• À propos…
  • Pour commander (arrêt définitif des activités)

Potagers d'antan

~ – Découvrez les fruits et légumes rares du Québec –

Potagers d'antan

Archives mensuelles : décembre 2010

Cadeau écologique à un jardinier

20 lundi Déc 2010

Posted by Michel in Non classé

≈ Laisser un commentaire

Pot de mots

Que ce soit pour le temps des fêtes, l’anniversaire de votre jardinier préféré ou une gâterie, j’ai cru intéressant faire une simple suggestion cadeau: le « pot de mots ». Surnommé le « paper potter » ou « pot maker » en anglais, plus jamais besoin d’acheter vos pots à semis. En plus d’être écologique car vous récupérez votre papier journal, l’article en question est en bois, une autre matière renouvellable.  Pour aussi peu que 12.95$,(+taxes et frais d’expédition) c’est un truc original, peu dispendieux et qui fera belle impression. Fabriqué au Canada en format rond ou carré et disponible dans les jardineries. Il y a de grandes chances pour que le prix en jardinerie tourne autour de 19.99$ + taxes. Malheureusement trop tard pour la commande en ligne, il reste encore du temps en magasin avant Noël.

Curiosité au potager: Le melon Zucca

17 vendredi Déc 2010

Posted by Michel in Curiosités au potager

≈ Laisser un commentaire

Melon zucca (Osoyoos, Colombie-Britanique, 1943)

C’est le temps des fêtes et je ne sais pas pour vous mais chez-moi lorsque j’étais jeune, il y a toujours eu du gâteau aux fruits vendu par le Club optimiste. Mon père, ayant eu un commerce pendant 40 ans, en achetait beaucoup et en donnait à ses bons clients durant cette période festive. Aujourd’hui encore, par nostalgie, je m’en procure au moins un par année. Ce brin de souvenir m’amène à vous entretenir de cette variété de melon pouvant peser entre 60 et 100 livres (entre 27 et 54 kilos) et le record aurait été de 150 livres (68 kilos). 

En effet, pendant la 2e guerre mondiale, l’importation de zestes d’agrumes au Canada fût prohibée. Les entreprises requérant, entre autre, des fruits confits durent trouver une alternative rapidement; solution qu’elles dénichèrent auprès du melon zucca.

Cette gourde en voie de disparition originaire d’Afrique mais arrivée au Canada par la Californie était idéale pour les régions aux longs étés chauds comme à Oliver, Summerland, Osoyoos et Keremeos en Colombie-Britanique, où elle fût cultivée surtout entre 1934 et 1955

D’ailleurs, c’est en 1942 qu’elle atteignit sa pleine popularité avec près de 700 tonnes récoltées. À 25$ la tonne, c’était pour ces temps de disette, de la grosse « argent » car les pelures étaient distribués partout à travers le Canada pour la confection des gâteaux aux fruits. Ha! Ha! Ha!. Le voilà le lien…

Pour ceux et celles qui souhaiteraient un géant au jardin, ce melon fera jaser assurément.

Graines disponibles uniquement chez: Prairie garden seeds

Culture: Il est important de souligner que n’ayant jamais cultivé cette variété, les conseils ont été tirés à partir d’écrits anciens en anglais. J’espère que la traduction libre saura refléter avec exactitude les étapes pour une culture réussie au Québec. Nous avons surtout tenté d’adapter les anciennes méthodes de culture à celles d’aujourd’hui.
 
Première étape:
Très tôt en avril, placez vos graines dans du papier essuie-tout humide que vous aurez inséré dans un sac de plastique (ex: Ziplock). Placez ensuite votre sac fermé dans un endroit chaud (ex: au-dessus du frigidaire ou comme chez-moi à une bonne distance au-dessus d’un calorifère) Attendez la germination. Ça vous permettra ainsi de repérer les semences viables. 
 

pots de papier

Deuxième étape:
Récupérez les graines germées. Enterrez-les délicatement  (1/2 pouce) dans un pot en papier (ou pot en papier brun pressé vendu en magasin) que vous aurez rempli d’un terreau composé de sable et de mousse de tourbe. Humidifiez et laissez pousser pendant 6 semaines à 21 degré celsius ou 70 degrés Fahrenheit. Gardez humide mais non détrempé.

Cloche fait maison

Troisième étape:  
Après que tout risque de gel au sol soit passé, transplantez au jardin en perçant vos pots en papier pour donner une chance aux racines de se faufiler. Protégez avec une « cloche » jusqu’au réchauffement des températures. Cette technique vous permettra de créer un effet de serre qui contribuera à donner un boost de chaleur à vos plants. Espacez de 25 pieds de diamètre (7 mètres et demi). Enelevez la cloche lorsque la température est au-dessus de 21 dégrés Celsius. Récoltez au début de l’automne.

Selon les écrits, le melon zucca grandit rapidement (2 livres et demi (1 kilo) / jour) et, à cause de cela, il absorbe beaucoup d’éléments nutritifs du sol. Ce dernier devra donc être bien amendé en matière organisque au moment de la plantation.

Anecdote: Le melon zucca est tellement glissant à maturité qu’il est pratiquement impossible de le transporter. Le seul moyen qu’on trouvé les agriculteurs pour le déplacer a été de le mettre sur leurs épaules. Entre 60 et 150 livres chaque, fallait être fait fort. 

Bonne fin de semaine!

Roger Doucet, un agronome qui passera à l’histoire

16 jeudi Déc 2010

Posted by Michel in Personnages liés à l'agriculture au Québec

≈ 4 commentaires

Roger Doucet (image: Pierre McCann, La Presse 13 mars 2004)

Peu connu du public en général pour sa contribution à l’amélioration de l’agriculture au Québec, Roger Doucet va développer, dans les années 1960 et 1970, des cultivars de concombres, tomates, sojas, rutabagas et haricots. déjà considérés aujourd’hui comme appartenant à notre « héritage agroalimentaire ».

Né à Sherbrooke en 1933, il devient, en 1957, diplômé en agronomie à l’institut agricole d’Oka. Il poursuit par la suite à l’université de Montréal où il obtientdra en 1959 une maîtrise en sciences spécialisée en cytophytogénétique.  Son parcours est impressionnant.

À la station de recherche agricole de Saint-Hyacinthe, il crée entre 1967 et 1976, 12 cultivars de tomates, toutes se terminant par « bec » : Rosabec, Superbec, Petitbec, Canabec super, Canabec rose, Canabec rouge, Précocibec, Maskabec, Yorkbec, Ultrabec, Itabec et Usabec. Nous traiterons de chacune d’entre elle dans les mois à venir.  

Pour ceux qui souhaiteraient obtenir des souches pures de ces tomates, il a déposé des spécimens à la banque de gènes (Plant Gene Ressources of Canada) à Saskatoon pour qu’elles soient conservées pour la postérité.

C’est à lui qu’on doit la fameuse tomate carrée. Vous avez bien lu… carrée. Une hybride de tomate italienne aux angles prononcés et assez durs qui fût cultivée de nombreuses années dans la province du Québec pour la conserverie.  

Professeur, chercheur, il est l’auteur de plusieurs oeuvres majeures, encore éditées aujourd’hui:

  • La science agricole: climat, sols et productions végétales du Québec
  • Génétique végétale et plantes transgéniques
  • Fertilisation et environnement
  • Le climat et les sols agricoles
  • Les plantes agricoles et leurs maladies

Présentement à la retraite, Monsieur Doucet consacre ses énergies à mettre à jour et à ré-éditer ses deux premiers livres.

La tomate Oscar Gonthier (1929-2016)

15 mercredi Déc 2010

Posted by Michel in Fruits du Québec

≈ 7 commentaires

Tomate Oscar Gonthier

Tomate Oscar Gonthier

Il arrive que l’appellation d’un fruit ou d’un légume du nom d’un individu en particulier est attribuable au fait qu’il en soit le créateur. Lorsque j’ai eu vent de cette tomate il y a plusieurs années, je me suis demandé si c’était encore possible de parler à ce Oscar Gonthier. Lorsqu’une telle pensée nous traverse l’esprit, il ne faut surtout pas trop avoir d’attente car la dite personne peut être décédée. Après maintes démarches, j’ai pu obtenir des coordonnées téléphoniques en espérant qu’il y soit encore. Je prends mon courage à deux mains et appelle. EURÉKA c’est lui!

Âgé de 82 ans (en 2010), Monsieur Gonthier est encore très alerte et, bien que son terrain le restreigne, il cultive encore son potager. Après quelques formules de politesse, il nous explique, qu’il a inventé sa fameuse tomate pour le plaisir de retrouver à la fois le goût d’une tomate de type cerise (la ROSS) qu’il qualifiait de véritable bonbon à une grosse tomate (inconnue au nom) cultivée dans la municipalité de Pintendre. C’est tellement facile de créer des sortes de tomates affirme t-il.

Après 12 ans à planter ces deux variété dans le même trou , il obtient ce qu’il cherche. Il stabilise sa création pendant 3 ans consécutifs et voilà! 2 tomates pour une livre avec très peu de graines à l’intérieur du fruit. Ça prend de bons tuteurs pour tout tenir. Pour un plant d’environ 28 à 30 pouces de hauteur, ce dernier produira une bonne quantité de fruits.

En terminant la conversation, il nous raconte que dès les années 70, il parcourait le Québec en s’arrêtant dans tous les villages où il pouvait trouver un potager. Il questionnait les propriétaires et a amassé une foule de documentation.

Avoir su qu’un jour, un gars comme toi aurait été intéressé par tout ça, je les aurait gardé dit-il.

J’étais vraiment content de parler de vive voix à un individu associé à une tomate du patrimoine du Québec. Je crois que je vais convaincre ma conjointe de faire un petit voyage dans son coin de la province l’été prochain, à son invitation, pour voir son fameux potager. Il renchérit:

Moi quand je plante des patates, j’ai jamais de doryphores (bibite à paptates).

En me disant ça, il fait allusion qu’en parcourant le Québec, il a pu trouvé de multiples variiétés de légumes résistants. Quel chance! Aujourd’hui, il ne cultive plus SA tomate. C’est dommage car elle est considérée en voie d’extinction.

Oscar Gonthier (photo de Pierre MacCann, La Presse 12 juillet 2002)

En me relisant, je me suis alors demandé si, parmi tous mes sachets de semences, je ne l’aurait pas commandée un jour. EURÉKA de nouveau! Je trouve une vieille enveloppe sur laquelle est inscrit à la main la fameuse tomate. Commandée en 2005 chez un collectionneur, Garrett H. Pittenger de l’Ontario, celui-ci l’avait eu en 1999 de vous savez qui….. Oscar Gonthier lui-même… YOUPPI!. Pour un collectionneur, conservez toujours l’historique de la provenance de vos semences, c’est primordial. Il va y avoir de la grosse tomate l’an prochain au jardin.

Comment reproduire et conserver vos semences de tomate

14 mardi Déc 2010

Posted by Michel in Production de vos semences

≈ Laisser un commentaire

Image du site: http://www.princejardinier.fr/magazine/

Récolter les graines de tomate ancienne est très simple.

Pour commencer, assurez-vous de l’absence de pollinisation croisée. Pour être sûr à 100%, vous aurez, au préalable, isolé chaque variété de plus de 7 mètres.

Par la suite, choisissez les plants les plus sains. Pour vous donner de bonnes chances, plantez-en un minimum de 7 de la même sorte pour vous assurer une bonne diversité génétique mais aussi sélectionner les plus résistants aux maladies, conditions climatiques et insectes, etc… J’avoue, et ma conjointe vous le dira, ça fait beaucoup de tomates lors de la récolte. Par exemple, j’avais reçu en cadeau pour la fête des pères un plant de tomates italiennes et il m’en a donné plus de 50 livres. L’abondance dirait un de mes oncles. N’oubliez pas, vous faites de la sélection génétique. Si vous récoltez des semences de plants malades, vous reproduirez cette faiblesse pour les prochaines générations. Pensez-y bien!

Une autre étape importante est de choisir les doyennes. Celles du bas, encore sur le plant, auront reçu le plus d’éléments nutritifs, soleil et auront eu plus de temps pour mûrir.

Pour restreindre le texte, j’ai ajouté un lien vidéo où vous pourrez voir en images les prochaines étapes, simples et bien décrites tant au niniveau de la récolte, du séchage que de la conservation.

Pour ceux qui, comme moi, ne possèdent pas de connexion Internet haute vitesse, dirigez-vous vers ce lien où les mêmes étapes vous seront expliquées en photographies. Les semences se conserveront pour au moins 10 ans. Mais, leurs propriétés germinatives diminueront déjà après la 2e année.

Sur ce sujet, l’agronome Roger Doucet, spécialiste dans la production de variétés de tomates au Québec dans les années 1960 et 1970, explique qu’un fruit qui pousse à l’ombre du feuillage sera plus goûteux et produira des graines dont le taux de germination sera plus élevé.

Par contre, comme nous vous l’avons mentionné dans l’article sur la tomate « mémé de Beauce », il existe des exceptions et des graines vieilles de plus de 60 ans avaient pu germer. D’où l’importance de recueillir des fruits mûrs issus de plants en santé. Faites vos expériences.

Avis de recherche: La betterave Marché Bonsecours

13 lundi Déc 2010

Posted by Michel in Avis de recherche

≈ Laisser un commentaire

Betterave Marché Bonsecours

Mentionnée pour la première fois en 1896 par l’entreprise Wm. Ewing & cie, située anciennement au 142 rue McGill (coin Saint-Maurice et St-Henri) à Montréal, cette betterave porte le même nom qu’un des marchés encore en fonction dans cette ville, le Marché Bonsecours.

Elle est décrite comme l’une des plus populaires des betteraves de table demi-longues. Vantardise, qualificatif pour mousser les ventes ou réalité? Il se pouvait aussi qu’un lot de semences soient acheté par le grainetier d’un producteur et par la suite, affublé d’un nom évocateur. Un peu comme une marque « maison » d’une grande chaîne de magasins. Quoi qu’il en soit cette ancienne compagnie mentionnait:

C’est l’une des plus belles variétés de betteraves longues, pour leur beauté, leur douceur, la symétrie des racines ne peut être surpassée. C’est une semence canadienne et elle possède de bonnes qualités germinatives.

Vous avez de l’information ou connaissez quelqu’un qui cultive cette betterave, n’hésitez pas à nous le faire savoir.

Curiosité au potager: le kiwi rustique

10 vendredi Déc 2010

Posted by Michel in Curiosités au potager

≈ 5 commentaires

Kiwi rustique (image du site: http://www.itraque.fr/)

Et oui, vous pouvez au Québec faire pousser vos propres kiwis dans votre jardin. Qui l’eut cru!

En fait, les gens croient à tort que le kiwi est une plante originaire de la Nouvelle-Zélande… ERREUR! Ce sont principalement les néo-zélandais qui en 1906 l’ont importé de Chine. Ils l’ont amélioré, augmenté sa production, mécanisé la récolte et renommé KIWI en 1953 à cause de sa ressemblance avec l’un de leur oiseau coureur l’aptéryx (connu aussi sous le nom de KIWI). Ils ont ainsi éludé son véritable nom « groseille de Chine » peu vendeur aux yeux des occidentaux. Quel beau marketing, n’est-ce pas. Lorsqu’on arrive à faire oublier aux consommateurs la provenance et le nom réel d’un fruit à son propre intérêt, c’est un tour de force. 

Cette grimpante vivace aussi connue sous le nom de KIWAI provient de l’extrême-orient. Le fruit qui se conserve très longtemps est presque le double d’une cerise et plus sucré que le kiwi vendu à l’épicerie. Vous le mangez avec la pelure. Il produit aussi plus de vitamines C et son goût est moins acidulé que le KIWI traditionnel. Certains plants peuvent supporter des températures allant en dessous du -25 C, ce qui en fait une plante idéale jusque dans les régions zonées 3. 

Vous pouvez vous en procurer chez:

  • Enfin des fleurs, spécialisé dans les plantes rares et inusités
  • Pépinière ancestrale, spécialisée dans les arbres fruitiers conçus pour les régions nordiques
  • La pépinière Grange verte, spécialisée dans la culture d’arbres et arbustes fruitiers inusités très rustiques. 

Culture: Vous devez faire attention car, selon la variété, certaines sont aufertiles et d’autres ont besoin d’un plant mâle pour produire. Informez-vous auprès du fournisseur. Le feuillage du plant mâle est superbe avec ses couleurs rosées. De la patience pourrait aussi être de mise car certains cultivars ne produiront pas avant 7 ans comparativement à d’autres qui eux, requieront  3 ans.  Comme dirait ma petite fille de 4 ans « C’est long attendrë ». Il supporte très bien l’ombre et vous pourrez l’installer sur treillis à un garage, une remise en autant qu’il puisse grimper. Mesure jusqu’à 6 mètres de hauteur. Pas de maladies, ni d’insectes connus.

Cette plante est sur ma liste de cadeaux de Noël. Bonne fin de semaine!

Combien vaut un papillon?

09 jeudi Déc 2010

Posted by Michel in Biodiversité

≈ 1 commentaire

La question peut surprendre mais aujourd’hui l’écologie est intimement liée à l’économie. Si ce papillon venait à disparaître, quels impacts économiques engendrerait-il? Quel est son apport comme insecte pollinisateur dans une région agricole donnée pour qui la production de fruits et légumes est importante? Esr-il la nourriture principale d’un oiseau qui lui, joue un rôle crucial dans la lutte contre un insecte nuisible; réduisant ainsi l’apport en insecticide? La chenille mange t-elle une mauvaise herbe qui, sans ce contrôle, obligerait le milieu agricole à recourir à de l’herbicide nocif? Tous ces exemples de questionnements ne sont pas de vulgaires concepts flous… c’est du très concret.  

Wow! On est dans un sujet plutôt flyé mais il est déjà étudié par le « Redpath Biodiversity Project » via la théorie de la biodiversité. Cette théorie vise notamment l’identification des espèces en perdition pour ainsi mieux comprendre comment les préserver de la disparition totale. D’une certaine manière, elle permet de comprendre l’impact économique de ces organismes vivants dans leur environnement et du même coup, des gains monétaires associés à leur présence. Tout un contrat!

En résumé, si un maillon vivant (insecte, animal, plante, etc.) de la chaîne venait à disparaître, combien coûterait-il pour le remplacer pour que sa contribution soit compensée ? C’est aussi bête et froid que ça.  Pour ceux qui souhaiteraient en apprendre davantage sur cette nouvelle réalité, je vous invite à visiter leur site Internet. Je suis triste de penser qu’on en est rendu là!

Toutefois, en brandissant l’argument économique, c’est une autre manière de faire comprendre à certains moins réceptif, la richesse qu’ils ont sans le savoir. Mon père disait souvent: « Quand ça sort de ta poche, t’écoutes pas mal plus ».

Moi… j’aime les papillons.

La chasse aux anciens catalogues de semences

08 mercredi Déc 2010

Posted by Michel in Outils de références

≈ Laisser un commentaire

Catalogue WM Ewing & Co's 1899 (Montréal)

Nous vous entretenons souvent de catalogues de semences anciens et nous souhaitions vous en glisser un mot aujourd’hui car ils nous aident grandement dans nos recherches. Les Américains collectionnent beaucoup ce type d’antiquité . Chez-nous au Québec, c’est marginal et surtout difficile à trouver car il y avait peu de compagnies comparativements aux États-Unis. Si vous rajoutez en plus la langue française et bien là… bonne chance. Ils sont encore plus rares. Et s’ils datent finalement d’avant 1900, ils deviennent très intéressants pour des collectionneurs comme nous.

En fait, ce n’est qu’une simple question d’offre et de demande.  Par exemple, un catalogue de 1890 de BURPEE, une entreprise de vente de semences américaine établit depuis 1881 pourrait se vendre entre 20 et 40$ U.S.. Je ne suis pas un estimateur d’antiquité mais je commence à avoir l’oeil.

Par contre, le grand nombre d’exemplaires en circulation (toutes années confondues) fera baisser le prix par rapport à un autre moins distribués; donc plus rare. C’est aussi simple que ça. Ah oui, j’oubliais… la condition du document joue pour beaucoup.

Robert Buist Company 1898 (Philapdelphie)

Au Québec, le peu d’intérêt pour ce genre d’objet le rend encore abordable.  C’est une question de culture j’imagine. Les américains semblent plus sentimentaux face à ces livres car, ils faut l’avouer, ils sont souvent très jolis. Les dessins à la mains, tant les fleurs, légumes, fruits que les objets ou les reconstitutions de scènes, évoquent une époque  aujourd’hui révolue. La page fronticipice donnait le ton. Souvent en couleur, les compagnies voulaient en mettre plein la vue et surtout, attirer l’oeil sur leurs produits. Ces petites oeuvres d’art s’adressaient à un public aisé ou aspirant le devenir.

Chez-nous, une bonne partie des entreprises de semences de la fin du XVIII et début XIXe siècle étaient anglophones. Elles importaient leurs graines d’Europe (Angleterre, France…) et des États-Unis (Massachusset, New-York…) . Très peu d’entreprises au Canada se lançaient dans la production de semences à cause principalement du climat mais aussi parce qu’une grande majorité des cultivateur récoltaient leurs propres semences.

Aujourd’hui Internet et l’informatique ont remplacé les belles images, les photographies en noir et blanc usées, les dessins faits mains. Ils sont distribués en format PDF, standardisés et imprimés à volonté. Il y a encore cet engouement de plusieurs irréductibles de recevoir par la poste LE catalogue en papier. Je ne les blâme pas car l’objet en tant que tel n’est pas très différent des anciens catalogues mis-à-part les photographies numériques, la couleur et la texture du papier glassé. Ils ont les mêmes informations et se centrent sur le même objectif: attirer votre attention sur LA semence à votre goût.  

Catalogue Rennie’s 1920 (Montréal)

Il existe certains endroits où vous pouvez consulter de vieilles copies de catalogues. Par exemple, les sociétés d’histoire sous l’appelation « agriculture ». Les musées, les archives des communautés religieuses, les collectionneurs comme moi, les écoles de formation en agriculture, les associations horticoles, les sites d’enchères ou petites annonces et j’en passe.  Parfois, les bric-à-brac d’une vente de garage, les antiquaires ou vente de succession d’une personnes âgées qui « casse » maison. Il y a une foule d’endroits qui pourraient dévoiler un trésor; suffit de savoir que c’en est un.   

Vous avez de vieux catalogue de semences du Québec et même ailleurs au Canada avant 1960, nous sommes preneurs… même très usés. Contactez-nous!

Avis de recherche: La tomate Canada Victor

07 mardi Déc 2010

Posted by Michel in Avis de recherche

≈ 2 commentaires

Tomate Canada Victor

Que de neige aujourd’hui… C’est très bon pour les plantes extérieures car le couvert va les protéger contre le gel. On a souvent tendance à l’oublier.

En attendant le retour du beau temps, je poursuis aujourd’hui avec un autre fruit rare: la tomate Canada Victor. Le catalogue illustré de « William Evans » et le « Canadian Agricultural Warehouse, Illustrated descriptive catalogue of choice farm, garden & flower seeds » de 1878 semblent être les premiers à mentionner ce fruit pour la première fois au Québec. Il est décrit comme:

Nouvelle espèce hâtive, de première qualité et très productive.

Toutefois, cette tomate est encore plus âgée.

En effet, un article paru dans le James J. H. Gregory’s seed circular and retail catalogue en janvier 1873 mentionnait qu’en 1872, le propriétaire de la compagnie située à Marblehead au Massachusset avait reçu des graines d’un « gentleman » canadien moussant les qualités extraordinaires de cette tomate.

Quelque peu sceptique, ce dernier avait demandé des échantillons et les avait semées avec 25 autres variétés de tomates qu’il cultivait pour tester, elles aussi, leur potentiel. Parti en Europe, le contremaître de ce dernier attira son attention lors de son retour sur la précocité à laquelle les fruits avaient muri. Comparativement aux autres plants, ceux-ci avait atteint leur pleine maturité plusieurs jours avant les autres spécimens étudiés.

En fait, les fruits n’étaient pas seulement plus précoces mais également plus imposants et sans aucune trace de « vert » à la base du pédoncule; ce qu’il observait souvent parmi les autres cultivars de tomate. Charnus, entre ronds et ovals, ils étaient bien distribués sur le plant.  Les échanges que ce producteur avait entretenu avec le « gentlemen » en question lui a permis d’apprendre que celui-ci l’avait testé depuis les trois dernières années (1869) en les comparant à ses autres tomates. Il avait pu se rendre compte que le plant arrivait à maturité entre 6 et 10 jours plus tôt; une caractéristique acquise probablement par sa localisation plus nordique.

Coïncidence ou pas, lors de la même année, un producteur maraîcher avait voyagé plus de 65 Km (40 miles) avec comme objectif premier d’observer les plants semés par l’entreprises. De manière spontanée, sans rien connaître de l’historique de cette nouvelle tomate, il l’a choisi pour la cultiver sur ses terres.

Aussitôt, l’entreprise acheta les droits sur cette tomate et l’appela « Canada Victor tomato » (Victor du Canada) du prénom de ce « gentlemen » canadien.

C’est donc dire que cette tomate n’est pas américaine mais bien canadienne. L’histoire ne nous dit pas où habitait ce « gentlemen » canadien. Québécois? Ontarien? Des provinces maritimes? En tous cas, Marblehead au Massachusset, c’est en ligne droite avec le Québec. À preuve du contraire, je l’inscris dans les variétés rares possibles du Québec.

Nous n’avons pu identifier de compagnies canadiennes offrant cette variété. Peut-être auront nous plus de chances avec les américaines. Nous vous tiendrons au courant. En attendant… bon pelletage!

← Articles antérieurs

Votre gentleman farmer

  • Michel

Catégories

  • Agrotourisme patrimonial
  • Avis de recherche
  • Événements et perfectionnement
  • Biodiversité
  • Carte postale du mois
  • Céréales du patrimoine:
  • Curiosités au potager
  • Fleurs alimentaires ancestrales
  • Fleurs d'antan
  • Fruits du Québec
  • Fruits et légumes du Canada
  • Légumes du Québec
  • Les herbes nuisibles ancestrales
  • Outils de références
  • Personnages liés à l'agriculture au Québec
  • Plantes comestibles indigènes au Québec
  • Production de vos semences
  • Saveurs d'autrefois
  • Types de jardins-potagers
  • Vieux trucs de jardinier
  • Visites de potager

Calendrier

décembre 2010
L M M J V S D
 12345
6789101112
13141516171819
20212223242526
2728293031  
« Nov   Jan »

Articles récents

  • Valoriser vos déchets au potager: le rouleau de papier toilette
  • Valoriser vos déchets au potager: la conserve
  • Bonne année 2021
  • Décès de Percy Schmeiser, un agriculteur hors de l’ordinaire
  • Carte postale de septembre 2020

Balados jardinage du Québec

  • Radio légumes et cie

Blogue jardinage

  • http://jardinsdarlington.ca/fr/blogue-du-fermier/
  • Je suis au jardin
  • L'année du jardinier
  • Le jardinier maraîcher
  • Le potager urbain
  • Les Jardins d'Arlington

Liens

  • Jardinage Québec

Organismes de promotion de la culture potagère

  • Action Communiterre
  • Centre d'initiative en agriculture de la région de Coaticook

Organismes de sauvegarde du patrimoine agricole

  • Rare breeds Canada
  • Salt Spring Sanctuary Society
  • Seeds savers
  • Semences-Partage
  • Semencier du patrimoine

Production arboricole au Canada

  • Apple Luscious
  • Silver Creek Nursery

Production arboricole au Québec

  • Pépinière ancestrale
  • Pépinière Casse-noisette
  • Pépinière fruitière rustique & ancestrale
  • Pépinière Green barn nursery

Production de plantes indigènes du Québec

  • Horticulture Indigo
  • Pépinière rustique

Production de semences ancestrales au Canada

  • Annapolis Seeds
  • Casey's heirloom tomatoes
  • Eagle Creek Seed Potatoes
  • Eagleridge seeds
  • Eternal seed
  • Full circle seeds
  • Greta's Organic Gardens
  • Hawthorn Farm Organic Seeds
  • Heritage Harvest Seed
  • Heritage Seed and Produce
  • Hope Seeds
  • Norton Natural, native & perennial vegetables
  • Prairie Garden Seeds
  • Terra Edibles
  • Urban Harvest
  • Yuko open pollinated seed

Production de semences ancestrales au Québec

  • Ferme cooprative Tourne-sol
  • Jardins de l'Écoumène
  • Jardins de la gaillarde
  • Jardins du Grand-Portage
  • Jardins Laurentiens
  • Le Jardin de Julie
  • Le jardin des vie-la-joie
  • Le noyau
  • Le potager ornemental de Catherine
  • Les jardins Boréals
  • Les jardins féconds de Kélanie
  • Les semences du batteux
  • Les semences nourricières
  • Micro serre rustique
  • Semences Solana
  • Société des plantes
  • Terre promise

Production de semences exotiques au Québec

  • Rarexoticseeds

Production maraîchère de légumes anciens au Québec

  • L'Orée des bois
  • La croisée des cultures
  • La Grelinette
  • Les jardins d'Ambroisie
  • Les jardins de la terre
  • Pépinière Jean Gagné

Web télé

  • Le jour de la terre
  • Secrets de jardinage
  • Vos agriculteurs

Propulsé par WordPress.com.

Annuler
Confidentialité & Cookies : Ce site utilise des cookies. En continuant à utiliser ce site, vous acceptez leur utilisation.
Pour en savoir davantage, y compris comment contrôler les cookies, voir : Politique relative aux cookies