dans la passoire. OUPS!  

Je n’aurai donc pas dû être surpris. Avec notre style de vie d’aujourd’hui, réaliser qu’il y a des gens sans aucun contact avec des fruits et légumes ou aliments bruts s’avérait tout à fait logique. Le repas préparé est tout indiqué et les entreprises dans cette sphère d’activités l’ont compris car leurs chiffres d’affaires augmentent de manière significative à chaque année.

Nous sommes donc, pour plusieurs, à des années lumières de créer un potager et encore plus loin d’évoquer le concept de fruits et légumes du patrimoine.

Par contre, l’ignorance alimentaire se situe bien au-delà de la connaissance de la préparation des aliments. Elle provient aussi de l’information véhiculée.

Par exemple, avez-vous vu le message publicitaire animé de IGA où un homme prend un piment sur l’étalage et un autre le remplace automatiquement. Il refait l’expérience avec une pomme, une orange, un ananas avec la même réaction. Il en vient à croire qu’il peut enlever sa perruque dans l’espoir de voir ses cheveux repousser.

J’avoue qu’en premier lieu, j’ai souri et trouvé ça amusant. Mais en y songeant davantage, quel est le message. Selon la compagnie, la fraîcheur des fruits et légumes est le but visé. Mais franchement… Quand on sait qu’un aliment peut parcourir des milliers de kilomètres avant d’attérir dans notre assiette, il y a de grandes chances pour qu’ils aient été cueilli bien avant qu’ils soient mûrs? La fraîcheur n’a donc rien à voir car ce qu’on mange ce sont des fruits et légumes immatures ayant terminé leur maturation dans le transport. Est-ce ça le concept de fraîcheur?

D’ailleurs, dans l’animation, on voit réellement le légume pousser sur sa tige et atteindre la grosseur, la couleur et la forme idéale comme s’il venait d’être cueilli. Non mais quelle désinformation! 

Sommes-nous devenus si insconscients de la provenance de nos aliments?  Engendrons-nous une génération encore plus ignorante sous l’illusion de l’abondance alimentaire perpétuelle? Avons-nous tellement perdus ce contact avec la terre au point où on nous fait avaler n’importe quoi ?

L’augmentation du taux d’obésité dans nos sociétés en est malheureusement la preuve.

Bonne fin de semaine!

Curiosité au potager: le melon Dudaim

09 jeudi Juin 2011

Posted by Michel in Curiosités au potager

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Plus connu sous les noms anglais de « Queen Anne’s Pocket Melon », « plumgranny », « vegetable peach » ou en français « melon de la reine Anne », « pomme de Brahma », « citrouille odorante », « melon des canaries » ou « melon de senteur »,  » Vilmorin-Andrieux le considère déjà en 1883 comme une véritable curiosité au jardin car il le décrit comme indigeste.

Par contre, dans son livre de 1885, « Potager d’un curieux, histoire, culture et usages de 100 plantes comestibles peu connues ou inconnues« , Pailleux et Bois font état que sa très grande présence en Perse, Égypte, Afrique du Nord, Algérie et dans les colonies espagnoles d’Amérique, lui confère une véritable utilisation alimentaire.

Ils relatent d’ailleurs une recette que nous avons transcrite au bas de cet article. Si vous doutez d’en manger, sachez qu’ils peuvent agrémenter vos desserts de manière esthétique en coupant des rondelles.

Autrefois, il était surtout utilisé comme plante grimpante d’ornement mais le fruit a eu le don de s’amoucher le coeur des dames.

En effet, l’apogée de sa culture coïncide avec l’époque victorienne (1832-1901) où les femmes, pour masquer les odeurs nauséabondes de leur environnement, conservaient ce melon très aromatiques dans leurs poches pour en respirer les effluves. Un peu plus gros qu’un oeuf et ne pesant que 200 grammes, il se transportait très bien.

L’appellation  « Melon de la reine Anne » fait justement référence à la reine Anne d’Angleterre qui, selon la légende, en transportait dans ses poches en guise de sachet parfumé. Certains écrits mentionnent qu’en grande quantité, le fruit pourrait même incommoder certaines personnes par sa fragrance.

Lorsque vous le planterez, assurez-vous d’avoir un treillis pour qu’il puisse grimper. Ses fleurs jaunes se transformeront en petit fruits verts qui, lorsqu’ils seront matures ressembleront au fruit tel qu’illustré sur la photographie.

Installez quelques fruits au centre de votre table lorsqu’ils seront mûrs pendant vos réceptions et vous provoquerez les conversations à coup sûr chez vos convives.

Culture: Très prolifique. Semis direct (6 à 8 graines) à 1 pouce de profondeur sur butte (de 12 pouces de diamètre), en plein soleil après le dernier gel au sol. Prévoir 6 pouces entre les buttes en toutes directions. Les semences devraient germer entre 4 et 10 jours. Conserver les 4 plants les plus robustes sur chacune des buttes. Exige une surface pour grimper, idéalement un treillis de plus de 2 mètres mais ils peuvent aussi courir sur le sol si vous avez suffisamment d’espace au jardin. Maturité entre 80 et 90 jours. Vous pouvez aussi partir des plants à l’intérieur 2 à 3 semaines avant le dernier gel au sol. Si vous récupérer les graines, faites attention à la pollinisation croisée car après quelques générations, les caractéristiques odorantes de ce cultivar se dégraderont rapidement.

Recette d’avant 1885: Au dessert, coupez les fruits en deux. Remplacez rapidement les graines par du sucre en poudre et servir chaque personne d’un demi-fruit. Ils seront dégustés à la cueillère comme une glace.

Créer votre jardin autofertile

08 mercredi Juin 2011

Posted by Michel in Biodiversité, Types de jardins-potagers

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Étape 1: Faites un plan.

Saviez-vous qu’il serait possible d’avoir un potager presque sans entretien? Qu’il n’y aurait aucun arrosage manuel, fertilisation chimique ou crainte de voir tous ses fruits ou légumes dévorés par les hordes d’insectes ou détruits par une quelconque maladie ou champignon.

Étape 2: Délimitez le terrain

En effet, le potager deviendrait un organisme vivant en soi, se régulant seul tout en augmentant sa productivité de manière naturelle. Avec quelques concepts de base empruntés à la permaculture, notamment la proximité d’une source d’eau et une construction de départ appropriée, la production de fruits et de légumes deviendrait une tâche ultra simplifiée.

Étape 3: Buttez en creusant vos sentiers

Avec la collaboration de Madame Suzanne Gendreault, celle-ci m’a remise quelques photographies (explications à l’appui) suite à sa formation sur lesquelles on peut visualiser la mise sur pied d’un jardin autofertile respectueux de l’environnement mais aussi destiné aux jardiniers écologiques. La plus grande dépense d’énergie, ce sont les premières étapes.

Étaoe 4: Creuser le tour du jardin

Par la suite, il y aura une période d’adaptation mais le potager devrait se régir de lui-même et s’autoréguler. 

Par exemple, comme un organisme vivant cherchant à combattre une maladie, une invasion de pucerons encliencherait un mécanisme de défense en amenant un prédateur au jardin. Sachant qu’il y trouverait de la nourriture, il s’y installerait et avec le temps, l’invasion serait contrôlée.

Étape 5: Aplanissez vos buttes

Pour cela, vous devez faire amende honorable et vivre avec un nombre de pertes minimes puisqu’on vise l’harmonie au potager sans utilisation de pesticides ou d’herbicides.

Mais encore là, une laitue se sentant attaquée, aurait le réflexe de produire davantage de feuilles, augmentant du même coup sa production. L’insecte nuisible (on ne parle pas d’infestation) deviendrait à son tour source de production par le réflexe de survie de la plante. Vos plantes s’en trouverait stimulées.

Étape 6: Enlevez vos démarquations

Mais il n’y a pas juste ça, l’augmentation de votre productivité tient aussi aux buttes. Ainsi, au lieu de planter seulement à  l’horizontal, vous pouvez aussi semer sur les pentes. Certaines études montrent qu’en utilisant cette méthodes vous pouvez tripler votre production avec le même espace.  Il n’y a pas de limites géographiques à la mise sur pied de votre jardin, il pourra être petit ou énorme, au Nord ou au Sud, etc.

Étape 7: Installez les tuyaux d’irrigation

Qui plus est, un autre avantage non négligeable est l’absence de labour.

En effet, en évitant le « brassage » de la terre, vous contribuez à protéger les micro-organismes utiles à la croissance des racines des plantes. Encore une tâche de moins à faire au printemps ou à l’automne.

D’ailleurs en ayant des sentiers, cela empêche le compactage de la terre et les racines se trouvent à bénéficier d’un maximum d’aération.

Étape 8: Installez vos tige de fer pour les grimpantes

De nombreuses personnes aux prises avec des maux de dos trouveront cette solution idéale car les aliments ssont surélevés.

Nous vous proposons 12 étapes imagées pour mieux visualiser la réalisation de votre propre jardin autofertile. En gang, vous pourrez tout faire en une journée. Invitez donc quelques amis. Peut-être que ça leur donnera des idées pour leur propre potager.  

Étape 9: Paillez buttes et mettez cartons à la base

En fait, vous pouvez cliquer sur les images. J’ai cru pertinent augmenter la résolution pour que vous puissiez bien voir les détails.

Pour les personnes intéressées à approfondir le sujet, le centre nature et santé, une entreprise située dans les Laurentides, montre, photos à l’appui, une autre version de ce type de jardinage « ami de l’environnement ».

Pour d’autres, le site suivant permet d’ajouter des infos complémentaires, mesures et chiffres en prime, non mentionnées dans cet article.

Étape 10: Protégez les plantes sensibles au froid

En fait, il est intéressant de noter qu’il n’y a rien de nouveau avec cette type de culture car les amérindiens appliquaient les mêmes techniques, bien avant l’arrivée de Jacques Cartier.

En effet, selon les principes des 3 soeurs, les femmes amérindiennes cultivaient sur buttes, le maïs, la courge et le haricot. Le jardinage autofertile est donc une manière améliorée de ce mode d’agriculture.

Étape 11: Plantez vivaces et annuelles

Saviez-vous que:
Pour être capable de générer des surfaces cultivables en terrains boisés, les hommes Iroquois arrachaient l’écorce des arbres pour les dénuder à l’aide de haches en pierre. N’ayant plus aucune protection, les arbres mourraient et l’absence de feuilles créait des aires ensoleillées. Ils brûlaient les arbres morts pour éclaircir encore davantage la zone à cultiver. 

Dès lors, les femmes pouvaient creuser avec une houe en bois le sol forestier et fabriquer des buttes de terre d’un mètre de diamètre espacés les uns des autres d’un mètre.  

Étape 12: Paillez le carton

C’est sur ces buttes qu’ils y plantaient leur maïs, les courges et les haricots, une association baptisée « les trois soeurs ». À eux trois, ces aliments représentaient 70 à 80% de leurs calories consommées quotidiennement, 

Merci à Madame Suzanne Gendreault pour les photographies et les explications.

Le melon Aubin

07 mardi Juin 2011

Posted by Michel in Fruits du Québec

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Melon Aubin en 1925 (photo: Institut Fraser Hickson)

Le melon Aubin a attiré notre attention il y a plusieurs mois et nous souhaitions aujourd’hui faire une petite mise au point sur ce fruit.

En fait, ce cultivar est une souche du melon de Montréal; comme l’était les souches Décarie ou Gorman des noms des familles ayant acquis les droits de propriété de cette variété au début du 19e siècle. Chaque lignée possèdaient ses propres petites distinctions et celui-ci ne fait probablement pas exception. Par exemple, le Décarie était plus rond comparé au Gorman.
Famille Aubin (1934)

Famille Aubin (1934) Fred Aubin au centre (Source: Fred Aubin)

Grâce à un micro-climat, les terres du côteau Saint-Pierre, aujourd’hui Notre-Dame-de Grâce, ont été des endroits de prédilection pour la culture de ce melon. Ils atteignaient parfois jusqu’à 10 kilos, comme ci-haut dans les jardins de Roméo Aubin (à gauche de la photographie), en compagnie d’un inspecteur du ministère de l’agriculture.

Fred Aubin (source: Le Point, 19 nov. 2002)

Fred Aubin (source: Le Point, 19 nov. 2002)

C’est d’ailleurs parce que son fils, Fred Aubin (1929-2003) aurait été le dernier producteur de melon de Montréal de la Falaise St-Jacques à Notre-Dame-de-Grâce que les dernières graines ont été nommées en son honneur par sa fille Debra Aubin.

Le fruit est décrit comme:
pouvant peser de 3 à 6 kg, voire même 10 kg. Melon côtelé, à écorce réticulée vert-beige, de formes variables, plus ou moins ronds, brodé à rainures verticales. Grande cavité au centre. Chair tendre et délicieuse, vert -pâle, juteuse, extrêmement sucrée et très parfumée. Saveur douce épicée de muscade. Maturité: 90 jours
Melon Aubin (source Le Point 19 nov. 2002)

Melon Aubin (source Le Point 19 nov. 2002)

Consultez notre article sur le melon de Montréal pour en connaître davantage sur ce fruit du teroir québécois.

Comment reproduire et conserver vos semences de rhubarbe

06 lundi Juin 2011

Posted by Michel in Production de vos semences

≈ 14 commentaires

Graines de rhubarbe (image: http://lejardindenanny.skynetblogs.be)

J’ai reçu trois plants de rhubarbe de mon beau-père en 2003. Ce dernier l’avait obtenu de son père, agriculteur dans les années 70, l’ayant eu de… et ainsi de suite.

Je n’ai donc aucune idée du cultivar, ni de son origine. Mais elle est très vieille. Pour ceux intéressés à en obtenir d’une tierce personne, sachez que pour reproduire fidèlement un plant de rhubarbe, la seule et unique façon de le faire est de diviser un plant en santé déjà existant. C’est aussi simple que ça.

De fait, si vous tentez de les multiplier à l’aide des semences, vous n’obtiendrez pas les mêmes attributs du plant mère.

Faites donc attention aux marchands qui vendent des semences de rhubarbe en vous promettant une variété particulière. Vous allez vous faire avoir.

Fleurs de rhubarbe (image: http://www.visoflora.com/)

Par contre, si faire des essais et découvrir de nouvelles possibilités est l’un de vos objectifs, attendez que la hampe florale produise ses graines bien mûres.

En 2009, en tentant l’expérience, j’avais oublié de les récolter et, à l’automne, elles tombaient littérallement sur le sol dès qu’on agitait un peu trop  la tige. Un seul plant produit des milliers de graines. Elles se conserveront 2 ans tout au plus une fois récoltées. Laissez-les dans un sac de papier brun (ex: sac d’épicerie) au sec puisqu’il y en a amplement.

Pour les producteurs de rhubarbe, la hampe florale n’a aucune valeur commerciale. Elle est creuse et pompe de l’énergie inutilement. C’est pourquoi, vous pouvez les supprimer aussitôt qu’elles apparaîtront si votre but n’est pas d’en récolter.

Les jardins de la terre

03 vendredi Juin 2011

Posted by Michel in Non classé

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Il existe une foule de petites initiatives locales au Québec utilisant la production horticole pour aider différents types de clientèles dans l’amélioration de leur qualité de vie socioprofessionnelle.

L’une d’entre elles, les jardins de la terre, une entreprise d’économie sociale créée depuis 2003 et située aujourd’hui à Saint-Paul-d’Abbotsford et à Dunham, vise entre autre, à former et accompagner des jeunes en difficultés d’insertion, face au marché du travail.

J’en parle aujourd’hui car pour avoir visité leurs intsallations, il se trouve qu’ils produisent et vendent, à l’occasion, des plants de variétés anciennes. Comme la météo s’annonce encourageante pour cette fin de semaine, c’est le temps de planter vos plants de fruits et légumes. C’est une bonne manière de joindre l’utile à l’agréable. Encouragez-les!

Bonne fin de semaine.

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